Méthodologie des études de droit : comment réussir sa première année de droit (L1)
Le droit fait partie des disciplines qui attirent toujours plus d’étudiants mais la discipline connaît aussi beaucoup d’abandons.
Sur 1,4 millions d’étudiants d’université en 2012, 15 % sont inscrits en droit. Une filière où seulement quatre étudiants sur dix passent en deuxième année et où seuls 35 % sont cadres deux ans après avoir décroché leur master.
Comment réussir à décrocher votre première année de licence ? Le prérequis indispensable si l’on veut réussir ses études est de maîtriser la langue française, nécessaire pour assimiler le vocabulaire très spécifique et la précision indispensable aux professions juridiques. Il faut aussi savoir maitriser les 3 principaux exercices juridiques abordés en licence : Le commentaire d’arrêt, le cas pratique et la dissertation.
Afin de pouvoir y prétendre, l’étudiant est non seulement appelé à tirer profit des enseignements dispensés dans le cours magistral et en séances de travaux dirigés; mais il est aussi et surtout appelé à fournir de grands efforts de recherche personnelle tant en apprenant à bien se documenter qu’en s’assurant d’une sure acquisition de la bonne culture juridique exigible par les études en faculté de droit.
– Ils constituent une mise en application des connaissances du cours
– Ils sont destinés à vérifier que les connaissances nécessaires ont été acquises, et que l’étudiant sait les mettre en œuvre dans les exercices qui lui sont proposés
– Ils sont aussi destinés à acquérir, par la pratique, la méthodologie requise pour l’accomplissement des exercices à caractère juridique
– LES TRAVAUX DIRIGES NE SONT PLEINEMENT UTILES ET NE PEUVENT REMPLIR LEUR ROLE SPECIFIQUE QUE SI LE COURS CORRESPONDANT A ETE APPRIS AU PREALABLE
– On n’insistera jamais assez sur l’importance du travail en cours d’année
– L’année universitaire est très courte : l’étudiant qui ne commence à travailler qu’en janvier a déjà compromis ses chances de réussite
– A l’université, chacun est libre, y compris de ne pas travailler….mais à quel prix !!!
– ….Attention aux charmes de la vie universitaire…C’est une phase merveilleuse de la vie d’une personne, qu’il faut vivre pleinement… dans tout ce qu’elle a d’édifiant pour l’épanouissement de la personnalité.
– Elle commence par la bonne utilisation des manuels disponibles
– Elle est complété par diverses lectures
a. L’utilisation des manuels :
– Le cours magistral et les T.D. ne sont pas suffisants
– L’étudiant en droit ne doit pas se contenter de ce qu’on lui donne
– L’utilisation d’un manuel est vivement conseillée
– Elle permettra de contrôler certains points et de compléter certaines questions mal comprises
– Certains manuels sont évidemment disponibles dans la bibliothèque de la faculté. L’étudiant est invité à s’y référer en permanence. Mais il peut également, si ses moyens le lui permettent, acquérir des ouvrages complémentaires.
– Les éditions les plus récentes sont généralement les plus conseillées
– La lecture des manuels peut être également complétée par l’utilisation des recueils qui contiennent les versions originales des textes ( des Constitutions).
– L’instrument informatique et l’internet constituent à l’évidence une source documentaire complémentaire appréciable : cours-de-droit.net évidemment et les outils LAMYLINE, LEXISNEXIS et DALLOZ.
b. La diversification de la lecture :
– L’étudiant en est appelé à acquérir une bonne connaissance de la vie politique lorsqu’il s’agit de réviser le droit public, le droit constitutionnel ou les libertés fondamentales.
– Un bon moyen pour y parvenir est de s’habituer à « Lire les journaux », regarder des émissions consacrées à l’actualité politique ou judiciaire.
– Ces lectures peuvent également permettre de constituer des DOSSIERS : la matière s ‘y prête particulièrement bien
– Mais ces lectures exigent toutefois une démarche méthodique : il faut apprendre à lire
– Il faut lire un crayon à la main, pour souligner ou annoter les passages significatifs
– Il faut lire en s’interrogeant : il ne suffit pas de prendre connaissance du contenu d’un texte, il faut aussi l’évaluer ( l’information qu’il contient est-elle exacte ? Est-elle subjective ? Quelle est son importance ? L’événement qu’elle relate s’inscrit-il dans une continuité ? Etait-il attendu ? Marque-t-il un changement ? Quelles en sont les causes ? Quelles suites faut-il en attendre ? etc….)
– La lecture active doit devenir un réflexe : les enseignements juridiques et politiques modernes s’orientent résolument vers le développement des aptitudes de « critical thinking » chez l’étudiant.
