Pompidou : la vie politique française sous Pompidou

1969 – 1974 : la VIE POLITIQUE de la France sous Pompidou

Repères chronologiques : 1969-1974 : la présidence Pompidou

Ø Le 1er juin 1969 : premier tour des élections présidentielles. Pompidou recueille 43,9 % des suffrages, Poher 23,4 %, Duclos 21,5 %, Defferre 5,1 %, Rocard 3,7 %, Krivine 1,1 %.

Ø Le 15 juin 1969 : second tour des élections présidentielles. Pompidou obtient 58% des suffrages et devient le second Président de la Vè République. Il y a 31 % d’abstention.

Ø Le 20 juin 1969 : Jacques Chaban-Delmas est nommé Premier Ministre. Constitution du nouveau gouvernement.

Ø Le 25 juin 1969 : Achille Peretti est élu Président de l’Assemblée Nationale. Il le restera jusqu’en 1973.

Ø Le 11 – 13 juillet 1969 : au congrès d’Issy-les-Moulineaux, la SFIO se rebaptise « Nouveau Parti Socialiste » (NPS).

Ø Du 1er au 2 décembre 1969 : la conférence de la La Haye relance les discussions sur la construction européennes en posant le fameux tryptique « achèvement, élargissement et approfondissement ».

Ø Le 9 novembre 1970 : le général De Gaulle décède à Colombey-les-Deux-églises.

Ø Le 15 novembre 1970 : censure du journal satirique Hara-Kiri, qui lance Charlie Hebdo.

Ø Le 5 avril 1971 : publication dans le Nouvel Observateur du « Manifeste des 343 » en faveur de l’avortement, où 343 femmes du monde des arts et des lettres soutiennent la légalisation de l’avortement.

Ø Le 13 juin 1971 : Congrès d’Epinay : François Mitterrand devient Premier secrétaire du PS.

Ø Le 23 avril 1972 : referendum pour sur l’élargissement de la CEE et entrée de la GB, Irlande, Danemark et Norvège dans la CEE : la participation dépasse de peu les 60% : moins de 11 millions de oui, pour 5 millions de non et presque 14 millions d’abstentions, bulletins blancs et nuls.

Ø Le 27 juin 1972 : la stratégie de l’Union de la gauche aboutit, le PS et le PCF lancent le « Programme Commun de Gouvernement » (PCG).

Ø Le 5 juillet 1972 : Pompidou démet Chaban-Delmas de ses fonctions de PM, malgré le vote de confiance à l’Assemblée Nationale (368 voix pour, 96 voix contre). Pompidou nomme Pierre Mesmer Premier Ministre.

Ø Le 14 juillet 1972 : manifestation de 20 000 personnes à Rodez contre l’extension du camp militaire du Larzac.

Ø Le 5 octobre 1972 : Jean-Marie Le Pen fonde le Front National (FN), issu de formations d’extrême droite telles que Ordre Nouveau, ou Occident.

Ø Du 13 au 18 décembre 1972 : congrès du PCF, Georges Marchais devient secrétaire général.

Ø Le 4 mars 1973 : premier tour des élections législatives : alliances UDR / Républicains Indépendants contre l’Union de la gauche : 37,9 % des suffrages exprimés iront à droite, 46,7 % à gauche au premier tour. Le PCF arrive en tête des partis de gauche.

Ø Le 11 mars 1973 : second tour des législatives. L’Union centriste rallie la majorité contre la gauche. Cette majorité élargie l’emporte face à la gauche : 183 sièges vont à l’UDR, 55 aux Républicains Indépendants de VGE, et 30 à l’Union Centriste de Lecanuet. La gauche progresse en doublant ses sièges à l’Assemblée Nationale (102 pour le PS, 73 pour le PCF).

Ø Le 28 mars 1973 : démission du Premier Ministre Pierre Messmer.

