COURS DE RELATIONS INTERNATIONALES
Le cours de Relations Internationales présente les règles de droit encadrant les rapports entre les États. Le cours de droit des relations internationales vise à exposer les notions de base de la matière : les sources du droit international (traité, coutume, acte unilatéral), les sujets internationaux (l’État, les organisations internationales, en particulier l’ONU), les juridictions internationales, les principes de la diplomatie, l’encadrement du recours à la force, les Droits de l’homme.
Le cours de droit des Relations Internationales est utile aux étudiants en droit et aux candidats à divers concours (Sciences Po, ENA, Pré-CAPA, ENM, écoles de journalisme) et à toute personne souhaitant comprendre les règles fondamentales applicables aux relations internationales.
Définition des relations internationales : « les rapports et les flux sociaux de toute nature qui traversent les frontières échappant ainsi à l’empire d’un pouvoir étatique unique et auquel participent des acteurs qui se rattachent à des sociétés étatiques différentes. ». Voici le plan du cours de relations internationales sur cours-de-droit.net :
- Théorie des Relations Internationales
- Cours de Relations Internationales
- Introduction aux Relations Internationales
- Cours de Géopolitique
- Résumé de Relations Internationales
- Les relations internationales
- Les relations internationales
- INTRODUCTION
- A – Caractères généraux de la situation internationale
- B – Une société hétérogène et conflictuelle mais délibérante
- C –Spécificité du droit de la société internationale
- Chapitre préliminaire
- Chapitre Introductif : Les relations internationales et leur étude
- SECTION 1 : Impressions immédiates
- SECTION : 2 Les approches
- Para 1 : Les analyses classiques
- Paragraphe 2 : Les recherches contemporaines
- 1. Les écoles américaines
- 2. Les écoles soviétiques
- 3. Les écoles européennes
- 4. Les écoles du Tiers Monde
- SECTION 3 : Différentes orientations doctrinales
- 1. L’approche réaliste
- a. Réalisme
- b.Néoréalisme
- c. La géopolitique
- 2. Approches normatives
- a) Les approches fédéralistes (importance accordé au droit)
- b) Approche sociologiques
- Paragraphe 3 : L’approche positive
- 1ère Partie :Formation et évolution de la société internationale
- Titre I : De la société inter étatique à la société internationale
- Chapitre 1 : La société inter étatique
- Section 1 : Les instruments
- § 1 : Une violence limitée
- § 2 : Les relations diplomatiques
- Section 2 : Les cadres
- §1 : Cadre européen
- §2 : Différentes formes de l’impérialisme
- — A les traits généraux
- B] Les différentes formes de cet impérialisme
- C] Bilan
- Chapitre 2 : Processus d’universalisation
- Section 1 : Les deux guerres mondiales
- § 1 : La continuité des deux conflits
- § 2 : Profond dérèglement du système européen
- Section 2 : La décolonisation
- § 1 : Origines
- § 2 : Les modalités
- § 3 : Les conséquences
- Chapitre 3 : Internationalisation
- Section 1 : Développement des organisations intergouvernementales
- § 1 : Mouvement d’organisation internationale
- § 2 : Phénomène du régionalisme
- A. Équivoques internes
- B] Équivoques externes
- Section 2 : Dynamique de la transnationalisation
- A] Du point de vue technique
- B] Développement des échanges économiques
- C] Globalisation des affrontements idéologiques
- D] Expansion des valeurs universelles ?
- Titre II : Relations internationales contemporaines
- Chapitre 1 : 1945-1990, Clivages et contradictions
- Section 1 : Contradiction Est – Ouest
- §1 : Composante
- A] Formation des blocs
- B] Composition
- §2 : Asymétrie des blocs
- A] Différence de solidarité interne
- B] Fausse égalité entre EU et URSS
- 1 / Apparence d’égalité
- 2 / parité artificielle
- 3 / Inégalité masquée pendant longtemps
- §3 : Politique des blocs
- A. Les phases de guerre froide.
- 1 / Entre 1949 et 1953 : dernière période stalinienne
- 2 / Début des années 60
- 3 / Début des années 80
- B. Les phases de détente
- Section II : Le clivage Nord/Sud
- §1. Les partenaires
- A- Approche idéologique, le Tiers-monde
- B- Approche politico diplomatique, les non-alignés
- C- Approche économique, le sous-développement
- §2 : Les revendications
- A. Procès en responsabilité
- B. Procès en solidarité
- §3 Échec des revendications
- Chapitre 2 : Les données et perspectives de transformation contemporaine (le tournant de la décennie 1990 )
- Section 1 : Les données du changement
- §1 : L’effondrement de l’URSS
- A. Facteurs de l’effondrement
- B. Les manifestations de la décomposition du système
- 1) Echec de politique de Gorbatchev
- 2) La dislocation du camp socialiste
- 3) Réactions :
- §2 : La réunification de l’Allemagne
- A. Préparation
- 1) La réunification a toujours été l’objectif central de la RFA.
- 2) obstacles à la réunification
- 3) Processus d’Helsinki
- B. Réalisation
- §3 : Marginalisation des pays en voie de développement
- A. La division politique
- B. La diversification économique
- C. L’évolution des rapports Nord/Sud
- Section 2 : Perspectives
- §1 : Tendance à la dissociation
- A. « Fail State» et « Rogue State »
- 1) Fail State
- 2) Rogue State
- B. Affaiblissement des mécanismes régulateurs
- 1) L’affaiblissement politique
- 2) Le développement économique
- C. L’Union européenne incertaine
- §2 Perspective : hégémonie américaine
- A. Notion d’hégémonie
- 1) la supériorité
- 2) Impérialisme ou leadership
- B. Les éléments du débat sur l’hégémonie américaine
- 1) La thèse hégémoniste
- 2) La thèse décliniste
- 2ème Partie : La Régulation De La Société Internationales
- Chapitre 1 : Régulation par la puissance
- Section 1 : Notion de puissance
- §1 : Définition permettant de la distinguer des autres notions
- A. Définition
- B. Distinction puissance et notions voisines
- 1) la force
- 2) Violence
- 3) Pouvoir
- §2 : Caractères de la puissance
- A. Elle est immatérielle
- B. Elle est évolutive
- 1) Dynamique interne
- 2) dynamique externe
- C. La puissance n’est limitée que par elle-même
- Section 2 : Classification et hiérarchie entre les Etats
- A. Les puissances mondiales
- 1) La notion
- 2) L’identification
- 3) La nature des relations entre les puissances mondiales
- B. Les grandes puissances
- 1) La notion
- 2) Hétérogénéité
- C. Les puissances régionales
- D. Les petites puissances
- 1) Petites puissances en général
- 2) Les micro-États
- Chapitre 2 : Régulation par le droit
- Section 1 : Caractères et fonctions
- §1 : Les caractères négatifs
- A. Absence de mécanismes autoritaires de formation et d’application du droit
- B. Faible coordination
- §2 : Les caractères positifs
- A. Accords entre États souverains
- B. La notion d’engagement international
- §3 : La fonction du droit international
- A. Les hypothèses d’application du droit régulières
- B. Application controversée du droit
- Section 2 : Les modes de formation
- A. La coutume internationale
- B. Les traités internationaux
- 1) catégorie juridique du traité
- 2) diversité des traités
- 3) Régime juridique des traités
- C. Les actes unilatéraux
- 3ème Partie : Structure Des Relations Internationales
Titre I : Les États
- Chapitre 1 : Unité du statut juridique
- Section 1 : Personnalité de l’Etat
- §1 : Notion
- A. Les différentes composantes de cette personnalité de l’État
- B. Deux théories d’apparition de cette personnalité
- C. La pratique
- §2 : L’unité de la personnalité internationale
- A. Distinction personnalités internationales et internes
- B. Conséquences internationales des démembrements internes
- §3 : La continuité de la personnalité
- A. Dans le temps
- B. Dans l’espace
- Section 2 : La souveraineté
- §1 : La définition
- A. Souveraineté interne et souveraineté internationale
- B. Le contenu de la souveraineté, signification propre
- 1) Caractéristique négative
- 2) Signification positive
- §2 : La plénitude des compétences internationales
- A. Une compétence territoriale
- B. Une compétence personnelle
- C. Une compétence fédérative
- Section 3 : L’égalité de la souveraineté
- §1 : L’égalité juridique
- §2 : Adaptation des inégalités de fait
- Chapitre 2 : La diversité des situations de fait
- Section 1 : Le territoire
- §1 : Consistance du territoire
- A. L’expression juridique
- 1. Le territoire terrestre
- 2. Le territoire maritime
- 3. Le territoire aérien
- B. Consistance matérielle
- §2 : L’importance du territoire pour l’Etat
- A. Contraintes du territoire
- 1. En terme de puissance
- 2. En terme de sécurité
- 3. En terme économique
- B. Le renouveau des contestations territoriales
- Section 2 : La population
- §1 : Consistance de la population
- A. Données quantitatives
- B. Données qualitatives
- 1) L’attribution du lien de nationalité : les nationaux
- 2) Les non-nationaux : étrangers et apatrides
- §2 : L’État et la nation
- A. L’état nation est un modèle dominant
- B. Les Etats multinationaux
- C. Les minorités nationales
- D. Les nations sans Etat
- E. Les Etats sans nation
- Section 3 : Etat et composantes de l’Etat
- §1 : Les modalités d’organisation internes
- A] La liberté d’organisation interne des États
- B. La dynamique démocratique et ses limites
- §2 : La conduite des relations extérieures
- A. Prépondérance de l’exécutif
- 1) Les origines de cette prépondérance
- 2) Le rôle de l’exécutif
- 3) Le contrepoids parlementaire
- B. La continuité de la politique extérieure
- Titre II : Les Organisations Internationales
- Chapitre 1 : Un caractère intergouvernemental
- Section 1 : La création
- Section 2 : La participation
- §1 : Les États membres
- Différence
- Egalité
- §2 : Les formes de participation limitée
- A. Les États
- B. Les Organisations intergouvernementales elles -mêmes.
- C. Les mouvements de libérations
- D. Les ONG
- Section 3 : Le financement des organisations intergouvernementales
- §1 : Le budget
- A. Les procédures
- B. Dépenses et recettes
- C. Difficultés financières
- §2 : Les contributions volontaires
- A. Avantages et inconvénients
- B. Evolution
- Chapitre 2 : Les caractères institutionnels des organisations internationales
- Section 1 : L’organisation d’une personnalité propre
- §1 : Les éléments de la personnalité
- A. L’intérêt
- B. La personnalité interne
- C. Les éléments de la personnalité internationale
- D. Les éléments de cette personnalité
- Section 2 : La structure des organisations internationales
- §1 : La diversité
- A. Pluralité d’organes
- B. Caractère instrumental
- §2 : Les organes interétatiques et intégrés
- A. Les organes inter étatiques
- 1) Les organes intergouvernementaux
- 2) Les organes non gouvernementaux
- B. Les organes intégrés
- 1. Les organes de décisions
- 2. Les organes d’exécution
- §3 : Les organes pléniers et organes restreints
- A. Organes pléniers
- B. Organes restreints
- §4 : Les organes originaires et les organes dérivés
- A. Les organes originaires (principaux)
- B. Les organes dérivés
- Section 3 : Compétences, pouvoirs et votation
- §1 : Compétences et pouvoirs
- §2 : Les modes de votation
- A. Les modalités du principe majoritaire
- B. Combinaison entre majorité et unanimité
- C. Consensus
INTRODUCTION
Milieu international : les relations internationales s’exercent dans un milieu en évolution constante et rapide. En l’espace d’un demis siècle, le nombre d’Etats a été multiplié par 4.
Les organisations internationales sont contemporaines, elles apparaissent au XIX e siècle mais elles vont s’institutionnaliser au XX e siècle (au nombre de 380). Elles embrassent tous les secteurs de la vie internationale (l’inflation du nombre d’Etats, l’augmentation du nombre d’acteurs et de sujets).
Multiplication des égoïsmes nationaux, concurrence et complémentarité des organisations internationales, aucune action sociale n’échappent à l’alter dépendance. Les personnes privées sont les personnes physiques mais aussi les organisations non gouvernementales ainsi que sont les sociétés transnationales. Ces personnes privées vont accéder aux relations internationales avec un rôle souvent privé c’est que les Etats dont elles restent les ressortissants faisaient et font un écran opaque. Place déterminante de l’Etat sur la scène internationale.
Georges Scelle pour qui « la société internationale résulte non pas de la coexistence et de la juxtaposition des Etats mais au contraire de l’interpénétration des peuples par le commerce international ».
Il serait bien curieux que le phénomène de sociabilité qui est à la base de la société étatique s’arrêta aux frontières de l’Etat. Cette approche est séduisante mais ne doit pas masquer que la société internationale est une société interétatique.
Notre milieu international est marqué par l’inter étatisme, l’influence déterminante qu’exerce une notion qui au fondement de la société nationale est celle de souveraineté. Pas d’Etats sans souveraineté et inversement.
La multiplication des Etats signifie la multiplication des égoïsmes individuels, extrême hétérogénéité, dispersion de par le monde font qu’ils semblent incompatibles à une communauté universelle. Les regroupements ne seraient peut être pas que des regroupements de circonstance va porter la marque persistante de conflits idéologiques ou politique. Le développement des réseaux de communication, des techniques et des sciences est tout à fait saisissant.
Il manque au plan international les ingrédients que l’on rencontre dans la société interne, nationale. Les oppositions sont tellement marquées qu’elles font obstacles à la naissance d’une vraie communauté interne.
A – Caractères généraux de la situation internationale
Diversification des acteurs des relations internationales, notre société demeure une société d’Etats (inter étatique). Chaque Etat dispose, d’un point de vue juridique d’une souveraineté qui par définition est égale à celle des autres Etats et indépendamment des disparités objectives de puissance ou de développement. Article 2 paragraphe 1 de la Charte des Nations Unies dispose que « l’Organisation des Nations Unies est fondée sur le principe de l’égalité souveraine de tous ses membres ». Cette égalité trouve une application pratique en terme de vote, article 18 « chaque membre (Etats) de l’assemblée générale dispose d’une voie ». De manière actuelle, elle se marque par deux couples contradictoires. Notre société internationale forme un monde qui est un monde fini mais décentralisé. Notre société est toujours conflictuelle bien qu’elle soit en parfaite délibération. Il n’y a plus de terre sans maître, toute terre relève d’une juridiction d’un Etat (sauf l’Antarctique). Tous les Etats sont donc voisins et les progrès des sciences et des techniques vont placer tout territoire sous la menace des autres. Ce phénomène est appelé à dépasser la simple coexistence pour privilégier la coopération internationale. Notre monde est devenu plus exigu. Valery va constater « le temps du monde fini commence ». La nécessité de coopérer va conduire à la multiplication des relations internationales et va conduire la diversité des taches qui leur sont confiées. Une telle gestion n’est plus possible.
Malgré ce fait, la société internationale reste décentralisée et différente de la société nationale. Car au sein de l’Etat le pouvoir n’est pas unique mais prépondérant cela grâce au monopole qu’il détient. Il pourra imposer sa volonté aux particuliers et à l’ensemble des groupes. Le Pouvoir de l’Etat est supérieur aux pouvoirs. Cette société interne est toujours hiérarchisée et centralisée alors qu’à l’inverse elle reste décentralisée (la société internationale) car le pouvoir y est réparti de façon égalitaire entre les Etats. En effet, tout Etat dispose d’un minimum de droit et de pouvoir. Grande différence entre la condition d’une collectivité intégrée dans un Etat et celle de l’Etat lui-même. C’est la raison pour laquelle les pays colonisés ont entendu accéder à ce statut d’Etat qui leur garanti une existence politique sur la scène internationale. Tel fut le cas avec la dislocation du bloc de l’est. La création se heurte à la survivance de l’Etat souverain. La souveraineté est par définition individualiste. Elle va perpétuer un attachement aux aspects les plus traditionnels de la vie internationale sur laquelle se trouve accordée à la volonté.
Actuellement la communication internationale est dépourvue d’organes centralisés et qui possèdent un pouvoir pour l’Etat. La Charte de Nations Unies chapitre VII constitue une exception majeure. Mais le mécanisme de sécurité collective est et reste soumis à l’accord des volontés d’une poignée d’Etats du conseil de sécurité des Nations Unies.
En 2003, les conseillers de Bush réfléchissaient si l’ONU a encore une utilité.
Mais la société demeure conflictuelle au-delà des organes institués.
B – Une société hétérogène et conflictuelle mais délibérante
L’hétérogénéité ne vient pas des caractères de la souveraineté puisqu’elle est égale pour tous, elle vient de l’inégalité objective des Etats. Ils ont une grande ambition en affirmant la solidarité des Etats et des peuples en une vision commune à toute la planète avec pour finalité la paix et la justice incluant le développement économique. Pourtant la société internationale est hétérogène marquée par de grandes disparités de puissance par exemple. Autrement dit, il existe une ligne de fracture qui a longtemps résulté d’une opposition entre les deux blocs.
« Les Nations Unis par la guerre seront désunis par la paix ». Cette mésentente va pousser ou surarmement alors que la Charte des Nations Unies vise un désarmement dont l’assemblée générale des Nations Unies souhaitait qui fut général et complet. Autre ligne de fracture qui tient à l’inégalité de développement apogée marquée en 1974 par une revendication au nouvel ordre économique international. La fin présumée du monde communiste, les tensions en orient, la prolifération des armes de destruction massive ou l’évolution vers un hyper terrorisme illustre vers l’instabilité de la scène internationale.
La guerre bien que mise hors la loi en 1928 ou du moins l’emploi des armes qui est en recours persistant dont on va en justifier l’usage par l’invocation de la légitime défense par la nécessité de lutter en vue de la libération ou par la constitution d’un nouvel Etat nation.
Cependant, malgré cet ensemble, les Etats se parlent en un conclave international et en ce sens l’organisation des Nations Unies forme un conseil bavard, c’est un monde en négociation permanente. Ils embrassent tous les aspects de la vie internationale. L’interdépendance nécessite la recherche d’accords. Aujourd’hui, les chancelleries s’attachent au commerce international, coopération scientifique, questions environnementales… les communications instantanées vont permettre un essor de la diplomatie directe. Les conférences diplomatiques vont laisser la place à des forums marqués par la permanence au sein d’organes plaignais. L’assemblée générale des Nations Unies parce qu’elle est constituée de tous les Etats membres des Nations Unies va former le lieu d’expression d’une communication internationale. Il est alors paradoxal qu’elle ne soit guère dotée de pouvoirs.
C –Spécificité du droit de la société internationale
On peut dire que l’ordre juridique international a une physionomie qui tient à l’absence d’autorités centrales (autonomie intérieure et extérieure). Elle exclut que la société soit fortement organisée comme un état de surcroît le milieu international ne connaît guère la notion d’ordre public : article 1134 code civil – l’article 6 de notre code civil. Le droit international présente un haut degré de cohérence, droit qui est hiérarchisé.
La structure de la société va exclure qu’il y ait un pouvoir législatif international qui établirait des lois internationales. Ce qui ne veut pas dire que les Etats ne soient pas soumis à des normes. Les procédés de formation de celles-ci (les normes) sont divers et relatifs entre ces normes.
Quand au rôle du juge international est limité, la justice internationale est une justice consentie. Il va en résulter que la contribution des juridictions à l’application demeure limitée. La compétence de ces organes chargés de dire le droit possède du consentement de l’Etat. Le droit de la société internationale est un droit en tension souveraineté particulière et humanité universelle.
Fondement du droit international ?
Si le droit est un jeun il convient d’abord d’en définir les acteurs puis il faut observer qu’elles sont les règles et techniques de ces relations internationales…
Chapitre préliminaire
Chapitre Introductif : Les relations internationales et leur étude
De quoi va-t-on parler ? Et comment ?
SECTION 1 : Impressions immédiates
Ces impressions sont contradictoires ce qui va souligner la complexité de ces relations.
Depuis une trentaine d’années on a observé une révolution : présence directe de ces relations internationales dans la vie :
- Individuelle (changer de pays), il y a une internationalisation de la vie quotidienne.
- Collective (État). On a des :
- Relations pacifiques (échanges économiques exportation, crise économique, échange culturel, communication transnationale)
- Catastrophes et conflits (tsunami, atteintes à l’environnement qui ignore les frontières, crises liées à des tensions entre État).
Tout ça ne créé pas nécessairement une solidarité subjective mais objective, le monde est un « village planétaire » (dixit Mac Luhan).
Deuxième observation qui vient dans une certaine mesure contredire la précédente ou du moins la corriger. Il y a toujours une différence de nature entre la société internationale / interne :
- Les sociétés internes sont particulièrement homogènes (règles de vie commune) ≠ sociétés internationales qui est hétérogène et ce en dépit de la mondialisation qui ne provoque que des effets très limités ou des effets de surface.
- La société internationale est segmentée, on y exerce que des activités parcellaires, temporaires, tandis que la vie individuelle et sociale se déroule toujours dans la société interne. On agit dans la société internationale, mais on vit dans la société interne. Il y a un mélange, une mixité générale et il faut constater que plus on se mélange et que moins on se comprend (développement de phénomène communautaire).
Au cœur de la différence interne / internationale, on trouve une institution publique : l’État qui a une double nature : interne + internationale. État =
- Sur le plan interne, l’État c’est l’expression juridique d’une société, mais c’est aussi le cadre organisateur de l’ensemble de la vie sociale. C’est à la fois un instrument de domination (il dispose du monopole de la violence légitime sur son territoire = définition de l’État selon Max Weber) + pacification (il assure sur son territoire l’ordre public). L’État est la seule institution fondée sur un principe de légitimité, justifier sa souveraineté. Il détermine son fonctionnement et il est seul à définir les règles qui vont s’appliquer sur son territoire et qui vont s’appliquer à sa population. Mais l’État est aussi un cadre de liberté, car seules les libertés peuvent être garanties dans un cadre étatique.
- Première des institutions internationales. Mais pluralité d’État, conséquences : monopole à concurrence et hiérarchie à égalité. Il y a risque d’anarchie, car chaque État cherche à atteindre ces intérêts et il risque d’entrer en conflit avec les autres, de sortes que certains auteurs nient l’existence d’un ordre international dans lequel on reconnaîtrait les autres États sur un pied d’égalité.
On peut ajouter qu’il est très difficile de maîtriser la dynamique, les changements sont aléatoires, ils ne sont pas soumis à des règles à des modes réguliers, c’est une observation qui alimente ceux qui considèrent qu’il n’y a pas d’État international. Comparaison :
- Sur le plan interne l’État il est contrôlé par des instances (l’appareil de l’État qui permet le contact entre la puissance étatique et les individus et les groupes : Parlement, partis). Les élections permettent une économie des révolutions ou des révoltes (Tocqueville parlait de révolution institutionnalisée).
- Sur le plan international il n’y a pas d’équivalent. Il n’y a aucune instance régulatrice qui soit supérieure aux États. 3 procédures : négociation + guerre (grand principe jusqu’à la fin de la deuxième guerre mondiale, mais réapparaît avec l’Irak). On peut avoir changements pacifiques (chute URSS, réunification Allemagne) des changements (ONU, construction européenne). Nous vivons encore aujourd’hui sur les grandes institutions qui ont été crées à la fin de la seconde guerre mondiale (ONU et OTAN).
Il y a des éléments d’organisation et de stabilité :
- L’État. Il a connu depuis plusieurs siècles, une remarquable stabilité. Sur le plan international, c’est toujours le même État, de sorte que la société internationale est beaucoup plus conservatrice, il tire son fondement du XVIIe.
- La puissance ≠ force, la puissance reste le principe organisateur, la puissance est avant tout organisatrice car son premier souci est de se conserver elle-même è beaucoup un principe d’ordre ≠ manque de puissance = principe de désordre. Cette puissance est diffuse dans la société internationale mais elle reste dans une large mesure canalisée par les États. C’est la puissance qui définit la capacité des États, à poser des problèmes et à y apporter une solution.
- La négociation = consentement que l’on cherche à obtenir, par discussion et rapprochement des différents points de vue, État = machine à négocier. Richelieu écrivait « Négociez, négociez toujours ». On verra que les formes de négociations sont très variées ≈ pain quotidien de la relation internationale. L’objet est aussi bien de prévenir les conflits que de les régler.
Chacune de ces impressions comportent une part de vérité et est fausse si on la pousse jusqu’à son terme sans tenir compte des autres. On a surtout parlé des relations publiques, mais il faut tenir compte de relations spontanées avec l’action des firmes multinationales ou des ONG. Nous verrons que les relations interétatiques restent une dominante. C’est l’objet d’un débat qui divise la doctrine, pour certains auteurs, l’État est une coquille vide et il faut tenir compte des individus (Bill Gates, Ben Laden). Les États ne font plus la guerre mais les ONG (Al Qaïda).
SECTION : 2 Les approches
Deux paragraphes, quelques mots des analyses classiques, puis recherches contemporaines.
