Thiers et Mac-Mahon, deux présidents de la 3eme République

L’expérimentation républicaine : 1871-1864

La 3ème République est d’abord dirigée par des conservateurs (Adolphe Thiers, Mac Mahon).

Il est sans doute abusif d’un point de vue juridique de parler de république dès lors que le régime n’est basé sur aucune base constitutionnelle. Il faut attendre 1875 pour la constit.

C’est d’autant plus discutable si on considère qu’il existe tout d’abord une assemblée majoritairement monarchiste ; est désigné par la suite un 1° président Orléaniste, Thiers qui payera cher sa conversion républicaine ; et enfin il va y avoir un second président puisque le Maréchal Mac-Mahon légitimiste est porté à la présidence de la république. Avec cette omniprésence des royalistes on peut pressentir que les monarchistes ne renonceront pas à leur espoir de rétablir la royauté en France. Raison pour laquelle on parle de république provisoire : 1971-1975 et même de république sans république.

Elle ne rétablit pas la monarchie pour 2 raisons :

La majorité est tjrs divisé entre Légitimiste, Comte de Chambord et Orléaniste, Comte de Paris. Il faut donc du temps pour trouver un compromis.

Les monarchistes ne veulent pas que se reproduise ce qui c’est passé en 1814-1815 à savoir l’association de la restauration à la défaite militaire, l’occupation étrangère et donc à l’humiliation nationale.

Pour ces 2 raison il préfère attendre et établir une république transitoire.

C’est bien cette république sans républicain qui va paradoxalement conforter la forme républicaine du régime.

I. La présidence de Thiers

Paradoxe : la force de Thiers est qu’il a la fois chef de l’exécutif, président et chef du gouvernement et député. Pcqu’il est député, Thiers conserve son droit de siéger et de participer au débat législatif.

Le choix de Thiers c’est imposé dans un 1° temps car on veut un H d’expérience, un conservateur et un H suffisamment fort pour assoir la paix désirer avec la Prusse et pour contrôler les dérives populaires.

Les 2 missions étant remplient, on décide de maintenir cette H providentiel mais en revanche l’assemblé entant l’encadrer étroitement par l’effet de 2 voies.

A. La loi Rivet voté le 31 août 1871

Cette loi organise de manière temporaire les pouvoirs publics. Cette loi peut être interprétée comme une arme politique dirigée par l’assemblée conte l’autorité personnelle de Thiers. Raison pour laquelle elle présente 4 axes principaux :

L’assemblé se réserve le pouvoir constituant, c’est a se titre qu’elle confère à Thiers le titre de président de la république en attendant l’établissement des instits définitives du pays.

Cette loi précise que le président pourra continuer d’exercer sous l’autorité de l’assemblé les fonctions qui lui avaient été confié par le décret de février 1971

Il demeure responsable devant l’assemblé et il demeure au siège de l’assemblée

Il ne peut intervenir dans les débats législatifs malgré sa qualité maintenu de député que selon des modalités précisées, il doit en informer le président de l’assemblé.

Les ministres sont responsables devant l’assemblée

Pourtant cette double responsabilité politique, celle du chef de l’état et celle des ministres, s’avère être un pari risqué. En effet pour les débutés l’avantage est double :

La responsabilité ministérielle porte l’idée que les ministres ne sont plus simplement des agents d’exécution placée exclusivement sous l’autorité du président

La responsabilité du président rassure cette majorité car celui-ci ne pourra s’accaparer et qu’il ne pourra déposséder l’assemblé. C’est obligé le président à se plier à la volonté de l’assemblé monarchiste.

Pour autant si l’arme politique semble être efficace, malgré tout elle porte des risques non négligeables :

Cette double responsabilité renforce le lien entre le cabinet ministériel et le président de la république puisque la responsabilité du premier repose sur la responsabilité du second

Cette double responsabilité peut attiser les conflits et jouer contre l’assemblée dès lors que le chef de l’état prend des initiatives et adopte un discours contraire aux intérêts de la majorité qui est plus populaire

Thiers se sépare définitivement des orientations monarchistes de la majorité. Ayant le gout du pouvoir, il se dit que dans une monarchie il ne pourrait être que le second alors que la il y est le 1°. Raison pour laquelle son discours va vers un républicanisme conservateur.