Ø Le 2 avril 1973 : Edgard Faure est élu Président de l’Assemblée nationale. Il le restera jusqu’en 1978.

Ø Le 3 avril 1973 : Pierre Messmer, Premier Ministre, se succède à lui-même.

Ø Le 18 avril 1973 : création du quotidien Libération par Serge July.

Ø Le 5 avril 1973 : formation du second gouvernement Messmer.

Ø Le 5 mai 1973 : manifestations pour le droit à l’avortement mené par le mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception (MLAC).

Ø Le 2 décembre 1973 : congrès constitutif du Mouvement des Radicaux de Gauche (MRG).

Ø Le 27 février 1974 : Pierre Messmer est confirmé dans ses fonctions de Premier Ministre.

Ø Le 2 avril 1974 : le président Georges Pompidou décède en cours de mandat. Il est remplacé par le président du Sénat, Alain Poher, qui devient président par intérim.

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Introduction.

1969 est un tournant pour cette république, car les institutions taillées à la mesure d’un homme sont confrontées à son retrait de la vie politique. Ce sera le problème de l’après gaullisme, mais l’ébranlement annoncé par de Gaulle n’aura pas lieu. Pompidou consolidera la lecture gaullienne de la constitution.

Un autre fait marquant est la consolidation du clivage gauche/droite, articulé sur les questions économiques et sociales. Cette consolidation fera disparaitre l’opposition gaulliste communiste en la transformant en une opposition entre le camp de la droite et de la gauche. Ce clivage se fera aussi avec un rééquilibrage progressif des forces politiques au bénéfice des socialistes, qui marquera le déclin de l’hégémonie gaulliste au sein de la droite.

Le centre politique qui avait marqué les précédentes républiques, devient une position de moins en moins tenable, du fait de la bipolarisation et de de l’enracinement du fait majoritaire. Les partis centristes sont contraints d’opter pour l’un ou l’autre camp politique et de préférence à la droite.

A partir de 1969 la France va s’ancrer à droite et 2 présidents vont se succéder de 1969 à 1981. Pompidou et Giscard sont des héritiers comme des fossoyeurs du gaullisme.

Le gaullisme de 1969 c’est la deuxième mort de de Gaulle. Chaque gaulliste mettra dans ce terme la définition qui l’intéresse. Pour certains, c’est l’ordre, pour d’autre c’est la participation du peuple, pour d’autres c’est la grandeur de la France, ou l’indépendance de la France. On se rend vite compte que ces aspects sont parfois incompatibles.

Avec de Gaulle, le gaullisme était la référence à un homme. Après sa mort c’est la capacité à dire le gaullisme à la place de de Gaulle.

Il va s’agir d’imposer une définition légitime du gaullisme. C’est donc un label politique disputé, dont le contenu est donc susceptible de changer.

Le leadership de Pompidou puis de Chirac marque la victoire de certains acteurs sur d’autres. En 1976 quand Chirac crée le RPR, il entend réaffirmer l’identité gaullisme et la faire peser dans le champ politique. Il impose une nouvelle vision du gaullisme qui doit être lue à l’aune de ce qu’incarne Giscard quand il est au pouvoir.

Les acteurs démontreront que le contenu du gaullisme est loin d’être stabilisé.

  • Les années Pompidou et l’héritage dévié du général.

Les années 1969-1981 sont celles de la France de droite. On y découvre que la 5ème République est capable de survivre à de Gaulle, du fait que les héritiers vont se démarquer de sa figure tutélaire.

A la démission de de Gaulle, c’est Alain Poher (Pdt du sénat) qui assumera l’intérim. Pompidou suite à son rôle dans la crise de mai 1968 apparait comme l’héritier indiscutable. Il propose d’incarner le changement dans la continuité.

L’élection présidentielle de 1969 le conduira à la Présidence. Il nommera Chaban-Delmas 1er ministre qui se lancera dans un projet de nouvelle société.