Para 1 : Les analyses classiques
Elles datent de l’Antiquité, mais limitées (surtout professionnelles commerçant, souverain). Le grand instrument de contact = terre. À l’époque on avait une guerre permanente entre cités, empires. On a surtout réfléchi sur l’organisation interne de la société. Montesquieu dans L’esprit des lois, réflexion surtout sur l’esprit interne, il a écrit un petit ouvrage Considération sur les cause de la grandeur et de la décadence de l’empire romain et au travers de l’empire il parlait du XVIIIe siècle, Rousseau dot dans la dernière phrase du Contrat Social de 1763 : « Après avoir posé les vrais principes du droit politique et tâché de fonder l’État sur sa base, il resterait à l’appuyer par ses relations externes; ce qui comprendrait le droit des gens, le commerce, le droit de la guerre et les conquêtes, le droit public, les ligues, les négociations, les traités, etc. Mais tout cela forme un nouvel objet trop vaste pour ma courte vue; j’aurais dû la fixer toujours plus près de moi ». Toutefois ce n’est pas vrai car il a publié les papiers de l’abbé Saint Pierre « Projet pour rendre perpétuel la paix en Europe », en 1713 fin d’un grand cycle de guerre de succession en Espagne. Abbé Saint Pierre qui a participé aux négociations. Tocqueville.
Premier courant classique, le plus ancien : la foi qu’on a dans le droit, approche fédéraliste et puis la seconde série de courant qui est plus récente, elle remonte au 19e début 20e l’autre courant (approche systémique) s’inspire des sciences sociales et de la sociologie et qui a beaucoup moins d’intérêt dans l’approche juridique.
Les auteurs du XIX et XX ne s’intéressaient que marginalement à ces relations. Tocqueville s’y est intéressé pas tellement sur le plan intellectuel mais pratique puisqu’il a été ministre des affaires étrangères en 1849. Il se trouve confronté au problème des revendications allemandes. Il réfléchit aussi sur la conquête de l’Algérie dans un rapport de 1847. Sa conclusion est que les français ne savent pas convaincre les populations « ou bien nous tueront tous les arabes ou bien nous serons jeté à la mort ».
On peut ajouter Marx, mais il a assez peu écrit sur sujet, car ces rapports ne se réduisaient pas à des rapports économiques. Les réflexions sont surtout post-marxistes. On a une œuvre d’analyse politique sur la France (≈ pamphlet guerre civile en France).
Il y a une tradition qui commence à s’installer à partir de l’histoire diplomatique. Saint Simon (ambassadeur en Espagne), il a repris œuvre Louis XIV.
Les grands auteurs se sont relativement peut intéressés aux relations
Deuxième idée : dans l’Antiquité on va trouver des prémisses. Il y a deux figures de la pensée grecque Hérodote et Thucydide ≈ frère regardant dans deux situations différentes. Hérodote ≈ père de la géographie moderne / Thucydide ≈ père histoire et relation internationale.
Thucydide parle de la guerre de Péloponnèse entre Spartes et Athènes au Ve siècle avant JC. Il montre comment ce conflit ne peut que se terminer par la sujétion de l’une des puissances. Analyse moderne des comportements individuels et collectifs, très rationnel (pas de Dieu). La campagne avec Thucydide compare première guerre mondiale et guerre Péloponnèse qui sont presque toutes deux des guerres civiles.
Avec Hérodote c’est l’enquête, il visite, il voyage, il rencontre des gens et il raconte ce monde mal connu qui existe aux confins de l’adresse. Il raconte des histoires presque mythiques, il entre dans ce jeu et donc apparaît plus archaïque que Thucydide. Il a une ambition beaucoup plus encyclopédique mais moins de sérieux dans la connaissance et l’analyse.
On a parfois comparé Iliade (Thucydide) et Odyssée aux modèles de ces deux auteurs
On va progressivement voir apparaître les relations internationales en tant que telle.
Il y a Machiavel dans Observation sur la première décade de Tite-Live il le reprend dans le sens de son temps. Son objet est de libérer l’Italie des barbares (France).
Adam Smith également à la fin du XVIIIe Essai sur la nature et les causes de la richesse des nations réflexions sur les échanges et transformations économiques.
On peut citer aussi le Claus Witz de la guerre. Il ne faut pas oublier que ces trois livres sont liés à des situations historiques. Claus Witz de la guerre, enseignement qu’on peut en tirer pour la conduite de la guerre. Idée générale que la paix est meilleure que la guerre (tous les auteurs ne sont pas d’accord).
Le Hollandais Grotius a écrit en latin du droit de la paix et de la guerre de jure belli ac pacis. Cet ouvrage est considéré comme un des textes fondateurs du droit international car beaucoup des indications qu’il contient sont encore valides aujourd’hui. On n’a pas vraiment de discipline mais différentes approches (économique stratégique, juridique).
Paragraphe 2 : Les recherches contemporaines
Débutent 19 et connaissent essor au XXème sicle et surtout aux États-Unis. Les écoles américaines sont très largement dominantes.
- Les écoles américaines
Suprématie indéniable, écoles reliés ou non à l’université et on a des liens forts entres les écoles et l’administration liens entre chercheurs et politiques sont très étroits : George Kenan Henri Kissinger, Albright étaient professeurs de relations internationales, Condo Lisa Rice.
Il y a des financements par des fondations privées et non par l’état au profit de chercheurs. N quelques décennies les États-Unis se sont projetées d’un isolationnisme au une gouvernance mondial. L’avantage c’est que par exemple cela évolue très vite ≠ France avec la chute du mur des matières étaient désuètes et cela a posé problème. On a donc un renouvellement des recherches et des chercheurs suite aux projets qu’ils doivent régulièrement déposer.
Autre facteur : montée en puissance des EU, qui de pays isolationniste à interventionniste. Or ils n’avaient pas d’appareil diplomatique et pas de tradition diplomatique. Ils se sont donc appuyés sur les universités.
Il faut ajouter le climat de la liberté intellectuelle et ils ont été un terrain d’accueil pour les chercheurs européens en exil.
Enfin la pensée de la puissance dominante devient rapidement la pensée dominante.
Il faut parler des écoles américaines et pas d’une pensée orthodoxe, il y a un véritable débat avec une diversité des sujets + courants. Le débat entre les différents courants est très vif, cela rappelle les débats en Europe du XVIIIe siècle. Autour du problème Irakien on trouvait toutes les thèses. On se demande aussi qu’est-ce que les États-Unis doivent faire de leur puissance (partenariat ou domination) et puis à l’intérieur de ces thèses faut-il des points d’ancrage terrestres ou maritimes etc… Aujourd’hui les États-Unis n’ont pas choisi, aujourd’hui stratégie stratosphérique et point d’ancrage terrestre et maritime.
- Les écoles soviétiques
De grands instituts de l’école soviétique qui étaient libéraux comme l’institut de l’économie mondiale et de la société internationale (VIEMO), bâtisse centralisée avec des milliers de chercheurs. Ils étaient d’une très grande qualité. Il y a l’institut États-Unis Canada. Il est de fait que les évolutions conduites par Gorbatchev ont été d’abord le fait du VIEMO (Armanov conseiller de Gorbatchev). Dirigé longtemps par Primakov.
Formation de personnel de grande qualité et les structures très dogmatique de l’état rendait le régime irréformable. Inspire la ligne directrice russe d’aujourd’hui, la recherche de l’intérêt privé.
- Les écoles européennes
Ces courants sont très divers, il y a les traditions internationales, mais ils se définissent très largement par rapport aux écoles états-uniennes. Pour ce qui est de l’Europe en général, on va trouver des courants qui vont suggérer une politique opposée ou un usage différent de la puissance américaines (Institut de Recherche sur la Paix de Stockholm CIPRI qui a beaucoup réfléchi sur relation internationale, aujourd’hui vers thématique environnement et développement à hostile à la politique américaine). Financé par le parlement Suédois. A milité pour le désarmement nucléaire.
La sécurité humaine concerne les droits de l’homme. Va favoriser la gouvernance mondiale
D’autres courants vont être plus proches et vont favoriser une certaine influence atlantique Institut Nation d’Étude Stratégique IS.
En France il y a deux traditions, diplomatique avec notamment Serel. On a aussi l’école française du droit international, il y a une doctrine française puissante concentrée dans quelques universités sur la puissance juridique. Mais il n’y a peu de recherche d’enseignement dans l’université : elles sont en dehors. Ce déficit existe depuis les années 1960, ce déficit vient du fait de la tradition diplomatique. Les diplomates considéraient qu’ils se suffisaient à eux mêmes. À partir des années 1960 on a réalisé ce déficit mais à la suite de mai 1968 on n’a pas voulu passer par les universités mais par des instituts comme IFRI, CAP. Dans l’université française il y a une doctrine de droit international et dans les facultés de lettres il y de l’histoire des relations internationales.
La problématique française a d’abord été de défendre notre politique de défense nucléaire. Puis d’affirmer la singularité de la France par rapport à l’outre-Atlantique. On ne trouve pas en France le même type de débat qu’aux EU. Elle est indépendante. Idée qu’il y ait une politique différente qui soit différente des EU.
- Les écoles du Tiers Monde
Le tiers-mondisme : exercé une influence intellectuelle jusqu’à la chute de l’URSS. Il faut lutter contre le sous-développement et rétablir l’égalité entre les états.
La recherche (peu d’unité) dans ces pays est dominée par des approches gouvernementales et idéologiques. On peut dire que ces approches s’inscrivent dans le courant tiers-mondiste qui a aussi exercé une influence en France de 60’ aux 90’. Deux courants un révolutionnaire (prône anarchie) et le second réformiste (prône solidarité). Les deux disent que le monde = le Tiers Monde, c’est le courant dominant.
SECTION 3 : Différentes orientations doctrinales
Tableau simplifié. On peut distinguer entre les approches réalistes, normatives, positives (qui vont nous servir de guide pour l’itinéraire de ce cours).
- L’approche réaliste
- Réalisme
Première observation : l’origine de Thucydide, pensée de Machiavel et ceux qui ont écrit l’histoire des relations internationales. Pour Paul Kennedy (dans ascension et chute des grandes puissances), l’histoire et la dynamique des relations internationales, n’est pas autre chose que la montée et le déclin des grandes puissances. C’est une pensée traditionnelle, (Tite Live, Bolive). On a un renouveau contemporain avec Morgenthau La politique entre les nations (1948). Cet ouvrage a représenté une rupture avec l’idéalisme de l’ère Roosevelt traduit par la création des Nations Unis. On voit que les États-Unis sont en train de se préparer à une conversion vers une relation beaucoup plus conflictuelle. Ce courant va avoir un impact en France et il va être représenté par Raymond Aron « Paix et guerre entre les nations » (1962). Ces courants reposent sur une dynamique interétatique, on va observer et tirer des leçons et on restera près des faits. Chaque état va rechercher le plus haut degré de puissance possible.
Ce qui domine les rapports réalistes, ce sont les États. C’est une vision analytique, on croit aux situations singulières et pas trop aux modèles. On a des ressorts communs, chaque État poursuit toujours la satisfaction de son intérêt national d’une part la sécurité et d’autre part sa puissance. On va tirer toute une série de conséquence et par exemple que la politique extérieure échappe à la morale, au droit, à la religion. L’altruisme est suspect, pour certains auteurs, c’est au mieux c’est de l’hypocrisie. Finalement tout ce qui s’applique c’est l’état de nature selon Spinoza : il est de l’ordre naturel que le gros poisson mange le plus petit.
Reproche :
Morale : on a dit que c’était une doctrine de prédation et qu’elle était amorale
Intellectuelle : manque d’ampleur et de fond, réductrice.
On lui a reproché son manque d’ambition, sa courte vue,
Elle voit le monde comme on pu le voir certains hommes d’État et pas comme il l’est en réalité de Gaule disait que « les états étaient des monstres froids ».
La notion d’intérêt national est un peut tautologique (explication : après la seconde guerre Mondiale, l’intérêt national de la France était-il de développer une politique autonome, construction européenne, cette notion ne permet pas d’orienter ici).
La notion de puissance a une importance essentielle, mais dans certaines théories, la puissance n’est pas monopolisée que par l’État (opinion publique, innovation technologique, firme multinationale. Dans les années 60-70, on a vu des pays aux modes de gouvernements opposés développer des relations pacifiques). Dans les années 80 le réalisme s’est développé en Néolibéralisme.
b.Néoréalisme
On a assisté à un retour du réalisme sous Reagan, mais ce réalisme avait connu certaines évolutions à néo-réalisme. L’idée c’est que la société internationale n’est pas considérée que comme un état de nature, mais c’est un ensemble organisé dans lequel il peut exister des réglementations communes qui définissent un intérêt commun (conforme à l’intérêt national). C’est le cas de la Non prolifération des armes nucléaire. On va pouvoir accepter l’idée que des instances internationales (OTAN) ou des régimes nationaux (traité » non-prolifération des armes nucléaires) sont utilisé et qu’il faut les préserver et militer en leur faveur. L’idée c’est que l’ordre international n’est pas un jeu à somme nulle, mais que tout le monde peut être gagnant. Cette vision néo-réaliste a dominé l’administration Clinton (les administrations américaines ont le souci de se rattacher à un courant). Clinton disait toujours que c’était favorable à l’intérêt national américain mais aussi avec accord autres états. Avec Bush retour au réalisme national, on retourne à l’intérêt national égoïste qui l’emporte sur des considérations juridiques et morales. On a eu une régression doctrinale. On est revenu avec à la doctrine Clinton avec l’administration Obama.
- La géopolitique
Elle s’inscrit dans le même climat intellectuel, même si elle est plus dogmatique.
Première observation. L’expression géopolitique est récente, apparue au XIXe utilisée pour la première fois par Kjellen. Mais ce qu’elle traduit est beaucoup plus ancien : Thucydide va opposer Spartes, cité continentale et Athènes, cité maritime.
Napoléon avait aussi une conception géopolitique des rapports internationaux. « La politique des états est dans leur géographie » dixit Napoléon. « L’Angleterre est une île, j’ai tout dit » (disait un professeur au collège de France).
La pensée germanique s’est beaucoup intéressée à la géopolitique espace vitale Lebensraum.
Le pivot géographique de l’histoire par Mackinder en 1904. Il estime que la maîtrise de l’occident appartient à celui qui contrôle l’île du monde (continent eurasiatique) et son cœur est l’Afghanistan. Cela parce que l’Empire germanique des Indes et le Russe se trouve en contact et on dit que celui qui contrôle cette région aura une prime de puissance. Afghanistan (URSS effondré à cause et 11 septembre). Mais pour Mackinder l’essentiel c’est le contrôle des espaces émergés (Mahan insiste sur composante maritime)
L’évaluation de cette doctrine. La géopolitique se fonde sur une explication systématique des relations internationales en posant qu’elle repose sur une loi d’airain du territoire qui va conditionner la puissance. Cela permet de décrire, d’expliquer et d’orienter les comportements (un État doit y être attentif pour déterminer sa politique).
Géopolitique = géographie vue du point de vue de l’État ≠ géographie politique = : État vu par la géographie.
Pour certains cette loi c’est la terre, la mer, la dialectique entre la terre et la mer… Au fond les relations internationales sont conflictuelles avec affrontement puissance terrestre / maritime (Thucydide Athènes / Spartes, Tite Live Rome / Carthage, France / GB, URSS / EU, Chine, EU) = compétition entre type de puissance.
D’autres vont dire que derrière l’opposition entre terrien et maritime il y a opposition nomade / sédentaire (invasion). À cela s’ajoute que l’expression même de géographie (purement physique ou élargie avec notion comme ressource naturelle + climat on passe par des considérations sociales et culturelles). Montesquieu a développe la théorie des climats, esprit générale d’une nation. On est plus dans une notion physique uniquement.
Karl Schmitt.
On peut critiquer en disant qu’il n’y a pas de contenu précis et que c’est fluctuant
Les succès de la géopolitique ont été contrastés, au début avec faveur puis rejet et déconsidération. Rejet :
Car la géopolitique a été expliquée par l’Allemagne nazie pour expliquer son expansion. Au moment de l’affrontement Est / Ouest cela n’avait rien avoir avec la géographie mais idéologique.
Dans la guerre froide on a vu que la dissuasion efface l’espace (on peut être frappé partout). Après la guerre froide on a redécouvert l’espace (Irak, Iran, Corée du Nord, Yougoslavie) è géopolitique a repris du sens et elle s’est démultipliée. La géopolitique tend à évoluer vers de la géostratégie, géoéconomique (place des approvisionnements) + géoculture (Samuel Huntington choc des civilisations avec ères culturelle).
Géopolitique : plus une doctrine.
- Approches normatives
Etat est plus un obstacle.
On peut les qualifier comme telle car elles ne veulent pas simplement décrier, mais prévoir et orienter, elles sont animées par une espérance. Au fond ce qui les caractérise toutes, c’est qu’elles aspirent au dépassement de l’État par le jeu de forces non étatiques, par des forces parfois visibles ou invisibles :
- Dépassement par le haut avec des organisations internationales ou construction européenne qui intègrent l’État
- Dépassement par l’État avec le développement de ses composantes, d’institutions spécialisées. (ex : région).
= approche harmoniste.
Au fond l’ennemi commun, c’est l’État nation qui globalise d’un côté et isole de l’autre.
On peut dire que ce sont des approches agonistes tournées vers la paix, l’intégration alors que les « réalistes » sont plutôt stratégistes (il faut arriver à maximiser ses profits dans un cadre compétitifs). Ce sont des doctrines qui vont connaître un effort considérable au 19 et 20e siècle. On peut distinguer plusieurs courants.
- a) Les approches fédéralistes (importance accordé au droit)
Observation générale
Elles découlent de la philosophie classique du 18e siècle avec inspiration grecque. Le fédéralisme a secoué des pensées dans le cadre des organisations internes de l’État, il a été pensé comme une technique de répartition et fragmentation des pouvoirs. Souvent lié au principe de séparation des pouvoirs. Il a parfois été pensé en dehors du libéralisme comme en URSS où on a concilié un régime d’inspiration soviétique avec le principe des nationalités. C’était une manière de résoudre le problème de la multi nationalité.
Sur le plan général c’est tout mouvement organisé de coopération opérationnelle qui assure la mise en commun d’activité et qui pour le reste maintient l’autonomie de ces « lander ». Il est à la base de la construction européenne. Différents auteurs :
On peut citer l’abbé de Saint Pierre et son œuvre de 1713.
Un siècle plus tard, le sociologue socialiste Claude Henry de Saint Simon réfléchit sur l’organisation Europe et préconise l’élection.
Réflexion Victor Hugo sur les États-Unis d’Europe.
Cette organisation fédéraliste était à l’origine de toutes les institutions internationales.
Observation sur un des courants qui a été le plus productif au cours des 50 dernière années : Jean Monnet ≈ père de l’Europe car il a été tourné vers l’action, vers l’entreprise dans un esprit Saint Simonien et qui a permis des réalisations pratiques qui font que la communauté européenne dérive largement de son œuvre.
Il est né à la fin du XIXe et il est mort à la fin des années 80, il a vécu deux guerre civiles européennes. Son grand problème a été de gagner les guerres et éviter leur retour. Dès 1914 il a été chargé de coordonner les transports maritimes entre la FR et la Grande-Bretagne ≈ activité très importante. Il réalise que pour coopérer il faut dépasser la résistance des souverainetés. Après la Seconde Guerre Mondiale il exerce quelques mois la fonction de secrétaire général adjoint qu’il a quitté car a considéré que ça ne marcherait pas et devient banquier. Dans Seconde Guerre Mondiale, il est encore chargé des échanges et de l’organisation des transports. Après la défaite il va aller au EU pour l’administration Roosevelt et va être un de ceux qui vont permettre le développement de l’économie par la guerre et va permettre de transformer par des petites réformes (Roosevelt dira qu’il a fait gagner un an de guerre). Il a joué un rôle politique. Puis a été premier secrétaire général de plan après s’être rapproché de De Gaulle. La planification est intéressante car il faut réussir à faire agir ensemble des institutions très différentes (administration, entreprise). Jean Monnet ne s’arrête pas là et considère qu’il faut absolument éviter retour de la guerre et il pense au rapprochement franco allemand, il ne faut pas rester au stade déclaratoire mais il veut une interpénétration des économies. Il développe le projet d’une gestion en commun du charbon et de l’acier. De là va naître l’idée de la CECA qui assure la gestion par un organisme international de la production de charbon et de l’acier, s’agglomère ensuite le Benelux. Jean Monnet réussi à convaincre les dirigeants français, allemands, italiens…
Il faut passer sous l’action politique et un jeu à somme positive pour que les dirigeants franchissent l’obstacle politique. Jean Monnet avait aussi eu l’idée en 1940 de fusionner la France et l’Angleterre (a proposé à Churchill et Jean Reynaud). Churchill et Reynaud était d’accord mais au moment où cela devait être présenté (les deux présidents étaient d’accord, Pétain est arrivé au pouvoir.
Ce qui fait son originalité et sa force, ce qui caractérise le fédéralisme c’est une méthode : pour Jean Monnet il fallait contourner les obstacles politiques, il fallait s’attacher à des points peu importants et qu’il fallait agir auprès des responsables et non de l’opinion publique. C’est une stratégie à l’intersection du national, international, militaire, économique, politique, stratégique.
Jean Monnet n’est pas un libéral, c’était plus un Saint simonien, il croyait à la valeur des institutions, des règles (cas de l’Europe aujourd’hui). Il se méfiait des hommes, on ne peut rien leur apprendre (l’expérience ne se transmet pas) ≠ institutions.
- b) Approche sociologiques
Le fédéralisme croyait beaucoup au droit pour modifier les choses en profondeur. Ici on est dans une autre culture, celle des sciences politiques et sociales, on considère que le droit ≈ épiphénomène. Ces analyses ont connu un essor dans les années 30 puis une résurgence dans les années 60 (période de détente). Elles ont été démodées avec le retour de l’Amérique reaganienne, puis petit retour après la chute du mur de Berlin (impression de paix durable, qu’on pourrait changer de cycle et donc logique de raisonner en terme de flux et de réseau et que l’État apparaisse moins important). Puis retour avec Bush
Inspiration scientifique, favoriser l’application des lois, ne peut pas les contrarier, se mettre à leur service. À côté de cette prétention scientifique il y a l’idée qu’il faut militer pour plus de trans-nationalisme, plus d’échange. On nous explique que certains problèmes ne peuvent pas être traités à l’échelle d’un État (environnement). Il faut définir des instances sociales autres que des regroupements d’État pour des problèmes particuliers.
Le fonctionnalisme
Apparu dans les années 30, il a certains points communs avec la pensée de Jean Monnet, mais ne va pas jusqu’au bout du raisonnement. On se demande pourquoi la SDN a échoué. L’idée des fonctionnalistes est qu’il ne faut pas prendre le problème par les aspects politiques, mais là où la coopération est possible, des problèmes plus modestes avec des problèmes qui peuvent être réglés par plusieurs organes. Par exemple l’ONU, autour de qui gravitent des institutions qui s’attèlent à des problèmes précis (FAO, UNESCO…). On prend une conduite de détour.
Communication
Deuxième exemple : la théorie des communications qui met l’accent sur l’importance des échanges : il faut les multiplier, créer des réseaux d’échanges de plus en plus denses. Cette multiplication des échanges est censée développée la solidarité. Le précédent historique est celui de l’unification allemande où à partir d’États qui avaient leur propre tradition, on a réussi à créer un État d’abord unitaire puis fédéral et ici le développement des chemins de fer à jouer un rôle important. Le premier soucie de l’Allemagne de l’Ouest a été téléphone, autoroute, télévision, chemin de fer. Les partisans de la théorie des communications distinguent deux types de communauté :
- le premier type est la communauté par amalgame, multiplier canaux de communication
- pluraliste (expl UE), mais il est douteux que l’Union Européenne repose sur cela car on n’a pas créé de réseaux européens (un TGV) on se base sur ce qui existe déjà.
Le systématisme
Au sens étroit qui est une approche théorique, il s’agit de trouver les moyens de faire quelque chose qui marche afin de développer les relations internationales.
Très explicatifs : la société internationale ≈ ensemble organisé avec un intérieur et un extérieur entre lesquels il y a des échanges et pour que cela soit stable, il faut un équilibre des échanges. Ce modèle est stable à conservateur. Il a expliqué que la stabilité pendant la guerre froide assurera la paix. Comparaison biologique : il faut faire en sorte que les échanges avec l’extérieur soient équilibrés. Le grand reproche qu’on peut lui adresser, c’est que c’est une doctrine conservatrice qui n’explique pas les changements : comment expliquer le recul à la fin des années 80. Très peu de chercheurs ont prévu la réunification allemande et la chute de l’URSS, tout cela leur paraissait lié à un cycle.
Paragraphe 3 : L’approche positive
On va retenir une méthode éclectique qui se fonde sur l’observation de la société internationale contemporaine aussi bien dans sa complexité que dans ses contradictions.
Complexité : de ce point de vue, la société internationale se compose avant tout d’État dont chacun a sa logique propre qui ne correspond pas à celle des autres. À côté il y a des organisations gouvernementales ou non, des individus, des firmes multinationales. Entre ces composantes nombreuses et de nature différente, il n’y a pas d’instances communes qui permettraient de synthétiser le tout, certains concluent qu’il n’y a pas d’organisation internationale ce qui va déboucher sur un chantier.
La société internationale est d’avantage un concept qu’une institution.
Contradiction : deux groupes de théorie approche réaliste / géopolitique et celle qui mettait l’accent sur recherche d’échange et plus de coopération. En réalité c’est les deux en même temps harmonie et conflit. On a pensé qu’avec la chute du mur de Berlin, on n’a plus du mur de Berlin et que militaire sera fini. Ce serait faux de dire qu’il n’y a qu’une vision conflictuelle. Il y a tout un ensemble de phénomènes liés à une organisation pacifique. La société internationale gère plutôt mal les problèmes car il est rare qu’un problème soit résolu, seul l’Union Européenne a obtenu des résultats efficaces.
