Les théories du chômage et le marché du travail

Emploi et chômage

L’emploi et le chômage sont au cœur des débats économiques et politiques. Quelle définition pour le chômage ? Le chômage, tel que nous l’entendons, n’a pas toujours existé. Le mot même est d’une invention assez récente.

La catégorie statistique de chômeur émerge en France à l’occasion du recensement de 1896. Il y a deux siècles, à une époque où l’activité est principalement exercée soit à domicile pour les artisans, soit à la ferme pour les paysans, il n’y avait pas de chômage au sens contemporain.

Contours du chômage :

Une conception actuelle du chômage : il s’agit d’une situation où un individu ne trouve pas à s’employer.

La situation du chômage caractérise une personne qui ne trouve pas de façon de vendre son temps de travail.

Le chômage correspond aussi à une situation sociale.

Le chômage n’existe que dans la mesure où il est reconnu par la société.

Le chômeur doit avoir intérêt à se déclarer comme tel, ce qui suppose l’inexistence d’organisme de compensation ou d’assurance.

Définir le chômage :

Le chômage (tel que mesuré par les instituts de statistique) répond à des critères précis.

Deux questions essentielles : cet individu occupe-t-il un emploi ? Si la réponse est négative, cet individu cherche-t-il un emploi ?

La population active occupée : ceux qui ont répondu oui à la première question.

Les chômeurs : ceux qui ont répondu non à la première mais oui à la seconde.

La population inactive : ceux qui répondent non aux deux questions.

Depuis 1954, le BIT propose une méthode commune.

Le taux de chômage au sens du BIT requiert trois conditions pour qu’un individu en âge de travailler (15 ans ou plus) soit considéré comme chômeur.

  1. Etre sans travail
  2. Etre disponible pour travailler dans un emploi salarié ou non salarié
  3. Etre à la recherche d’un travail

Cette définition exclut les personnes qui sont en stage de formation, les personnes qui ont travaillé quelques heures dans le mois.

Une part des inactifs pourrait être incluse dans la catégorie des chômeurs : les travailleurs découragés ; ceux à temps partiel contraint.

Le chômage en France :

Le taux de chômage : le rapport entre chômeurs et la population active.

Il s’établit fin 2013 environ à 10,5% de la population active, environ 3 millions de personnes au sens du BIT.

Le nombre de personne inscrites à Pole Emploi : un peu plus de 3,3 ou 3,4 millions.

C’est un indicateur assez pauvre de la situation de l’emploi d’un pays.

(Figure : Taux de chômage en France)

(Figure : Evolution du taux de chômage en France à long terme)

Depuis 50 ans, le taux de chômage a subi de fortes variations.

Inexistant avant les années 70, il est devenu massif depuis les années 80 et depuis varie entre 8 et 12% de la population active.

Il ne touche pas toutes les classes sociales ou tous les âges de façon identique (jeunes, femmes et peu diplômés sont les plus touchés).

En France, on observe une forte concentration de la vie active aux âges intermédiaires.

La part des actifs âgés de 15-24 ans représente 10% des actifs, ceux de 25-54 ans 79% et les plus de 55 ans représentent 11% des actifs.

(Figure : Cart du taux de chômage en Europe)

(Figure : Taux de chômage par pays)

Le marché du travail :

Répartitions entre secteurs d’activités :

Dans l’ensemble des pays de l’OCDE, on observe un déclain de l’empoi agricole et industriel et un essor de l’emploi tertiaire.

En France, 3% des emplois sont dans le secteur primaire, 21% dans le secondaore et 76 dans le tertiaire.

Le Rayaume Uni (2% ; 18% ; 80%) ou l’Allemagne (3% ; 25% ; 72%).

(Figure : Evolution de l’emploi par secteur d’activité de 1982 à 2009)

Une particularité française : la part importante des emplois dans les services non marchands.

Les services marchands destinés aux entreprises et aux particuliers ont un poids deux fois moins important qu’aux USA.

Le taux de salariat dans l’emploi a augmenté de façon continue au cours du XXème siècle (90%).

