CRIMINOLOGIE ET SCIENCE PÉNITENTIAIRE
Ce que n’est pas la criminologie : Ce n’est pas la criminalistique.
Criminalistique : moyen de mise en œuvre de toute nature, technique, pour tenter de résoudre, trouver une solution à un crime pris comme un acte isolé.
Ouvrage : « Manuel de criminalistique moderne PUF ». Ce sont des moyens comme la balistique, la police scientifique.
Le profilage criminel : C’est une science qui rentre dans la criminalistique car elle met en œuvre un certain nombre de moyen technique. C’est une méthode spécifique. C’est quelque chose de terre à terre difficile à exercer en France, notamment car on n’entre pas dans une catégorie d’échelle sur laquelle il y aurai de la place pour des dizaines et des dizaines de profileurs. Il s’agit de mettre en rapport des éléments de nature technique, même s’il y a des éléments psychologiques.
Ce qu’est la criminologie classique :
C’est d’abord l’étude de l’accomplissement du crime, et la lutte contre le crime.
Vision utopique née au 19ème siècle, espèce de volonté fondée sur une sorte de rêve comme quoi la société devrait être meilleure, si on se donne la peine de lutter contre le crime d’une façon construite.
Chaque fois qu’on se penche sur les causes du crime, on en revient à une recherche individualisée : pourquoi est il devenu criminel ? Le pourquoi n’a pas toujours de réponse. Il a parfois pu s’emporter…
Il va accomplir un acte répréhensible spontanément.
Allègre, région de Toulouse : Tueur en série, on commence à comprendre que cet homme n’est pas un tueur en série pathologique mais un homme de main auquel on passait des commandes.
3 composantes :
- – la norme pénale
- – le crime
- – la réaction sociale.
La criminologie étudie le crime en tant qu’acte humain, elle étudie le criminel, la réaction sociale contre le crime. Tout cela devrait amener à la « politique criminelle ».
La criminologie est multidisciplinaire, elle suppose l’utilisation de plusieurs sciences mises cote à cote : psychiatrie, sociologie, droit pénal, dimension criminalistique (biologie et médecine vont participer.). Voici le cours de criminologie et de science pénitentiaire :
CADRE DU COURS :
Ce que n’est pas la criminologie :
Ce qu’est la criminologie classique :
- L’étude contre l’accomplissement du crime :
- Lutte contre le crime.
INTRODUCTION
PANORAMA DE LA REALITE CRIMINELLE.
- Le contexte des menaces criminelles contemporaines : le chaos mondial.
- Les paramètres du chaos mondial.
- Nature de cette menace :
- Les acteurs des menaces criminelles.
- Les guérillas dénaturées.
- La grande criminalité aggravée.
- Le mode opératoire des entités criminelles.
- Le droit positif dans la lutte contre les MCC.
Au niveau international :
Première partie : observation criminoscopique.
Titre 1 : Anatomie : les acteurs.
CHAPITRE 1 : BANDES ET TERRORISMES URBAINS.
SECTION 1 : Criminalité émergente
Street gangs.
- Terminologie.
*Définition de « GANG » :
- Evolution : actualité et perspectives des street gangs.
- Tendances qualitatives.
Tendances quantitatives.
Propagation.
Organisation et dissémination.
- Genèse et évolution des street gangs de Los Angeles.
- Données générales.
= contexte géographique
= sociologie
= « micro culture »
Typologie historique des street gangs de los angeles.
Les gangs hispaniques.
*les gangs Afro-Américains de L.A.
Fausses identités.
- Fausses identités : altération du fonctionnement de l’état de droit.
- L’usage des fausses identités est de plus en plus important.
- Qu’est ce qu’une fausse identité ?
Fausses identités et activités criminelles.
Lutter contre les fraudes d’identité.
*les gangs asiatiques
- Les gangs de prisons ou les bandes carcérales criminelles.
- Le phénomène criminel en pleine expansion.
Les USA.
- L’Amérique Latine
- République Tchèque.
- La scandinavie.
- En Angleterre :
Afrique du Sud.
- La Turquie.
- 2) Les BCC révèlent les limites d’une philosophie pénale.
Le sens de la peine.
- Caractéristiques communes de ces bandes carcérales.
- Adhésion sélective.
- La loyauté.
- la structure hiérarchisée.
- Le code de conduite.
III- La nocivité de ces BCC.
A/ A l’intérieur des prisons.
- Le contrôle de la vie carcérale.
- B) Nocivité dans le monde extérieur.
1) La gestion des affaires criminelles depuis l’intérieur des prisons
2) contrôle sur les groupes criminels extérieur
IV LA REPRESSION
V EXEMPLES DE PRISON GANGS AUX ETATS-UNIS
Cosa nostra = la mafia sicilienne.