1ère Partie : Formation et évolution de la société internationale
Titre I : De la société inter étatique à la société internationale
De la société interétatique à la société internationale. Cela va nous conduire de la société contemporaine, mais cette notion est subjective (Chute du mur, 11 sept). La société contemporaine c’est pour lui, la fin de Seconde Guerre Mondiale. Ce qui marque le point de départ d’un nouveau type de société car on a eu la naissance de l’ONU et de l’UE, donc le titre 2 sera consacré à la période contemporaine
Chapitre 1 : La société inter étatique
Elle repose sur la juxtaposition d’États souverains qui coexistent et qui vont être marqué par le développement des relations conflictuelle et pacifique. Puis on verra que cette société trouve sa stabilité dans un cadre limité, stable et homogène
Section 1 : Les instruments
Aron dans Paix et guerre entre les nations écrit qu’il y a deux figures dans les relations internationales soldat, diplomate, les deux s’alternent et s’épaulent. Ces deux instruments subsistent toujours. La société interétatique perdure. Le droit international repose sur les États.
- 1 : Une violence limitée
La guerre dans toute cette période classique est aussi bien légitime que légale. Légitime car les États sont fondées à y recourir pour réaliser ses objectifs nationaux. Il n’a pas à donner de motifs, ils ne font pas condamnés faute de recourir à la guerre. Beaucoup de régions frontières ont été perdues ou acquises par la guerre. Le territoire d’un État est largement décimé à coups d’épée.
C’est un élément essentiel du statut de l’État, c’est un attribut de sa souveraineté, c’est le seul à pouvoir le faire du fait de son monopole de la violence légitime (déclaration de guerre n’invalide pas vraiment le recours à la guerre).
Ce n’est qu’à partir du XIXe qu’on a agit pour faire en sorte que le droit limite la guerre. Dans la charte des Nations Unies on a une restriction très stricte de recourir à la force dans les relations internationales. Explication : légitime défense, l’intervention armée à partir d’une autorisation du conseil de sécurité et puis des cas douteux : l’intervention d’humanité, faire cesser des atteintes aux droits humanitaires, la charte des Nations Unies n’apportent pas de réponse claire.
Les EU mènent une politique très active du droit de recourir à la force, jusqu’au milieu du XXe, l’effort a été de limiter ce recours à la force alors qu’aujourd’hui on cherche des moyens de l’élargir. 50% des dépenses militaires dans le monde sont d’origine américaine.
Deuxième observation : la guerre se trouve limitée par des méthodes parfois non juridiques, seuls les États peuvent y recourir, il ne peut pas y avoir de guerres privées (interdiction des duels en France par Richelieu). Limitation dans l’intensité mais pas dans les fréquences. Limiter par le nombre des partenaires, il est rare que des guerres impliquent un grand nombre d’État. Dans ces conditions le droit va distinguer entre les pays belligérants soumis au droit de la guerre et les neutres qui ont aussi bien des droits (pas de mesures restrictives, pas attaquer) que des obligations (ne pas prendre partie, ne pas fournir des armes). Aujourd’hui la neutralité est mal considérée à cause d’une vision manichéiste qui conteste la neutralité.
Les guerres sont aussi limitées dans ses objectifs, on ne recherche pas la destruction de l’adversaire, on ne cherche pas à changer le régime, mais on veut des échanges avantageux, plus de territoire, faire cesser l’hostilité d’un gouvernement donné.
Les guerres sont aussi limitées dans leurs moyens, on ne mobilise pas l’ensemble de la population, il n’y pas de conscription. Peu de contingent (d’armée), les armes à courtes portées et d’une précision modeste. En plus on subit les contraintes climatiques (pour nourrir les chevaux il faut du fourrage et en hivers, les combats s’arrêtent, les guerres fonctionnent par campagne).
La guerre est un phénomène monarchique aristocratique qui n’atteint pas directement le peuple dans ses profondeurs = guerre en dentelle, mais pas tout à fait vrai.
Les guerres sont limitées dans leur résultat, les belligérants savent s’arrêter avant d’aller jusqu’à la destruction de l’adversaire et trouver compromis acceptable. À la fin de la guerre d’Espagne on a maintenu à la France l’essentiel de sa puissance et on ne l’a pas démantelé (grâce à GB). À la paix de Vienne on voulait une vision générale de l’Europe en 1815 qui allait au-delà guerre.
Au cours de cette période de 3 siècles, il y a une évolution de la guerre limitée vers la guerre hyperbolique qui va impliquer de plus en plus de gens et qui va avoir de plus en plus d’enjeu.
La guerre de succession d’Espagne a marqué toute l’Europe, l’hiver de 1709 en France était très grave (phénomène d’anthropophagie). Misère du royaume.
Sur le plan des pertes humaines, on a eu affaire à une série de guerre de coalition, qui a littéralement épuisé la France. Le déclin démographique de la France était amorcé avant la révolution française et la saignée des longues années de guerre.
Il faut ajouter qu’au XIXe vont se développer les guerres coloniales, guerre de conquête, on veut faire disparaître l’adversaire, guerre totale. On conquiert un espace avec quelques régiments.
Concept apparu au XXe par général Budendorf qui annonçait un peu ce qu’allait être 1ere GM. État totalitaire et guerre totale sont en miroir.
Clausewitz avait avant la guerre totale formé le concept de guerre hyperbolique lorsque l’adversaire ne veut pas lâcher prise, réflexion sur les guerres napoléoniennes.
Les guerres limitées ne sont jamais terminées, il n’y a jamais de paix durable, on recommence avec éventuellement des changements d’alliance. La guerre était facile, c’était un des registres normaux des relations internationales.
- 2 : Les relations diplomatiques
L’origine de ces relations est très ancienne, elles préexistent même à l’État moderne, mais le plus souvent l’ambassadeur était un otage qui devait servir d’intermédiaire et qui devait ensuite revenir. Ou c’était des envoyés extraordinaires qui repartaient une fois la mission accomplie.
L’idée d’une représentation permanente d’un État au sein d’un autre est moderne pour conduire une mission générale et représenter de façon permanente. Les principes sont constants, mais les fonctions ont beaucoup évolué.
Il existe un droit des relations diplomatiques, d’origine coutumier.
Les principes
On les trouve aujourd’hui dans deux grandes conventions multilatérales : convention de Vienne 1961 relation diplomatique et 1963 pour les relations consulaires. Le fait qu’ils aient des relations consulaires implique que les États se reconnaissent. Le terme de mission représente sens personnel et matériel.
Il y a une distinction relation :
– Diplomatique = relations entre État
– Consulaire = relations entre les individus / États. Cela peut concerner les ressortissant de l’État d’envoie dans l’État d’accueil ou inversement. Cela peut concerner les actes personnels ou civiques (vote à distance). Il peut exister plusieurs consulats d’un même pays dans un même États en fonction de la concentration de citoyen de l’État d’envoi. En revanche il n’y a jamais qu’une ambassade située dans la capitale de l’État d’accueil.
Dans la plupart des cas, la carrière consulaire ou diplomatique est unique.
Deuxième observation : les relations diplomatiques reposent sur un droit de légation, droit actif (on envoie) et passif (on reçoit accrédite). Ces relations vont se traduire par des échanges discrétionnaires (personne n’y est tenue) et en principe réciproque, mais cette réciprocité n’implique pas la symétrie (l’URSS était connue pour avoir des ambassades très nombreuses). Pour des raisons économiques, une même personne peut être accréditée pour plusieurs États (en Afrique ils ont un ambassadeur pour toute l’Europe occidentale).
Si on se place maintenant du point de vue de l’État d’accueil tout diplomate doit avoir été immatriculé et accrédité pour exercer sa mission. Cette accréditation est totalement discrétionnaire et elle peut être enlevée à tout moment sans motif. La personne déclarée personna non grata doit se retirer dans les délais les plus brefs (quelques heures).
Deux raisons :
Individuelles (comportement du diplomate, mais rare)
Politiques, on veut signifier à l’État d’envoi qu’on n’accepte pas sa politique. Cela peut tenir à des raisons générales ou particulières (espionnage, on le fait discrètement ou avec beaucoup de bruit). Au début des années 80, la Fr et le Grande-Bretagne ont expulsé plus d’une centaine de diplomates soviétiques et l’URSS fait pareil tout cela appel une gestion bien connue
Troisième observation, ce sont des privilèges et immunités diplomatiques consulaires qui s’attachent aux personnes, aux locaux, mais tout en gardant l’intégrité des communications avec le pays d’envoi :
Personne : En ce qui concerne les personnes, les immunités ne s’attachent pas à tout le personnel de la mission, mais seulement aux agents diplomatiques (les gardes du corps peuvent en bénéficier). Elles sont étendues à la famille du diplomate. Ce sont des immunités civiles, on ne peut pas poursuivre devant l’État d’accueil, un diplomate qui ne paye pas ses dettes (le propriétaire est sans recours contre diplomate, mais contre administration nationale). Il s’agit aussi d’immunités fiscales (pas d’impôt direct ou indirect), immunité pénale (juste expulsion et éventuel jugement dans son pays). On ne peut pas être arrêté, détenu (juste vérifier fonction), on ne peut pas être interrogé. Les diplomates ne peuvent pas renoncer à ces droits seul l’État le peut. Cela se fait pour l’intérêt de l’État et non la personne.
Locaux : Locaux fonctionnels, notion de la valise diplomatique. Une des conséquences d’extra territorialité, c’est que l’asile ne peut pas être accordé dans les locaux diplomatiques. Mais dans la mesure où les locaux sont inviolables et où seul le chef de mission peut autoriser les troupes à entrer. Mais ≠ droit d’asile, il n’y a pas de droit de transit.
Cela donne lieu à une pratique avec des évènements contraires. Certains hongrois ont ainsi vécu dans l’ambassade américaine à la suite d’une intervention militaire en Hongrie. Mais au Chili après 1973, ce sont par centaine que les chiliens se sont réfugiés dans les ambassades occidentales. Il était difficile dans les ambassades occidentales de les remettre au Chili qui a finalement accepté qu’ils aillent Europe. Ils pouvaient dès lors bénéficié de l’asile politique.
On est très attentif au respect des ambassades. Lorsqu’il y a eu l’annexion du Koweït en 1990, c’est à partir du moment où les ambassades ont été menacées d’être envahit, on a envoyé des troupes sur place.
Les vicissitudes des ambassadeurs, aujourd’hui avec les caricatures du prophète on voit qu’on s’en prend aux ambassades il y a quelques années on a détruit l’ambassade de Libye. En bombardement à Hanoï par les américains où les ambassadeurs ont été détruits.
Ce qui se passe plus souvent c’est l’écoute illégale des ambassades. C’est ainsi que lorsque les États-Unis à la fin des années 1970 avait voulu construire une nouvelle ambassade à Moscou, car les micros étaient dans les murs. Ce qui fait que lorsque l’ambassadeur voulait avoir des conservations, il se mettait dans le jardin dans une tente spécialement insonorisée.
Dans la période contemporaine, la chose la plus grave, a été en 1979, la prise en otage d’une centaine de diplomates en Iran.
Dans la première formule, Carter et les États-Unis ont saisi la Cour internationale de justice, puis on a eu une tentative de libération des diplomates ce qui a été le tournant de l’affaiblissement des EU après la guerre du Vietnam.
Les atteintes aux immunités diplomatiques ne sont pas innocentes, elles jouent le rôle de thermomètre, elles donnent des indications entre les pays ou la solidité du gouvernement local qui a la responsabilité de faire respecter les locaux diplomatiques et il doit assurer les frais en cas de violation. C’est toujours le signe d’une communication défectueuse ou hostile
Les fonctions
L’analyse des différentes fonctions et leur évolution.
L’analyse
On peut montrer à l’extérieur qu’on existe : plus un État peut manifester sa puissance et son impuissance. Du fait de la multiplicité des missions diplomatiques il y a assez peu d’État qui ont la capacité humaine et financière de développer un réseau diplomatique. La France a le deuxième réseau diplomatique au monde. Les pays européens essayent de rationaliser leurs missions et tentent des missions communes mais pas encore européen, plutôt sur une base bilatérale. La France a encore aujourd’hui plus de 120 missions + des consulats.
La fonction d’information et d’échange. Fonction qui s’exerce dans les deux sens, la mission doit informer le pays d’accueil sur la position du pays d’envoi et la justifier, elle doit chercher à la faire accepter partager. Le rôle de l’ambassadeur c’est aussi d’informer l’État d’envoi sur la politique de l’État d’accueil, quelles sont les perspectives qu’on peut en attendre. La lecture des dépêches diplomatiques est tout à fait instructive. Les ambassadeurs ont longtemps été considérés comme des espions légaux. C’est particulièrement vrai auprès des attachés militaires en cas de période de tension.
Ils ont une tache de négociation bilatérale : relation économique, culturelle, accord de caractères techniques, les questions politiques étant réglées dans d’autres cadres. De façon générale, le rôle relatif a plutôt diminué.
L’évolution
Elle se caractérise par un relatif déclin. Une bonne revue de presse renseigne beaucoup, on n’a pas forcément besoin des dépêches des missions et la tâche de la CIA est pour beaucoup d’analyser l’information. En outre l’ambassade joue un rôle de boîte aux lettres car cela se passe entre experts, spécialistes.
Concentration de la décision de politique extérieure aux mains de l’exécutif, ce qui transforme de plus en plus les missions diplomatiques en tant qu’exécutant et non décideur. Il y avait la tradition selon laquelle un homme politique pouvait être ambassadeur. Aujourd’hui la situation a changée, il y a eu fonctionnalisation, banalisation, bureaucratisation de la diplomatie. Aux EU, où il y a un service diplomatique modeste par rapport à la dimension du pays, on pratique le système de récompenses en remerciement des soutiens la campagne à bévues de ces diplomates. C’est ainsi que ce manque de professionnalisme a été mis en cause lors de la première guerre irakienne, on a pensé que Saddam Hussein avait pu faire fond avec l’ambassadeur qui avait fait une bévue. Il y a quelques jours Condolezza Rice a décidé une restructuration du service diplomatique américain qui n’a pas existe de façon comparable avec ce qui se passe en Europe
La multiplication des contacts entre chefs de gouvernement (les voyages, les rencontres au sommet), ils s’instituent et on a des commissions mixtes. S’ajoute à cela la diplomatie multilatérale à Bruxelles ou à New York à marginalisation.
Enfin il y a la diplomatie téléphone à limite relation diplomatique bilatérale. La crise du Koweït est intéressante, la coalition construite par l’Irak a été très largement faite au téléphone.
Les relations diplomatiques se sont quantitativement adaptées, mais ont subi de nombreuses transformations.
Section 2 : Les cadres
Le cadre initial a été le cadre européen lieu de naissance, puis il a été conduit à s’élargir de façon progressive par l’influence puis domination européenne universelle qui été le produit d’un impérialisme universel.
- 1 : Cadre européen
Le cadre européen initial 16ème– 19ème s.
Il va surtout être défini dans un cadre géopolitique. Cela correspond au droit public de l’Europe, cadre de règles internationales que tous les participants acceptent. Il correspond à une homogénéité culturelle avec une exclusion du monde extérieur
Le « droit public » de l’Europe
Cela ne correspond pas à un code, mais un ensemble de principes communs auxquels les diplomates se réfèrent. Cela a été créé vers le XIXe. Exemple : la souveraineté de l’État, la liberté de la haute mer, mais aussi l’exclusivité du pavillon, chaque état a le droit d’attribuer des pavillons à des navires et qu’il est seul à pouvoir exercer sa juridiction sur les bateaux qui portent son pavillon et il ne peut pas être arraisonné par la police d’autres pays.
On doit respecter les pactes, le CC a même reconnu une valeur constitutionnelle « pacta sunt servanda ». On peut ajouter aussi la distinction entre l’État de paix et de guerre et l’obligation de respecter le droit d’émeute
Principe délicat de la non-ingérence dans les affaires intérieures, en Europe ce principe est flexible, on l’accepte en principe car il repose sur l’existence d’État aux convictions politiques, religieuses, idéologique qu’on accepte, faveur du principe de non-ingérence. Mais cela n’empêche pas qu’on se soucie de ses affaires intérieures et qu’on puisse soutenir l’opposition.
Principe de l’équilibre européen qui a été un des principes cardinaux de l’Europe classique : pour maintenir la paix, la coexistence harmonieuse entre les États, il ne fallait pas que l’un d’eux ne prennent pas la prédominance à nécessité de maintenir un relatif équilibre. Ce principe a été surtout recherché au XVIII et XIX et c’est à ce nom qu’on a attaqué la France à cette époque mais auparavant c’était l’Autriche. À partir du milieu du XIX ce principe a été battu en brèche par le principe des nationalités, à chaque état une nation. On peut dire qu’aussi bien la guerre de 14 que Seconde Guerre Mondiale ont permis une mutation de l’équilibre européen en faveur des nationalités (idem en URSS et Yougoslavie). Mais ce principe ne s’appliquait pas en dehors de l’Europe
Résumé : Talleyrand disait en 1805 : « trois siècles de civilisation ont donné à l’Europe un droit d’échange, ce principe est fondé sur le fait que les nations doivent se faire dans la paix le plus de biens possible et dans la guerre le moindre mal possible »
L’homogénéité de l’Europe
C’est le cadre d’apparition des États, qui même s’ils surgissent de façon convulsive et les uns contre les autres est qu’ils ont pour fondement de provenir de l’Empire Romain d’occident ou d’orient. Lorsque l’État russe se constitue avec Pierre le Grand, il le fait à l’imitation des États européens, s’ajoute à cela une référence religion commune (on ne quitte pas l’empire romain).
Le domaine temporel s’est progressivement séparé du domaine spirituel jusqu’en 1870. Sur le plan politique : héritage des valeurs et des principes dans la chrétienté.
Guizot a écrit une histoire de la civilisation en Europe.
L’exclusion du monde extérieur
Cela est la contrepartie de l’homogénéité de l’Europe. 2 hypothèses :
- Ou bien ces sociétés sont ennemies (cas de l’Empire Ottoman), avec une incompatibilité culturelle, politique, cela n’empêchait pas les alliances de revers France et Ottoman contre Prusse. Cette opposition Europe ottoman correspond un peu à l’opposition moderne Est / Ouest.
- Elles sont lointaines et on s’en soucie peu car on ne les connaît pas et on les considère habituellement comme barbare (héritage de l’Empire romain). La réciproque est vraie car si on prend la Chine, l’Empire du milieu considère qu’il y a deux sortes d’étranger barbare cru (connaissent pas la Chine et on les méprise) et cuit (ils reconnaissent la Chine et lui payent un tribu)
Ce n’est que très progressivement que ces sociétés vont se rencontrer et que le droit public va s’étendre et ainsi l’empire ottoman en 1856 par le traité de Paris on a dit que la Turquie pouvait se voir appliquer le droit public européen.
- 2 : Différentes formes de l’impérialisme
— Sous forme de la domination et une conquête à exploitation économique, au profit de groupes privés et classe dominante.
— A les traits généraux
— Dans les justifications qui vont être avancées et dans les mobiles réels qui ne sont pas les mêmes que les justifications.
Les justifications :
- Ordre intellectuel à découverte de nouvelles terres.
— On commence à les explorer, débouche souvent sur la violence des populations locales. — Normal de conquérir les territoires que l’on découvre.
- Ordre religieux à pape héritier empire romain, une souveraineté, peut attribuer les territoires, Pape distingue Amérique latine et partage ce nouveau continent entre Espagne et Portugal.
— IIIème République française plus cette logique chrétienne mais idée de faire profiter les pays les moins avancés, une mission à dans pacte de la société des Nations après la première guerre Mondiale.
— Bonne conscience
— Provoque rivalité et tension entre les pays, rationalisé la compétition.
— Fin XIXème siècle pour que soi conclu à Berlin 1885 l’acte général de Berlin faire en sorte que colonisation soit pacifique en Europe.
— Après victoire Allemagne 1870, Bismarck, Allemagne pas de politique coloniale peut se placer en arbitre qui permet de réaliser l’entente entre les autre pays.
— Définit à quelles conditions un Etat colonial est opposable à un autre.
– une occupation effective du territoire, une compétence étatique
– notification de cette occupation aux autres signataires de Berlin
– Dans ce cas l’acquisition est reconnue.
Mobiles réels :
— Explorateur : demande des crédits et en contrepartie prendra possession des terres.
— Marchands : nouveau marché
— Soldat ou marin : accroître ses connaissances
— Missionnaires : peuple à évangéliser
— Mélange autorité publique et privé, des prédateurs (pour argent) des aventuriers.
— Désir de l’inconnu, une illusion, mythe de « l’eldorado », argent et or, accès à la matière première, recherche de débouchés pour des produits finis, trouver des marchés, déversé un excès de population, recherche d’un asile pour la liberté religieuse, compétition coloniale elle-même (Portugal, Espagne, France, Angleterre…), occuper des points stratégiques pour la navigation (Angleterre très forte à ce jeu Chypre, Gibraltar, Hong-Kong)
— multiplicité des composantes coloniales.
Esprits nationaux de colonisation :
— Espagne et Portugal surtout recherche d’or et argent, source de monnaie, richesse une source de la puissance (illusoire).
— Royaume-Uni vivre avec l’extérieur, doit chercher sur les mers et territoires qui se trouvent au-delà des mers des comptoirs, implantation sur la côte puis pénètre dans l’intérieur. Pas vraiment recherche de territoire mais un arrêt possible pour les bateaux et ravitaillement.
— France pas de politique coloniale, les quitte sans regret et sans y faire attention à Canada milieu du XVIIIème Siècle, Amérique du Nord Louisiane. Sous IIIème République pose beaucoup de problème.
— Pour compenser les frustrations politiques et militaires. Perte Alsace-Lorraine, conquête Algérie après défaite de Waterloo.
— Reconstituer empire romain : Somalie, Egypte, Tunisie.
B] Les différentes formes de cet impérialisme
— Il y en a trois correspondants à la hiérarchie des dominations :
La conquête
— Absorbe et élimine complètement et la population avec à la place des nouveaux habitants se rattachant à la métropole (USA par Espagne, Portugal et Amérique latine ou Australie et Nouvelle-Zélande).
— Colonisation radicale d’assimilation, de substitution voire d’extermination comme pour les Indiens, Amérique latine et Nord.
La colonisation au sens étroit du 19eme siècle
— Pas d’élimination de la population mais superposition de deux populations et de deux systèmes sociaux donc hiérarchisation au profit du colonisateur qui lui assure les organisations politique, administrative, économique et juridique (Inde, Afrique et Extrême Orient).
— Maîtrise des ressources par une minorité européenne.
— Discrimination à des fins d’exploitation.
— Population locale trop nombreuse, trop enraciné à ne peut pas éliminer.
— Colonisateur n’a pas les moyens de faire plus.
— Mais ne marche pas si la population est trop nombreuse et le système social résistant ou si le territoire n’a pas d’intérêt primordial.
— Elle existe en des formes juridiques variées :
- l’assimilation (France et l’Algérie, France et OM)
— Vise à sortir du régime colonial par le haut à un statut colonial avec identités et autorités administratives aux territoires.
- protectorat laisse Etat en place, Etat protecteur occupe les fonctions étatiques importantes.
— Laisser subsister une personnalité politique apparente (protectorat comme le Maroc, et Indochine française).
- le mandat, formules internationales vers le début du 20eme siècle, après 1919 avec (France et la Libye) repris par les Nations Unies avec la tutelle (accord pour assurer la gestion des territoires en cause).
— Sur base d’un accord on lui confie l’administration d’un territoire à charge de respecter un certain nombre d’obligations dont les droits fondamentaux locaux. Un certain pouvoir d’auto administration de la population.
— On devait disposer des ancienne colonies de l’empire Ottoman, Allemagne et Japon à confiées à la France (Liban et Syrie, ou encore Togo et Cameroun et Royaume-Uni Irak et Palestine).
— Transformation de ces mandats en tutelle à rapidement indépendants, ce statut internationale qui légitime la colonisation permet la décolonisation.
– Superpose une population locale à un colonisatrice, ne pas dépenser trop d’argent et en tirer le maximum.
La forme minimale
— Pas une domination territoriale complète.
— Sur des Etats constitués trop lointains et trop vastes pour être totalement soumis.
— Japon prend les devants cherche à s’occidentaliser pour échapper à la colonisation.
— Se renforce en adoptant le modèle occidental et développe une politique coloniale à l’égard de l’Asie.
— Japon résiste.
— Système des capitulations : reconnaît ressortissant d’un Etat reste soumis à ses lois internes, lois de leur pays d’origine. Lié au statut des personnes, un statut par tête.
— Système des concessions : louer le territoire pour une période prolongée, territoire occupé par un pays européen (Chine, Hong-Kong, Shanghai, Portugal)
C] Bilan
— Un bilan d’une période relativement brève (début 19eme à milieu du 20eme, Algérie 130 ans par exemple).
— Colonisation source de fierté et de puissance pour les colonisateurs, la preuve de leurs vertus, aller au-delà des mers pour répandre la bonne administration, la paix civile à colonisation positive.
— Aujourd’hui, esprit de discrimination :
Ø interne : pas de reconnaissance des droits et garanties avec discrimination de la justice, du travail ou de l’éducation
Ø international : les sociétés politiques extra-européennes pas les mêmes droits qu’aux Etats européens, des objets que l’on pouvait conquérir et posséder, pas de principe de nationalité
— Quand Napoléon rétablit l’empire il supprime le citoyen et remplace par le « sujet » et rétablit esclavage.