  • L’élection présidentielle de 1969 et le « destin national » de Georges Pompidou.

Pendant la campagne de 1969 Pompidou affirmera sa filiation gaulliste tout en ouvrant les bras aux centristes et aux républicains indépendants de Giscard qui avaient lâché de Gaulle lors du référendum de 1969. Il peut compter également sur le soutien de l’UDR et des barons du gaullisme. C’est le favori car la gauche est très divisée et elle sort très affaiblie de la révolte de mai 1968 et des législatives qui ont suivies.

La gauche enverra plusieurs candidats. On compte Gaston Deferre qui se présente avec un programme minimal et sans le soutien de l’homme qui monte, Mitterrand. S’affichant avec Mendès-France, il n’incarne ni le changement, ni la jeunesse. Il y a aussi Michel Rocard qui se présente sous l’étiquette PSU ; il entend incarner le mouvement de mai 1968. La ligue communiste présente également Alain Krivine qui se revendique aussi de mai 1968 mais dans une version plus marxiste. Puis le PCF qui présente Jacques Duclos, ancien acteur du Front Populaire.

Les observateurs font le pari du 2ème tour pour un duel entre Pompidou et Duclos. Mais au dernier moment se déclare un nouveau candidat. Face à l’opposition de gauche éclatée, Alain Poher se présente en espérant personnaliser le centre en tant qu’opposition institutionnelle, il est favorable au retour du parlementarisme.

Le 1er juin 1969, lors du 1er tour, Pompidou obtient 43,9% des voix, Duclos 21,5% et Poher 24,3%. Ce sera donc un duel entre la droite et le centre.

A gauche, le PCF apparait hégémonique.

Duclos fort déçu dira que les français ont à choisir entre blanc bonnet et bonnet blanc.

Pompidou sortira vainqueur du second tour. C’est le gaullisme qui l’emporte, mais un mouvement incarné par Chaban-Delmas va se faire jour.

  • L’expérience de la « nouvelle société » : le gaullisme face à ses contradictions.

Pompidou va prendre les rênes d’un pays marqué par la crise de 1968. Il a l’idée de réformer la société Française qui apparait bloquée. Bien que le parlement soit très marqué à droite, Pompidou nommera courageusement Chaban-Delmas 1er ministre. Chaban-Delmas a la réputation de marquer le gaullisme social. Il engage un projet ambitieux de réformes, qui fait écho à l’expérience de « great society « des USA de Kennedy. Il insiste sur le libéralisme culturel, sur le dialogue des institutions avec le peuple, sur les droits sociaux. Il engage un train de réforme rapide et soutenu.

Il met en place la mensualisation des salaires, il crée le SMIC, il encourage le dialogue social, il crée le 1er ministère de l’environnement et réforme l’ORTF. Chaban-Delmas considère le gaullisme comme un mouvement transclassiste. Ces réformes sont inspirées par un syndicaliste de la CFTC, Jacques Delors.

On se rend compte que Chaban-Delmas veut réconcilier le capital et le travail, mais il est soutenu par des parlementaires très conservateurs, qui représentent un gaullisme d’ordre et de stabilité.

Il prétend avoir autorité et cela vient percuter l’autorité du Chef de l’état. Des crispations vont alors s’installer. Pompidou tentera de reprendre en main les institutions. Le 5 juillet 1972 il remercie Chaban-Delmas, alors même que l’assemblée nationale vient de lui accorder sa confiance à une très large majorité. On revient alors à une pratique des institutions qui conforte la pratique gaullienne.

Le remerciement de Chaban-Delmas, n’est pas une simple stratégie, il se fait dans un contexte de préparation des législatives de 1973. Pompidou dans cette perspective doit travailler à refaire l’unité de son camp, en ancrant le gaullisme à droite en perspective d’un affrontement avec la gauche. Pompidou nommera Pierre Mesmer 1er ministre, qui en tant que gaulliste primaire et militaire ne fera que peu d’ombre au Président.