- La criminalité organisée.
Constat mondial :
2 grandes branches :
– L’étude contre l’accomplissement du crime :
On trouve des éléments qui ne sont pas là exhaustifs :
– Phénoménologie criminelle : descriptif, catalogage des différentes activités criminelles. On est dans la logique du 19eme siècle : comment fracturer un coffre fort ? Comment vivent les criminels ? Comment utilisent ils leurs argents ?
– Etiologie criminelle : l’étude de la cause des crimes. Pourquoi ? En général il n’y a pas de réponse.
– Anthropologie criminelle (ou somatologie criminelle): c’est la structure physique du criminelle.
– Psychiatrie criminelle
– Sociologie criminelle
– Economie criminelle : elle n’est pas prise dans le sens où on doit le prendre aujourd’hui. Aujourd’hui : combien coûte le crime ? (Blanchiment d’argent, prise de participation…)
– Géographie criminelle : aujourd’hui, on essai de dire qu’il y a des zones criminogènes. C’est devenu quelque chose qui fonctionne en temps réel, on entre des faits dans des ordinateurs qui dessinent des cartes avec des mouvements. C’est une des méthodes utilisées à NY pour lutter contre la criminalité, aide extrêmement efficace (COMSAT).
– Statistiques criminelles : enjeux.
– Victimologie : Essayer de déterminer quelle est la différence entre les actes criminels répertoriés et la réalité des gens qui ont subi : « le chiffre noir ». On s’aperçoit que la réalité de la pression criminelle est beaucoup plus forte que les plaintes.
– Lutte contre le crime.
Est-ce vraiment le rôle de la criminologie ? C’est le rôle de gens qui ont une responsabilité du fait de leur métier ou de leur choix d’être l’élu d’un pays.
La lutte contre le crime, ce n’est pas le rôle du criminologue (selon le prof). On empiéterai sur les compétences des autres…
Classique : C’est la politique criminelle. La politique criminelle ne peut pas être défini par le criminologue ou par celui qui étudie la criminologie.
C’est quelque chose qui est déterminé par ceux qui ont en charge la vie de la cité.
Le criminologue peut conseiller, attirer l’attention sur des phénomènes nouveaux (qui en principe dérangent). C’est toujours quand quelque chose ne va pas que l’on prend les mesures, et pas avant pour prévenir.
Le criminologue n’a pas sa place dans l’élaboration de la procédure pénale.
Les sciences pénitentiaires : lutte contre le crime certes, mais ce n’est pas le rôle du criminologue. C’est le rôle de la politique pénale, l’A° pénitentiaire et ceux qui déterminent ses fonctions. Mais aujourd’hui se passent des phénomènes dans le monde carcéral, dans les prisons, où des groupes d’individus reconstituent des groupes criminels et constituent des crimes dans les prisons, envers l’extérieur.
La pédagogie des criminels : utopie du 19eme.
Il y a des sciences proches : médecine légale.
Moderne : On se trouve dans une situation où le criminologue n’a pas sa place dans cette logique.
La criminologie moderne doit se situer ailleurs, en amont, pour combattre le crime avant qu’il soit commis, que l’acte soit accompli. Il est trop tard, non seulement en cas de violence domestique, mais aussi en cas de violence terroriste.
Activité d’observation, d’alerter les pouvoirs publics. C’est un travail qui s’apparente à un travail de renseignements.
Il n’y a pas de définition de « criminologie ». Le prof lui a donc donné un certain contenu.
La criminologie classique a une espèce d’idée morale : le crime est pris dans une dimension morale, et la lutte contre le crime aussi. Or, on s’aperçoit que si la morale peut exister, la loi est totalement relative, aussi bien dans le temps que dans l’espace. Elle se penche sur le criminel individuel. A partir de l’acte individuel, elle a essayé de généraliser. Individualisation du crime. Elle est réductrice dans le sens où elle ramène le phénomène criminel à des comportements personnels. Or ce n’est pas la réalité.
Par exemple, on va se pencher sur la personnalité du criminel, essayer de savoir qui il est. Qu’elle est la ressemblance entre Dutrouc, le chef d’une famille mafieuse sicilienne, et le type qui a tué l’amant de sa femme…
Dans cet aspect moral, la criminologie classique a des espoirs de prévention. Elle essai de se pencher sur l’acte accompli avec l’idée que cela ne se reproduise pas. La prévention du crime suppose un certains nombres de choses en amont. On ne peut pas étudier chaque profil. La prévention suppose donc d’abord la connaissance, c’est-à-dire le renseignement criminel, mais aussi l’enquête proactive, c’est-à-dire prendre des dispositions dans un cadre légal pour éviter l’accomplissement d’un acte criminel.