Nuance :
– Plan politique colonisation pas toujours par une aggravation de leur situation à changement de maître, fin de l’esclavage.
— Afrique un réservoir humain, dès colonisation la traite devient un affaiblissement de la population interne à colonisateur veut garder sa population, plus de traite, souvent remplacé par travail forcé.
— Pacifie et stabilise les territoires qui y ont été soumis, paix civile sur le territoire.
— Plan économique : un pillage des ressources au profit des métropoles.
— Un certain nombre de bénéficiaires.
— Des charges : éducation, défense… les puissances coloniales s’appauvrie de la colonisation.
— France tire plus de profit économique de la construction européenne que de la colonisation.
— Conduire Algérie au niveau économique de la France c’était baisser le pouvoir d’achat de 20%
— « mieux vaut s’en débarrasser » (DG)
— Aspects positifs pour les puissances coloniales : Royaume-Uni et France intérêts mondiaux en raison de leur passé colonial car Commonwealth et francophonie, un rapprochement culturel.
— Immigration provient principalement des anciens pays colonisés vers les colonisateurs à une solidarité survie, un lien subsiste.
— Impérialisme prépare l’universalisation de la société internationale.
Chapitre 2 : Processus d’universalisation
— Caractérise le XXème siècle, décomposition du système européen marqué par deux phénomènes associés aux deux Guerres Mondiales et décolonisation de l’autre.
Section 1 : Les deux guerres mondiales
— Comportent deux différences, en font qu’une avec recul à une guerre de 30 ans.
— Prolongement l’une de l’autre à dérèglement du système antérieur.
- 1 : La continuité des deux conflits
Ruptures apparentes :
- Plan des stratégies : la Première guerre Mondiale est une guerre de position et d’usure (front, tranchée) avec une doctrine militaire stable.
— La seconde est une guerre de percée et de mouvement, une doctrine militaire d’innovation (chars, nucléaire, aviation).
— Première Guerre Mondiale doctrine défensive
— Seconde Guerre Mondiale doctrine offensive, une innovation doctrinale importante à association char et aviation pour réaliser des percées et apparition arme nucléaire, un bouleversement.
- Différences sur les partenaires : Première Guerre Mondiale européenne, Seconde Guerre Mondiale Mondiale par nombre d’Etats et où se déroule les combats.
- Sur plan des résultats : Première Guerre Mondiale un succès politique pour la France, retrouve place prépondérante dans Europe, affaiblissement sur plan démographique (1million 500 morts).
— Seconde Guerre Mondiale plutôt pour la France un échec politique mais moins affaiblie que pendant le premier conflit, un relèvement plus facile à trente glorieuses.
— Allemagne battue en 1918 mais pas défaite, humiliée mais pas détruite.
_1945 cesse d’exister comme d’Etat et presque socialement.
— Russie s’effondre en 1917, accepte paix de vaincue, URSS triomphe en 1945.
— EU s’impliquent tardivement dans le premier conflit et reviennent à un politique d’isolement. — Seconde Guerre Mondiale porte mieux le poids de la guerre.
- Rupture sur le plan des conséquences: Europe reste le centre du Monde, siège SDN à Genève cœur Europe. Après 1945 Europe divisée, occupée. La nouvelle organisation politique ONU s’installe à New-York.
— Une continuité profonde à problème Allemand, volonté d’existence, d’expansion de l’Allemagne, de puissance, une politique d’agression et de conquête.
— Idéologie coloniale appliquée à l’Europe à Hitler.
— Allemagne participe peu à la compétition coloniale, concentre son impérialisme sur ses voisins.
— Une guerre civile de trente ans de l’Europe, surmontée par la construction européenne, envisagée à la fin des années 20, esprit de dépassement et rivalité.
— Une rupture conceptuelle dans les relations internationales.
- 2 : Profond dérèglement du système européen
Fin du système européen
— Il était diplomatique avec une succession de conférences à « le concert européen », regroupe tous les Etats européen pour assurer la gestion collective des crises, et prévenir les conflits futurs, un système multilatéral.
_1973 CSCE conférence sur la sécurité et la coopération en Europe parle du déclin de l’URS, crée OSCE organisation pour la sécurité et la coopération en Europe.
— Cinq grands jouant un rôle préférentiel c’est la pentarchie : Autriche, France, Prusse, Royaume-Uni et la Russie.
— Principe de l’équilibre entre les puissances, ne pas gagner des territoires, compensation si un Etat acquiert un nouvel Etat en donner aux autres.
— Concert européen réussit à gérer la décadence de l’empire Ottoman jusqu’en 1914.
— Battu dès le XIXème Siècle par le principe des nationalités, son prolongement se développe jusqu’à aujourd’hui à chaque nation a droit à un même territoire et inversement.
— Entraîne des guerres sans merci car des peuples entier se battent, en germe les grandes guerres nationales dans ce principe (intention d’hostilité, guerre instrument de la politique nationale et sentiment d’hostilité, anéantissement d’un adversaire d’après Clausewitz).
Destruction européenne
— Affecte l’Europe :
Ø sur le plan de la substance : économique, démographique, système politique et social, tous logés à la même enseigne et pas vraiment de vainqueurs.
— Tous les Etats européens sont atteint, ne sort que des vaincus.
Ø sur le plan du modèle : un continent qui portait au plus haut les valeurs de l’humanisme, esprit scientifique – Les formes européennes classiques sont disqualifiées (fascisme et nazisme), le parlementarisme qui les avait toléré est suspect et le conseil européen qui paraissait comme un fond de sagesse paraît être un échec, civilisation muée en barbarie et ne vient pas seule à bout des nazis.
— Europe meurt mais compenser par la promotion de nouvelles puissances.
Promotion de nouvelles puissances
— Yalta symbole en février 1945, Roosevelt et Churchill.
— L’URSS et les USA (vainqueurs IIGM) qui ne sont pas sans lien avec l’Europe, une racine européenne, tentent de s’en dégager.
— EU pour le Pacifique et URSS pour le Monde.
— Roosevelt contre France, un pays décadent, se méfie de DG considéré comme un dictateur pour un Etat tampon entre le France et Allemagne (Alsace-Lorraine).
— Ils rejettent les pays européens.
— Les libérateurs tentent de se partager l’Europe.
— Allemagne existe plus juridiquement, des zones d’occupation. Elle va reconquérir un statut étatique et reste au cœur du problème européen et de la sécurité européenne pendant un demi-siècle.
Section 2 : La décolonisation
— La première vague (1800) avec l’indépendance des EU, porte un coup dur au Royaume-Uni craint de perdre tout son empire colonial.
— Espagne et Portugal perdent l’Amérique latine avec l’indépendance des anciennes colonies.
— EU doit occuper un immense territoire, pendant un siècle se concentrent sur leurs problèmes intérieurs. Ils imposent en contrepartie à ne pas intervenir sue le territoire américain.
— Une politique d’isolement à Politique de Monroe, 1827.
— Indépendance EU reporte les Etats européen vers l’Orient, la tourne vers le passé.
— Décomposition de l’empire Ottoman, des Etats s’en détachent, les européens colonisent très vite Sud de la méditerranée.
— La deuxième vague (post 45) parait définitive et parachève la formation d’une société universelle dans laquelle l’Europe est une région parmi d’autres.
- 1 : Origines
— Phénomène improvisé par ceux qui l’ont enclenché plus que par ceux qui l’ont subi.
— Colonisation ni pensée, ni voulue, ni préparée sauf exceptions à mal maîtrisée et mal conduite et pourtant rapide.
— Arrachée aux puissances coloniales dans la violence.
Déclin des puissances des pays européens avec deux facteurs :
Ø Colonisation qui reposait sur une politique de force sans consentement, des moyens coercitifs.
Ø Colonisation reposait sur une contradiction de valeurs car l’Europe défendait les droits de l’homme sans les appliquer aux colonies (discrimination…). Devient insupportable.
— Contradiction pas naît après 1945 mais devient sensible, dès lors se manifeste une élite qui travaille avec le colonisateur.
— Il aurait été plus facile de décoloniser entre les deux guerres.
— Royaume-Uni politique de Commonwealth fait un début d’indépendance. La décolonisation est plus pacifique.
— Il aurait fallu une assimilation pur et simple à faire comme si Etat une partie du territoire colonisateur.
— Pression convergente des USA et de l’URSS, anticolonistes pour raisons différentes idéologiques, matérielles et économiques.
- Idéologique: USA premiers décolonisés en tire bénéfice et URSS décolonisation impérialisme, capitalisme doit disparaître.
- Raison matérielle : EU critique des marchés coloniaux, veut une ouverture des marchés, colonie fermée au commerce extérieur, un commerce favorisait avec pays colonisateur.
- Raison économique: URSS affirme que les pays s’enrichissent avec les colonies à les affaiblir.
— Symbolisée par la crise de Suez (Égypte et Nasser) en 1966.
— Nasser nationalise les avoirs de la compagnie universelle du Canal de Suez qui assurait la liberté de navigation sur le canal (Français et Anglais).
— Angleterre et France fâchés, dénonce Nasser en nouvel Hitler, une assimilation très forte.
— Israël attaque Egypte, France et Royaume-Uni ultimatum à l’Egypte à opération aéroportée pour reprendre le canal de Suez.
— Vision sur ses ressources pétrolières
— France veut éliminer le régime du colonel Nasser financier du Caire.
— Opération militaire réussie.
— URSS rappel que Paris et Londres proche des armes nucléaires soviétiques
— Eisenhower mécontent car pas mis au courant à en veut au PM britannique.
— France tente de continuer tout seul et espère que les britanniques résistent à se retirent, un fiasco.
— On voit apparaître l’entente tacite de l’URSS et des EU pour se débarrasser de l’UE
— Lutte des peuples colonisés qui est solidaire avec la conviction que l’indépendance doit se produire et matérialisée avec Bandung en 1955 Nasser, Nehru….
— Affaire Suez traduit la puissance coloniale.
— La chartre des Nations Unies est un compromis avec son chapitre 11 et la déclaration aux territoires et les obligations, pas de remise en cause la colonisation, pas d’indépendance.
— ONU établit un régime de tutelle et prévoit le régime tutélaire.
— En 1960, EU assemblée générale, résolution 1514-XV, 14 décembre 1960 par laquelle elle proclame le droit à l’indépendance des pays et peuples coloniaux.
— Pas décisif car la plupart sont déjà devenus indépendants.
- 2 : Les modalités
— Variées parfois pacifiques, violentes, par étapes ou par ruptures, brutales.
Soit on accepte en apparence (R-U) :
— Se rend compte que c’est une charge trop lourde.
— Pas besoin de compensation nationaliste car se considère comme vainqueur de la IIGM.
— Déjà ménagé des transitions avec Commonwealth, libre administration à rupture moins brutale.
— Empire des Indes abandonné après la guerre et possessions africaines suivent.
— Décolonisation lucide et pacifique à nuancer.
— Cherche à se replier sur un empire utile, conserver la partie rentable : Proche et Moyen Orient (pétrole).
— Après Suez donne la main aux EU.
— Création Koweït, destiné à conserver la haute main sur un domaine pétrolier.
— Laisse des situations économiques difficiles, Inde Pakistan sécession beaucoup de morts. Inde et Pakistan conflits depuis la décolonisation.
— De même en Afrique du Sud.
Soit on résiste (France) :
— Décolonisation sous la contrainte, des guerres Indochine 1946-54 avec défaite
Dien Bien Phu, Algérie 1954-62 une guerre Civile, une France Sudiste et une Nordiste.
— Tentative de coup d’Etat en France à cause guerre Algérie, DG au pouvoir pour régler la crise.
— Maroc et Tunisie des tensions mais processus d’indépendance de façon contractuelle, aujourd’hui bonnes relations.
— Afrique Noire, processus le plus pacifique en plusieurs étapes :
- 1946 création de l’Union française par la Constitution, sort du régime coloniale, une identité à l’empire colonial.
- 1956, « Loi cadre » par Gaston Defferre, accentue l’autonomie des collectivités d’OM
- 1958 Constitution crée la communauté franco-africaine, Afrique pays de la communauté, tout d’un Etat indépendant sauf souveraineté, participation de l’Etat à la communauté. Président de la France = président de la communauté.
— Une clause prévoit l’indépendance, demande en 1960 et l’obtienne.
— Remplacer par des formules de coopérations bilatérales, une influence française de ces pays.
Soit on refuse (Portugal).
— Possession du Portugal depuis des siècles, pas hériter du mouvement de colonisation.
— Refus d’un mouvement de séparation à un seul peuple portugais.
— Une guerre prolongée en Angola et Mozambique.
— Rapprochement de l’Union soviétique, troupes cubaines en Angola.
— Effondrement du régime portugais « révolution des œillets », militaires éliminent le pouvoir civil.
— Portugal dans UE, indépendance Afrique.
- 3 : Les conséquences
— La décolonisation apparaît comme un échec car n’a pas conduit à la prospérité ni à la stabilité sociale, ni liberté politique.
— De même la colonisation avait été un échec.
— Amérique latine indépendante (de l’Espagne), la Fayette écrit à Jefferson tout continent américain est libre à Jefferson dit que « la libération n’est pas la liberté ».
— Se produit pour les pays décolonisés de l’empire Ottoman et pays Amérique latine (dictateur).
— Mais c’est tout de même l’apparition d’une société inter étatique universelle les pays colonisés ont tous pris la forme étatique, ils ont repris ce modèle d’origine européenne et coloniale, ils prolongent l’influence européenne.
— Permet des avantages de catégories dirigeantes.
— Implique des frontières, des armées…
— On constate une opposition d’États faibles avec des problèmes de stabilité.
— Armée doit s’intéresser au pouvoir, régime militaire s’installe car cœur même de l’Etat, assure sa survie.
— Imaginer de créer d’autres formes politiques avec la décolonisation ? Une forme régionale ? Identité linguistique ? Culturelle ?
— Une tentative avec l’unité Africaine, organisation de l’unité africaine (OUA) par la Charte d’Addis-Abeba en Ethiopie, insiste sur la souveraineté et l’indépendance des pays qui la constitue.
— Le modèle étatique s’impose, universel, la base même de l’unité internationale, une machine à diviser l’espace.
— Les problèmes de la construction d’Etats nouveaux sont devenus les sujets importants de la société internationale, conflits lors de la destruction d’Etat, problèmes internationaux lors de la défaillance d’un Etat.
— Société internationale une machine à produire des Etats, mais ne sait pas les réparer lorsqu’ils sont défaillants, les construire pour qu’il dure et perdure.
— Europe, berceau de l’Etat, cimetière d’institutions et aussi une création de nouvelles formes institutionnelles. On cherche à dépasser l’Etat, on cherche un système politique nouveau.
— Etat pas exclusif sait utiliser d’autres systèmes. Nouveau système qu’on trouve : l’internationalisation.
Chapitre 3 : Internationalisation
— Terme ayant deux sens pouvant être complémentaires:
- Développement des organisations internationales ou intergouvernementales (institutions publiques crées et maîtrisées par les États qui sont essentiellement volontaires, ONU, OTAN, OUA, UE)
- Un phénomène de transnationalisation (mouvement plus spontané, provient pas des Etats mais concerne les individus et groupes privés sur le plan économique, culturel, humanitaire, organisation non gouvernementales ONG)
— Ne pas les confondre (car peuvent se contrarier) mais peuvent être interférés même si objectifs différents.
— Ne pas confondre internationalisation et unification.
— Internationalisation peut correspondre à des solidarités internationales qui peuvent entrer en conflit avec d’autres solidarités à division ou unification.
Section 1 : Développement des organisations intergouvernementales
— Au XXème siècle, trouve ses racines au XIXème Siècle, ambigu différent si organisation internationale ou organisation régionale.
- 1 : Mouvement d’organisation internationale
3 étapes :
- Organisations techniques : dès le XIXème siècle, de façon modeste, et une idée justifiant leur création=développement d’une coopération limitée dans le domaine de la communication mais problème car les États ne peuvent les résoudre seuls – Nécessité que les Etats coopèrent même secrètement.
— Ancêtre la commission centrale du Rhin prévue dès les Traités de Vienne en 1815, crée en 1831. On veut lui donner un pouvoir de réglementation et le pouvoir d’aménager le fleuve le plus important d’Europe.
— Rhin fleuve le plus important pour communication.
— Commission 1856 avec Traité de Paris, fin guerre de Crimée pour le Danube.
Des unions dans la seconde moitié du XIXème Siècle : Union télévisuel international 1865, Union internationale des communications et union postale universelle en 1878, et après institution propres à l’Europe pour les chemins de fer= union des chemins de fer.
— Existe toujours sous des formes différentes, des institutions spécialisées des Nations-Unies, OACI (navigation, créé en 1944),OAI…organisations européennes qui deviennent internationales par la suite.
— Toujours dans domaine de la communication.
- Organisations politiques : au XXème siècle, compétence large avec une étendue au domaine politique et de la souveraineté, au question de sécurité.
— Liaison aux tentatives de reconstruction et d’organisation de la paix après 1945
— SDN 1919 (société des nations) est composé par le traité de Versailles, organisation politique à vocation internationale. Mauvais départ car le traité de Versailles est beaucoup contesté.
— Echec de la SDN mais on prépare une nouvelle organisation – L’ONU, charte ONU 26 juin 1945 à San-Francisco. 51 Etats au départ et prés de 200 aujourd’hui, elle a eu le succès escompté et est une vraie organisation internationale.
— Nombreuses adaptations, premier succès est d’avoir duré, résisté aux conflits internationaux.
- Avant la création de ces organisations, qui débattent des grands problèmes du monde, de façon plus modeste était né des juridictions internationales, des juges indépendants dès le XVIIIème Siècle avec des tribunaux arbitraux pour régler des litiges entre plusieurs pays à arbitrage de juge arbitre, chaque Etat choisit son arbitre, puis en choisit un troisième, résout problème sur base du droit. Son but est de résoudre pacifiquement les différents entre Etat. On va plus loin avec la Cour pénal de justice international qui est une juridiction indépendante de la SDN mais elle n’a pas de compétence obligatoire (les Etats doivent lui reconnaitre sa compétence dans une clause spéciale), sorte de juridiction à la carte mais une fois accepté, on est obligatoirement soumis au jugement.
— Une signification politique mais sentence repose sur le droit international.
— Une solution arbitrale et équitable.
_1899 et 1907 conférences de la paix à La Haye et prévue en 1915 (annulée) à création de la CPA (cour permanente d’arbitrage), fonctionnement limité.
— Initiative du tsar Nicolas II dans un contexte politique difficile.
— Des juridictions permanentes avec CPJ (cour permanente de justice internationale), à La Haye, les juges sont élus par une organisation internationale, juge des différents entre Etats sur la base du consentement des Etats. Explication : la France refuse d’y adhérer depuis 1974 où elle a été condamnée pour ses essais nucléaires dans le Pacifique.
— CPJ remplacée en 1945 par la Cour internationale de justice dans charte des Nations Unies, à La Haye.
— Pas confondre la CIJ tranche les différents entre les Etats avec les juridictions internationales pénales qui peuvent juger des individus CPJ.
Coordination :
— On parle de famille des Nations Unies qui regroupe l’Onu, des institutions spécialisées et des organes subsidiaires des Nations Unies mais chacun est autonome à un réseau coordonné d’institutions. Conseil de sécurité créée de nouvelles Cour pénal pour juger les crimes exceptionnels comme au Rwanda . A ne pas confondre, CPI (Cour pénale internationale). Elle contribue à l’exercice politique.
Création de coordination entre les organisations (3 vraiment politique):
-Assemblée générale
-Le secrétariat
-Le conseil de sécurité
3 institutions spécialisées:
- ONU (charte San Francisco 1945)
- une série d’institutions spécialisées, autonomes avec chacune sa charte qui agit en coordination avec l’ONU, OMS, UNESCO ou FAO, organisation de l’aviation internationale OAI.
— Le conseil de sécurité peut créer des organisations subsidiaires pour la sécurité.
— Une dynamique institutionnelle
— Grande part à la régionalisation.
- Les organes subsidiaires, institutions crées par les organisations parce que nécessaires à leur fonctionnement. Ils permettent le développement de ces organisations ( tribunal administratif des nations unis entre l’administration et ses agents ou CDI (organe composé d’experts élu par l’AG) pour aider l’assemblée générale à exercer ses compétences concernant la codification par exemple)
— Ce sont des institutions subsidiaires mais non secondaires.
Coordination compliquée car elles tiennent à leur autonomie.
_ Chaque organe est jaloux de ses compétences.
— Elles sont en concurrence les unes avec les autres.
— Il peut y avoir des problèmes de répartitions des compétences, en théorie elles doivent se coordonner.
- 2 : Phénomène du régionalisme
— On peut observer deux choses.
— Les organisations régionales sont nombreuses et diverses par rapport aux universelles.
— Sur le plan géographique, elles sont a vocation continentale (UA), transcontinentales (OSCE crée en 1994), sous-continentale ASEANE (ANASE).
— Les plus nombreuses ont une vocation économique (UE, Mercosur,…).
— L’Otan s’intéresse à la défense, une vocation militaire.
— La francophonie est une institution culturelle.
— Le terme de régionalisme est assez trompeur.
— Il donne le sentiment que la solidarité qui rassemble ces pays est de caractère géographique, ce sont plus des affinités subjectives.
— OTAN intègre la Grèce et Turquie mais pas Suisse ou la Suède, Au départ pour atlantique Nord mais difficile à comprendre aujourd’hui.
— UE regroupement de pays développés, suivant démocratie et économie mais pas Suisse ni Norvège !
— Une grande diversité de régionalisme.
— Construit suivant un modèle unique.
— On peut distinguer des équivoques internes et des équivoques externes (touche les relations avec l’extérieur).
- Équivoques internes
Egalité ou domination ?
— Le premier est une équivoque entre l’égalité ou la domination.
— Au sein d’une organisation régionale doit il s’exercer un leadership ?
— Il se dédouble en leadership positif et leadership négatif.
Leadership positif :
— Les organisations régionales sont fondées sur le principe de l’égalité souveraine de tous ses membres. (Article 2 paragraphe 1)
— Il permet d’éviter un impérialisme régional trop marqué il protège la situation des petits pays en substituant des relations bilatérales à une relation multilatéral.
— Renforcement du rôle des petits Etats.
— On substitue des relations commerciales à des relations bilatérales.
— Dans le cadre de l’UE, le phénomène est marqué.
— Même s’il y a un amortisseur des dominations.
— La disproportion entre les Etats-Unis et les autres ne permet pas la confiance. — Cela était vrai pour l’URSS avant 1990 dans le pacte de Varsovie. OTAN se cherche un rôle après la disparition de cette menace.
Nécessaire leadership pour que l’organisation se développe ?
— UA pas d’Etat dominant, pas très développé ou OSCE pas de leadership.
— Dans toute organisation un pôle organisateur.
— Il est nécessaire qu’un leadership se manifeste pour qu’une organisation régionale.
— l’Union Européenne a besoin d’un leadership franco-allemand.
Le leadership négatif :
— Il y a l’existence d’une menace extérieure qui constitue le principe organisateur de ces institutions. On s’organise pour y répondre.
— Des alliances constituées par leurs ennemis.
— C’est ainsi que l’URSS a été le leader négatif de l’OTAN.
— La disparition de l’URSS a eu un effet négatif sur l’OTAN.
— La France estime qu’il faut renforcer l’Union Européenne pour équilibrer les forces avec les Etats-Unis.
— UE pour renforcer l’Europe occidentale par rapport à l’avancée soviétique, chute URSS remet en cause UE.
— EU un leadership négatif si UE se définissait contre hégémonie EU.
Coopération ou intégration ?
— La coopération suppose que plusieurs Etats membres se regroupent pour exercer une activité commune internationale.
— C’est une formule statique, pas pour évoluer, la plus répandue.
— Instrument pour la coopération permanente entre Etats mais pas un processus de changement de l’Etat.
— L’intégration signifie que les Etats membres renoncent à des compétences. Transfèrent des compétences qu’ils n’utiliseront plus eux-mêmes.
— Il confère à l’organisation une série de compétence.
— Une subordination à UE pour but de gérer en commun des tâches et développer entre eux une solidarité croissante et aboutir à un nouveau statut.
— Une intégration statique quand organisation prend en charge des activités au nom de tout les Etats mais suivant leur organisation internes, pas besoin que tous les Etats acceptent.
— Nations-Unies avec le conseil de sécurité, renonce emplois forces armées, Conseil une mission de police internationale.
— Elle peut être aussi dynamique : esprit fondateur de la construction européenne.
— Passer du domaine économique au domaine politique ? Jean Monnet disait que l’économique portait le politique.
— Pas le cas, un seuil que l’on ne franchit pas.
— Problème entre organisation régionale et universelle.
B] Équivoques externes
Ces organisations représentent-elles un phénomène de décentralisation ou sont-elles en concurrence ?
— Organisation universelle s’occupe des problèmes mondiaux et questions locales par organisation locale mais toujours une relation hiérarchique entre organisations universelles et régionales.
— La décentralisation est l’esprit de la charte des Nations Unis (chapitre 8)
— On passerait du national à l’universel en passant par le régional.
— Régionalisme une décentralisation.
— Reconnaît légitimité des accords régionaux, subordonnées au Conseil de sécurité, agir si le Conseil leur demande.
— Le conseil de sécurité peut utiliser ces accords régionaux pour des missions de maintien de la paix.
— Dans la pratique, cela est assez différent.
— On constate qu’il existe une concurrence entre l’organisation universelle et l’organisation régionale. Primauté des accords régionaux sur les accords universels.