3) Apprendre à se documenter :
– Face à un sujet, l’étudiant doit savoir utiliser les ressources de la documentation juridique
– Il peut tout d’abord se référer aux manuels, aux traités de droit constitutionnel ou aux textes de base
– Cette référence est, en effet, la première étape du travail…Mais, elle n’est pas suffisante
– Il faut souvent aller au delà et rechercher comment les dispositions en cause ont été appliquées et comment elles ont été appréciées par la doctrine juridique
– On appelle doctrine juridique l’ensemble des commentaires, articles, notes écrites par des universitaires ou praticiens du droit sur des textes précis ou sur des décisions judiciaires qui en font application
– La doctrine occupe une place essentielle dans la science juridique
– Elle se trouve exprimée dans un certain nombre de revues spécialisées, dans des « Mélanges » et dans une multitude d’autres publications.
(1).Viendra ensuite celle de l’appel aux connaissances
(2). Elle sera suivie par la phase d’organisation et de restructuration des idées
(3). Celle-ci permettra de bien mener la phase de rédaction
(4). La phase ultime sera celle de la relecture et de correction des maladresses et des coquilles
o 10′ — Lecture attentive du sujet
o 40′ — Bilan des connaissances et recherche du plan
o 20′ — Rédaction de l’introduction (au brouillon et au propre)
o 100′ — Rédaction des parties (directement au propre)
o 10′ — Relecture de la copie
o Capacité d’analyser le sujet;
o Esprit de synthèse;
o Habileté dans l’organisation des connaissances;
o Talent d’exposition et d’écriture.
o Il doit permettre un exposé complet et ordonné qui fasse ressortir l’essentiel;
o Il doit être équilibré;
o Il doit être adapté au sujet.
o 1: Organisation
o 2: Fonctionnement
o 1: Statut
o 2: Pouvoirs
o 1: La règle
o 2: Les exceptions
o 1: Avantages
o 2: Inconvénients
o 1: Le cas général
o 2: Les cas particuliers
o 1: Les ressemblances
o 2: Les différences
o 1: Le principe
o 2: Les limites
o 1: Les textes
o 2: Leur application
o 1 Le plan qui conduit à distinguer deux scénarios ou hypothèses possibles:
– Exemple de sujet: »Le Premier Ministre sous la Vème République »
– Plan Possible:
– Le Premier Ministre en période de présidentialisme majoritaire.
– Le Premier Ministre en période de cohabitation.
o 2 Le plan qui conduit à distinguer selon la situation ou le rôle:
– Exemple de sujet: »Le Premier Ministre sous la Vème République »
– Plan Possible:
– Le Premier Ministre et le Président de la République.
– Le Premier Ministre et le Parlement.
o 3 Le plan qui fait appel à une description fonctionnelle:
– Exemple de sujet: »Le rôle de Conseil Constitutionnel »
– Plan Possible:
– Le Conseil Constitutionnel: régulateur du système politique.
– Le Conseil Constitutionnel: protecteur des libertés publiques.
o 4 Le plan fondé sur des valeurs que révèle le sujet:
– Exemple de sujet: »L’Etat Fédéral »
– Plan Possible:
– L’Etat Fédéral et le principe d’autonomie.
– L’Etat Fédéral et le principe de participation.
o 5 Le plan chronologique: il peut conduire à insister sur les phases successives que connait une institution:
– Création;Effets;Extinction.(3 parties).
– Création;Extinction.(2 parties).
o 6 Le plan historique:
– Exemples de plans:
– Sous la IVème République
– Sous la Vème République
– Avant l’indépendance
– Après l’indépendance
o « un statut conforme au modèle parlementaire »
o « des pouvoirs exceptionnellement développés »
o « des conditions restrictives »
o « une organisation soigneusement conçue »
o « un fonctionnement défectueux »
– Elle doit permettre de situer le sujet: rappeler son contexte, son caractère actuel ou non, le cadre général dans lequel le problème se pose ou dans lequel l’institution évolue, etc…
– Elle doit mettre en évidence l’intérêt et la portée du sujet:tant d’un point de vue pratique et concret que d’un point de vue strictement juridique.
– Elle doit permettre de définir les termes du sujet;
– Elle doit permettre de délimiter le sujet;
– Elle doit enfin, impérativement, annoncer et justifier le plan retenu.
• Quant à la conclusion, elle n’est pas absolument nécessaire. Certains professeurs ne l’acceptent pas.
• Si l’on juge utile d’en faire une, elle ne doit être ni un résumé de ce qui a déjà été dit dans le devoir, ni l’occasion de développer un poin oublié et qui aurait dû trouver sa place dans l’une des parties.
• Elle pourrait cependant être le moyen de signaler une autre dimension du sujet et ouvrir les débats sur d’autres axes dans lesquels on évitera de s’engager.
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