Caisse primaire « Aide et protection », CE 1938 (Organismes privés gérant un service public)
L’institution des assurances sociales entre les deux guerres a posé de nombreux problèmes juridiques et administratifs. Il s’agissait notamment de savoir si elles seraient régies par le droit privé ou par le droit public, et si leur gestion serait confiée à des institutions privées ou a des organismes publics. La question se posait de savoir qu’elle était la nature juridique de ces caisses.
- Arrêt Société Tropic, CE 16 juillet 2007
- Arrêt Société KPMG, CE 24 mars 2006
- Arrêt Association AC ! CE 11 mai 2004
- Arrêt Duvignères, CE 18 décembre 2002
- Arrêt Société Yonne funéraire… CE 3 novembre 1997
- Arrêt Société Lambda, CE 6 décembre 1996
- Arrêt Morsang-sur-Orge, CE 27 octobre 1995
- Arrêt Nicolo, CE 20 octobre 1989
- Arrêt Alitalia, CE 3 février 1989
- Arrêt Air France c/ Époux Barbier, TC 15 janvier 1968
- Arrêt Société des films Lutetia, CE 18 décembre 1959
- Arrêt Syndicat des ingénieurs-conseil, CE 1959
- Arrêt Époux Bertin, CE 20 avril 1956
- Arrêt Effimieff, TC 28 mars 1955
- Arrêt Barel, CE 28 mai 1954
- Arrêt Teissier, CE 13 mars 1953
- Arrêt Daudignac, CE 22 juin 1951
- Arrêt Société des concerts du conservatoire, CE 9 mai 1951
- Arrêt Dehaene, 7 juillet 1950
- Arrêt Dame Lamotte, CE 17 février 1950
- Arrêt Journal l’Aurore, CE 25 juin 1948
- Arrêt Trompier-Gravier, CE 5 mai 1944
- Arrêt Bouguen, CE 2 avril 1943
- Arrêt Monpeurt, CE 31 juillet 1942
- Arrêt Caisse primaire « Aide et protection », CE 13 Mai 1938
- Arrêt Jamart, CE 7 février 1936
- Arrêt Benjamin, CE 19 mai 1933
- Arrêt Chambre syndicale du commerce en détail de Nevers
- Arrêt Lafrégeyre, CE 26 janvier 1923
- Arrêt Bac d’Eloka (Société commerciale de l’Ouest africain)
- Arrêt Labonne, CE 8 aout 1919
- Arrêt Heyriès, CE 28 juin 1918
- Arrêt Compagnie générale d’éclairage de Bordeaux CE 30 mars 1916
- Arrêt Téry, CE 20 juin 2013
- Arrêt Société des granits porphyroïdes des Vosges, CE 1912
- Arrêt Compagnie des tramways, CE 11 mars 1910
- Arrêt Croix de Seguey-Tivoli, CE 21 déc. 1906
- Arrêt Tomaso Grecco, CE 10 février 1905
- Arrêt Terrier, Conseil d’État 6 février 1903
- Arrêt Société immobilière de Saint-Just, TC 2 décembre1902
Le commissaire du gouvernement, Latournerie, a montré que les caisses d’assurances sociales, instituées conformément aux disposition de la loi d’avril 1898 sur les sociétés de secours mutuels, étaient certes des organismes privés, mais que le législateur avait voulu les soumettre partiellement, à raison du caractère d’intérêt général de leur activité, à un régime de droit public.
Le droit français qui reconnaissait déjà la possibilité d’une gestion privée des personnes publiques (Arrêts Terrier, Société des granits porphyroïdes des Vosges, Société commerciale de l’Ouest africain) allait connaître désormais ce que l’on pourrait appeler une gestion publique des personnes privées. Une double conséquence allait en découler. D’une part l’aspect du droit français « n’est pas celui d’une séparation absolue et tranchée entre le domaine du droit public et celui du droit privé, mais celui d’une gradation ». D’autre part, la notion même de service public acquiert la signification purement matérielle d’activité exercée dans l’intérêt général et soumise à ce titre, au moins partiellement, à un régime de droit public.
Déjà dans l’arrêt Société des Établissements Vézia, le Conseil d’État avait amorcé la distinction entre le service public entendu comme institution, comme organe administratif et le service public entendu comme mission, comme fonction.
Les organismes privés chargés d’une mission de service public ne doivent pas être confondu avec les entreprises tenant d’un contrat conclu avec une personne publique une mission de service public.
Dans l’arrêt Etablissement Vézia, CE 20 décembre 1935 : On a pour la 1ere fois considérer que des personnes privées pouvaient exercer une mission d’intérêt public, comme l’expropriation.
Dans l’arrêt Bac d’Eloka (ou société commerciale de l’ouest africain) – TC 22 janvier 1921 : (Il s’agissait en l’espèce d’un accident sur un bateau bac Eloka, du service public de transports, il faisait la liaison maritime en Côte d’Ivoire, qui était encore sous administration française. La société était propriétaire d’une voiture endommagée durant l’accident.
Dans l’arrêt CE, 13 Mai 1938 — Caisse Primaire aide et protection : Cas où l’exercice d’un SPA est confié à 1 organisme de droit privé, dans le cadre d’un texte le prévoyant.
Poster un Commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.