— Lors de la crise de Cuba, les Etats-Unis se sont appuyés sur l’organisation des Etats américains, en 1962. Affrontement nucléaire EU et URSS.
— AU Kosovo, les E-U s’appuient uniquement sur l’OTAN, ils ne s pré occupent de l’ONU.
— Des mesures de cœrcition, les Etats-Unis ne se préoccupent pas du Conseil de Sécurité et Conseil ne pouvait rien faire car URSS était présent au conseil elle pouvait tout bloquer.
— EU s’appui sur l’organisation des EU, OEA, organisation des Etats américains, régionale se substitue à l’organisation internationale.
— OTAN pose question des opérations de forces conduites par des coalitions, faire de l’OTAN un bras armé qui fait la police dans le monde sans accord du Conseil de sécurité.
— OTAN apparaît comme un substitue à l’ONU.
— Domaine économique, OMC vocation universelle pour réguler les échanges internationaux et définir les règles de commerce internationale.
— Pas de hiérarchie entre OMC et UE
Organisations régionales facilitent-elles le rapprochement entre les Etats ou ne risquent-elles pas de créer des affrontements ?
_ Apriori Organisation rassemblent et regroupent.
_ Mais Ces organisations peuvent également contribuer à diviser. En effet, les organisations régionales n’admettent pas tout les Etats.
— Certains peuvent se sentir injustement écartés ou exclus (communauté européenne : Royaume-Uni avant 1972 candidat depuis les années 1960 mais candidature refusée par la France, aujourd’hui la Turquie).
— Il peut avoir la création d’organisation régionale concurrente et menacer la sécurité internationale (Guerre froide : Otan entraîne la création du Pacte de Varsovie en 1955 deux organisation de défenses antagonistes, créent au centre de l’Europe un combat armé).
— Aujourd’hui, cela se produit sur le terrain économique (ALENA par opposition au Mercosur). Avant que le Royaume-Uni ne se rallie à la construction européenne, il y avait une concurrence avec l’AELE (Association européenne de libre-échange) par le Royaume-Uni et le marché commun.
— Marché commun créé entre ses membres des conditions identique d’échange, une concurrence égale et abaissée
— Repose sur un tarif douanier extérieur commun, une barrière par rapport au monde extérieur.
— RU, libre échange pas de tarif douanier commun, pour universel.
— Royaume-Uni a atteint ses objectifs pratiquement car le TDC a disparu.
— Attaque du marché commun.
— Entre beaucoup d’organisations régionales un risque de compétition
— Pas attacher une signification politique particulière reproduit les contradictions de la société internationale ne permet pas de la régulariser.
— La compétition entre les organisations ne renforce pas leur efficacité.
— Elles peuvent être une institutionnalisation de la diversité.
Section 2 : Dynamique de la transnationalisation
— Ne passe pas par les Etats, on oublie les frontières entre individus égaux.
— Un phénomène de rapprochement et donne une dimension différente.
— Elle repose sur des échanges de toute nature qui ne passent pas par des canaux interétatiques publics.
— Cela passe par des idéologies, solidarité, valeurs et intérêt commun. On va retrouver les mêmes aspects et contradictions que précédemment.
— Les individus et les groupes sont unis par des valeurs et des intérêts communs. Les Etats sont toujours présents.
A] Du point de vue technique
— Dans le domaine des communications à unifier les modes de vie.
— Communication intellectuelle, matérielle, visible et invisible.
— L’aviation, le cinéma… sont plus efficaces que la marine, la presse écrite, la radio…
— Aujourd’hui internet.
— Les effets ont été foudroyants à Conséquences sociales et politiques (cinéma = américains l’utilisent comme une propagation du modèle américain).
— Sur le plan économique, l’innovation technologique créé de nouveaux marchés qui permet de créer de nouveaux débouchés et finalement de financer les innovations.
— Cinéma EU un domaine économique, cinéma une industrie pas culturelle, le traiter comme un produit.
— Ils doivent être de plus en plus vaste pour rentabiliser des investissements de plus en plus lourds. Cela se crée au profit des pays les plus avancés. Le suivi économique est nécessaire.
— Les conséquences politiques concernent les Etats.
— EU à partir observations, espace agit sur le plan militaire et économique
— Ces innovations supposent l’utilisation de l’espace extra-atmosphérique.
— Internet est le produit assez direct d’un projet du Pentagone qui concernait l’espace.
— Reagan militarisation de l’espace : « la guerre des étoiles », les États-Unis font des recherches et financement public de la recherche.
— Les Etats s’intéressent particulièrement à l’innovation technologique.
La formation et la recherche développement = RD.
— La première égalise en diffusant la connaissance, à la disposition de tous.
— La seconde discrédite et hiérarchise au profit des plus avancés.
— Veiller à un équilibre entre les deux.
— La capacité d’innovation technologique est une des formes de la puissance.
B] Développement des échanges économiques
— Elle est spectaculaire au XXe siècle, continue depuis la seconde guerre mondiale.
— Entre deux guerre : rétraction des échanges (protectionnisme, rivalité entre les Etats les conduit à la deuxième guerre mondiale)
— Le rôle des firmes transnationales a été décisif, veulent internationaliser leur production et leur vente, création d’une société internationale, pour leur propre profit.
— Leur développement a un impact, plusieurs phases.
On peut distinguer 2 périodes depuis 45 :
— La première s’étend de la fin de la 1ère Guerre Mondiale jusqu’à la chute de l’URSS.
— Conduit à une discrimination entre Etats.
_ On distingue 3 groupes :
– Les pays développés à économie de marché : Amérique du Nord, Europe occidentale et le Japon. (+ Dragons).
— les pays industrialisés à économie planifiée, étatisation de l’économie, années 60/70 économie socialistes ne pesait rien, s’enfonce par la suite dans la précarité.
– Pays sous-développés dont la plupart avait des économies étatisés, enfermés dans la pauvreté. Modèle de type soviétique.
— La deuxième, après la chute de l’URSS, on assiste au triomphe de l’économie de marché.
— Se développe le thème de la mondialisation, la globalisation.
— L’économie mondiale repose sur un modèle économique unique, plus de concurrent.
— La mondialisation implique plusieurs types de conséquences.
- Elle applique l’ouverture croissante des marchés par des négociations collectives où on se concerte du rythme de cette ouverture.
— La matrice de cela est l’OMC, en 1994, par la conférence de Marrakech qui créé les conditions d’une compétition universelle.
— L’OMC organise des réunions régulières pour organiser les marchés.
— Cette ouverture des marchés profite aux firmes transnationales, les Etats-Unis en profitent le mieux. Ils ont un savoir faire et savent protéger leur marché. (Monnaie).
— Double mission :
– Instance de négociation pour poursuivre ouverture des échanges pour un marché universel
– Assurer la loyauté des échanges. Une fonction quasi-juridictionnelle entre Etat. Si l’un viol, donne un rapport et condamne ou pas les Etats en faute.
— Pas juridictionnel parce que pas une décision mais constate et autorise Etat à prendre des contre-mesures en limitant l’exportation. On crée une situation où l’Etat en cause subi un dommage qui n’est pas dans son intérêt.
— OMC pas un échec dans ce domaine.
- Les pays européens connaissent une rupture avec le marché commun.
— Par rapport à l’extérieur, cet espace unique à une identité, il y a une barrière.
L’UE doit renoncer à l’idée du marché commun. C’est contre son projet constitutif.
— Pour les autres pays, l’effort est encore plus grand qui sont dans une phase d’une transition. La mondialisation est un processus douloureux sauf pour son bénéficiaire principal : les Etats-Unis.
— Les Etats organisent les règles du jeu, les joueurs sont les firmes transnationales.
C] Globalisation des affrontements idéologiques
— Il y a toujours eu un affrontement idéologique, des formes variées.
— Des représentations générales du monde dont le fondement est le plus souvent religieux.
— On développe des finalités collectives.
— La religion va au-delà du monde. L’idéologie se borne au monde.
— Guerre de religions se crées, opposition libéralisme et socialisme.
— Mineur car tout le monde dit qu’il n’y a pas d’alternatives à l’économie de marché.
— Une idée du choc des civilisations, Samuel Huntington, conflit de l’avenir affrontement entre civilisations, un coté transétatique à sorti d’un modèle traditionnel.
— Il n’ay a pas de triomphe du modèle occidental.
— Tout se qui se détache de la philosophie des lumières se heurtent aux valeurs asiatiques (individu important dans le groupe) et à l’Islam.
— une vision conflictuelle
— Cet affrontement culturel serait la source des conflits.
_« Le communisme est l’Islam des pays sans soleil ».
— On doit donc se préparer à un terrorisme qui débouchera à des conflits interétatiques et provoque une distanciation entre les valeurs des états unis et celles de la vieille Europe, plus soucieuse de compromis.
— S’oppose à la vision harmoniste de Francis Fukuyama : annonçait « la fin de l’histoire » par un ralliement universel au modèle occidental, qui l’aurait définitivement remporté.
— Terrorisme pas révolutionnaire mais un spasme sans lendemain.
— Opposition valeurs américaines et européenne : Robert Kagan « opposition entre Mars et Vénus ».
— Les Etats-Unis ont des valeurs viriles, combat visage ouvert contrairement à l’Europe qui, face à une agression, choisit plutôt de concilier avec l’adversaire au lieu de le combattre.
— EU pour armée, 50% des budgets du monde et Europe pour harmonie, droits de l’homme, justice « soft power ».
D] Expansion des valeurs universelles ?
— L’expansion de valeurs universelles n’est pas forcément liée aux droits de l’Homme.
— Des valeurs universelles plutôt un droit humanitaire.
— DHC image développé par les médias, il doit y avoir affirmation comme droit naturel de la personne humaine. Idéologique et émotionnel.
— Une formule qui regroupe des notions différentes.
— On distingue les droits collectifs et les droits individuels.
Deux couples de conceptions se distinguent :
- Les droits collectifs (parité et quotas)
- Les droits individuels (droits protection des minorités ethniques et culturels, et contre parité).
— Plan international plutôt pour droit collectif : lutte pour minorité, lutte contre le racisme.
La deuxième opposition se situe autrement entre ceux qui se réfèrent au droit individuel.
— Les Etats-Unis et la France sont très différents.
— Aux Etats-Unis, la liberté d’expression qui est totale, le droit de port des armes, propos racistes pas poursuivis, la liberté religieuse totale (les sectes se forment librement, et bénéficient davantage financiers) sont les plus importantes, protégés par la Constitution.
— La peine de mort est la garantie des droits de l’homme, légitime, la liberté de ces actes et donc le fait d’assumer ses conséquences.
— En France, la liberté d’expression, interdiction de porter des armes, au nom de la liberté individuelle, on lutte contre les sectes à sont limitées
— La peine de mort est une attaque suprême au droit de l’homme, c’est un contexte philosophique et juridique, différent et opposé. Droit de l’homme = droit à la vie.
— Les droits de l’Homme ont une fausse valeur universelle, juste dans les slogans.
— A partir d’une même notion de grandes différences selon les pays qui s’y réfèrent.
— Une déclaration universelle des droits de l’homme en 1948 mais termes larges.
— Ce qu’on peut considérer comme une valeur universelle est le droit humanitaire,.
— Un droit de protection (pas qu’expression) contre des atteintes portées à l’intégrité physique et morale des personnes ou des groupes, mettre à l’abri des massacres et des catastrophes (condamnation tortures, des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre, de porter atteinte aux non combattants).
— Impliquent des obligations et des répressions, pénalisation du droit humanitaire, poursuivi devant les tribunaux internationaux.
— Il peut y avoir une protection minimale de la personne. Protection de droits fondamentaux.
— Protection de la dignité de la personne, droit à l’existence, à respirer.
— On peut accepter le droit humanitaire sans accepter les droits de l’homme.
— En revanche, lorsque l’on reconnaît les droits de l’homme, on reconnaît le droit humanitaire.
— Le droit humanitaire est consacré par des conventions internationales avec les protocoles additionnels
— Chine accepte les droits humanitaires et pas les droits de l’homme.
— Immédiatement proclamé et garanti sur le plan international.
— DHC sur plan interne, droits de la vie en société et droits de la vie quotidienne, participation à la vie publique.
Titre II :
Relations internationales contemporaines
Chapitre 1 : 1945-1990, Clivages et contradictions
_1945 et 1990 sont deux dates symboliques.
— Fin de la deuxième guerre mondiale : ONU, OTAN, construction européenne établis après 1945 qui continuent d’évoluer.
1945 : écrasement et disparition de l’Allemagne en tant qu’état.
1990 : réunification de l’Allemagne
— La question allemande était de façon sous-jacente ou évidente au cœur du problème de l’Europe, de la contradiction Est-Ouest, et donc de l’ensemble des RI.
— Si la contradiction Est/Ouest domine les relations internationales, elle ne les résout pas, nombres croissants de pays qui ne veulent pas être enregistrés dans un camp ni dans un autre.
— Il est alors plus juste de parler d’un clivage Nord/Sud.
— Définition d’un nouvel ordre économique internationale : décolonisation pas achevée tant que pas d’économie, pour une négociation.
— Une situation de faiblesse avantage démographique du Tiers monde, très grande majorité d’états, mais leur capacité de négociation reste faible.
— Ils st dans une position de demandeur.
Section 1 : Contradiction Est – Ouest
— Cette période va s’amorcer par une donnée banale qui est la division des vainqueurs après la victoire.
— Cette division n’apparaît pas immédiatement (signe avant-coureur) mais en 47 une rupture prononcée.
_ Entre temps, on a essayé de reconstruire la paix :
- Conférence de Yalta (février 1945)
— On dit que Yalta est le partage des 3 (URSS, EU, GB), une erreur car cherche une association des vainqueurs pour une gestion collective des conséquences de la guerre.
— S’ajoute la France et la Chine.
— Europe en réalité tenue l’écart.
- Charte de l’ONU signée le 26 juin 45 mais négocié dès fin 1942.
— URSS utilise ces accords à son profit alors Truman politique d’endiguement
— Puis politique des blocs en 1947
— S’ouvre une deuxième phase : la politique des blocs qui oppose deux plans.
- 1 : Composante
A] Formation des blocs
_1947 rupture, dès 1946 inquiétude de l’expansionnisme politique de l’URSS.
— Le tournant intervient avec la succession Roosevelt / Truman à la mort de Roosevelt.
— L’ancien vice-président va être confronté à des situations qu’il connaît mal et il va être l’objet de pression multiple notamment par Churchill (premier emploi de Rideau de fer).
— Plusieurs logiques vont lui être proposées face à la poussée soviétique qui ne respectait pas les accords de Yalta :
- Faire confiance à Staline, poursuivre entente avec l’URSS.
- refoulement, contre URSS pour la guerre
- Un coup d’arrêt, doctrine du containment = endiguement.
— Esprit de Riga emporte sur esprit de Yalta.
— On va amorcer cette révision avec une proposition généreuse et non comme un blocage.
— Le plan Marshall (ministre des affaires étrangères) = assistance économique pour la reconstruction.
— Cette assistance est essentiellement financée par les États-Unis.
— Cette proposition vise l’ensemble des pays européens dévastés par la guerre (on a une misère collective).
— Cette proposition s’adresse à l’URSS, à l’Allemagne.
— La cible véritable pour les États-Unis est l’Allemagne car il craignait que la société allemande ne se décompose et que les foyers d’approbation du communisme se développent.
— Un chef d’œuvre diplomatique, tous les objectifs vont être atteints.
— La proposition presque fondée sur un devoir humanitaire, comporte des objectifs multiples selon les destinataires.
— L’idée générale c’est qu’il faut prévenir la poussée des PC (forte en France et en Italie), à l’égard des démocraties occidentales.
— En Allemagne éviter la propagande.
— Pour les pays d’Europe centrale et orientale, il fallait montrer qu’il y avait une autre option que le socialisme.
— Quant à l’URSS, il lui fallait une alternative :
– Si elle acceptait l’aide Marshall, elle entrait dans une logique américaine, sous la dépendance des EU et elle devrait remettre en cause le socialisme.
– De plus si elle refusait l’aide Marshall, elle crée la rupture.
— Une proposition pas innocente
— Cette proposition est étudiée avec attention.
— Staline hésite et la refuse pour URSS et pour les pays d’Europe centrale sous son influence pour accélérer la soviétisation- La Tchécoslovaquie voulait accepter mais par un changement de gouvernement on le lui interdit.
— Rideau de fer tombe, notamment au niveau de l’Allemagne, 3 zones occidentales et une zone soviétique.
— Problème de Berlin dans zone soviétique mais 4 zones.
— Ravitailler que par couloirs terrestre et aérien.
— Un problème car pas de sécurité des communications, Berlin peut se retrouver encerclé.
— Staline ne le supporte pas qu’il y ait une résistance dans Berlin.
— Veut la fin de ce statut mais par guerre directe, des provocations.
— Blocus de Berlin, bloque les accès terrestre.
— On renonce au pouvoir terrestre et on utilise les couloirs aériens.
— Blocus de Berlin vaincu par le couloir aérien pendant plus d’un an.
— Redonné une personnalité étatique à l’Allemagne RFA et RDA dans leur zone d’occupation en 1949 jusqu’en 1990.
— RFA République fédérale, parle au nom de tous les Allemands même dans zone soviétique.
— RDA pas au nom de tous les Allemands, pour Staline réunification de l’Allemagne envisageable.
_4 avril 1949 on crée alliance Atlantique par traité de Washington.
— Blocus de Berlin levé, URSS reconnaît son échec.
— L’URSS constate la vanité blocus, fin blocus.
— Ce n’est qu’en 1955 que le pacte de Varsovie est constitué sur le modèle de l’OTAN, mais cela était symbolique car cet équivalent existait déjà du fait d’accords bilatéraux et présence armée.
— Origine des blocs ne remonte pas à Yalta mais au refus du plan Marshall par l’URSS et accepte que le siège des Nations Unies soit à NY, une erreur.
— Gorbatchev revient sur le refus de l’URSS pour le plan Marshall.
B] Composition
— Ces blocs vont créer une fracture quasi générale.
— Très peu restent à l’écart mais tous en restent affectés.
Les pays neutres : Suisse (depuis 1815, plutôt vers Occident)
— Puis l’Autriche en 1955 vers la neutralité et garde son statut jusqu’à la fin du conflit E/O
— La Suède (plan diplomatique plus proche Occident) et la Finlande vont avoir une politique neutraliste plus proche URSS (≠ statut neutraliste), une faiblesse militaire.
— La Yougoslavie qui est soumise avec un régime d’inspiration socialisme mais qui s’est libéré sans le concourt de l’armée Rouge. Pas de troupe soviétique.
— L’Espagne franciste (pas occupé), le Portugal salazariste (mise en quarantaine).
— Idem pour l’Autriche qui est au départ occupée va bénéficier d’une situation favorable car les troupes soviétiques vont libérer le territoire et on accepte qu’elle puisse bénéficier de la neutralité.
— Yougoslavie se libère par elle-même, à l’abri de la pression soviétique.
— Cette fracture subit par les blocs est multiple, s’y ajoute des motifs politiques, militaires, économiques, idéologiques et sociaux.
— Ce n’est pas simplement des groupes d’état qui s’opposent mais deux modèles.
— Les armées sont aguerries et prêtes à combattre, beaucoup ont l’impression qu’on entre dans une avant guerre.
— Au cœur de cet affrontement = Allemagne et l’URSS voudrait offrir à l’Allemagne des perspectives politiques et lui faire miroiter une réunification si elle accepte la neutralité.
— les États-Unis se situent sur le terrain militaire, avant tout combler le déficit militaire et donc indispensable que l’Allemagne puisse participer à sa propre défense et qu’elle ait sa propre armée.
— Comment faire sans réarmer l’Allemagne ? Politiquement difficile après le nazisme.
— Cette idée divise le camp occidental lui-même
— Jean Monnet, pense que le réarmement Allemand peut faire avancer ses idées.
— Créer une armée européenne dont Allemagne à projet de CED pour déboucher sur une armée européenne.
— Propose aux membres de la CECA
— Traité est signé, proximité entre ce débat et celui qui a porté sur traité pour constitution européenne.
— Grande-Bretagne à l’écart même si approuve.
— Mais, c’est en France que le débat sur la CED sera le plus vif alors que la France avait initié le projet.
— Opposition partis MRP, SFIO, radicaux contre réarmement et contre désarmement de la France et anti-scéniste, hostile à la CED (gaulliste, RPF, communiste)
— Les groupes étaient divisés entre eux et le gouvernement de P. Mendès France a finalement soumis le projet et cela l’a tué.
— Vote d’une question préalable qui rejette le projet en 1954.
— Le gouvernement s’est abstenu du fait de sa division.
— Pour une communauté politique.
— Pas d’armée européenne.
— Conséquences échec :
– Divisions politiques très durables
– Cela créer une haine contre le MRP
– Cela empêchera le retour de P. Mendès France en 1946
– On n’a jamais réussi à surmonter cet échec
– La RFA entre dans l’OTAN, de sorte que l’Allemagne va renoncer à utiliser l’arme nucléaire.
— En réaction à l’entrée de la RFA dans l’OTAN, l’URSS décide de créer le pacte de Varsovie afin de défendre de l’Allemagne de l’Est.
— Dès la réunification allemande plus d’objet au pacte de Varsovie.
— Deux alliances militaires antagonistes dominées par une puissance extérieure à l’autre.
- 2 : Asymétrie des blocs
A] Différence de solidarité interne
— Opposer les apparences à la réalité :
— Apparence bloc socialiste plus soudé que le bloc occidental car une continuité géographique, une forte discipline idéo, subordination idéologique à l’URSS, intégration militaire et économique au profit de l’URSS, une répartition du travail
— Le camp occidental est plus relâché et on a un leadership négatif de l’URSS
— Perception commune d’une menace soviétique.
— Des intérêts et des politiques individuelles.
— OTAN sur le plan politique par exemple, on peut avoir de très grandes divergences (en matière coloniale ou canal de Suez) et l’on n’apprécie guère la pression des EU en ce sens.
— DG en 1949 demande que soit créer un directoire à 3 puissances à l’OTAN
_ Rejeté par l’EU.
— France force nucléaire se développe
— Puis les États-Unis proposent force nucléaire multilatérale de l’Otan, donc pas besoin d’une force nationale française.
— Refus de la France, quitte les organes militaires intégrés au sein de l’OTAN, autonomie de décision militaire
But : empêcher Grande-Bretagne et Fr d’être dépendant des EU pour le nucléaire.
— La France refuse et c’est l’origine de la rupture radicale entre la France et la GB.
— La France se retire ensuite du commandement militaire intégré en 1966. Le Royaume-Uni est très hostile à l’Europe communautaire.
— La RFA est reconnue, relations diplomatiques avec l’Urss et devient économiquement prospère.
— En revanche RDA stagne économiquement, n’est reconnue que par les états socialistes pendant une longue période.
— Reste un état policier sous la contrainte exercée sur ses propres habitants.
_1951=> éviter l’hémorragie des habitants de l’Est vers l’Ouest avec la construction du mur du Berlin.
B] Fausse égalité entre EU et URSS
1 / Apparence d’égalité
— Ils vont se reconnaître une sorte de parité comme des partenaires.
— Contacts bilatéraux noués au niveau de l’exécutif entre Président américain et secrétaire général du bureau communiste.
— Parmi les thèmes importants :
– ceux liés à la maîtrise de l’armement nucléaire (Crise de Cuba en 1962).
– Congestion de la dissuasion nucléaire entre les 2 états.
— Les 2 partis sont d’accord pour se considérer comme des puissances mondiales avec intérêt à puissance universelle.
2 / parité artificielle
— Supériorité américaine certaine sur le plan éco et culturel.
— Influence forte de la société américaine.
— Même sur le plan militaire.
— Preuve en est faite chaque fois qu’il y a perspective d’affrontement direct : l’Urss recule.
— Berlin avec 1ère crise liée au blocus auquel l’URSS renonce.
_2e avec construction du mur qui est défensive, à Cuba en 1962 où il y a le risque le + important de confrontation.
— Début des années 80=> crise des euromissiles à portée intermédiaire où les États-Unis ont fait la double proposition qui consistait à dire soit ils retirent les missiles soit ils installent le même genre de missiles sur le territoire européen, les russes retirent ces missiles.
— les États-Unis recherchent toujours l’affrontement direct et l’URSS de façon indirecte.
3 / Inégalité masquée pendant longtemps
— Cohésion du groupe socialiste.
— En dépit de la dissidence chinoise dès la fin des années 50 mais le corps occidental n’exploite pas cette rupture entre l’URSS et Pékin.
— Grande qualité du professionnalisme et de la diplomatie soviétique.
— Le fait que les États-Unis reconnaissent la parié de l’URSS est un succès pour elle à réaffirmation de cette parité.
— Les 2 états apparaissent comme les cogérants de la société internationale
- 3 : Politique des blocs
— On va modéliser les relations Est Ouest pendant 1/2 siècle
— Rivalité entre les blocs qui subsiste pendant toute cette période.
— Pendant les années 60, démocrates développent le concept de convergence à emprise de l’état de + en + forte sur la vie éco (montée des classes moyennes avec au final des régimes qui se ressembleraient).
— Fausseté démontrée par la suite.
— Pour que les relations entre les blocs restent stables, nécessité d’un équilibre.
— Risque de guerre est accru car le dominant profite de son avantage pour accroître sa puissance militaire (Intervention en Afghanistan par l’URSS en 1969).