La prévention, c’est aussi l’adaptation d’un certain nombre de texte, politique pénale, à la nature des problèmes qui vont se dessiner. Cela implique la connaissance de la réalité. C’est la seule chose qui peut permettre la prévention.
Or la criminologie classique analyse insuffisamment les phénomènes contemporains de criminalité.
Qu’elle est la place de la criminologie dans la lutte contre les phénomènes criminels ?
Compte tenu de ce qu’on voit au quotidien, la criminologie ne doit pas être une matière théorique, ni historique, ni une formation initiale. Elle doit avoir un caractère pratique et un caractère efficace.
Elle doit servir de soutien à ceux qui luttent contre le crime parce que c’est leur métier, parce que c’est une l’aide à l’enquête. La criminologie doit apporter de la théorisation à la pratique. Elle doit apporter une forme de connaissance, de fond, de panorama, de confirmation aux policiers et aux magistrats.
La criminologie a le temps de la réflexion, mais elle doit avoir un aspect pratique, sur le terrain.
La criminologie doit permettre de détecter les menaces, d’être proactif (origine anglo saxonne = agir avant).
Cela veut dire que si on agit avant, on peut empêcher un certain nombre de choses.
Exemple : les personnes qui ont voulus aller combattre en Irak : enquête qui sur la base de preuves a permit de les empêcher de commettre cet acte.
Il y a des pays où les criminologues sont associés en tant qu’auxiliaires, comme experts. C’est un travail de conception, d’aide, d’assistance aux enquêtes.
Quand le criminologue n’est pas réellement associé, les travaux universitaires, les colloques, les rencontres et les relations personnelles permettent de pallier cette carence.
Exemple : un prof Italien a fait avancer les enquêtes sur la mafia sicilienne, grâce à ses travaux.
Donc la place de la criminologie, c’est celle d’auxiliaire à la prévention.
Il est nécessaire d’adapter la criminologie au phénomène criminel contemporain, à ce que l’on voit, au phénomène que l’on vit au quotidien.
Tout le monde peut en tirer profit : les futurs magistrats, policiers, avocats, éventuellement des gens qui auront une carrière politique, chefs d’entreprises, etc.
Jurisprudence tribunal des affaires sociales : Attentat au Pakistan. Des employés direction chantiers navals ont péri dans un attentat, responsabilité du chef d’entreprise.
Le criminologue doit chercher à connaître et à comprendre. Cela induit une autre approche de la criminologie : la criminoscopie.
C’est le terme qui semble être le mieux adapté.
La criminoscopie : rechercher les symptômes de menaces criminelles émergentes aux fins de diagnostic et d’analyse.
Symptôme : ce qui révèle ou qui permet de prévoir un état, ou l’évolution de cet état.
Rechercher les symptômes : déceler de manière aussi précoce que possible des phénomènes soient criminogènes, potentiellement criminel voir déjà criminel. C’est le décèlement précoce. Attitude menaçante. On essai de mettre en place les éléments de descriptions des phénomènes de manière aussi précises que possibles. On se donne les moyens de produire un diagnostic, c’est-à-dire de déterminer à partir des symptômes.
Analyse : projeter vers l’avant, qu’est ce que l’on a à craindre de ce que l’on a diagnostiqué ?
On peut comparer cela à l’analyse du radiologue. Il va suggérer des mesures par rapport à l’évolution de ce qu’il voit, mais ce n’est pas lui qui va traiter, ce n’est pas lui qui va opérer. Le criminologue va simplement apporter des éléments à celui charger d’opérer (magistrats, policiers).
La criminoscopie est différente de la criminologie classique, elle se place en amont, elle est fondée sur l’observation de la réalité.
Menaces criminelles contemporaines : cela dépasse en général l’individu seul. On n’est pas dans la logique du crime individuel, mais dans la logique du crime organisé, collectif.
Elles évoluent dans le cadre général de la mondialisation, de la globalisation.
On va prendre en compte la notion de crime au ses large, car on ne peut pas s’arrêter à la législation d’un seul état.
Exemple : en Espagne, il y a 2 revues qui expliquent comment cultiver la marijuana. Ce journal est légal en Espagne, mais pas en France.
Exemple : abus de biens sociaux est un crime, ce qui n’est pas le cas dans les pays anglo saxons où l’on se contente de réintégrer les fonds volés dans la société.
Au sens politique, les phénomènes criminels dérangent. Les responsables de la vie de la cité n’aiment pas en entendre parler, ils ne regardent pas la réalité en face, car ça pourrait être un souci supplémentaire.
La réalité criminelle d’aujourd’hui pose des problèmes qui sont différents de la criminalité individuelle que l’on connaissait il y a quelque dizaines d’années. Elle suppose d’abord la connaissance pratique et non pas la connaissance idéologique. Elle suppose l’étude de la réalité criminelle. Le mot « réalité », on l’a sous les yeux, cela ne doit pas être biaisé.