De nouvelles formes d’emploi avec une baisse du nombre d’emplois traditionnels (temps plein et durée indéterminée) et une hausse du travail temporaire que celui-ci concerne des emplois à durée déterminée ou à temps partiel.

15% des salariés du privé travaillent sous un statut particulier (stagiaires, emplois aidés, intérimaires, CDD).

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I) Les théories du chômage

a) Analyse classique et néoclassique du chômage

Ce n’est que depuis la croise des années 30 le chômage a été étudié par les économistes.

L’étude néo-classique du chômage : il s’agit d’un déséquilibre entre l’offre et la demande sur un marché particulier : celui du travail.

Le marché du travail : un marché où les ménages et les entreprises se rencontrent de telle sorte que les premiers vendent leur force de travail aux seconds.

Sur ce marché, le prix du travail est le taux de salaire réel horaire.

L’offre de travail qui provient des ménages est croissante avec le salaire.

La demande de travail qui provient des firmes est décroissante avec le salaire

L’équilibre sur le marché du travail peut alors être représenté graphiquement comme n’importe quel équilibre partiel.

Figure : offre demande de travail et salaire d’équilibre.

C’est la flexibilité du salaire, à la hausse et à la basse qui garantit que l’offre est égale à la demande : qui garantit qu’il n’ait pas de chômage dans l’économie.

Si l’offre est supérieure à la demande ; le prix va baisser jusqu’à ce que l’on ait l’égalité entre offre et demande de travail.

Sur le schéma précédent, le niveau d’emploi d’équilibre est N*

Pour les néo-classiques, s’il y a du chômage, celui-ci est volontaire.

Le chômage est volontaire au sens où les individus n trouvent pas d’emploi parce qu’ils demandent un salaire supérieur au salaire d’équilibre du marché.

Ainsi, si les salaires sont flexibles, le marché du travail est toujours en équilibre et il n’y a pas de chômage involontaire dans l’économie.

Intervention publique dans l’analyse classique

Le chômage involontaire peut exister si l’Etat impose des contraintes sur le fonctionnement du marché.

Par exemple, l’existence d’un salaire minimum,

Notons M le niveau du salaire minimum. Le nouvel équilibre sur le marché du travail est :

Au salaire minimum M, il y a N+ personnes qui sont prêtes à travailler mais les employeurs sont uniquement prêts à embaucher N- personnes.

Sur un marché concurrent, le salaire baisserait pour que l’offre et la demande soient égalisées.

Cependant, l’existence d’un salaire minimum gène le libre fonctionnement du marché.

Dans ce cas, il y a du chômage involontaire car un certain nombre de personnes (N+ _ N-) est prêt à travailler au salaire courant mas ne trouve pas de travail.

Le chômage ne vient que de l’action de l’Etat.

Salaire net et salaire brut

Supposons que le salaire que touchent les offreurs de travail ne soit pas gal à ce que payent les employeurs.

Ici encore, il se crée une certaine forme de chômage involontaire dû aux prélèvements que l’Etat fait.

Ainsi, pour les classiques le marché du travail est un marché comme un autre qui doit fonctionner de façon concurrentielle.

L’intervention de l’Etat et celle des syndicats créent des rigidités salariales

Pour les tenants de cette Ecole de pensée, une part importâtes du chômage actuel est due à la multiplication des rigidités qui empêchent le salaire réel de s’ajuster.

Chômage frictionnel et chômage naturel dans le modèle néoclassique.

Même dans un cadre concurrentiel, il existe toujours un volant de chômeurs qui constitue le chômage frictionnel.

Ce chômage résulte des problèmes d’information sur le marché du travail.

Il y a de l’information imparfaite, et il faut du temps pour découvrir toutes les offres.

Le chômeur doit donc procéder à un arbitrage entre :

1- Accepter tout de suite les premières offres qu’il trouve mas éventuellement à un salaire peu intéressant.

2- Attendre en espérant découvrir des opportunités lus intéressantes dans le futur.

Cette théorie dit Job Search permet d’expliquer le chômage frictionnel.

Plus globalement, le chômage frictionnel fait partie du chômage naturel dans la théorie néoclassique.