— Si on veut la paix stable à établir un véritable équilibre sauf si un bloc s’effondre d’un coup n’ayant pas le temps de se relever.
— Politique des blocs marquée entre phases de guerre froide et de détente.
- Les phases de guerre froide.
1 / Entre 1949 et 1953 : dernière période stalinienne
— Crise de Berlin
— Création de l’OTAN
— Guerre de Corée.
— Elle comporte un mélange de crises et de guerre ouverte.
2 / Début des années 60
— Présidence Kennedy
_2e crise de Berlin en 1961 (ville occupée).
— Occupée par les 4 vainqueurs avec 4 zones divisées entre soviétiques et occidentaux, — Situation insupportable pour les soviétiques qui ont fait de grandes pressions pour que Berlin soit proclamée ville neutre antimilitarisme en tant qu’enclave à jamais accepté par les occidentaux.
3 / Début des années 80
-Politique d’invasion soviétique de l’Afghanistan en 1989.
— les États-Unis tentent de s’y opposer.
— Crise des euro-missiles puis initiative de défense stratégique (mars 1983 par les États-Unis, Reagan, qui veut développer les armes vers l’espace).
— Plan Marshall entraîne les États-Unis dans la guerre froide.
— C’est un plan stratégique anti plan Marshall.
— Elément déclencheur de l’effondrement du socialisme (prise de conscience du retard de l’URSS).
Modélisation
Bipolarisation :
- Forte solidarité interne de chaque camp. Hiérarchie interne dans chaque bloc auprès de chaque leader
- Entre les blocs, politique de confrontation directe allant jusqu’à l’affrontement militaire mais on s’arrête au seuil de la guerre
- La sortie de ces phases de guerre froide résulte toujours d’un recul soviétique.
— En 1953, après mort de Staline, armistice en Corée (pas de victoire américaine mais maintien de la péninsule coréenne).
_7 décembre 1987 (Force Nucléaire Intermédiaire).
— Recul mais jamais de défaite, cadre d’un nouveau type de rapports.
— Pas une défaite car les États-Unis s’efforcent de ne pas humilier l’adversaire.
- Les phases de détente
— Elles sont plus subtiles, ambigu et complexes.
— Dans la détente tout est plus nuancé.
— On parle de coexistence pacifique à les 2 camps peuvent vivre à côté mais ça ne signifie pas que les blocs renoncent à la lutte finale.
— On évite de déboucher sur une catastrophe universelle.
— Concept réactivé par Khrouchtchev mais emprunté à Lénine qui a constaté l’extrême faiblesse de la Russie.
— Faire retomber la pression en entretenant des relations pacifiques entre les états.
— On refait une force au camp socialiste et on affaiblit l’Occident.
— Transposer la compétition entre les systèmes économiques et sociaux sur le plan pacifique.
— Khrouchtchev va démontrer que les soviétiques détiennent le meilleur système, c’est son pari auquel il croyait.
— Pour les occidentaux pas le même sens.
— Détente = recherche d’un développement pacifique à plus long terme.
— Ce n’est pas non plus la convergence, suppose un rapprochement profond entre des systèmes politiques et sociaux opposés.
On peut identifier 3 phases :
- 1953-1961 : avec Khrouchtchev, armistice en Corée, neutralité de l’Autriche, admission des pays socialistes aux nations unies.
- décennies 60 & 70, après la crise de Cuba jusqu’à la crise des euromissiles.
— Développement de la maîtrise des armements et conclusion de grands accords.
— Traité de Moscou sur l’interdiction partielle des essais nucléaires en 1953
— Traité sur la non prolifération en 1968 entré en vigueur en 1970 qui reconnaît la situation de statut nucléaire de 5 pays avec essais nucléaires avant 1967 : EU, URSS, Chine, Royaume-Uni et la France, renonciation pour les états qui n’en ont pas à ne pas en créer et pour ceux qui en ont à ne pas aider les autres états à en créer.
— Traité de 1972, sur l’interdiction des armes biologiques
— On réussit à encadrer le développement des armes de destruction massive (armes nucléaires et biologiques).
- Après 1985 : politique Gorbatchev. Cette phase dure jusqu’à la chute le 31 décembre 1991 de l’URSS.
— Si on s’efforce de modéliser ces périodes de détente.
— Bipolarisation, hiérarchie interne, affrontement global et frontal.
— Accent mis à l’inverse sur l’entente directe entre les 2 blocs de sorte que ce n’est plus la bipolarité mais le duopole ou condominium.
— Dans ces phases, les alliés respectifs se trouvent marginalisées par l’entente directe des 2 blocs.
— En contre partie, si les alliés sont ainsi, ils retrouvent une certaine latitude, retrouvent une certaine liberté.
— La politique de DG se développe dans une phase de détente et peut développer une force de frappe indépendante sans gêner les États-Unis.
— Même chose pour l’Allemagne à LA RFA ouvre une politique d’ouverture, 1ers pas vers la réunification.
— De l’autre coté la Roumanie prend ses distances par rapport à la diplomatie soviétique.
— Détente à relâchement de la tutelle politique des puissances.
— Ces phases de détente correspondent d’avantage à la stratégie soviétique car l’URSS joue toujours sur plusieurs tableaux.
— Un état classique sur le terrain diplomatique respectant le plan international, pas d’idéologie pour avoir des contacts et intérêts communs, joue le jeu de l’état classique.
— De l’autre côté, c’est un parti moins état.
— Mouvement communiste international qui comprend les démocraties populaires et les partis communistes, des partis occidentaux ainsi les communistes peuvent influencer par l’entremise des partis communistes occidentaux.
— C’est officiellement un régime révolutionnaire.
— Ces 3 registres peuvent être en contradiction (rupture entre la Chine communiste et l’URSS).
— L’URSS simplifie vraiment trop.
— Elle appuie des mouvements subversifs.
— La coexistence pacifique conduit à un affrontement indirect.
— Elle va chercher à enliser les États-Unis dans des conflits périphériques où elle n’apparaît pas vraiment (Guerre du Viêtnam 1964 à 1975).
— Cette guerre impliquait la conscription de jeunes américains qui engendra une grande vague de crise nationale.
— C’est très différent de la guerre en Irak faite de volontaire donc ne touche pas les États-Unis en profondeur, son opinion publique.
— Comble du déclin américain se produit sous la présidence Carter entre 76 et 80 où les Etats-Unis voient l’évacuation forcée du Viêt Nam.
— En 79, 100 diplomates américains sont pris pendant plus d’un an à Téhéran.
— L’URSS n’a jamais réussi à prendre pied au proche orient ni dans les pays pétroliers ni prendre à son profit le conflit israélo-arabe.
— Ces ont le EU qui ont obtenu les accords à paix formelle et solennelle entre Israël et l’Egypte.
— Dans ce conflit du proche orient, occidentaux ont toujours eu une position dominante. — L’affaiblissement de ce camp ramène toujours la guerre froide.
Le sens de ces phases
— La politique de coexistence pacifique est une politique d’affaiblissement, d’affrontement indirect avec les Etats-Unis.
— La guerre froide est un affrontement direct.
— La première formule est d’avantage favorable et souhaité par le camp socialiste.
— Lorsqu’il y a succès américain, il y a désir de retour à la négociation et au compromis.
— Il est impossible de faire la guerre.
— C’est une logique circulaire, les deux s’engendrent.
— Ces phases sont deux faces d’une même médaille. Le système pourrait fonctionner de façon permanente.
Section II : Le clivage Nord/Sud
— Ce clivage est une image politique et économique, plus que géographique.
— Le Nord comprend les pays développés à économie de marché : L’Amérique du Nord, l’Europe Occidental et le Japon.
— Le Sud est difficile à définir, il est composé de plus d’une centaine d’Etats composites.
- 1. Les partenaires
A- Approche idéologique, le Tiers-monde
— L’expression « Tiers-monde » a été formée par Alfred Sauvy.
— Cette expression a une première résonance : le Tiers-état, la seconde est l’idée d’un ensemble qui ne veut pas se situer par rapport au conflit Est/Ouest, il se réclame d’une autre idéologie.
— C’est un romantisme révolutionnaire.
— Cette expression désigne des peuples exploités, colonisés qui aspirent à être libérés.
— Cette idéologie, le « tiers-mondisme » va prendre le relais du discours révolutionnaire.
— Elle comprend une pointe insurrectionnelle avec le maoïsme.
— Il oppose trois mondes :
– le premier composé des Etats-Unis et l’URSS, impérialistes et nouveaux tsars qui prétendent développer sur le monde une hégémonie.
– le deuxième est composé de l’Europe et du Japon qui est aussi dominé par le deuxième
– Le troisième est le Tiers-monde.
— Dans la logique maoïste, l’opposition centrale est entre les villes et les campagnes.
— Le communisme chinois est d’abord rural.
— On transpose cette opposition sur le plan international.
— Les campagnes sont contre les villes.
— Dans ce contexte apparaît le Chégevarisme.
— Il installe des foyers insurrectionnels afin d’allumer des dizaines de Vietnam.
— La conférence de Cuba de 1966 donne un nouveau souffle aux tiers-mondistes pour une forme de révolution mondiale.
— Le Tiers-monde est un mythe qui est destiné à créer un sentiment commun à des groupes qui sont extrêmement différent.
— Ce dernier ne se limite pas au Sud et est présent dans le Nord.
— Au sein des Etats du Tiers-monde, il existe des structures de domination.
— Elle sert à légitimer des gouvernements tyranniques.
— Il existe un Tiers-monde au sein du Tiers-monde. C’est une notion extrêmement idéologique.
B- Approche politico diplomatique, les non-alignés
— Le registre est différent.
— Il recouvre un comportement diplomatique, c’est le fait que des Etats choisissent de ne pas s’inscrire dans le clivage Est/Ouest.
— C’est le refus de participer à des alliances militaires, de posséder des bases étrangères. Le groupe des non-alignés : Nasser, Sukarno ainsi que Tito.
— Cette naissance se produit officiellement en 1961 à Belgrade.
— Les pays sont plus réformistes que révolutionnaires.
— La plupart des gouvernements qui y participent ne sont pas des gouvernements démocratiques.
— La solidarité de ces pays est négative, ils sont anti-impérialistes et anticolonialistes.
— Le neutralisme politique n’a pas eu de véritables succès.
— Les non-alignés étaient plus proches du camp socialiste qu’occidental.
— Les pays non-alignés n’ont pas besoin d’organisation propre car ils disposent d’une majorité à l’ONU, c’est une majorité automatique.
— Un vocabulaire nouveau est apparu, elle est déclaratoire : patrimoine commun de l’humanité…
— Au-delà de ces positions communes, les divisions internes des non-alignés sont multiples, certains sont très proches de l’URSS (Cuba…) et ceux qui sont plus équilibrés (Amérique latine).
— Des intérêts divergents apparaissent entre les régions.
C- Approche économique, le sous-développement
— On repose sur un domaine économique.
— C’est quelque chose que l’on subit.
— Il est défini par l’IDH.
— On prend en compte le taux d’urbanisation, d’éducation, de l’espérance de vie,…
— Les pays concernés se définissent comme tels.
— Ils participent au groupe des 77.
— Ils se basent sur le terrain économique et social.
— En 1964, l’assemblée générale à créer la conférence des nations unis pour le commerce et le développement.
— On y trouve tous les membres des Nations-Unies.
— Elle ambitionne de jouer le rôle de l’OMC. Il comprend aujourd’hui plus de 100 membres.
— Les pays socialistes se considèrent comme développés.
— Le groupe des 77 est très composite.
— Ce qui le constitue se regroupe au droit au développement et le droit du développement.
= CNUCED (assemblée générale bis, 77 pays y sont rassemblés pour affirmer leur opinion).
— On a voulu faire comme avec l’OMC.
— On a un très large panel de niveau de développement : Brésil, Bangladesh…
Bilan :
— Le Tiers Monde c’est la vision, des intellectuels des militants
— Le non-alignement, c’est l’option des gouvernements
— PVD envisagé par les experts.
3 âges :
– Tiers-Monde âge de la décolonisation politique (année 50)
– Affirmation de l’indépendance de l’État, de sa souveraineté, de l’influence diplomatique collective (années 60).
– Affirmation de nouveaux modèles économiques et nouveaux rapports entre les pays (70-80).
Ces trois âges coexistent actuellement.
— Le Tiers-monde est l’âge de la libération et de la décolonisation (années 50)
— Le non-alignement est l’indépendance de l’Etat (années 1960), de la souveraineté de l’influence démocratique.
— Le sous-développement est la recherche de nouveaux modèles économiques et de nouveaux rapports économiques (années 1970-1980).
— Les trois âges coexistent.
- 2 : Les revendications
— Cette période correspond avec la dernière phase de détente, et la plus longue.
— Les phases de détente sont plus favorables aux clivages Nord/Sud.
— Ce sont les problèmes extérieurs, et ceux du Sud qui réapparaissent pendant ces périodes.
— Les revendications des pays du Sud est un double procès : un procès de responsabilité et un procès de solidarité.
- Procès en responsabilité
— Les pays du Sud s’interrogent sur les raisons de leur retard.
— Les multiples retards que connaissent les pays du Sud sont la responsabilité des comportements des pays du Nord
Ø la domination coloniale qui a détruit les économies colonisées.
— L’occupation du Nord a ruiné la situation des pays.
Ø Après la colonisation politique un système de régulation des échanges favorables aux pays du Nord a été maintenu.
— L’école « d’indépendencia » ou Samir AMIN, économiste, montre que les pays du Sud se trouvent exploités par les pays du Nord.
On peut tirer deux conséquences :
Ø l’option révolutionnaire : la lutte, le changement révolutionnaire implique le renversement des régimes du Tiers-monde, c’est la tendance chinoise, la logique de Spartacus.
— Le changement révolutionnaire commence par une révolution interne au Sud : d’abord une dimension révolutionnaire intérieure.
Ø l’option réformiste : les gouvernements eux-mêmes font pression sur le terrain économique et social.
— Ce sont les régimes eux mêmes qui conduisent la négociation.
— Les pays socialistes sont assez peu concernés.
— L’URSS soutient ces revendications pour affaiblir les pays capitalistes.
- Procès en solidarité
— Cette revendication repose sur le réformisme juridique.
— A la base des revendications des pays du Sud, on ne trouve pas d’économie théorique cohérente, mais ils demandent le changement des règles.
— On se limite à la définition du de l’équilibre des termes de l’échange.
— Les pays en développement achètent de moins en moins chère les ressources naturelles et de plus en plus chère les ressources transformés.
— Les revendications sont plus rhétoriques.
— C’est le nouvel ordre économique international (NOEI), il passe par le NOMIC (le Nouvel Ordre Mondial de l’Information et de la Communication).
— Le Sud est désinformé, il doit être producteur de ses propres informations.
— La synthèse de ce qu’est ce nouvel ordre mondial, de ce qu’est ce modèle de rhétorique.
On regroupe ses composantes autour de 4 thèmes :
Ø l’universalisme signifie que les pays en développement préfèrent la négociation dans les instances internationales (CNUCED, ONU, Conférence sur le droit de la Mer entre 1973 et 1982 pour refondre les droits de la mer à en 1982 : Convention de Monte Gobe).
— Le fond des mers est un patrimoine commun de l’humanité.
— Le bilan a tiré n’est pas à la hauteur des revendications.
_ Les avancées concrètes sont dues à des accords bilatéraux ou régionaux (ACP et UE). — Une dimension conflictuelle se développe avec la pression que font subir l’OPEP et l’OPAEP qui vont provoquer les deux crises pétrolières de 1973 et 1979 qui provoquent des fortes hausses.
— Les résultats sont ambigus : elle ne nuit pas aux Etats-Unis.
— Elle profite à l’URSS, certains estiment que cette hausse est une des causes de la chute de l’URSS.
— Les plus affectés sont l’Europe occidentale et le Japon et d’autre part les pays en développement, qui ne sont pas producteurs de pétrole.
— Il était possible de faire un « plan Marshall » avec les pétrodollars en faveur des pays du Sud : si ‘on avait été dans une logique de développement économique.
— Il aurait fallut que les pays producteur de pétrole investisse dans les pays du Sud, mais à l’inverse ils ont investit dans les pays développés.
— Il n’y a pas eu de solidarité concrète entre les pays du Sud.
— Dès lors que certains peuvent s’en sortir, ils n’en font pas profiter les autres. Les pétrodollars sont revenus dans les pays Européens et les États-Unis.
Ø la globalisation implique une notion très large du développement qui n’est pas seulement une question économique, mais comprend des aspects politiques, économiques et sociaux.
— C’est l’exemple du désarmement développement, les résultats sont limités.
— C’est l’échec de la convention de Montego Bay, refusée par les Etats-Unis parce qu’ils ne veulent pas de mécanisme redistributeur au profit des Pays En voie de Développement.
— Le patrimoine commun de l’humanité est vidé de son contenu.
— Cette globalisation était d’esprit internationaliste, et sociale démocrate. Cela était très différent de la mondialisation libérale actuelle.
Ø Le double standard : On établit des règles spéciales au profit de pays en développement.
— Les pays développés et les pays du Sud sont différents, donc des règles différentes sont établies dans les 2 types de pays.
— On limite les garanties des droits de l’Homme. Ces règles sont trop dures.
— Ce peut être des règles dynamiques, c’est le principe de l’inégalité compensatrice (discrimination positive), on accorde des avantages comparatifs aux pays en développement pour créer les conditions favorables.
— Cela permet de corriger l’inégalité de base.
— Le double standard implique une rupture de la symétrie et non de la réciprocité.
Ø L’égalité souveraine entre Etat. Elle est à la fois un instrument ( les Etats sont égaux : 1 voix/Etat) et un objectif (il faut maintenir la souveraineté des Etats, et aider les Etats nouveaux à se construire), le but n’est pas de renier l’Etat, mais de le protéger pour lui permettre de mieux se développer.
— C’est une non-ingérence dans leurs affaires intérieures, les régimes se développent librement (Position Chinoise aujourd’hui), c’est la souveraineté permanente dans leurs ressources naturelles (même si il y a des accords, à tout moment l’Etat peut reprendre ses ressources).
— Lorsqu’un pays en développement octroie une concession précaire et révocable.
— L’égalité implique une préférence pour le multilatéralisme (chaque Etat dispose d’une voix, et c’est le nombre qui l’emporte).
— L’inégalité compensatrice a pour objectif l’égalité.
- 3 Échec des revendications
— Il ne faut pas minimiser ces revendications.
— La rhétorique idéologique est un échec.
Cet effondrement peut s’expliquer par 2 raisons :
Ø Il y a une erreur d’analyse au départ.
— Le sous-développement n’est pas une idée venue de l’extérieur.
— Il est très endogène, provient des sociétés concernées et est d’origine culturelle qu’économique.
— On observe que les aides sont détournées, le développement est d’abord un effort de soi. — Le développement est d’abord une culture et une éthique.
Ø il y a aussi une erreur de remède.
– Sur le plan international, c’est l’échec d’un socialisme réformisme qui n’a pas fonctionné. Les pays ont sous estimés le rôle du droit.
– Sur le plan interne, beaucoup de pays ont choisi beaucoup de mauvais moyens de développement. Les bases soviétiques ont été posées par le tsarisme.
— L’Algérie en 1962 avait de très grands atouts.
— Elle bénéficie d’une rente pétrolière et gazière, elle disposait d’infrastructure moderne. — L’Algérie disposait d’un grand nombre de débouchés extérieurs.
— Elle a opéré des choix idéologiques catastrophiques.
— Elle a développé le concept « d’industrie industrialisante ».
— On développe que quelques grands pôles d’industrie au sacrifice de l’agriculture à L’Algérie a du importer.
– Sur le plan culturel, ils ont fait le choix de l’arabisation et de l’islamisation.
— Les professeurs algériens se sont réinstallés en France.
— En 1981, après l’arrivée de la gauche au pouvoir, on a essayé de nouveaux rapports avec l’Algérie.
— On a accepté de payer plus cher le gaz algérien.
— Cette rente gazière n’a pas bénéficié à l’économie algérienne, ce pays a gâché les atouts qu’il avait.
– L’argent ne crée pas le développement. La richesse n’est pas le développement. Le marché ne créé par le marché, il nécessite une culture, une motivation particulière.
Chapitre 2 : Les données et perspectives de transformation contemporaine (le tournant de la décennie 1990 )
Deux observations préliminaires :
Le changement des 90’ avec la réunification allemande et la chute de l’URSS montre le revirement Est/Ouest, Nord/Sud de façon imprévue, rapide, pacifique et démocratique.
— On s’est retrouvé dans une sorte d’après-guerre sans guerre où les changements essayés n’avaient pas donnés satisfaction. Le succès de la démocratie est-il aujourd’hui garanti ?
Après les changements précédents on a vu apparaître deux lignes de force.
— Aujourd’hui on a un certain brouillage des clivages, cela s’explique car on est dedans et c’est difficile à percevoir.
_ On a le sentiment que les perspectives sont incertaines et que la maîtrise est relâchée.
Section 1 : Les données du changement
— La plus visible, la plus profonde, se situe sur le plan interétatique (URSS et effondrement Allemagne) et enfin la marginalisation des pays du tiers monde.
- 1 : L’effondrement de l’URSS
— C’est un événement immense dont on comprend encore mal les origines.
- Facteurs de l’effondrement
— Ce n’est pas un événement accidentel.
— Les facteurs sont d’ordres idéologiques, politiques, économiques et technologiques.
— On ne peut pas parler de cause dans le domaine des sciences sociales.
Facteur idéologique :
- Un épuisement puis un retournement de la dynamique communiste.
_ Il y a eu tout au long du XXème Siècle une dynamique puissante du communisme en Europe et en Asie. Après 1919 et 1945 .
— L’Amérique et l’Amérique du nord sont restées à l’écart.
— L’URSS apparaissait comme l’espoir du prolétariat, comme le vainqueur du nazisme et le soutien aux mouvements de libération.
— EU, Japon, RFA peu d’influence communiste.
— Dans les autre pays une influence large.
- Désenchantement s’installe progressivement.
— Avec la fin de Staline en 1956, 20ème congrès du parti communiste, d’abord en URSS avec le rapport de Khrouchtchev dénonce les crimes de Staline.
— Les limites de la déstalinisation ont-elles été aussi graves et lourdes que la déstalinisation ?
— Brejnev, 64-82, restalinisation douce non pas avec le coté sanguinaire mais avec obscurantisme.
— Mouvement des dissidents dénoncent les Goulags. Europe centrale et milieu intellectuel
— Divorce entre intelligentsia et le régime, non seulement en URSS mais dans les autres pays.
— Il faut ajouter à cela une critique de type extrémiste : la déstalinisation provoque une contestation révolutionnaire à maoïste.
— Le marxiste se trouve attaqué par les libéraux et maoïstes (restés révolutionnaires.)
— A partir des années 70 le marxiste officiel se trouve en recul, la foi dans le communiste est rompue, les dirigeants du parti soviétiques sont assez sceptiques.
Facteur politique :
- Plan interne reposait sur la violence, présence armée rouge sur les démocraties concernées. (Pologne, Tchéquoslovaquie…)
— L’URSS n’est pas parvenue à enraciner le modèle soviétique, dans les démocraties populaires. Périodiquement, intervention par la force.
- Sur le plan international, ambiguïté du processus d’Helsinki à partir de 1973 à tenue d’une conférence européenne (tous les membres)+ états unis + canada dans la conférence sur la sécurité et la coopération en Europe devenue l’organisation pour la sécurité et la coopération en Europe. (CSCE).
— Voulue par l’URSS qui demandait une grande négociation pour un traité pour établir la paix en Europe.
— Aucun traité de paix n’avait pu être traité avec l’Allemagne.
— Les occidentaux l’ont accepté.
— Aboutit en 1975, adoption de l’acte final d’Helsinki, déclaration politique, contient un décalogue (différent d’un traité, c’est un grand succès pour l’URSS car les autres Etats acceptent la domination soviétique)qui doit gouverner les relations entre Etats, coopération entre Etat et stabilité.
— Grand succès de l’URSS, a fait reconnaître frontière IIGM.
— Court terme succès pour URSS.
— Long terme, début de la fin de l’URSS car dans la conférence plusieurs corbeilles, les questions rangées en trois corbeilles. La troisième portait sur la libre circulation des idées et des personnes.
— Cette troisième a servi de fissure qui a permis aux idées libérales de s’insérer et nourrir les contestataires.
Facteur économique :
— L’échec éco de l’URSS est anciennement avéré.
— Les pays socialistes étaient des pays sous développés, pas parti du tiers monde à contradiction entre l’ambition de ces pays et leur puissance réelle surtout comparé à la croissance des pays occidentaux, trente glorieuses.
_1960 Khrouchtchev avait déclaré « nous vous dépasserons en 1980 ».
(Soviétiques veulent comparer leur système avec celui des libéraux à volonté de montrer qu’il est plus efficace)
— Le mal est aggravé par la course aux armements : URSS veut suivre les États-Unis, surtout plan nucléaire à ruine l’URSS.
— Conserve une économie de guerre dans une période de paix.
— La part du PIB investi dans les armements est mal connue : 4 à 5 fois supérieur aux PIB des pays occidentaux.
Facteur technologique :
— Course aux armements : il fallait trouver des armements nouveaux.
— Absorbe la plupart des recherches.
— Investissement coûteux, notamment avec la course à l’espace.
— L’URSS était au départ en avance (premier satellite, premier homme, premier tour autour de la lune). Encore aujourd’hui URSS garde une avance spatiale (surtout dans l’envoie d’hommes dans l’espace).
