Qui est Durkheim? Quelles sont les théories de Durkheim?

Émile Durkheim : biographie résumée, théorie…

La Biographie de Durkheim

Émile Durkheim est un sociologue français, fondateur de la sociologie moderne. Il devient professeur et est notamment chargé des cours de pédagogie et de sciences sociales à Bordeaux en 1887. C’est à Bordeaux qu’il commença la rédaction de ses ouvrages de sociologie.

La thèse de Durkheim

Durkheim à été formé l’école du positivisme, il définit la spécificité du fait social, c’est-à-dire l’indépendance du groupe par rapport aux hommes et, comme tel, non réductible à la somme des caractéristiques et des comportements individuels et pouvant donc imposer une contrainte à l’individu. Extériorité et contrainte caractérisent le fait social.

La thèse de Durkheim sur le fait social fît de lui le véritable fondateur de la sociologie.

L’esprit positiviste de Durkheim le pousse à adopter une conception quasi médicale du fait social en distinguant le normal et le pathologique.

Durkheim estime qu’il y a des sociétés malsaines et il définit aussi à ce titre l’anomie qui est une forme de pathologie de la division du travail : celle où il n’existe pas de réglementation ou seulement une réglementation insuffisante dans les règles légales.

L’apport de Émile Durkheim à la sociologie est fondamental puisque sa méthode, ses principes et ses études , comme celle sur le suicide, constituent les bases de la sociologie moderne

Emile Durkheim Son oeuvre est ordonnée autour d’un triple projet.

Rappel de la méthodologie de Durkheim : autour de deux aspects essentiels : dans en premier temps la sociologie du crime (la criminalité) => Qu’est-ce que le crime pour la sociologie ?

Durkheim s’inscrit dans la ligné d’Auguste Comte et s’en dégage sur plusieurs points. Il a fortement contribué à inscrire la sociologie dans une démarche scientifique. Pour se faire Durkheim a recours à des sciences auxiliaire de la sociologie : histoire, droit, statistique, l’ethnologie pour valider ses hypothèses.

Rappel méthodologique : l’organicisme de Durkheim, il s’inspire de la biologie mais d’un point de vue formel. C’est-à-dire d’un point de vue à la fois méthodologique et métaphorique. Par exemple analyser les fonctions des faits sociaux. Distinction entre le normal et le pathologique, recherche de lois, affirmation de l’évolution du simple au complexe. Chez Durkheim la société s’apparente à un organisme, à une cellule, on parle de corps social. Et ce corps social fonctionne à l’image d’un organisme vivant. Avec le principe que le tout est plus important que les parties qui le composent. Il distingue naturellement les manifestations sociales de la biologie, Durkheim a été un des premiers à réfuter les thèses de la raciologie (= très populaires à cette époque, établissait un lien de cause à effet entre manifestation sociales et l’appartenance à telle ou telle race)=> Si elle se comporte de cette manière c’est parce qu’elle est de telle race, la causalité et raciale et donc biologique. => c’est un des premier à s’opposer à se raciologisme biologique.

Le contexte politique, social à la fin du 19e => L’impact politique social de l’affaire Dreyfus,

Un capitaine de l’armée française est accusé à tort d’espionnage au profit de l’Allemagne, la France va se scinder entre les Dreyfusards ses partisans, et les anti dreyfusards ce qui mettait en avant sa culpabilité.

Construction de l’extrême droite : Maurice barres disait à propos de la culpabilité de Dreyfus. Il disait que Dreyfus soit coupable je le déduit de sa race. La causalité est porté sur la dimension raciologique. Car il est juif il est forcément coupable.

On a tout un courant politique et… le prima de l’intuition sur la rationalité. => L’intuition du rejet de la différence. Les dreyfusards vont eux mettre en avant la rationalité. On a un affrontement autant politique qu’épistémologique. Durkheim est un intellectuel dreyfusard qui a milité sur le prima de la raison sur l’intuition.

Les faits sociaux sont extérieurs aux consciences individuelles mais ils ne sont pas sans exercer une contrainte sur ces consciences individuelles. Ils se manifestent à travers l’autorité morale.= Cad les règles de la morale qui contraignent la conduite des individus.