En nov 1872 il déclare « la république existe, elle est le gouvernement légal du pays ; vouloir autre chose serait une nouvelle révolution et la plus redoutable de tous ». Il entend se démarquer des orientations monarchistes en se fondant sur la voie populaire. En revanche, il entend se démarquer des républicains radicaux « tt gouvernement doit être conservateur, la république sera conservatrice ou elle ne sera pas ». A partir de ce double constat, Thiers entend imposer ces vues à l’assemblée et il traite parallèlement ces ministres comme de simple commis. Thiers à conscience que ce discours, calme sociale et république conservatrice, à besoin d’être entendu par une grande majorité du peuple. C’est la que réside l’erreur législative car au fond la responsabilité du président c’est conforter sa légitimité populaire et donc mettre en péril l’assemblée.

Raison pour laquelle, la majorité monarchiste entend placer la présidence de la république sous un dispositif encore plus vigoureux : loi De Broglie.

  • A) La loi De Broglie du 13 mars 1873

Elle complète la loi Rivet. Il maintient le pouvoir constituant de l’assemblée tout en précisant qu’en matière constituante le président n’a pas de droit de veto c’est donc dire qu’il ne lui appartient pas de décider de la nature du régime.

Nuance car en réalité dispose Thiers dispose d’un droit de véto législatif mais très limité puisque le président peut simplement demander une seconde délibération et aucune majorité qualifiée n’est requis lors de celle-ci.

Enfin et surtout la loi de Broglie encore appeler Loi Chinoise vise à punir Thiers pour ces nouveaux gout républicain. En effet elle a pour objet principale d’interdire les interventions personnelles du président devant l’assemblée, tout au plus il peut accéder des messages qui seront lu par un ministre.

Le but est évident : raréfié les apparitions de Thiers. Il apparait qu’un autre moyen peut être pressenti pour le couper d’avantage de l’assemblé et pour mettre à mal sa légitimité populaire : consacrer la responsabilité des ministres et l’irresponsabilité présidentielle. La loi va partiellement en se sens dans certain domaine de politique interne mais elle demeure timide : elle ne prononce pas l’irresponsabilité totale du président. Cette timidité s’explique car la majorité parlementaire redoute des positions perso de Thiers et veut donc se garder une marge de manœuvre car au fond l’irresponsabilité présidentiel n’est viable que si le président est malléable, que si la majorité n’a pas à craindre de ces initiatives. En l’occurrence, il est absolument impératif de maintenir cette responsabilité et plus encore il s’avère impératif d’en user.

Par conséquent une seule solution s’impose pour la majorité quitte à prendre le risque d’un mécontentement populaire : changer le président. Pour cela encore faut-il que les circonstances soit propice pour éviter un mécontentement populaire.

B. La chute de Thiers

La force de Thiers est de s’être allier au discours républicain tt en maintenant un discours conservateur mais si en vienne à faillir le caractère conservateur du régime, sont autorité s’en verra diminué. Hors il se trouve que Thiers ne parviens pas à empêcher les progrès des radicaux qui lors des élections partielle obtiennent de plus en plus de siège aux seins de l’assemblée.

Dans le mm sens, le socialiste et ancien maire de Lyon à savoir Baroudet est élue maire de Paris. Le président est donc face à un double choix : soit maintenir un discours ultra conservateur et se heurter de front à une mairie Parisienne hostile soit il s’allie au républicains socialiste mais ces opinions l’en empêche.

Il va donc opter pour une solution d’entre deux le 18 mai 1873 : il désigne une nouvelle équipe ministérielle composé de républicains modéré.

Dès le lendemain, une interpellation est lance par De Broglie au ministre et président visant à demandé une politique conservatrice et décidé à lutter contre le radicalisme et à rétablir l’ordre moral. L’interpellation est mise au vote et Thiers est mis en minoritéà il doit donc démissionner.

Le soir même de sa démission, le maréchal Mac Mahon est élue président de la république par l’assemblée.

II. La présidence de Mac Mahon

A. Le contexte

C’est un légitimiste qui s’installe à la tête de l’état. République dont la teneur est précisée, le rétablissement de l’ordre moral. On parlera d’ailleurs le gouvernement de l’ordre moral.

L’idée que porte le choix du président est que cet H occupera la place de chef de l’état jusqu’à la restauration ambitionné par la majorité parlementaire. La restauration devient possible.

Les 2 éléments qui empêchaient la restauration en 1871 semblent être réglés. En effet le 15 mars 1873, on est encore sous la présidence de Thiers, est conclu un traité prévoyant l’évacuation anticipé des armés Allemande. Par conséquent dès mars 1973, l’objet de la honte disparait et la monarchie pourrait être de nouveau accueillie dans des circonstances plus favorables.

