CE, Sect., , Dame Veuve Trompier Gravier,, (Principes généraux du droit – Droits de la défense)
Par cet arrêt, le Conseil d’État a consacré expressément la règle du respect des droits de la défense, qui est l’une des applications les plus remarquables de la théorie des principes généraux du droit. Le respect des « droits de la défense » n’est normalement exigé que lorsque la mesure présente le caractère d’une sanction et que cette sanction est suffisamment grave. En l’espèce, la dame Trompier-Gravier, qui bénéficiait de l’autorisation de vendre des journaux dans un kioske s’était vue retirer celle-ci pour avoir voulu extorquer des fonds à son gérant. La mesure étant motivée, non par l’intérêt de la voirie, mais par une faute alléguée à l’encontre de l’intéressée, elle aurait dû être préalablement mise en mesure de discuter les griefs formulés contre elle.
- Arrêt Société Tropic, CE 16 juillet 2007
- Arrêt Société KPMG, CE 24 mars 2006
- Arrêt Association AC ! CE 11 mai 2004
- Arrêt Duvignères, CE 18 décembre 2002
- Arrêt Société Yonne funéraire… CE 3 novembre 1997
- Arrêt Société Lambda, CE 6 décembre 1996
- Arrêt Morsang-sur-Orge, CE 27 octobre 1995
- Arrêt Nicolo, CE 20 octobre 1989
- Arrêt Alitalia, CE 3 février 1989
- Arrêt Air France c/ Époux Barbier, TC 15 janvier 1968
- Arrêt Société des films Lutetia, CE 18 décembre 1959
- Arrêt Syndicat des ingénieurs-conseil, CE 1959
- Arrêt Époux Bertin, CE 20 avril 1956
- Arrêt Effimieff, TC 28 mars 1955
- Arrêt Barel, CE 28 mai 1954
- Arrêt Teissier, CE 13 mars 1953
- Arrêt Daudignac, CE 22 juin 1951
- Arrêt Société des concerts du conservatoire, CE 9 mai 1951
- Arrêt Dehaene, 7 juillet 1950
- Arrêt Dame Lamotte, CE 17 février 1950
- Arrêt Journal l’Aurore, CE 25 juin 1948
- Arrêt Trompier-Gravier, CE 5 mai 1944
- Arrêt Bouguen, CE 2 avril 1943
- Arrêt Monpeurt, CE 31 juillet 1942
- Arrêt Caisse primaire « Aide et protection », CE 13 Mai 1938
- Arrêt Jamart, CE 7 février 1936
- Arrêt Benjamin, CE 19 mai 1933
- Arrêt Chambre syndicale du commerce en détail de Nevers
- Arrêt Lafrégeyre, CE 26 janvier 1923
- Arrêt Bac d’Eloka (Société commerciale de l’Ouest africain)
- Arrêt Labonne, CE 8 aout 1919
- Arrêt Heyriès, CE 28 juin 1918
- Arrêt Compagnie générale d’éclairage de Bordeaux CE 30 mars 1916
- Arrêt Téry, CE 20 juin 2013
- Arrêt Société des granits porphyroïdes des Vosges, CE 1912
- Arrêt Compagnie des tramways, CE 11 mars 1910
- Arrêt Croix de Seguey-Tivoli, CE 21 déc. 1906
- Arrêt Tomaso Grecco, CE 10 février 1905
- Arrêt Terrier, Conseil d’État 6 février 1903
- Arrêt Société immobilière de Saint-Just, TC 2 décembre1902
La jurisprudence qui a court depuis lors a été en élargissant le domaine d’intervention du principe des droits de la défense en matière administrative, elle n’a pas limité la porte de ce principe aux seules mesures présentant un caractère de sanction. Dès lors que la décision revêt un caractère de gravité suffisante et qu’elle est prise en fonction du comportement de la personne concernée ou de ses activités, l’administration doit respecter le principe.
Les droits de la défense comportent trois aspects
- l’intéressé doit être informé qu’une procédure est engagée contre lui et doit recevoir communication des griefs invoqués à son encontre
- l’intéressé a droit à l’assistance d’un avocat sauf lorsque celle ci est incompatible avec le fonctionnement de l’organisme
- lorsque le texte applicable prévoit que l’intéressé a le droit à la communication de son dossier personnel, cette communication doit être intégrale

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