Les causes et les débuts de la Seconde Guerre Mondiale

Quls sont les causes de la Seconde Guerre Mondiale?

Les causes de la Guerre

191928 juin : fin de la 1ère Guerre Mondiale – Traité de Versailles
1936 – 1939Guerre civile en Espagne (Républicains contre Franquistes)
19361er novembre : axe Rome/Berlin – Alliance entre Mussolini et Hitler
1938

13 au 15 mars : annexion de l’Autriche par Hitler (Anschluss)

30 septembre : accords de Munich (l’Europe cède face à Hitler)

1939

21 mai : signature du «Pacte d’Acier» entre l’Italie et l’Allemagne

Août : pacte germano-soviétique de non-agression

La Guerre

1939

1er septembre : invasion de la Pologne par l’Allemagne – Début de la guerre

3 septembre : déclaration de guerre de la France et l’Angleterre à l’Allemagne

1940

10 mai : invasion des Pays-Bas, de la Belgique et du Luxembourg par l’Allemagne

Mai-juin : défaite de la France

18 juin : Appel du général de Gaulle depuis Londres

22 juin : armistice franco-allemand

10 juillet : le maréchal Pétain reçoit les pleins pouvoirs – Début du gouvernement de Vichy

27 septembre : signature du pacte tripartite (Allemagne, Italie, Japon)

24 octobre : rencontre entre Pétain et Hitler à Montoire

A. L’entrée dans la guerre

Les événements sont dans la plupart des cas connus. L’entrée dans la guerre suit une préparation diplomatique, mais là aussi le mot était discuté. Ce qui apparaît aujourd’hui comme une préparation diplomatique est une idée à posteriori. Un certain nombre des éléments annoncent la guerre mais ce n’était pas évident pour tout le monde. En matière de préparation de guerre il y a ceux qui parlent et ceux qui ne disent rien, et Hitler était dans ce dernier cas. Cette préparation diplomatique donc à la fin de années 1930 concerne bien sur le tandem, l’axe Rome-Berlin, qui se resserre. On parle en 1939 du pacte d’acier du 22 mai 1939, c’est-à-dire un pacte qui se veut offensif et non pas seulement défensif et qui est signé donc le 22 mai. Dans cet affaire, le calendrier ou l’agenda allemand s’impose au calendrier italien :

Mussolini n’est pas pressé de faire la guerre : il n’est pas tout à fait près militairement parlant, il imagine une guerre faisable en gros en 1943. Par contre Hitler est plus pressé et il impose en quelque sorte ce calendrier à Mussolini. Deuxième élément de ce calendrier est le pacte germano-soviétique du 23 août 1939 et qu’il faut situer lui aussi dans ce contexte. Les allemands n’étaient pas les seuls à discuter avec les soviétiques, les français aussi : sorte de concurrence diplomatique à celui qui tirerait le premier le profit d’une certaine neutralisation de l’autre. Il y avait des négociations en cours notamment sur le plan militaire, notamment sur le plan de la Pologne. Lorsque von Ribbentrop, ministres des affaires étrangères d’Hitler, s’est rendu à Moscou le 23 août 1939, il a signé quasiment tout de suite avec Molotov, ce pacte de non-agression qui comportait un protocole secret qui lui prévoyait la carte, protocole en deux articles : 1 premier sur les pays baltes et la Finlande (Estonie, Lettonie) considérée comme devant revenir à la zone soviétique (la Lituanie considérée comme la zone allemande, mais ça ne va pas durer) et l’article 2 matérialisait les limites du partage de la Pologne. L’union soviétique en position de non agresseur à l’ouest pouvait revenir à l’est contre le Japon ce n’a pas plu du tout aux japonais.

