Les penseurs du réalisme : Hobbes Machiavel Thucydide

Les principaux théoriciens du réalisme classique

Le réalisme classique est une approche théorique en relations internationales qui met l’accent sur les intérêts nationaux, le pouvoir et la sécurité dans les interactions entre les États. Il s’agit d’une perspective qui considère que les acteurs étatiques sont principalement motivés par la poursuite de leurs propres intérêts, y compris la survie et la sécurité, dans un système anarchique où il n’existe pas d’autorité centrale supérieure.

Les principaux théoriciens du réalisme classique sont les suivants :

  1. Thucydide : Thucydide était un historien grec du Ve siècle av. J.-C. et est considéré comme l’un des premiers penseurs du réalisme. Son œuvre majeure, intitulée « La Guerre du Péloponnèse », est une analyse réaliste des relations internationales et met l’accent sur le rôle des intérêts, du pouvoir et de la sécurité dans les conflits entre les cités-États grecques.
  2. Niccolò Machiavelli : Machiavel était un philosophe politique italien de la Renaissance. Son ouvrage le plus connu, « Le Prince », présente une vision réaliste et pragmatique du pouvoir politique. Machiavel souligne l’importance du réalisme politique, affirmant que les dirigeants doivent prendre en compte la nature humaine et agir en fonction des réalités du pouvoir plutôt que de se conformer à des idéaux moraux.
  3. Thomas Hobbes : Hobbes était un philosophe anglais du XVIIe siècle. Son œuvre majeure, « Leviathan », développe une théorie réaliste de l’État et de la politique. Hobbes considère que les êtres humains sont motivés par leur propre intérêt et que l’État souverain est nécessaire pour maintenir la sécurité et l’ordre dans la société.
  4. Hans Morgenthau : Morgenthau était un théoricien politique américain du XXe siècle. Son ouvrage « Politics Among Nations » est considéré comme un texte fondateur du réalisme classique dans les relations internationales. Morgenthau met l’accent sur la primauté des intérêts nationaux, du pouvoir et de la politique de la puissance dans les relations entre les États.
  5. Kenneth Waltz : Waltz était un théoricien politique américain et l’un des représentants les plus importants du néoréalisme. Son ouvrage « Theory of International Politics » propose une approche plus systématique et structurelle du réalisme. Waltz soutient que les relations internationales peuvent être expliquées par la structure anarchique du système international et la quête des États pour assurer leur sécurité.

Ces théoriciens ont tous contribué de manière significative au développement du réalisme classique, en mettant l’accent sur le rôle central des intérêts nationaux, du pouvoir et de la sécurité dans les relations internationales.

I ) Définition du réalisme en relations internationales :

Le réalisme est l’une des écoles de pensée dominantes de la théorie des relations internationales, formalisant théoriquement l’orientation politique de la Realpolitik de l’Europe moderne ancienne. Bien qu’il s’agisse d’un corpus de pensée très diversifié, il est unifié par la conviction que la politique mondiale est toujours et nécessairement un champ de conflit entre les acteurs en quête de pouvoir. Les théories du réalisme s’opposent aux idéaux coopératifs du libéralisme.

Les réalistes peuvent être divisés en trois classes en fonction de leur point de vue sur les causes essentielles des conflits interétatiques. Les réalistes classiques croient qu’il découle de la nature humaine ; les néoréalistes l’attribuent à la dynamique du système étatique anarchique ; les réalistes néoclassiques croient qu’il résulte des deux, en combinaison avec la politique intérieure. Les néoréalistes sont également divisés entre réalisme défensif et réalisme offensif. Les réalistes retracent l’histoire de leurs idées depuis l’antiquité classique, en commençant par Thucydide.

Jonathan Haslam qualifie le réalisme de « spectre d’idées ». Ses théories s’articulent autour de quatre propositions centrales

  • sont les acteurs centraux de la politique internationale, plutôt que les dirigeants ou les organisations internationales ;
  • le système politique international est anarchique, car il n’existe pas d’autorité supranationale pour faire respecter les règles ;
  • les États agissent dans leur propre intérêt rationnel au sein du système international ; et
  • les États souhaitent avoir le pouvoir d’assurer leur propre préservation.

Le réalisme est souvent associé à la realpolitik, car les deux traitent de la recherche, de la possession et de l’application du pouvoir. La realpolitik, cependant, est une directive prescriptive plus ancienne limitée à l’élaboration des politiques, tandis que le réalisme est un paradigme théorique et méthodologique plus large pour décrire, expliquer et prévoir les événements dans les relations internationales. En tant que recherche académique, le réalisme n’est pas lié à l’idéologie ; il ne favorise aucune philosophie morale particulière et ne considère pas l’idéologie comme un facteur majeur dans le comportement des nations. Les priorités des réalistes ont été décrites comme machiavéliques, cherchant avec détermination le pouvoir de leur propre nation sur les autres.

machiavel et les auteurs classiques du réalisme en relations internationales

II) Les théoriciens du réalisme classique

Il importe d’étudier les principaux théoriciens du réalisme classique. Ce sont d’une manière générale les auteurs qui pensent que la nature humaine est mauvaise, incliné au mal à la tourmente à l’égocentrisme on peut distinguer les précurseurs du réalisme des auteurs modernes.

Sur le plan théorique le paradigme réaliste s’inspire d’un ensemble de propositions énoncé par Hobbes, Machiavel et plus en amont durant l’antiquité grec par Thucydide.