— Elle était donc en état de rivaliser et même de devancer les états unis.
— Rapidement les retards de l’URSS sont profonds notamment dans le domaine des produits civils et informatiques.
— On s’efforce de faire de l’espionnage industriel pour palier l’essor technologique qu’ils n’ont pas eu
— Il y a un contre espionnage industriel (fausses informations sont données), 1970 URSS a réussi à développer un concorde (le Tupolev).
— Il a été accentué par la politique Reagan.
— Au sein de l’OTAN : un comité était chargé de surveiller les exportations vers l’URSS et les pays socialistes : rôle efficace.
— Refus d’exploitation d’ordinateur et de produits informatiques.
— Effet de rupture avec initiative de défense stratégique lors d’un discours de Reagan, 14 mars 83.
— L’IDS est un projet qui consiste à sanctuariser le territoire américain et le rendre invulnérable à une attaque nucléaire.
— Il faut atteindre les missiles quand ils partent, en transit ou quand atteignent la cible.–>lasers qui détruisent les missiles entrant sur le territoire.
— Le meilleur moment est lors du lancement.
— Il faut militariser l’espace, des satellites porteurs d’armes.
Prise de conscience retard URSS :
– Raison stratégique si territoire sanctuariser, plus de dissuasion, chantage nucléaire permanent pour l’URSS.
– L’URSS s’est rendu compte qu’ils n’avaient pas les moyens technologiques de suivre les Etats-Unis.
— L’URSS ne peut plus se défendre.
— Les soviétiques auraient pu s’en protéger : on pouvait prendre des contre mesures : on pouvait lancer des leurs, revêtir les fusées de miroir…
_ L’IDS sur le plan miliaire ne pouvait pas marcher. C’est resté une arme politique.
— Mais l’URSS ne pouvait pas suivre, elle était mise à genoux par le défi qui lui était lancé, elle a dû s’incliner.
— C’est l’origine de l’arrivée au pouvoir de Gorbatchev et de ses tentatives pour modernisation.
- Les manifestations de la décomposition du système
_3 étapes
1) Echec de politique de Gorbatchev
— Arrive en 85 : analyse véritable de la situation.
— Un homme de paix mais marxiste convaincu.
— Il a plutôt accéléré la fin de l’URSS.
— Gorbatchev veut liquider les problèmes du passé et repartir.
— On considère parfois qu’il était l’homme du libéralisme, pourtant il voulait rompre avec le staliniste( système bureaucratique etc.) revenir vers Krou. Il veut aller vers le régime chinois.
— Politique du Glasnost : transparence, chacun peut s’exprimer. (Ouvrir le marché, redonner la terre aux paysans)
— Glasnost au service de la perestroïka : système refondu (restructuration).
— La transparence a été vraie dans une certaine mesure mais la perestroïka n’a pas fonctionné et ne pouvait pas fonctionner.
Ø Sur le plan économique : il aurait fallu réformer, surtout sur le plan agricole. (Gorbatchev ne prend pas les décisions nécessaires)
Ø Sur le plan politique : il y avait l’opposition entre les réformateurs et les conservateurs.(lui a un esprit centriste). Il a affaiblie sa propre base, perdant la confiance de tout le monde.
Il se renforce cependant internationalement :
— Il privilégie l’amélioration des rapports avec les États-Unis.
— Sur le plan international, il tente de revenir sur le grand refus par Staline de l’aide du plan Marshall et de restaurer les grandes alliances de guerre.
— Il voulait renouer avec l’esprit de Yalta et du partenariat. Il obtient une conférence avec Reagan.
— Il fait donc des concessions, retrait des troupes en Afghanistan.
— Deuxième partie mandat Reagan acquiert confiance mais pas celle du président Bush père.
— Gorbatchev devient une vedette avec qui on peut coopérer.
2) La dislocation du camp socialiste
_ Provient de la montée des forces contestataires dans les démocraties populaires particulièrement en Pologne.
— Allure d’une décolonisation
_– URSS moins intéressée par le sort des démocraties populaires que sur la sienne, accroit leur autonomie.
— Le pluralisme politique s’impose parfois pacifiquement, comme en Pologne, en Hongrie ou en Tchécoslovaquie (sensible à la domination soviétique depuis intervention militaire en 1968)
_ Ceux qui tentent de résister sont emportés par leur population, comme en Roumanie et en RDA qui était le verrou du système soviétique.
— L’hémorragie de l’Allemagne de l’Est va reprendre, RDA utilise ce qui se passe dans les démocraties populaires pour passer à l’Ouest par la Hongrie notamment (demande de l’asile politique).
— Le mur de Berlin est ouvert le 9 novembre 1989, fin RDA et suit dissolution du pacte de Varsovie à la demande des démocraties populaires et évacuation des troupes soviétiques par accord mutuel.
— L’URSS accepte cela.
— Cette décomposition du camp socialiste annonce la disparition de l’URSS.
— Les occidentaux ne souhaitaient pas la fin de l’URSS, craignaient les conséquences, coup d’Etat et violence.
— Au cours de l’été 1991, tentative de coup d’état raté à Moscou pendant que Gorbatchev est en vacance sur les bord de la mer noire (chanceux !), conduite par les conservateurs (groupes militaires) qui visent à reprendre le pouvoir, ils le font pendant quelques jours.
— Gorbatchev est soupçonné d’avoir été au courant.
3) Réactions :
— Le démembrement de l’URSS ne tarde guère et est amorcé par l’indépendance des trois pays baltes, suivie par l’Ukraine et Biélorussie (déjà des Etats indépendants et membres des Nations Unies, en tant que membre séparés de l’URSS en même temps appartiennent à l’URSS) : république de l’URSS.
— Les républiques du Caucase suivent.
— Il n’y a pas de changement de pouvoir en URSS mais l’URSS cesse d’exister par démembrement.
— M. Gorbatchev quitte ses fonctions le 31 décembre 1991 et l’URSS cesse du même coup d’exister, ouvrant une période de flottement dans les espaces qu’elle contrôlait jusqu’alors.
— Il va créer la CEI : communauté des états indépendants autour de la Russie pour maintenir dans une communauté les anciennes républiques avec comme modèle l’Union Européenne , union économique avec une solidarité politique. ELSTINE Boris= nouveau président de la Russie.
— Elle n’a pas beaucoup de stabilité.
— Les pays occidentaux se sont bien gardés d’intervenir et d’accélérer le démembrement.
— On craignait un chaos généralisé avec l’utilisation des armes nucléaires, beaucoup de pays auraient préféré des réformes plus lentes et plus tranquilles.
— La France de Mitterrand a montré une certaine sympathie pour les putschistes de 1991, montrant par là qu’il était plutôt attaché à l’idée que l’URSS continue à exister et par la suite il a considéré que le processus allait un petit peu vite.
_ la dislocation de l’URSS est indissociable du phénomène de réunification.
- 2 : La réunification de l’Allemagne
— Résultat d’une politique volontaire consciente et réussie.
— Réunification ou unification de l’Allemagne ?
— Destruction du mur de Berlin la marque.
— La réunification est alors faite.
— C’était le désir des Allemands de se retrouver.
— L’événement obéit à une logique souterraine, politique conscience, longue, obstinée de la RFA.
- Préparation
1) La réunification a toujours été l’objectif central de la RFA.
— Dès la LF de Bonn de 1949, marque reconstitution d’une personnalité étatique de l’Allemagne, elle veut parler au nom de toute l’Allemagne.
— Pas une constitution donc provisoire, dès réunification pourra être une constitution.
2 conditions des occidentaux :
- La réunification doit se faire de manière pacifique
- Dans le cadre des frontières héritées de la seconde guerre mondiale (partie orientale de l’Allemagne a été réduite).
— L’union soviétique veut également ces deux conditions : ligne Oder-Neisse, elle veut également une neutralisation de l’Allemagne – Le retrait de l’OTAN et doit se dissoudre.
— Réorganisation de la sécurité en Europe et des équilibres qui existent en Europe.
2) obstacles à la réunification
— En pratique la division de l’Allemagne constituait l’élément clef de la stabilité dans l’Europe d’après-guerre et convenait à beaucoup.
— Mauriac : « j’aime beaucoup l’Allemagne, je l’aime tellement que c’est bien qu’il y en ait deux ».
— La RDA est très attachée à la division de l’Allemagne.
— La RFA semble hésiter mais en réalité dialectique :
Ø L’attitude rigide du chancelier Adenauer qui refusait toute reconnaissance de la RDA qu’il soulignait « d’Etat fantoche » s’est assouplie.
Ø Doctrine Hallstein au terme de laquelle elle ne reconnaît pas la RDA en tant qu’Etat et refuse d’avoir une relation avec les pays qui reconnaissent la RDA.
Ø 1966 : Les contraintes qu’imposait la RFA à la RDA se sont peu à peu desserrer grâce à l’Ostpolitik du chancelier Willy Brandt continuées par ses successeurs.
— Politique à l’Est prolongée par ses successeurs dont Genscher. Normaliser les rapports avec la RDA et les pays de l’Est.
— Une série d’accord, RFA prend acte de la situation existante.
— Elle conclut un accord avec la Pologne en 70 par lequel elle reconnaît la frontière de la Pologne.
— Les 4 alliés (EU, URSS, Royaume-Uni et France) concluent en 1971 un accord sur Berlin qui rappelle leurs responsabilités collectives, l’unité de Berlin.
— En 1972 : traité fondamental normalise les rapports entre la RFA et la RDA.
— Ils entrent en même temps aux nations unies : 1973.
— On a le sentiment qu’il y a une inversion totale des politique on accepte les deux états allemands.
— Il y a un substitut de traité de paix.
— URSS a compensé l’absence de traité de paix qui aurait consacré la division de l’Allemagne.
3) Processus d’Helsinki
— Il va favoriser la réunification : impression de consolider l’avant 1940 mais ce fait va la changer.
– inviolabilité des frontières et interdiction des modifications par la force, autorise la réunification pacifique.
— La RFA reconnaît la RDA comme Etat contre le maintient de l’unité culturelle et sociale de l’Allemagne.
– Par la fissure introduite dans la 3e corbeille, on a eu le maintien de la libre circulation des idées et des personnes et donc de l’unité culturelle.
— Le risque était qu’avec un écartement trop long on ait eu divers peuples.
— Les Allemands ont eu l’habitude de vivre dans divers États tout en gardant ce sentiment d’unité nationale.
— 15 ans après, on a encore des problèmes d’identité, mais cette politique a permis de sauver l’essentiel.
— Maintient unité sociale de la RFA.
- Réalisation
— C’est une réunification qui est faîte par les Allemands et fortement stimulé par la RFA à c’est plus une absorption de la RDA par la RFA qu’une réunification politique.
— Réunification à l’intérieur de la LF et non par une fusion entre deux Etats.
— Mais la question est principalement allemande et les alliés n’y ont eu que peu d’influence, ils avaient des positions divergentes et pas de front commun.
— France pas pour aller vite.
— Le symbole est fait avec le chancelier Kohl à acceptation de l’échange des marks Est allemand, et Ouest allemand (fictif donner avantage à l’Est allemand car monnaie sans valeur)
— Il a fallu la financer, coût très important mais solidarité européenne.
— L’URSS aurait pu obtenir beaucoup de choses : l’Allemagne de l’Est lui a été arrachée.
— Retournement de l’Alliance, entrée dans l’OTAN.
— La Pologne obtient la conservation de la ligne Oder-Neisse.
— Puis un traité est conclu entre la RFA et la RDA « 4+2 » qui reconnaît et certifie les frontières, engage l’Allemagne dans le traité de Maastricht et assure le financement du départ des troupes soviétiques.
— Traité de Maastricht résultat de la réunification allemande.
— Allemagne européenne ou Europe allemande ?
— Accélérer processus d’unification pour intégrer dans Europe, alternative était le mark comme monnaie européenne.
— Allemagne émarge dans la société internationale avec une certaine virginité et sans traité de paix.
— Efface le Traité de Versailles et les conséquences de la seconde Guerre Mondiale.
— Lui reste encore à être membre permanent au conseil de sécurité.
— Allemagne faux pas par dislocation de la Yougoslavie, crée par le Traité de Versailles, verrou à l’expansion germanique vers les Balkans.
— Allemagne rôle décisif en reconnaissant l’indépendance de la Croatie.
- 3 : Marginalisation des pays en voie de développement
— La dernière phase de la guerre froide étant marquée d’événements majeurs, la priorité est revenue aux relations Est / Ouest au détriment de la situation du sud.
— Chute camps socialiste a fait accélérer la division croissante au sein des pays du Sud, une division politique et diversification économique. Une diversification des relations Nord/Sud.
- La division politique
— Elle a toujours été latente, avec des phases de tensions ou des divergences régionales plus intenses, comme par exemple la guerre des Malouines, l’occupation militaire de l’archipel britannique par l’Argentine ou les tentatives libyennes de pénétration en Afrique.
— Argentine pas soutenue par les Etats d’Amérique latine.
— Jusqu’en 1991, l’existence d’un monde bipolaire donnait au pays du sud l’opportunité d’un regroupement dans les pays dit « non-alignés ».
— La disparition URSS et camp socialiste met au premier plan les limites de la solidarité des pays du Sud.
— La guerre du Golfe révèle les divisions du sud : l’URSS n’a plus la force de s’opposer aux Etats-Unis.
— L’Irak comptait sur la solidarité du monde arabe et le soutient soviétique qui pouvait bloquer l’action de Nation Unies au Conseil de sécurité mais plus en mesure de s’opposer aux EU.
— La paix imposée à l’Irak par le conseil de sécurité a été ressentie avec une certaine amertume par les pays du tiers monde.
— Sentiment d’une mission de police des pays du Nord sur le Sud.
— Libération du Koweït, des résolutions 687 du 3 avril 1992, Irak doit accepter les conditions qui lui sont faîtes (accepter des missions de surveillance sur son territoire…)
— Le glissement du pouvoir, au sein des nations unies, de l’assemblée générale dominée par les non alignés vers le conseil de sécurité dominé par les grandes puissances revêt une portée plus générale.
— Avant des partenaires, des apporteurs de matières premières, aujourd’hui tiers monde une zone à risque d’où proviennent les dangers.
— Redoute une criminalisation du Tiers Monde.
— Apparaît le « Roque State » d’après le américains, Etat délinquant.
— Mise à l’écart des pays du tiers Monde.
- La diversification économique
— Elle conduit à une fragmentation plus profonde et plus objective, aucune unité ni solidarité.
— NPI profitent de l’ouverture des marchés et de la croissance.
— Notion de Sud éclate, répondait à une configuration internationale particulière.
— Sud pas de véritable existence.
— L’inégal succès des résultats du développement conduit à l’écartement du sud qui ne se définit plus collectivement par rapport au nord.
— Des choix erronés, des erreurs d’investissement, le gaspillage des ressources, la corruption et la prédation interne, le sacrifice de l’agriculture et la destruction des sociétés rurales l’ont aggravé.
- L’évolution des rapports Nord/Sud
— Il y a deux types de relations entre Nord et Sud durant la guerre froide :
- D’abord les relations classiques de formules antérieures d’assistance, au profit du tiers monde :
– la situation économique des pays du Nord ne peut plus contribuer à l’aide du sud. Il en est ainsi de la France par rapport à l’Afrique, renonce parité franc français et franc CFA.
– l’aide est dite liée, donne argent pour tel objet et surveille.
— Donne argent sous des conditions à conditions économiques (limitation des dépenses militaires, choix de projets économiques utiles, contrôle de l’utilisation des crédits, ou politiques ; évolution de la démocratie et droits de l’homme)
– Apparition de nouveaux pauvres, plus de demandes d’aides.
— Après la chute de l’URSS les pays de l’Europe de l’Est forment une concurrence pour l’Afrique concernant l’aide internationale, puisque les pays d’Europe de l’Est sont plus proches plus motivés.
- Approches institutionnelles :
— Il y a aussi l’apparition de nouvelles institutions financières tel que
– le FMI : développe une conception monétariste de l’économie liée au triomphe de l’économie de marché
– la BIRD (banque internationale de reconstruction et de développement)
— A court terme, ces programmes provoquent des difficultés sociales.
Les pays sont alors placés sous une forme de dépendance internationale, et voient s’accumuler une dette financière considérable.
— Ils sont tenté de vendre leurs ressources naturelles, à moindre coût, et aggravent les problèmes environnementaux.
_ Tout cela crée de la frustration et une dépendance accrue de l’extérieure
— Marginalisation du Tiers Monde.
Section 2 : Perspectives
— Après la première guerre du golfe, l’ancien président Bush évoquait un nouvel ordre mondial qui aurait fort peu à voir avec le nouvel ordre économique international dont on parlait en 1974.
— Idée qu’on entrait dans une longue période de paix marquée par le triomphe de la démocratie, développement par la compétition et l’ouverture des échanges et par le multilatéralisme (négociation collective).
— Ces espérances ont été rapidement déçues et même avant le 11 septembre.
— L’affaire de la Yougoslavie a touché cet optimisme, de sorte qu’aujourd’hui on ne trouve pas de principe organisateur.
— C’est probablement aussi parce qu’on manque de recul.
- 1 : Tendance à la dissociation
— Absence de maîtrise sur les relations internationales
— Affaiblissement d’un certain nombre d’Etats.
— Rogue State à Etat voyou
- « Fail State» et « Rogue State »
1) Fail State
— Fail state = soft state = État mou qui ne semble pas particulièrement stabilisé.
— Décolonisation à soft state.
— Cela va se retrouver en Afrique centrale avec le Rwanda, le Zaïre, le Sierra Leone, le Liberia, la Côte d’Ivoire.
— Cela ne s’applique pas qu’à l’Afrique mais aussi à la Bosnie, le Kosovo qui vivent sous perfusion.
— Yougoslavie…
— Etat qui subsiste une façade, derrière antagonisme entre des groupes.
— Frontière entre politique et criminalité pas certaine, exploitation des populations et risque permanent de guerre civile à Irak, Kosovo ?
— On n’a qu’une apparence institutionnelle étatique.
— On a donc des risques d’affrontements ethniques, religieux… ou des exactions puis des guerres civiles.
— Les problèmes sont aussi économiques : les populations sont désœuvrées.
— Si le problème n’était que financier à on pourrait trouver assez facilement des solutions à la faillite étatique, il suffirait d’une assistance internationale.
— Le problème est plus général car il s’agit de la remise en cause de l’État.
— Structure de l’Etat, intégrité, existence remis en cause.
— Des problèmes internes ? Non car affectent la région et société internationale entière.
— Les problèmes de l’État défaillant vont très vite concerner la société internationale.
— C’est une des conséquences d’une décolonisation mal maîtrisée.
— Il faut bien dire qu’on n’a pas réussi à trouver l’ensemble des réponses.
— On verra que la société internationale a été une machine à fabriquer des États, mais pas celle qui permettrait de les reconstruire.
2) Rogue State
— Rogue state, à côté des pays défaillants est un Etat perturbateur qui transgresse les régulations internationale met en jeu la paix et la sécurité.
— La formule qui n’a jamais vraiment évolué, elle a été employée par l’administration mais surtout par la doctrine, un concept politique, employé par les Etats-Unis.
— Justifie une politique de défense, une cible.
— Cette expression regroupe des États qui rejettent ou transgressent les conventions internationales et qui mettent en danger la paix et la sécurité internationale.
— Il faut d’abord les observer, les prévenir, et les sanctionner éventuellement.
— En Europe on n’accepte pas cette politique.
— Parmi ces « rogue states », on va trouver Cuba, la Corée du Nord, l’Irak d’hier, l’Iran, la Libye pendant longtemps et la Syrie, mais la liste est ouverte.
— On reproche à ces États de soutenir le terrorisme et la volonté d’obtenir des armes de destruction massive ou nucléaire.
— Les rogue states ont des caractéristiques communes :
– Régimes autoritaires, société fermée, dictature de parti unique
– Ignorance de l’État de droit
– Mépris des droits de l’homme.
— Sur le plan intellectuel, on ne va y mettre que les petits pays et pas les grands.
— Le plus grand rogue state n’est-il pas la Chine ou le Pakistan ? Mais trop important pour une telle dénonciation.
— Les Etats-Unis : politique pas unanime, Clinton parle de State of Concern (expression moins agressive)à Etat qui peuvent inquiéter.
— Rogue State toujours un Fail State virtuel. (Irak transformé en Fail State).
- Affaiblissement des mécanismes régulateurs
— On peut envisager cet affaiblissement en terme politique économique et dans le cadre de l’UE.
— Nation Unies 1945 pour les questions de Sécurité à Conseil de Sécurité.
— Après Chute de Berlin nations Unis ont un rôle secondaire.
— Renaissance des Nations Unies lors affaire du golfe permet action de la coalition conduite par les occidentaux contre l’Irak, met au point la résolution du 3 avril 1991, Irak sous embargo militaire et surveillance internationale.
– Conseil de Sécurité outil efficace.
— Affaire yougoslave, on constate le « patinement » du Conseil, division entre les partenaires sur ce que devait faire les Nation Unies. La guerre n’a pu être limitée. Les nations unis interviennent après la guerre, <<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<
1) L’affaiblissement politique
— On a constaté en 1999, au moment de l’affaire du Kosovo, il fallait intervenir mais Conseil de Sécurité ne pouvait pas car Chine s’y opposait.
— Conseil de Sécurité perd maîtrise, on peut agir sans les Nations Unies avec Otan.
— Résolution 1368 du 12 septembre 2001, Etats-Unis légitime défense contre Afghanistan.
Une action autorisée par les Nations Unies.
— Kosovo EU sans Nation Unies intervient.
— ONU pas un bilan négatif, un outil efficace qui répond pas aux attentes après 1980.
— En 1949 l’OTAN reprenait les ambitions de l’ONU sur un plan purement occidental et réduit.
— OTAN devait disparaître avec URSS mais s’élargie, une incertitude général sur ses objectifs et moyens d’action.
_1999 entrée Pologne, Hongrie et République Tchèque et 2004 entrée 7 partenaires de Varsovie à Bulgarie, Lettonie, Lituanie, Roumanie, Slovaquie et Slovénie.
— OTAN 1995 stabilise la Bosnie.
— Couverture militaire en 1999 pour intervenir au Kosovo et sécurise le Kosovo.
— Mais l’OTAN n’a pas répondu à ces attentes américaines de remplacement de l’ONU, notamment parce que les États-Unis ne contrôle pas l’OTAN qui fonctionne à la majorité.
— Le bilan militaire de la guerre du Kosovo, une faiblesse de l’OTAN, montre qu’il y a eu beaucoup de dysfonctionnement.
— OTAN plus une instance politique désormais.
— France a quitté les commandements intégrés de l’OTAN.
— Cela a ouvert une porte pour la CED.
— Malgré cela, l’OTAN a connu un élargissement et donc un certain succès.
— Les anciens membres du pacte de Varsovie y sont rentrés après moult tergiversations.
— Pour ces pays, il y avait la crainte d’un retour de la Russie, pour eux il s’agissait d’une assurance survie.
— Mais c’est la plus mauvaise raison car c’est la suite de la guerre froide.
— Ces États voulaient être reconnus à part entière, il y avait la notion de dignité et la sensibilité d’État qui étaient dans une période de transition.
— Il pensait qu’en intégrant l’OTAN, cela leur permettrait d’intégrer plus facilement l’Union Européenne du fait de la pression des EU (Bulgarie, Estonie, Lettonie, Lituanie, Roumanie, Bulgarie).
— Tout cela a affaibli l’OTAN, on ne sait plus quelle est sa fonction : forum de discussion transatlantique, outil qui pourra intervenir à l’extérieure pour aider les actions des EU, ou police européenne ? Les anciens membres sont réticents quant à ces évolutions.
— Concurrence OTAN et Nations Unies.
2) Le développement économique
L’OMC
— Crée en 1974 pour une ouverture croissante, s’assurer que la concurrence entre les Etats est régulière.
— C’est la plus récente des organisations multilatérales, elle a été fondée à la suite des accords de Marrakech. Son siège est à Genève.
Deux missions principales :
- Servir de cadre à l’organisation de conférence où l’on va s’efforcer d’ouvrir les marchés de telle sorte que le jeu soit à somme positive.
_ L’OMC ne voudrait pas être d’esprit mercantilisme = il y a un gâteau et on se partage le gâteau proportionnellement à l’importance des pays ; ici le gâteau est appelé à se développer. — Ce qui peut paraître comme un accord négatif, va être positif, on va bénéficier des concessions faites.
— Les événements internationaux ont beaucoup plus cru que le développement interne.
- Régler les différends entre États relatifs à la loyauté et de la régularité de concurrence.
— Si un pays considère qu’il y a distorsion de compétence alors il peut porter l’affaire devant l’OMC qui va ensuite faire des recommandations qui autorisent les pays lésés à prendre des contre-mesures.
— Il ne juge pas seulement en fonction des critères économiques.
_2001 conférence de Doha, sentiment qu’on allait mieux prendre en compte les pays en développement.
— Nouvelle échec avec la conférence de Cancun en 2003, on ne parvient pas à fermer le cycle de Doha avec des conclusions acceptées par tous.
— De nouveaux acteurs, pays du Sud et coalition où l’ensemble des pays émergents sont de grands partenaires.