En aout 1873, des tractations ont lieu entre Orléanistes et Légitimiste : les 2 prétendants au trône, le Comte de Chambord et le Comte de Paris, petit fils de LP, se réconcilie à la faveur des évènements. Il se trouve que le Comte de Chambord n’a pas d’enfant aussi est il décidé qu’il règnera et qu’à sa mort, les droits dynastique passeront à la famille des Orléans.

Au regard de cette tractation, la présidence de Mac Mahon est destiné à être de courte durée mais le Comte de Chambord fait échouer le compromis car il refuse le drapeau tricolore. C’est dire qu’il veut renouer avec l’absolutisme de droit divin. Il ne veut pas s’inscrire dans une monarchie de compromis à la manière de la famille d’Orléans.

Le conflit entre Légitimiste et Orléanistes reprend empêchant la restauration.

Remarque : ce reflexe d’un autre temps condamnera la monarchie. Pour les contemporains, il ne s’agit pas d’une condamnation de la restauration mais d’un report, on a plus qu’à attendre la mort du Comte de Chambordà est adopté la loi du Septennat.

B. Adoption de la loi du Septennat du 20 novembre 1873

Le septennat présidentiel fr qui allait demeurer jusqu’en 2000 est le fruit d’un compromis entre l’assemblée qui réclamait un mandat de 5 ans et le Duc de Broglie qui réclamait un mandat de 10 ans.

En tt état de cause, ce septennat nait pour des raisons circonstancielle, pour des raisons non républicaine puisqu’il est perçu comme une solution d’attente des monarchistes, par conséquent cette loi porte en effet que le pouvoir exécutif confié pour 7 ans au maréchal de Mac Mahon, lequel n’est plus responsable devant l’assemblé et il est précisé que ce pouvoir continuera à être exercé jusqu’au modification qui pourrai y être apporté par des lois constit. Il est entendu que la république perdure de mm que son président jusqu’à un éventuel revirement constit.

En conclusion : pour ce gouvernement de l’ordre moral, la république est en sursis pour autant cette ordre moral va avoir l’effet inverse cad favoriser les idées républicaines.

C. La montée des idées républicaines

En 1872, Gambetta prédis de la rèp sur une base sociologique. Il observe qu’apparaissent en fr de nouvelle couche social : petit commerçant, profession libéral et intellectuel. Il remarque que si les couches traditionnelles soutiennent la monarchie, ces nouvelles couches social soutiennent la république et l’avenir allait lui donner raison mais plus encore les groupes sociaux traditionnellement attaché à l’ordre social et à la propriété sont redevable à la république d’avoir conservé l’ordre en 1871. Ils vont donc apporter leur soutien au régime républicain.

En 1873 : mm si tt semble se présenter sous les meilleurs auspices du gvmt pour permettre la restauration.

Mais c’est sans compter sur la vindicte populaire. De mai 1873 à février 1875 : les élections complémentaires désignent 20 républicains, 6 bonapartistes et 1 monarchisteà préoccupant pour la majorité qui demeure royalistes qui est désavoué ; c’est aussi d’assister au avancé des idées républicaines mais surtout c’est de constater le succès Bonapartiste. En réalité se résultat bonapartistes n’inquiète pas que les royaliste, mais aussi républicains qui redoute le retour de l’empire avec le prince Napoléon, petit-fils de N3. Par conséquent sur se fondement, un certain nb d’orléaniste décide de faire comme Thiers avant eux et de se ranger du côté républicains. L’un des paradoxes de cette république est l’alliance des républicains et des orléanistes devant la menace Bonapartistesà fait naitre la 3° république.

Quand on va commencer la constit, forme du gvmt : le terme république est prudemment éludé. Plusieurs amendement porte organisation (plus francs) du gvmt de la république mais les républicains n’étant pas majoritaire, il est difficile de les imposerà ils sont tous rejeter.

Il faudra l’amendement astucieux de Henry Wallon, prof d’histoire pour que le cap soit franchià opte plus astucieux et détourner. Astuce est de parler d’une instit existante, le président de la rèp et non de débuté et de se référer directement à la nature républicaine du gvmt. « Je ne vous demande pas de déclarer définitif le gvmt républicains »à on en ferme pas la porte au gvmt monarchiste. L’amendement obtiens 353 voie contre 352à la république est donc adopté à une voie de majorité.

Cette république sera organisée par les lois constit de 1875.