Exemple du crime : qui est assez emblématique pour décrypté la méthodologie de Durkheim, il s’agit pas s’attacher au motivation individuelles, mais il s’agit d’étudier le crime à travers ses manifestations sociales. Il s’attache tout d’abord à définir le crime, qu’est ce qu’un crime sociologiquement, cette question est plus complexe qu’il n’y paraît.

Premier écueil : le crime n’est pas perçue de la même manière selon les sociétés, elle varie. Ce qui est considéré comme un crime dans une société ne l’est pas nécessairement dans une autre. Donc ça n’est pas l’acte en lui même qui permet de définir le crime (le fait de tuer, de blesser…).

Ce qui permet de définir le crime c’est l’interprétation sociale qui est faite de ce crime. Etudier sociologiquement le crime permet de mettre en lumière les règles juridiques et morales des sociétés, le droit étant une institutionnalisation de la morale.

Ces règles juridiques, morales préexistes aux individus, dans notre société l’interdiction de tuer préexiste aux individus et leur survis.

Le principe du fait sociale c’est qu’il existe en dehors des individus, en dehors de la psyché individuelle.

Et donc elles sont transmises par l’éducation

Durkheim va plus loin en essayant de déterminer la fonction du crime :

Le crime à pour fonction de rappeler la discipline collective. Cad c’est lorsque les règles sont enfreintes qu’on rappelle la nécessité de ces règles, l’impératif de ces règles. C’est ce qui fait dire à D. qu’il n’existe pas de société sans crime, une société sans crime est impossible d’après lui. Le crime est nécessaire.

Ce qui fait une société c’est le fait qu’on ait des règles communes, et elles sont rappelées aux individus lorsqu’elles sont transgressées. Cela permet de rappeler le bien fondé des règles.

Durkheim dans le Suicide « le crime est nécessaire, il ne peut pas ne pas être… » « le crime est un élément normal dans chaque société » normal jusqu’à un certain point lorsque le crime a une dimension très importante cela sera révélateur de pathologie. Le crime est nécessaire au bon fonctionnement des sociétés.

La démarche pour étudier les faits sociaux :

Ecarter toute tentation psychologisante et toute prétention philosophique

Il faut partir des choses pour arriver aux idées et non l’inverse. Ce qui prime se sont les choses (= les faits sociaux). A partir des choses ont peut arriver aux concepts, aux théories, au analyses.

6 règles relatives à l’observation des faits sociaux : les deux dernières : la 5ème règle : on explique un fait social par un autre fait social.

On n’explique pas un fait social par une somme de comportement individuel. (Exemple l’appartenance religieuse, il explique taux de suicide (qui est un fait social) à travers un autre fait social l’appartenance religieuse)

6e règle= l’administration de la preuve à partir de la méthode comparative cad ce que Durkheim appelle les variations concomitante, c’est le processus qui consiste à établir une corrélation entre le taux de suicide et l’appartenance religieuse. Les protestants se suicident plus que les catholique => variation concomitante.

Autre règle sociologique : l’Approche Génétique.

Durkheim s’en inspire dans son étude de la religion. Pour comprendre la religion il faut revenir aux sources de la religion, à l’origine de la religion et donc il faut partir des religions les plus anciennes afin de comprendre leur logique afin de comprendre la logique des religions qui sont plus proches de nous. Dans « Les formes élémentaires de la vie religieuse » qui constitue son dernier ouvrage. Il par du principe qu’il faut comprendre la religion la plus simple, la plus primitive. Il va aller chercher cette institution primitive, dans les sociétés aborigène d’Australie. Il s’est inspiré de travaux ethnographiques de seconde main pour faire son travail.

Durkheim essaye de part sa méthode de définir la religion, et trouver une définition de la religion qui conviennent à toutes les religion. Il se demande tout d’abord, est ce que c’est une croyance en une divinité ? Or il arrive à la conclusion qu’il existe des religion sans dieu comme dans le bouddhisme où il n’y a pas de divinité.

Conclusion : la notion de divinité ne suffit pas.