— Pb du flux monétaire. En ce moment c’est l’anarchie ! Même avec FMI et BIRD. Dollars étaient la monnaie de réserve internationale. Nixon brise cet ordre, il suspend la convertibilité en or . On entre alors dans une phase de monnaie flottante (risque de change). Schmidt et Giscard d’Estaing instaure le système européen de convertibilité au régime de l’euro .cependant dollars restent la monnaie de réserve ce qui les poussent à investir toujours plus et débouche sur la crise. Pour les américains c’est un accident de parcours, pas de remise en cause du système.
- L’Union européenne incertaine
— Europe en 1990 et aujourd’hui élargissement considérable, approfondissement plus lent.
— Pour savoir si UE une puissance dans les relations internationales difficile ?
— On peut considérer UE comme concept, espace ou puissance.
1) Élargissement
— Cet élargissement a d’abord concerné des pays développés de niveau équivalent : Autriche, Suède et Finlande en 1995.
— Puis il s’est étendu à 10 autres membres en 2004 qui pour la plupart résultaient de l’ancienne Europe socialiste et dont le niveau économique est beaucoup plus faible que les autres membres.
— Puis Roumanie et Bulgarie.
— Frontière ouverte Géorgie, Ukraine, Turquie ???
2) Europe comme concept :
— Traité Maastricht en 1992 instaure l’Euro qui entre en vigueur en 1999 et monnaie fiduciaire en 2002.
— BCE à Francfort indépendante des gouvernements, pour stabilité monétaire et lutte contre inflation.
— Euro a plutôt réussi mais n’a pas encore surmonté une crise internationale.
— A réussi à assurer la stabilité monétaire mais n’a pas relancé la politique monétaire.
— Capacité d’expansion de l’euro limité car tous les Etats qui remplissaient les critères n’y sont pas Suède, Danemark et GB.
— Euro pas en état de concurrencer le dollar mais prend sa place comme monnaie de réserve.
3) Europe politique ?
— Echec constitution car projet mal conçu.
— Ne correspond pas à la conception européenne.
— Monnet voulait être modeste, des faits plutôt que rhétorique (comme Euro).
— Echec constitution renvoie à l’échec de la CED, trop compliqué donc rejeté.
— Texte simplifié plus modeste donc plus de chance de réussir.
— Risques d’accident mais augmentation des chances.
— Parler de loi crée une confusion.
4) Europe comme puissance : capacité militaire et défense
— Europe pas une puissance militaire mais désarmée sauf France et Grande-Bretagne budget, les autres pays que des forces symboliques.
— IL faut une capacité de coercition militaire ou d’autres pour utiliser la réalité militaire de l’Otan.
— Dans l’Union-Européenne, il existe deux puissances militaires Royaume-Uni et France.
— UE pas véritable réalité sur le plan militaire.
— Analyse par Robert Kagan en 2002 à Europe est vouée à la faiblesse, pour une diplomatie sociale fondée sur des morales et pas militaires, EU le seul capable à mener une politique militaire valable.
— Inversion des valeurs entre UE et EU.
— EU peuvent ils le faire puissance en expansion ou déclin ?
- 2 Perspective : hégémonie américaine
— C’est une forme de domination qui peut être stabilisatrice à condition qu’elle soit acceptée comme thème.
— Elle pourrait être organisatrice.
- Notion d’hégémonie
— Employée souvent de façon peu rigoureuse.
— C’est une forme de domination, cela veut dire qu’il existe d’autres formes qui n’ont pas les mêmes caractères et qui ne produit pas les mêmes effets.
— Ce qu’il y a de commun sur toutes les formes de domination est qu’elles sont toute exercées au nom d’une supériorité.
— Parmi les autres formes il y a la forme impériale ou le leadership.
1) la supériorité
— La condition commune de supériorité est la base de toute domination qui se veut durable. — La supériorité a une portée relative puisque cela résulte d’une comparaison.
— On se situe dans une échelle, on est plus fort que quelque chose.
— Cela renvoie à un terme de puissance.
— Pour les besoins de l’analyse, à l’heure actuel cela suppose un pays plus riche, technologiquement avancé, mieux armé, une population nombreuse et dynamique (homogène, éduquée, encadrée par des institutions stables), système politique stable.
— L’ensemble constituant un modèle que tous prennent exemple et recherchent du soutien.
— Hard power est la puissance militaire, et soft power est le rayonnement culturel.
— Pour être supérieur il faut les deux power.
— EU candidat.
— Une condition de domination pas une forme.
— Supériorité mène à un risque d’isolement.
— EU suffisamment de possibilités intérieures pour se suffire à eux-mêmes.
2) Impérialisme ou leadership
— Deux pôles antagonistes.
- a) Impérialisme
— L’impérialisme a été la forme de domination européenne, lors colonisation :
– Conquête territoriale, assume supériorité étatique, pas assimilés à la métropole, statut de colonie.
— L’histoire a montré que cet impérialisme présentait une dimension importante de prédation des ressources humaines naturelles avec le travail forcé.
— L’histoire a aussi montré que c’était une domination coûteuse avec un affaiblissement progressif des puissances impériales.
— Vers manque économique à destruction
— Les Etats-Unis ont été brièvement tenté par l’impérialisme à la fin du XIXe siècle.
_À partir de la guerre contre l’Espagne, on a vu les Etats-Unis occuper Porto Rico, Cuba…
— Cela a coïncidé avec la création du Panama et ils ont créé une scission afin de créer l’État du Panama qui leur serait soumis à vers empire colonial
- b) Leadership
— Puis les États-Unis ont adopté le leadership la forme la plus altruiste, c’est une forme subtile. — Pas conquérir les autres Etats mais l’état leader prend la tête d’un groupe et met sa puissance au service d’un objectif commun pour lui et ses partenaires.
— Elle adopte une vision élargie à long terme en faisant à court terme des investissements peu bénéfiques.
— Par exemple le plan Marshall, les États-Unis en tire au fond profit.
— Cela correspond à la politique américaine Première Guerre Mondiale et Seconde Guerre Mondiale et au début de la guerre froide avec l’OTAN.
— On pourrait dire qu’avec le plan Schuman la France s’efforce de développer avec l’Allemagne un leadership.
— Allemagne plus un pays vaincu mais partenaire dans une entreprise commune.
3) L’hégémonie
— L’hégémonie est une position intermédiaire.
— Elle n’est donc pas tellement facile à définir, elle peut connaître des degrés, sorte de curseur.
— L’hégémonie n’entraîne pas de conquêtes territoriales ni de gestion politique directe. (Pas d’impérialisme)
— Mais elle ne comporte pas de grands desseins communs qu’on proposerait à un groupe.
— Elle se définit plutôt par une vision négative du monde extérieure comportant des risques, menaces et l’hégémonie vise à prévenir ces menaces.
— Il lui faut des ennemis, cherche une querelle.
— Elle n’a pas de grand dessein, une politique défensive.
— En terme de puissance cela signifie qu’elle est moins puissante que celle qui exerce un leadership.
— Aux EU on présente la politique comme un leadership bienveillant.
— Elle va chercher à maintenir l’ordre, gardien positif pour tout le monde.
— Si personne ne les soutient, ils se passent des autres (Irak).
_11 septembre permet de trouver une grande querelle à contre terrorisme.
— Absence de leadership, pas de grand dessein après la fin de la guerre froide.
— Hégémonie proche impérialisme par la puissance hégémonie tire partie de sa supériorité dans une logique prédatrice, à son profit.
— EU financé de l’extérieur.
— Puissance hégémonique se soucie peu de l’extérieur à proche isolationnisme.
— Hégémonie se protéger et se conserver elle-même.
— Elle redoute donc la création de puissance, ou de coalition ≠ leadership.
— Problème avec l’Union Européenne et la Chine.
— EU proche hégémonie, eux plus vers une hégémonie bienveillante (c’est à dire leadership).
— Plusieurs plans : analyse et jugement politique.
— Analyse y a-t-il des éléments objectifs, hégémonie oui ou non comme préalable.
— Jugement : bénéfique ou dangereux.
— Deux thèses hégémoniste ou décliniste.
- Les éléments du débat sur l’hégémonie américaine
— Plusieurs plans : analyse et jugement politique.
— Analyse y a-t-il des éléments objectifs, hégémonie oui ou non comme préalable.
— Jugement : bénéfique ou dangereux.
— Deux thèses hégémoniste ou décliniste.
1) La thèse hégémoniste
— La thèse hégémoniste soutient que l’hégémonie est évidente, structurelle et bienveillante à favorise la démocratie, l’Etat de droit, le progrès, la pacification, la démocratisation, cela devient un nouveau principe organisateur.
— On peut avancer des éléments objectifs et subjectifs.
- a) éléments objectifs
— Pas un continent mais LE continent, c’est une civilisation, qui tend à se considérer comme LA civilisation.
— C’est également une supériorité économique, technologique, militaire.
— les États-Unis poursuivent leur effort sur le plan qualitatif par rapport aux autres armées.
— La supériorité est aidée par le désarmement des autres pays.
— Stabilité de l’Etat, fort consensus américain, savent arrêter leurs querelles.
— Kennedy en 60, Nixon n’a pas contesté l’élection car ne voulait pas mettre le système en cause.
— La première élection présidentielle de George Bush, qui était très contestable n’a pas fait l’objet de contestation car la stabilité institutionnelle était préférable à la démocratie.
— Ce qui est clair c’est qu’aucun pays ne peut rivaliser avec l’ensemble des terrains : formule de l’hyperpuissance popularisée par M. Vedrine.
— Etat stable et puissant, dynamique et cohésion.
- b) éléments subjectifs
— Repose sur politique et attitude des autres Etats.
— Ils ont une politique active, ils parlent eux d’idéologie bienveillante.
— Seul puissance globale d’après eux « global power ».
— Un champ d’intérêt général.
— Un conseiller du président Bush a déclaré « nous sommes un empire et nous créons notre propre ordre de réalité ».
— Si on décline ce thème, on constate que les États-Unis s’intéressent à tous les problèmes.
— Ils surveillent l’activité militaire.
— On voit le monde à travers des lunettes américaines.
— Ils affirment leur droit d’agir unilatéralement lorsque c’est leur intérêt national sans le Conseil de Sécurité.
— Liberté d’action, les lois internationales sont pour les autres.
— Ils se veulent au centre de tous les cercles militaires (OTAN, OSCE, asiatique, Amérique latine), économiques où ils exercent des pressions sur les États récalcitrants.
— Ils disposent d’instrument financier avec les fonds de pension américain.
— On les voit même s’intéresser à l’élargissement de l’UE, organisation dont ils ne sont pas membres à veulent Ukraine.
— Attitude hégémonique.
- c) S’agit-il d’un événement récent ?
— Pour certains c’est malgré eux que les États-Unis ont été entraînés dans la guerre froide.
— Pour d’autres c’est sciemment, ils ont provoqué la guerre froide pour exercer leur domination, il leur fallait une sphère pour imposer leur puissance (pensée minoritaire)
— Beaucoup d’États acceptent cette hégémonie et même la souhaitent car elle leur apparaît régulatrice ou protectrice.
— Pas bon d’être dans le camp des opposants.
— Ceux qui l’acceptent mesurent le coût d’une objection, comme la Libye après le 11 septembre.
— D’autres la souhaitent car ils y voient des garanties de sécurité.
— Un modèle de développement à imiter.
— Sans danger pour eux.
— Armées nationales sont sur modèle américain.
— Petits pays préfèrent domination lointaine que proche.
— Aujourd’hui allié des Etats-Unis comme avant on était allié du peuple romain, donc tributaire.
— Vers équilibre, chacun cherche à garder le max d’autonomie ou tendance à se regrouper autour de la puissance la plus forte ?
— Une thèse pour équilibre, tendance spontanée et d’autres pour une tendance centripète.
— Quand puissance suffisante s’exerce vont vers elle, commence à se diminuer alors se dispersent.
— Cela permet de constater que la liberté n’est pas la recherche spontanée des Etats.
— Les Etats veulent des maîtres.
— On lui préfère la stabilité.
2) La thèse décliniste
— La thèse décliniste qui va se décomposer en deux branches :
- Les États-Unis ont un affaiblissement par rapport à 1945 et ce avec le développement de l’Union Européenne et des puissances émergentes.
— Cette thèse est rare, elle est soutenue par Emmanuel Todd « Après l’empire » (2002) qui avait déjà prévu la chute de l’URSS.
— Il est probable que cette thèse soit excessive.
— Cette thèse est fondée sur le fait que les particuliers et l’État vivent à crédit notamment à l’égard du Japon et de la Chine.
— EU peuvent plus financer les charges qu’ils acceptent à déclin.
— Economie américaine vit beaucoup à crédit.
— Une dynamique qui peut se retourner à tout moment.
— Chine très créditeur, EU dépendent de la Chine.
— EU pas de grand dessein.
— Leur supériorité est fragile, ne savent pas s’orienter.
— Où est la supériorité américaine ?
— Homogénéité américaine pas parfaite, des tensions.
— Il y a cette idée que les États-Unis vont être contraints de se replier sur leurs problèmes intérieurs.
— Une fragilité des EU.
- Autres Etats, beaucoup résistent à l’hégémonie américaine à Chine pas intimidée par les États-Unis (texte des JO).
— Russie redevenue un pays riche qui peut s’opposer aux EU.
— France semi-américaine, s’infléchie plus dans la méthode que dans l’objectif.
— Prend acte de l’affaiblissement américain, plus facile de jouer carte européenne dans l’OTAN plutôt qu’à l’extérieur.
— On peut dire que le thème du déclin américain est ancien, on le voit fleurir régulièrement, notamment la présidence Carter (années 80), Reagan remet les choses en place.
— Echec politique Roosevelt, Truman a repris la barre avec beaucoup d’énergie (années 46…)
— Peut être fin d’un cycle ou un affaiblissement profond.
— Il y a une capacité de ressourcement, de transformation sans égal.
— Il est actuellement dans une impasse politique, mais il peut en changer.
2ème Partie :
La Régulation De La Société Internationales
Première observation : deux logiques différentes qui ne sont pas contradictoires – Une de puissance et une juridique.
- La régulation par la puissance s’appuie sur des considérations de fait : la puissance relative des états, leur capacité à influencer les relations internationales et à définir les règles.
- Juridique correspond à un droit international, caractéristiques propres et beaucoup d’originalité par rapport au droit interne.
Deuxième observation : on est tenté d’opposer ces deux modes de régulation.
— Il y a la puissance, anarchie, désordre et de l’autre le droit qui cherche à mettre une petit peu d’ordre.
— Ce n’est pas le cas.
— Puissance est organisatrice à stabilité car veut se conserver elle-même.
— Le manque de puissance est désorganisateur.
— Droit et puissance plus souvent associés que contradictoires.
— Cette société internationale est caractérisée par un manque général de puissance.
Chapitre 1 : Régulation par la puissance
Deux observations préalables :
— C’est un lieu commun que de considérer que la puissance domine, ce lieu commun est inexact, il faut au moins en préciser les termes et les données.
— Les notions de force et de puissance sont différentes.
— Il va d’abord falloir définir la puissance et en donner les composantes.
— La puissance va créer une hiérarchie de fait qui cherche à être stabilisatrice
Section 1 : Notion de puissance
- 1 : Définition permettant de la distinguer des autres notions
— Définition dans le cadre des relations internationales, relations entre États, on peut la rapprocher de notions voisines.
- Définition
— La puissance est une capacité qui peut être démultipliée, capacité de :
- Faire,
- Faire faire,
- Empêcher de faire,
- Refuser de faire.
— En tant qu’elle est une capacité, la puissance est une virtualité, elle n’a pas à être démontrée en permanence ou à se montrer matériellement pour être efficace.
— Il est très important qu’il y ait une croyance.
— Le rapport puissance et perception de la puissance est très efficace.
— Ceux sur qui elle s’exerce doivent la percevoir.
— Ex : Mécanisme de la dissuasion nucléaire qui s’exerce sans démonstrations, l’usage de la puissance est un échec.
— Cela veut dire qu’il ne suffit pas de disposer de la puissance, il faut qu’elle soit bien perçue.
_11 septembre doute sur la puissance américaine.
On peut les associer deux à deux :
— Faire et refuser de faire, c’est la puissance qu’on exerce sur soi-même, on n’a pas besoin du concours d’autrui.
— Faire faire ou empêcher de faire suppose qu’on exerce une puissance sur autrui.
On peut les hiérarchiser :
1) La capacité la plus élevée, c’est la capacité de faire, cela veut dire qu’on contrôle tous les éléments de l’action.
— On dispose des éléments de la décision.
— On dispose des moyens d’intervention.
— Cela peut exister aussi sur le plan technologique.
2) Ensuite faire faire, agir par un intermédiaire. En apparence cela comporte beaucoup d’avantages, on ne s’expose pas soi-même, mais cela implique une certaine forme de dépendance.
— C’est une politique suivie au XIXe par le Royaume-Uni qui disposait d’une sorte de levier, faire beaucoup avec peu.
— Pour les coalitions contre Napoléon, il a assez peu combattu.
— Ensuite il a fait pareil avec la France dans la guerre de Crimée (1854-56) qui avait pour objectif d’empêcher le développement de la puissance Russe sur la Méditerranée, la Grande-Bretagne avait besoin de la route des Indes.
— L’intérêt de la France était qu’elle se réincorporait dans une alliance favorable en Europe. — Mais cela traduisait l’absence de force militaire forte.
3) capacité d’empêcher de faire, dissuasion nucléaire, droit de veto permanent.
— C’est une capacité négative, on se met à l’abri d’une contrainte ou d’une charge qui pourrait être défavorable.
— Droit de veto EU, Chine, RU, Russie et France au Conseil de Sécurité de l’ONU.
— Dissuasion nucléaire est conservatrice.
4) Dernier élément : capacité de refuser de faire.
— On peut en prendre un ou deux exemples, en 1940, l’URSS a annexé les pays baltes, ils ont juste refusé de reconnaître l’annexion (ne pouvait rien faire d’autre), cela a permis de reconnaître l’indépendance de ces pays à attitude symbolique.
— Lors de la guerre du golfe, l’URSS ne pouvait plus exercer son droit de veto.
— L’envoyé spécial de Gorbatchev est allé voir Saddam Hussein pour lui dire que l’URSS mettrait son veto, il ne l’a pas cru.
— Situation comparable en 2003 où la France n’a pas pu empêcher la coalition mais a refusé d’y participer, et a fait savoir qu’elle utiliserait son droit de veto pour empêcher une résolution pour envahir l’Irak.
Une classification selon les objets sur lesquels la puissance s’exerce esprit chose, valeur.
- La puissance sur les esprits, c’est la capacité de connaître, de découvrir, de persuader, de convaincre à soft power.
_ C’est la capacité de définir un projet international, identifier un ennemi, ordre intellectuel ne repose pas sur des moyens matériels.
— C’est une capacité qui repose sur des moyens invisibles.
- La puissance sur les choses implique les moyens matériels pour réaliser, refuser de réaliser empêcher de réaliser.
— Il faut que les deux soient associés chose et esprit.
— C’est difficile d’établir une hiérarchie entre les deux.
- Puissance sur les valeurs, c’est le degré minimal de la puissance, possibilité de rappeler les normes.
— Choix pour les postures normatives, pour les petites puissances.
— Souvent rejet de la violence.
— Une dominante pacifique mais pas toujours.
— Cette puissance sur les valeurs c’est un peu le degré zéro de la politique, c’est l’éthique de la conviction par rapport à celle de la responsabilité pour Max Weber.
— Conviction c’est pour le militant, cela peut provoquer des catastrophes, politique pour l’état.
Différent de la capacité de nuire
— Il ne faut pas confondre les 4 degrés de la puissance avec la capacité de nuire = possibilité de créer des dommages à autrui.
— Toute les formes de la puissance peuvent être utilisées pour satisfaire personnellement ou nuire.
— C’est l’orientation de la puissance. C’est la fin à laquelle on utilise la puissance.
— On peut utiliser tous les degrés de la puissance pour cela exemple de l’IDS, on peut défier la capacité de faire, s’opposer à l’admission d’un état dans la société internationale, restreindre les échanges…
- Distinction puissance et notions voisines
— D’un côté puissance de la force et de la violence et de l’autre le pouvoir.
1) la force
— La force c’est un ensemble de moyen de contraintes ou de coercition, cela recouvre des moyens politiques ou économiques.
— Moyen un élément de la puissance mais se confondent pas avec elle.
— Ces moyens ne se confondent pas avec la personne.
— Le fait qu’on doive les posséder exprime toujours un doute sur la perception de la puissance.
— Une politique de puissance n’est pas nécessairement une politique de force.
— Les puissances déclinantes ont tendance à s’impliquer dans la puissance militaire à signe de déclin.
— La puissance est invisible, elle agit par conviction, persuasion et dissuasion.
— La puissance de la police britannique, pas armée uniforme suffisait pour ordre public.
— La puissance française est obligée de montrer qu’elle est armée.
_ « Ultima ratio regum », la dernière raison qui intervient après toute les autres.
— On peut aussi la montrer sans l’utiliser.
— Quand on montre la force c’est pour prouver qu’il y avait une puissance.
2) Violence
— La violence est une faillite de la puissance, coercition brutale exercée contre des personnes, des biens ou des institutions.
— A première vue la violence c’est le paroxysme de la puissance, son actualisation.
— Clausewitz dit « la politique vivait à crédit et la guerre au comptant ».
— Dans la guerre il y a doute et contestation sur ce qu’est la puissance.
— Violence plus un signe de faiblesse, un échec pour la puissance.
— Une violence s’exerce contre quelqu’un, cela signifie qu’elle est contestée.
— En même temps une puissance qui s’exerce court le risque de s’autodétruire.
— Guerre toujours un saut dans l’inconnu
— Le recours à la violence c’est l’arme des faibles, le terrorisme s’attaque aux institutions et les met ainsi au défi.
3) Pouvoir
— En l’occurrence, le pouvoir au sens où on l’entend ici, c’est une notion politique et juridique, cette expression renvoie à une puissance définie, encadrée, délimitée par le droit.
— L’intérêt c’est d’enfermer le pouvoir dans des limites qui visent à restreindre sa puissance.
— Tout pouvoir a une puissance limitée.
— Distingue différent pouvoirs à pas souverain.
— L’organisation de la puissance suppose la fragmentation de pouvoirs.
— Cette séparation des pouvoirs technique de leur limitation.
— Puissance relève de l’ordre du fait, se développe suivant sa logique propre.
— Puissance se développe en fonction de sa dynamique propre.
— Un État peut toujours être aussi puissant qu’il en est capable tout en respectant certaines règles de démocratie.
— On disait ainsi que le président des EU peut être aussi grand qu’il en est capable et ce du fait de la certaine souplesse de sa fonction.
— Le jeu de la puissance se déploie avec beaucoup plus de liberté que les libertés internes.
— Il y a une répartition de la puissance entre États ou groupes organisés d’ordre féodal (pas juridique).
— Répartition mobile aléatoire par rapport aux pouvoirs internes.
— Mais le droit peut limiter la puissance.
- 2 : Caractères de la puissance
3 caractères :
– Immatérielle
– Évolutive
– Limitée que par elle-même
- Elle est immatérielle
— La puissance ne peut s’identifier avec aucun objet qui l’identifierait par nature (état, territoire, richesse, force militaire, l’influence idéologique) elle est immatérielle.
— Ces objets peuvent concourir à la puissance.
_ Ils peuvent être parmi les composantes préférentielles de la puissance, ils ne lui appartiennent pas par nature.
— Ils font la puissance mais ne sont pas la puissance.
— C’est une capacité et donc elle ne se confond pas avec les moyens qui en sont des instruments.
— C’est la gestion et la combinaison de ces objets qui sont primordiales
— Il faut éviter un fétichisme de la puissance qui la rapporterait à un objet particulier.
— La détention serait la clé de la puissance.
— Pour l’Espagne et le Portugal, c’est l’or et les métaux précieux qu’on tirait facilement de l’Amérique du Sud au XVIème Siècle.
— Pour l’Europe au XIXème Siècle les empires coloniaux,
— Pour l’URSS l’idéologie, militaire et force.
— Aujourd’hui on peut se demander si on ne surestime pas l’arme nucléaire.
— Les États qui veulent s’attacher à un objet particulier au-delà des circonstances qui l’avaient favorisé risque d’avoir de graves problèmes.
— Les États qui ont voulu conserver leurs empires coloniaux et qui du coup s’en s’ont trouvés affaiblis.
— Il faut donc savoir tenir compte de ces évolutions et surtout les anticiper.
- Elle est évolutive
— Ses objets de puissance sont amenés à se modifier, les éléments n’ont qu’une signification historique.
— La dynamique de la puissance est à la fois interne et externe.
1) Dynamique interne
— Elle est interne dans le sens où aucun élément de la puissance n’est stable, doivent évoluer.
— Ainsi, la France en Europe tirait partie à une époque de sa supériorité démographique « la France est la Chine de l’Europe » dixit Napoléon.
— Ensuite elle a connu un déclin démographique qui dès le début du XVIIIème puis au XIXème Siècle et ce n’est qu’après la seconde guerre mondiale qu’on a eu une reprise. — Personne n’a réussi à entraver le mouvement.
— En outre ces éléments de force varient d’une population à l’autre.
— La Chine et l’Inde voient leur montée en puissance entravée par la population.
— On pourrait raisonner aussi en terme géopolitique, cela va évoluer selon le cadre de référence.
— Dans l’Antiquité c’est le bassin méditerranéen qui importait et jusqu’au XIXème Siècle les détroits avaient une grande importance.
— Aujourd’hui la puissance a gagné l’Atlantique et elle tend à gagner le Pacifique.