Pompidou abandonne les réformes du gaullisme social et se rapproche des thèses libérales de Giscard, car il y a une présence de plus en plus forte de la gauche. Cette gauche tente des stratégies d’union et le gaullisme se trouve lui aussi contraint de réaffirmer son attachement à droite.

Les législatives de 1973 seront un rééquilibrage politique. A droite une alliance entre UDR et Giscardien remportera 37,9% soit moins de voix que la gauche au 1er tour. A gauche l’alliance de gauche obtiendra 46,7% au 1er tour, devançant ainsi la droite. Mesmer recevra le centriste Jean Lecanuet, qui va se rallier à la droite plutôt qu’à la gauche pour le second tour.

L’UDR emportera 183 sièges, les républicains indépendants 56 sièges et les centristes de Lecanuet 30 sièges. La gauche double cependant ses sièges et sa traversée du désert semble terminée.

Mesmer sera reconduit dans ses fonctions de 1er ministre.

  • Les débuts de l’européanisation de la vie politique française.

Après le départ de de Gaulle la construction européenne va connaitre une relance.

Pompidou se dira prêt à faire des concessions auxquelles de Gaulle n’était pas disposé.

Lors de la Conférence de La Haye du 1er et 2 décembre 1969, les acteurs politiques sont prêts à relancer la construction européenne.

Pompidou a fait des promesses aux giscardiens, il autorisera l’entrée de la Grande Bretagne. Il décidera ici de procéder par voie référendaire. La campagne sera jugée morne et terne, bien qu’on demande un référendum marqué par un Oui massif.

Le 23 avril 1972 la participation dépassera à peine 60% et le Oui l’emportera, mais si on ajoute l’abstention les bulletins blanc on compte 14 millions d’indifférents.

  • Recomposition du système partisan et union de la gauche.

Pompidou est confronté à une opposition de gauche en bonne voie de restructuration grâce à Mitterrand.

L’offre politique va se limiter à 4 grandes formations qui vont s’allier en binôme. On parlera d’un quadrille bipolaire.

Cette évolution du système partisan est possible par l’instauration du scrutin majoritaire à deux tours, dont les effets s’observent dès 1968 autour de la bipolarisation.

  • La gauche à la conquête du pouvoir.

Malgré les recompositions de la droite, les confrontations de mai 1968 culminent en 1973 lors de la dissolution de la ligue communiste. Ce sera le refus de la société de consommation et fleurissent des mouvements anti autoritaires.

Le PCF, force contestataire classique, ne parvient pas à canaliser la contestation, car il est déconsidéré dans la jeunesse gauchiste, du fait de son soutien à l’URSS. L’incapacité du PCF à dialoguer renforcera le parti socialiste.

1969 est la date de la tenue d’un congrès d’unité au sein du parti socialiste. Lors de ce congrès la SFIO change de nom pour s’appeler NPS. Guy Mollet cèdera sa place à Alain Savary. Le CERES est lui dirigé par J.P Chevènement. Pour beaucoup ce congrès sera un congrès de dupe. Les partis seront tenus à l’écart de ce nouveau parti Socialiste excepté le CERES.

Mitterrand lui-même sera marginalisé par la constitution du NPS. Fin 1970 Il relance l’idée d’une fusion entre le NPS et la Convention des Institutions Républicaines dont il faut créateur en 1962. Ce projet va se réaliser en juin 1971 lors du congrès d’Epinai qui voit la naissance du PS.

Dans sa motion Mitterrand rallie Pierre Mauroy, Gaston Deferre et les membres de l’ancien CERES. Cette motion s’oppose à celle de Mollet/Savary. Du fait de la victoire de sa motion, Mitterrand devient 1er secrétaire du PS alors qu’il n’a jamais été membre de la SFIO.