Cette notion, développée par M. Friedman, englobe à la fois le chômage frictionnel et le chômage plus structurel provenant de l’inadéquation entre les postes offerts et les qualifications des ménages.

D’après les auteurs proches de cette école de pensée, sur un marché concurrentiel, le taux de chômage effectif gravite autour de ce taux naturel.

D’après Friedman « Le taux de chômage naturel est le taux qui découlerait des équations de l’équilibre général

b) Chômage involontaire et analyse Keynésienne.

L’analyse keynésienne a été construire en réaction aux insuffisances de la théorie classique ou néoclassique, en particulier dans l’explication du chômage.

Pour expliquer l’existence du chômage involontaire, Keynes va supposer l’absence de flexibilité du salaire nominal, en particulier sa rigidité à la baisse même si les prix diminuent.

Du côté de la demande de travail, celle-ci dépend à la fois de la demande de biens anticipées et du salaire réel.

Comme, pour les raisons institutionnelles, le salaire ne s’ajuste pas pour rétablir le plein emploi en période de crise, l’ajustement va se faire par les quantités.

On aura alors trop peu de travail demandé, alors qu’au salaire courant, beaucoup de travailleurs sont prêts à offrir du travail.

Pour comprendre le chômage keynésien il suffit de reprendre le graphique représentant le marché du travail en supposant que ‘offre est horizontale si le salaire est inférieur à un certain niveau et qu’elle n’est sensible aux variations du salaire qu’au-dessus de ce niveau.

Figure : chômage involontaire.

La seule façon de faire disparaitre ce chômage, c’est de déplacer la courbe de demande de travail qui émane des entrepreneurs.

Cette courbe dépend de la demande de biens anticipée, et il revient à l’Etat de faire des politiques de relance pour que les entrepreneurs changent leurs anticipations et revoient à la hausse leur demande de travail.

Un point important dans l’analyse keynésienne : même s’il était possible de faire diminuer le salaire, on ne pourrait pas pour autant réussir à faire disparaitre le chômage.

En effet, comme les salaires sont une demande pour les entreprises, en cas de baisse généralisée de ceux-ci, les entreprises anticipent une baisse de la demande de bien et diminuent leur demande de travail.

Contrairement aux classiques, le niveau de l’emploi est principalement déterminé par le niveau de l demande de bien anticipée par les entrepreneurs.

Prolongements de l’analyse keynésienne du marché du travail.

(Pas au programme)

1- Le salaire d’efficience.

Il s’agit de montrer que la productivité est une fonction croissante du salaire et donc que baisser les salaires est couteux.

Dans ce cas, un entrepreneur peut toujours décider de diminuer les salaires mais ce sera au prix d’une diminution de la productivité.

Pour assurer une productivité minimale, il existe un niveau de salaire en dessous duquel il ne descendra pas.

On suppose que la productivité d’un agent dépend de l’effort qu’il exerce lors de son travail.

Pour qu’un effort élevé soit exercé, il faut que l’agent y trouve un intérêt et donc que la satisfaction dans ce cas soit supérieure à la satisfaction s’il ne travaille pas.)))

II) Quelques débats sur l’emploi

a- Le salaire de l’emploi

Augmenter les salaires réduit-il l’emploi ?

Pour les économistes classiques, le salaire doit répondre à la productivité marginale d’individu. (Production marginale : l’efficacité du travailleurs dans la production de richesse)

Une augmentation de salaire sans gain de productivité : les entreprises vont réduire leur demande de travail.

Elles ne vont garder que ceux dont la productivité marginale est au moins égale au nouveau salaire.

Toute augmentation du salaire qui ne passe pas par le marché se fait donc au détriment de l’emploi.

Pour les Keynésien, la demande de travail dépend de la demande de la production anticipée par les entrepreneurs.

Plus les entrepreneurs pensent qu’ils vont faire face à une demande de production élevée, plus ils vont embaucher.

En augmentant les salaires, l’Etat imprime une hausse à la demande de production.

Cette hausse de ma demande de production se répercute positivement sur l’emploi.

Peut-on concilier théorie classique et keynésienne du chômage ?