L’entrée en guerre proprement dite se fait du côté polonais, du coté du corridor de Dantzig à la suite d’une multiplication d’incidents de frontières, à la suite d’une certaine agitation de la minorité allemande de Pologne -allemands qui n’était pas tous forcement nazi) et de tensions dans la ville libre de Dantzig, port offert aux polonais pour avoir cet accès à la mer que l’on connaît. On assiste dès le 24 août, c’est-à-dire le lendemain même de la signature du pacte germano soviétique, à une quasi-mobilisation militaire en Allemagne. Les polonais évidemment se rendent compte que quelque chose de pas ordinaire se passe. 31 août, mobilisation générale en Pologne, et le 1er septembre 1939 les trouves allemandes entrent en Pologne et une nouvelle Anschluss (réunion) de territoires allemands est proclamée.

On le sait les français et les anglais qui garantissaient l’indépendance de la Pologne ont été très hésitant et on déclaré la guerre à l’Allemagne que le 3 septembre. Mais, et on le sait aussi, cette guerre a eu pour particularité d’avoir été déclarée. La France et l’Angleterre ont déclaré la guerre à l’Allemagne mais ne l’ont pas faite : c’est la drôle de guerre du 3 septembre au 10 mai 1940. Drôle de guerre, c’est-à-dire une non guerre d’une certaine manière, guerre très paisible, les armées françaises et anglaises sont mobilisées, des unités envoyées sur la frontières, mais ne rentrent pas et attendent paisiblement que l’Allemagne veuille bien attaquer, tranquille derrière cette ligne de fortification colossale qu’est la ligne maginot. Les français et anglais s’imaginaient que la question pouvaient se corriger diplomatiquement.

Les premiers pas de la guerre se produisent en Europe du nord, d’une guerre élargie au-delà de la Pologne. En trois semaines il n’y a plus de Pologne, et l’URSS et l’Allemagne s’installent de part et d’autre de cette ligne de démarcation secrète qu’ils avaient négociée au mois d’août. Ce qui est plus original c’est l’annexion et l’offensive russe en Finlande. Cette attaque en Finlande a lieu fin novembre 1939, la Finlande porte plainte devant la SDN mais à cette époque elle est moribonde. Quand l’URSS en est exclue, personne ne s’en rend vraiment compte.

La guerre se porte au nord de l’Europe aussi (péninsule scandinave), Norvège, Suède, Finlande, et la guerre se porte dans cette région avant qu’elle ne se déclenche en France ou dans l’Angleterre. En effet dans le suède du nord il y a un gisement de Kiruna très important, et cette matière première stratégique inters évidemment beaucoup l’armée allemande et les autres également. Le minerai de fer de Kiruna est exporté par une voie ferrée via la Norvège à l’ouest donc et un petit port, le port de Narvik. Et donc il y a une espèce de course au minerai de fer entre d’une part l’Allemagne et d’autre part la Russie.

B. La défaite et l’armistice en France

Le concept de guerre éclair a été créé pour clarifier l’offensive de l’armée à l’ouest, qui se déclenche le 10 mai 1940. Guerre éclair contre ces pays du Benelux (Pays-bas, Belgique) et la France. La ligne Maginot était infranchissable mais pas incontournable, spécialement par le nord. Les méthodes utilisées par l’armée nazie, longtemps interdite de production, sont très efficaces, modernes, rapides : aviation, char d’assaut, artillerie. Ils sont le « fer de lance » l’armée allemande. En 1940 le débat était qu’il y avait deux doctrines : une doctrine traditionnelle en France qui considérait le char d’assaut un peu comme un outil supplétif dans des divisions d’infanterie, l’autre conception défendue par De Gaulle dans les années 30 étaient de ne pas considérer le char comme un élément d’accompagnement mais au contraire comme un élément central et de faire des divisions entières blindées (ce qu’ont fait les allemands).

L’entrée en guerre de l’Italie se situe le 11 juin 1940 contre la France, et du côté français c’est la débandade, surprise absolue. Là aussi on peut se poser la question du pourquoi. Concrètement, au moment où les troupes françaises se trouvaient désorganisées par l’attaque allemande et où des réfugiés abandonnait des régions occupées par l’offensive, le débat était celui qui opposait capitulation ou armistice. Que fallait-il faire ? Dans la mesure où l’état-major voyait bien qu’il ne maîtrisait plus la situation. L’armistice avec une négociation avec l’adversaire supposait de le reconnaître d’une certaine manière. Ce débat alimente un mois de vie politico militaire en France, un mois pendant lequel le gouvernement fuit Paris. Le gouvernement va d’abord à tours à raison d’un ministère par château, et puis finalement le gouvernement fuit à bordeaux, assez loin des lignes allemandes. Le sud-ouest a toujours été choisi par la France comme le lien le plus éloigné de la frontière allemande, d’où l’installation de l’industrie aéronautique à Toulouse.