Depuis sa candidature à la présidentielle de 1965, Mitterrand s’était posé comme l’homme d’aucun parti, mais comme l’homme de toute la gauche.

Quand sa motion l’emporte, cette mission considère comme inéluctable l’entente avec le PCF, dans un contexte où il faut savoir s’unir pour emporter la majorité. Mais encore faut-il s’entendre sur un programme.

En 1972, après le congrès d’Epinai, PS et PCF publieront leurs programmes respectifs. En mars 1972 le programme du PS se nommera « changer la vie », il est marqué par les thèses marxistes du CERES. Celui PCF se nomme « changer de cap pour un gouvernement démocratique d’union populaire ».

Mitterrand pense que la 5ème République ne peut se gagner que par une gauche forte et ancrée à gauche. La stratégie est de prendre le PCF par sa gauche. Le PS veut apparaitre en phase avec les attentes de la société. Le 29 juin 1972 l’alliance du « programme commun de gouvernement » est conclue entre PS et PCF.

Le PS est devenu attractif pour beaucoup de jeunes qui sont entrés en politique après 1968 et souhaitent trouver des débouchés politiques. Le PS apparait comme la force motrice de l’union de gauche et se constitue comme force d’opposition crédible. Il apparait comme la seule alternative pour les présidentielles.

Mitterrand va construire une stratégie pour s’imposer comme seul candidat de la gauche. Face à lui se trouveront cependant Arlette Laguiller (pour sa première candidature) et Alain Krivine.

En 1974, lors du second tour l’écart de voies entre Mitterrand et Giscard ne sera que de 400.000 voies.

Lors des assises du socialisme en 1974 les militants du PSU rejoignent le PS, comme beaucoup de militants de la CFDT. Ces militants incarnent la deuxième gauche marquée par une tradition anti autoritaire, anti gestionnaire, ce qui provoquera des dissensions ultérieures.

La rénovation à gauche est en marche.

La défaite de 1974 est en fait une victoire en devenir. La gauche l’emportera aux municipales de 1977. Il y a dans le même temps une rénovation à droite.

  • De la limitation de l’offre à quatre formations, le « quadrille bipolaire », à la bipolarisation.

Les reconfigurations de la gauche et de la droite au cours des années 1970 sont constitutives d’un quadrille bipolaire. Dans chaque camp se trouvent deux forces principales qui s’équilibrent.

Les législatives de 1978 sont une illustration de ce phénomène. Elles apparaitront dangereuses pour le Président VGE. Les sondages seront catastrophiques pour la droite et annoncent un risque réel de cohabitation.

Face à cette montée des périls, VGE crée le Parti Républicain (sur le modèle américain), avec le projet d’union de toutes les droites non gaullistes. En février 1978 VGE créera l’union pour la Démocratie Française (UDF). VGE entend organiser la concurrence au premier tour avec le seul RPR.

A la veille des législatives de 1978, la stratégie conquérante de l’Union de la gauche est entravée par le désaccord affirmé du PCF qui demande une actualisation en sa faveur du programme commun. Le PS et le MRG refusent, Mitterrand dira Non au programme communiste et Oui au programme commun, l’alliance est désormais défunte.

Résultat du 1er tour : PCF 20,6% ; PS + MRG 25% ; UDF 23.9% ; RPR 22,8%. Le PS est devant le PCF et l’UDF devant le RPR. Ce sera une majorité de droite qui remportera ces élections.

VGE sortant vainqueur de ces élections, arrive alors à créer un contrepoids au gaullisme.

Le quadrille bipolaire sera effectif entre 1974 et 1978. Il va évoluer vers une bipolarisation pure, car le quadrille va exploser.

A droite le champ politique se réorganise. Pompidou voulait ancrer le gaullisme à droite, malgré la parenthèse Chaban-Delmas.

A partir des années 1980 le quadrille bipolaire est terminé. La bipolarisation pure sera une aubaine pour des partis émergeant, comme les Verts et le FN.