Le désaccord entre ces deux théories vient du fait que deux types de crises économiques sont possibles : si celui-ci vient d’une crise de sous-consommation, la solution keynésienne est possible

S’il a sa source dans une crise de l’offre, le salaire peut devenir l’ennemi de l’emploi.

Une crise de l’offre : une augmentation subite des couts de production, par exemple la crise des années 70.

En effet, si la demande de biens est déjà supérieure à l’offre, augmenter les salaires ne vas pas inciter les entreprises à embaucher.

Comment tester les théories économiques ?

La difficulté, dans l’appréciation des théories économiques, tient à ce que contrairement aux sciences dures, il est difficile de faire des expériences en laboratoire qui ressemblent à la réalité économique.

Il est difficile d’isoler l’effet pur des hausses de salaires car entre les deux moments d’une étude économique, bien souvent de nombreux autres éléments ont changé (croissance du pays, conjoncture internationale…)

Une façon de contourner cette difficulté consiste à faire appel aux expériences naturelles.

Il s’agit de s’intéresser à l’effet d’une mesure économique sur un pays ou une région, en le comparant non pas à ce qui se serait passé sans cette mesure (Cela on n’en sait rien) mais un autre pays ou une autre région très semblable qui n’a pas suri la même mesure de politique économique.

Ce mode de raisonnement, inspiré par les méthodes de test de médicaments avec l’utilisation de groupe de test, laisse bien sûr toujours une incertitude (car deux régions ne sont jamais totalement identiques) mais si l’étude est bien menée, cela permet d’avoir une solide conviction dans un sens ou dans un autre.

Les fast-foods au New Jersey

Deux économistes américains, David Card et Alan Krueger, ont analysé l’effet de la hausse de 19% du salaire minimum dans cet Etat, alors que ce salaire restait inchangé dans l’Etat voisin de Pennsylvanie.

Comme l’effet des variations du salaire minimum concerne surtout ceux qui sont payés à ce niveau, Card et Krueger se sont concentrés sur l’effet de cette hausse de salaire sur l’emploi dans les fast-foods de l’Etat.

Ils ont comparé les variations de l’emploi dans cet Etat aux variations dans l’Etat voisin n’ayant pas subi la même hausse du salaire minimum.

En comparant les données avant et après la hausse et entre les deux Etats, Card et Krueger ont trouvé que la hausse du salaire minimum ‘a pas eu d’effet négatif sur l’emploi. (Alors que la théorie néoclassique dit le contraire)

Il est même possible que l’effet a été légèrement positif.

D’autres analyses des mêmes auteurs sur les augmentations de la fin des années 80 et du début des années 90 ont confirmé leurs résultats : les augmentations de salaire n’ont pas été préjudiciables à l’emploi.

(Figure : salaire minimum en Pennsylvanie et au New Jersey)

(Table : l’effet du salaire minimum sur l’emploi au New Jersey et en Pennsylvanie)

Une interprétation possible de ces résultats

Si le marché du travail est en concurrence imparfaite les salaires peuvent être supérieurs aux salaires concurrentiels.

La théorie néoclassique suppose qu’il y a concurrence sur le marché du travail, ce qui implique que les agents soient payés à leur productivité marginale.

Si les employeurs sont en fait en position de force alors ils peuvent influencer le salaire

Dans ce cas, le salaire est inférieur à la productivité marginale

Une hausse forcée des salaires diminue la marge des entreprises.

Si elle ne l’annule pas, il n’y a pas de licenciement.

Au contraire, en augmentant les salaires, on peut attirer de nouveaux candidats ce qui fait diminuer le chômage.

Peut-on généraliser ces résultats à la France ?

Si ce mécanisme a sans doute été dominant jusque dans les années 70, ce n’est plus le cas maintenant.

En particulier pour les salaires proches du SMIC, le coût du travail (salaire + charge) est très près de la productivité marginale.

Depuis 10 ans, les différents gouvernements ont favorisé la baisse de ce coût en diminuant les charges sur les bas salaires (on est passée de 45% de charges patronales à 25% au niveau du SMIC).