Ce débat capitulation/armistice est porté par les hommes bien sûr. Qui sont-ils ? Ceux qui ne veulent pas négocier la fin de la guerre avec l’ennemi s’appellent Paul Reynaud (président du conseil), s’appellent également De Gaulle (qui vient de rentrer comme sous-secrétaire d’Etat au gouvernement à la guerre). Que pensent ces hommes ? Ce qu’ils pensent c’est que la guerre ne s’arrêter pas là, qu’elle doit se poursuivre en s’appuyant sur l’empire colonial et en particulier sur l’Afrique du nord. Un paquebot, le Massillia, est prêt dans la gironde pour embarquer les membres du gouvernement direction Alger ; il ne partira pas.

S’appuyer aussi sur le Royaume-Uni, une double alliance style entente cordiale avec l’empire et l’Angleterre. Au fond ce courant décidé à s’appuyer sur l’empire en alliance avec l’Angleterre rappelle un petit peu la défaite de 1870. De l’autre coté, et ceux là vont l’emporter, se trouve le vice-président du conseil, Philippe Pétain, vieux maréchal, vainqueur de Verdun, auréolé de toutes les gloires militaires et nationales, le général Weygand chef d’état-major et général. Ceux là seraient plutôt les héritiers des « continentaux » après la défaite de 1870. L’empire ils ne connaissent pas vraiment, leur obsession est l’Europe et l’Allemagne. Ils sont partisans de s’entendre avec Hitler pour négocier avec l’Allemagne. Précisons que les Reynaud, les De Gaulle, qui pouvaient être assez nationalistes, étaient quand même soutenus par les milieux libéraux en général alors que les Pétain et les Weygand étaient partisans des formes autoritaires de gouvernement, forme ultranationaliste pourquoi pas.

Sur les rapports franco-britannique. Dès le 28 mars, une déclaration commune a été signée à Londres par Reynaud s’engageant à ne faire aucune paix séparée face à l’Allemagne. La guerre se passe mal, des troupes françaises sont réembarquées à dunkerque. On discute on se concerte, des français vont à Londres, Churchill vient à Paris avant que les allemands n’y arrivent et à Briard près de Toulouse. Il naît un projet d’union franco britannique à la mi-juin 1940. C’est Jean Monnet qui était à Londres et qui avait réussi à faire accepter cette idée par De Gaulle et Churchill. Ce texte de projet d’union franco britannique aurait le même parlement, la même citoyenneté. Projet commun tout à fait stupéfiant mais qui a été finalement rejeté par le gouvernement de bordeaux. C’est difficile de concevoir cette ambiance de gouvernement à Bordeaux étant donné les tendances qui s’affrontent. Finalement ce sont les nationalistes qui l’emportent et c’est à Pétain que Lebrun ( ??) demande de former le gouvernement à la place de Paul reynaud. Nous sommes le 17 juin et là aussi les choses vont très vite.

Tout de suite Pétain demande l’armistice (finalement il était pour ça) et commence à déplacer le gouvernement vers Vichy. Mais en même temps, De Gaulle est dans l’avion pour Londres, et le 18 juin il lance ce fameux appel à la poursuite de la guerre qui sur le moment n’a été entendu par personne. L’armistice est très vite mis en place, organisé, signé le 22 juin 1940, et on voit bien à quel point cet armistice est une revanche pour l’Allemagne hitlérienne, puisque les plénipotentiaires allemands convoquent les plénipotentiaires français dans la même clairière à Rethondes, font sortir du musée le wagon-lit de 1918, et la France accepte les conditions assez humiliante d’un armistice. Les mêmes termes sont utilisés à l’envers, etc. C’est la revanche absolue dans les termes, dans les formules, etc. un armistice est conclu aussi avec l’Italie. C’est le démembrement du pays avec une ligne de démarcation qui isole le nord et la façade atlantique d’un sud qu’on appelle improprement la zone libre dont la souveraineté relève du gouvernement de Vichy. Une question importante est celle de la marine française, car évidemment dans les clauses de l’armistice il n’y a plus d’armée française. Pour la flotte c’est plus compliqué, on suppose qu’elle va rester dans des ports bien précis, qu’elle ne va pas passer à l’ennemi, mais tout le monde a très peur car la flotte n’est pas ridicule et le rapport des forces pourrait changer selon qu’elle passe d’un coté à l’autre.