Ensuite il met en avant la croyance en des phénomènes surnaturels, or nous dit Durkheim croire en des phénomène surnaturels suppose que le fasse déjà une distinction entre le naturel et le surnaturel. Ce qui suppose qu’on puisse penser de manière scientifique et positive ce qui n’apparaît que tardivement. Donc cette définition n’est pas correcte.

La définition de la religion que retient Durkheim : Toutes les religions sont une distinction entre deux monde le sacré et le profane. Le sacré d’un côté, le profane de l’autre. Profane = le monde ordinaire des Hommes.

Le monde sacré qui peut être le monde des Dieux… Ces 2 mondes cohabitent et on peut passer de l’un à l’autre. Ces deux entités ne se mélangent cependant jamais.

Et toutes les religions font cette distinction.

Le Totémisme des société aborigène australienne = ce sont les religions les plus ancienne les plus simples qu’à connu l’humanité. => on retrouve une trace gênante de l’évolutionnisme (Lévi. Strauss en fait donc une critique). Dans son analyse de ces sociétés, ils utilise deux éléments fondamentaux : le clan, et le totem.

Le clan = c’est un groupe de parenté qui n’est pas constitué par des liens de consanguinité. Ce clan se perçoit comme étant issue d’une plante ou d’un animal. Et c’est cette plante ou animal qui constitue le Totem du clan.

Chaque clan se distingue par son totem et chaque totem a son emblème. Cela peut être des objets divers : morceaux de bois, pierre polies…

Ces objets sont des transfigurations du totem, ils incarnent le totem. Le totem détermine des comportements d’ordres religieux en ce sens que le totem est vénéré.

Le totem incarne 2 choses : d’une part le sacré, et d’autre part le clan.

Le sacré et la collectivité sont indissociables.

Le sacré est collectif, et la collectivité est sacrée. => c’est ce qui dépasse les individus et ce qui est supérieur aux individus.

Lorsqu’il rende un culte à leur totem ils le rendent à leur société=> ce culte c’est ce qui permet à la collectivité d’exister. La société de ce point de vu là est objet de culte.

La collectivité éveille en nous le sentiment du sacré. Et cela vaut également dans le domaine profane.

Dans certaines situations sociales : guerres, crimes. Les individus sont transportés par des impératifs qui les dépassent et auxquels ils se soumettent. De la même façon certaines entités profanes peuvent être investit d’une dimension sacré = le sacré profane d’après Durkheim .

Par exemple le culte rendu à la nation, à la patrie s’apparente à un culte religieux, et il situe le registre de ce culte dans les religions primitives. A travers sont étude des religions, de cette dimension sacré et collectives, il s’intéresse à deux éléments qui permettent de les saisir : les symboles, beaucoup de conduites sociales s’adressent non pas aux choses elles-mêmes mais aux symboles des choses. (cad aux objets qui représentent les choses).

Il prend l’exemple du catholicisme avec le culte rendue à la Vierge, il est souvent exercé face à une statut de la Vierge, cette statut est donc par elle même sacré. Elle n’est pas un objet désincarné, elle est un objet de sacré. S’attaquer à un objet religieux c’est s’attaquer à la collectivité. Beaucoup de symbole profane est investit de sacré comme le drapeau national qui a une dimension à la fois sacrée et collective. => Transfiguration de la collectivité, il fonctionne comme un objet de culte, de religion.

Les rites permettent de préserver la communauté, la collectivité, de maintenir l’appartenance au groupe. Il y a 3 sortes de rites=

· Les rites négatifs = les interdits alimentaires, de toucher

· Les rites positifs = les communions qui visent à la fécondité

· Les rites d’expiation

La fonction du rite encore une fois est de faire vivre la collectivité. Exemple le 114 juillet rite profane mais qui a travers une dimension sociale et symbolique permet de rendre un culte à la collectivité et qui se situe dans la religion, et dans les religions primitives.

La société est amenée à créer du sacré pour exister en tant que collectivité. Ce qui fait dire à Durkheim à l’origine de toute vie sociale il y a la religion ou ne serait ce que du religieux.