1- Thucydide

De l’avis de plusieurs spécialistes le philosophe grec Thucydide (471- 400) avant J.C

Est le premier précurseur du réalisme et de l’analyse des relations internationales

Son ouvrage intitulé HISTOIRE DE LA GUERRE PELOPONNÉSE ENTRE ATHÈNES ET SPARTE est une analyse des fondements de la puissance militaire et politique de ces deux États et des causes de leurs comportement agressif l’un vis-à-vis de l’autre.

La principale conclusion de son enquête est que la guerre est le résultat de la peur et d’un changement dans l’équilibre des puissances.

Sparte a attaqué Athènes parce qu’elle craignait de perdre sa suprématie sur le Péloponnèse.

Dans un premier temps Athènes à riposter pour se défendre mais la dégénérescence de ces institutions démocratique la amené à devenir de plus en plus fanatique et agressive, l’incitant à poursuivre la guerre contre sparte dans le but d’usurper a cette dernière sa position hégémonique. Deux enseignements fondamentaux ont été retenus par les réalistes de l’œuvre de Thucydide:

Chaque États cherche nécessairement à défendre ou à maximiser sa puissance militaire et politique ce qui créer des conditions favorables à la guerre ;

Deuxièmement, la guerre est plus possible entre États autoritaire qu’entre États démocratiques puisse que les second sont moins impérialistes que les Premiers.

2- Machiavel

Il constitue une autre référence incontournable des auteurs réaliste. C’est un contemporain de la renaissance marquée par la rupture de l’ordre juridique et moral de la chrétienté et le développement des premiers États nations qui ne reconnaissent aucunes autorités supérieures à la leur, n’acceptent de se plier à aucune règle commune et qui, exclusivement préoccupé par le désire d’accroitre leur influence, vivent dans un climat permanent d’hostilité et de rivalité.

Le mérite de machiavel fut d’aborder la pratique gouvernementale indépendamment des considérations morales. Auparavant le discours sur l’art de gouverner était élaboré sur des exigences idéales. On exhorte le souverain à observer certains principe moraux, machiavel c’est quant à lui contenté d’examiner par quel moyens et méthodes les principautés peuvent gouverner et se conserver.

Dans son œuvre intitulé le prince machiavel expose plus clairement sa vision des relations internationales.

Celle-ci est dénuée de toutes préoccupations religieuses et morales, pour lui le désir d’acquérir est une chose naturelle et ordinaire et tout État doit s’efforcer d’étendre ses possessions.

Cette fin justifie l’emploi de tous les moyens. Pour agrandir son territoire et conserver ses conquêtes, le prince doit utiliser la ruse du renard (la diplomatie) et de la force du lion (la force militaire) :« un prince doit savoir combattre en homme et en bête. Un prince doit se faire une réputation de bonté, de clémence, de pitié, de loyauté et de justice. Il doit d’ailleurs avoir toutes ces bonnes qualités, mais rester maître de soit pour en déployer le contraire, lorsque cela est expédiant. Je pose en fait qu’un prince surtout un nouveau prince ne peut exercer impunément toutes les vertus de l’homme moyens parce que l’intérêt de sa conservation l’oblige souvent à violer les lois de l’humanité, de la loyauté »

Machiavel conçoit les États comme des monstre froid qui n’ont ni amis ni ennemis uniquement des intérêts nationaux à défendre. Cette aspiration naturelle à la souveraineté est la noble cause qui justifie l’emploi de tous les moyens pour sauvegarder et agrandir la puissance d’un État.

Mais elle est également la cause des rivalités et des conflits inévitables et permanents entre les États raison pour actuelle la société internationale ne peut être qu’anarchique.

3- Hobbes

Thomas Hobbes par d’un constat selon lequel l’homme est naturellement porté a ce querellé avec ces semblable, soit pour la recherche du profit soit pour la défense de sa sécurité soit pour la gloire.

Cet état naturel de l’homme est lié à l’absence de pouvoir organisé : « aussi longtemps que les hommes libres sans un pouvoir commun qui les tient tous en respect, ils sont dans cette condition qui se nomme guerre et cette guerre est de chacun contre chacun ».

Dès lors le seul moyen pour éviter le recours permanent et généralisé à la violence est d’institué un pouvoir à l’abri duquel les hommes pourront vivre en paix, tel est l’objet du pacte social par lequel chacun abandonne sa liberté en échange de la sécurité que lui offre l’autorité consacré, indifféremment, entre les mains du prince ou d’une assemblée.

Mais si l’état de société a pu être établit à l’intérieur de chaque république l’état de nature subsiste intégralement dans les rapports entre république puisqu’aucun pouvoir n’existe qui puis s’imposer à celle-ci.

La théorie de l’état de nature est critiquable adopté la théorie de l’état de nature c’est introduire une distinction fondamentale entre politique intérieur et politique extérieure, mais c’est aussi privilégié le rôle de l’état entant qu’acteur des relations internationales.

Certes, il est vrai que le recours à la force demeure légitime dans les rapports entre États alors qu’il est réglementé et monopolisé par la puissance publique à l’intérieur des États.

Toutefois il est excessif de ne retenir dans l’analyse des rapports de travaux que les états de tension ceux-ci alterne comme dans tout autre tout autre type de société avec des phases de solidarité (pendant la création des Organisations Internationales)

Le second rapproche que l’on peut adresser à la théorie de l’état de nature est le suivant :

En identifiant les relations internationales aux rapports de force entre collectivités souveraines les tenant de cette thèse privilégie de manière systématique et abusive le rôle des États ce sont considère comme des acteurs exclusifs de cette création. Le faite que ceux-ci sont tenu de disposer légalement des armes et du droit de recourir à la contrainte n’empêche pas que puisse apparaitre d’autre pôle de décision susceptible d’exercé une influence et de recourir eux aussi a certaines formes de contrainte. C’est le cas des firmes multinationales.