En conclusion, il n’y a pas de réponse universelle à la question du lien entre chômage et salaires.

C’est fondamentalement l’écart entre coût du travail et la productivité qui détermine si les hausses de salaires ont un impact négatif sur l’emploi.

b- Partager le travail

Alors que les politiques précédentes visent à relancer l’activé, els politiques de réduction du temps de travail considèrent que l’activité est une donnée qu’il faut partager.

De façon grossière, la production est égale au produit de la productivité du travail x (multiplié par) la durée du travail x (multiplié par) le nombre de travailleurs.

Si on considère que la production (où la croissance de la production) et la productivité du travail sont données, il est indispensable de diminuer le temps de travail pour augmenter l’emploi.

Remarque : la diminution de la durée du travail est une donnée historique depuis un siècle avec l’instauration du repos obligatoire en 1906, la journée de 8h en 1919, les 40h avec deux semaines de congés payés en 1936 et les 39h en 1981.

Dans les années 90, la loi Robien (1996) et la loi Aubry (1998) ont tenté d’encourager le partage du travail soit pour préserver les emplois existants, soit pour créer de nouveaux emplois.

A quelles conditions le partage du travail peut-il réellement créer des emplois ?

Il faut que les gains de productivité ne soient pas importants, sinon on n’a pas besoin de personnes supplémentaires.

Il faut que les salaires soient ajustés, sinon le coût du travail augmente et la production basse (donc les salaires ne doivent pas être ajustés)

Enfin, il faut que la main d’œuvre disponible existe dans les secteurs où me temps de travail est réduit, sinon l’activité diminue et aucun emploi n’est créé à court terme.

Mais cette théorie suppose que la production est une donnée.

A long terme et même souvent à court terme, c’est une des idées les plus fausses que l’on puisse avoir sur l’économie.

La production ou le nombre de postes de travail qui existe dans un pays, n’est pas une donnée exogène.

Elle dépend des entreprises mais surtout de la capacité de production, de la productivité de ses habitants.

Exemple 1 : les rapatriés d’Algérie

En 1962, il n’y avait pas de chômage en France, et environ 35000 emplois vacants.

La fin de la guerre d’Algérie en 1962 a conduit à une arrivée massive de main d’œuvre.

Environ 500.000 personnes supplémentaires sont arrivées sur le marché du travail, majoritairement dans quelques départements du Sud de la France.

Les autorités publiques peu informées à l’époque sur le fonctionnement du système économique, ont rapidement calculé que la France allait connaitre un chômage d’environ 365.000 personnes.

En France, il n’y a pas eu de chômeurs supplémentaires, et la France est restée plutôt en manque de main d’œuvre.

(Figure 1 : sources of Increase in the French Population, 1946-1973)

Exemple 2 : les cubains de Miami

L’arrivée massive des Cubains à Miami en 1980.

Elle est due à la décision de Fidel Castro d’ouvrir le port Mariel aux candidats à l’immigration.

La Floride, surtout Miami a accueilli environ 125000 personnes supplémentaires en quelques mois.

L’augmentation massive de la population active à Miami a-t-elle conduit augmentation du chômage ?

Figure : évolution comparée de l’emploi à Miami et à des villes similaires.

On compare le taux de chômage global avant et après l’arrivée des immigrants à Miami et dans d’autres villes comparables (Atlanta, Los Angeles, Houston…)

L’arrivée massive d’une nouvelle main d’œuvre n’a pas défavorisé les habitants de Miami en termes d’emplois ni en termes de salaires.

En quelque mois, cette nouvelle population a été intégrée.

L’activité économique n’est pas une donnée fixée, l’arrivée des immigrants cubains n’a pas provoqué de chômage supplémentaire.

(Table : évolution des taux de chômage à Miami et dans des villes comparables)

Qu’en conclure ?

Le nombre d’emplois dans une économie dépend tout d’abord de ceux qui participent à la vie économique (production mais également consommation).

Le niveau total de la production d’une économie est lié à la qualification de la main d’œuvre disponible.

Elle est également due, dans une moindre mesure, à la demande de production des habitants.