Le dernier pays sur la ligne de front et qui résiste sur la vague nazi et cette vague ultranationaliste et fasciste depuis les années 1920, il reste plus que l’Angleterre

C. Le bastion britannique

Le bastion britannique qui donc seul fait face en quelque sorte à cette offensive musclée du nazisme en Europe, une Angleterre dont les élites ont enfin compris qu’Hitler, selon l’expression, n’était pas un gentleman. Chamberlain qui était justement le premier ministre du compromis avec Hitler abandonne le pouvoir dès le 10 mai qui lui est convaincu depuis toujours qu’Hitler n’est pas un gentleman. Le contexte est celui de l’annexion des pays baltes, et de la non entrée de l’Espagne dans la guerre. Hitler rencontre franco à Hendaye pour essayer de le convaincre d’entrée dans la guerre mais n’y est pas arrivé. C’est là qu’Hitler y convoque Pétain : photo qui fonde la collaboration entre Vichy et l’Allemagne nazie.

L’Angleterre bien sur visée par Hitler résiste assez magnifiquement. Le 13 août 1940 commence la bataille d’Angleterre. Hitler aurait voulu débarquer mais ça ne se fait pas comme ça. C’est une offensive aérienne qui est lancé, des nouveaux modes de bombardement qui touchent les populations civiles : il s’agit de faire peur, de se dire que si bombarde à outrance les population civiles elles vont bien un jour se retourner contre les gouvernement. En fait c’est le contraire qui se passe, et c’est une sorte de loi de la guerre si l’on peut dire : la population civile qui est touchée fait corps autour de son gouvernement, quel qu’il soit ou presque. Churchill mène cette résistance de manière courageuse et brillante, et effectivement les troupes anglaises de la Royal Air Force qui étaient habiles à contrer les offensives de l’aviation allemande : la bataille d’Angleterre est un échec pour l’Allemagne. Les bombardements durent quelques semaines plutôt pour le principe car manifestement l’Angleterre tiens bon.

La question de l’océan et la sécurisation des mers se pose. On le disait à l’instant : qu’est ce qu’on fait de la flotte française. On va avoir des épisodes tragiques. Les événements de juillet 1940 vont enfoncer un nouveau coup. Une grande partie de la flotte française s’est repliée dans la bai de Mers el-Kébir. Une flotte anglaise es présente devant la baie, et commence une discussion assez musclée entre l’amiral anglais Somerville et l’amiral français Gensoul. L’ultimatum est très simple, en substance : « ou bien vous nous suivez, ou bien nous sommes navrés mais on vous coule ». Honneur contre honneur, la flotte française en contact avec Vichy a refusé l’ultimatum britannique. C’était un ultimatum très sérieux et devant ce refus les britanniques ouvrent le feu. 1200 morts, beaucoup de bateaux coulés, la flotte française réfugiée n’existe plus. Vichy rompt ses relations diplomatiques avec Londres. Mais ceci n’empêchait pas De Gaulle d’être à Londres et de commencer à monter une structure de résistance parallèle. C’est en particulier le même jour, le 3 juillet 1940, que De Gaulle organise un conseil de défense de la France d’outre mer, qui invitait en quelque sorte l’empire à se ranger de son coté plutôt que derrière vichy. Ils vont essayer de prendre Dakar : échec. Mais l’idée de France libre progresse en Afrique et notamment en Afrique centrale