Cette réalité doit guider les choix politiques, et le plus souvent c’est l’idéologie qui guide les choix politiques. On a des exemples inverses, par exemple en Italie, dans le code pénal il y a des articles qui luttent contre le phénomène mafieux calqués sur la réalité.
On espère que la loi Perben II va permettre cela en France, en tout cas en partie.
On peut incriminer des gens qui profite de l’activité criminelle d’un autre, lien quelconque : proxénétisme.
Parfois la réalité commande, mais rarement.
Le monde est violent, chaotique. La notion de crime est relative du fait de la souveraineté des Etats, mais aussi de l’abolition de facto des frontières. La scène est mondialisée. Cela complique le travail des criminologues.
Ne pas vouloir voir ne supprime pas la réalité. On attend presque toujours qu’il soit trop tard pour agir.
On applique un principe de précaution par principe, mais pas par la réalité qui guide. Cette réalité est en permanence ou presque en permanence altérée par le rôle des médias.
La réalité, c’est ce que disent les médias… On utilise les médias avec ou sans leur consentement pour faire passer une idée répercutée sur le prétexte omniprésent que si c’est dit, c’est vrai.
INTRODUCTION : PANORAMA DE LA REALITE CRIMINELLE.
On est dans un monde qui change vite, notamment dans ces aspects les plus dangereux.
Notre vie quotidienne n’est pas aussi sereine qu’elle aurait due l’être. L’idée de menace a été longtemps associée à l’équilibre des blocs, à la division du monde en deux. Dans le monde dans lequel on vit, l’idée de menace a changé radicalement de sens. Du militaire le plus lourd possible, on est passé à ce qu’on appelle « conflits à basse intensité », à la criminalité moderne, qui adopte des formes polymorphes de moins en moins perceptibles. Jusqu’à la guerre froide, l’idée de menace venait de l’affrontement entre Etats, l’individu étant un objet soldat ou civil qui subissait. Cette guerre a connu un droit spécifique, à travers des conventions, des règles, des codes de conduites. La G froide a été jusqu’aux limites de ce jeu guerrier, logique extrême de surarmement dans chacun des 2 blocs, observations, anticipations de ce que va faire l’adversaire. Et pourtant, pendant la guerre froide les termes de la menace ont commencés à se modifier. On a vu dominer les guérillas (petites unités mobiles).
On a aussi parlé de guerres révolutionnaires. La guérilla a été utilisée partout et par tout le monde. (Guerre de libération, guerre civile…)
On a ensuite progressivement utilisé un autre terme : « conflit à basse intensité », synonyme de « guérilla », à partir des années 80. Cela dit aussi utilisation des « stratégies indirectes ». Cela consiste à aider secrètement quelqu’un qui va se déclarer officiellement l’ennemi de notre ennemi pour lui permettre d’être plus efficace contre notre ennemi. Exemple : l’aide Américaine apportée aux frères Musulmans d’Egypte pour lutter contre Nasser.
Exemple : Israël financement le Hamas contre tendance laïque de l’OLP.
La criminalité reste géographiquement limitée, relativement circonscrite à certaines zones, même s’il y a des groupes criminels importants. Ces mouvements de résistance, de libération, se développent et s’amplifient. Ces mouvements vont devenir orphelins à la chute du mur de Berlin.
S’il n’y a plus d’argent, les mouvements deviennent orphelins. Ils vont donc chercher de l’argent ailleurs. A partir de la fin de la guerre froide, le monde va s’atomiser.
Le rôle de l’Etat nation va changer, on va progressivement retrouver un monde de sociétés, de groupes de petits individus. Le monde est revenu relativement inconnu, car chaotique. Les entités sont non étatiques, floues, qui ne sont pas des Etats, mais dont les moyens énormes pour beaucoup d’entre elles leur donne des capacités de nuisance extrêmement importantes. Ce qui créé ces richesses, ce sont des pratiques criminelles le plus souvent.
La menace a changé de nature, en un peu plus d’une décennie. Il y a de moins en moins de guerres classiques, même s’il en reste un certain nombre. En revanche, les substituts à la guerre sont omniprésents et quotidiens. Ces conflits à basse intensité, on en parle tous les jours : Sri Lanka, Colombie, Asie Centrale.
L’utilisation du procédé terroriste (ce qui n’est pas une idéologie) est une logique technique est répandue à peu près partout dans le monde. Se développe des idées hybrides.
Mélange du politique et du criminel, ennemies qui n’ont pas d’adresse, sans identité même le + souvent.
Ces entités ont fait qu’on a introduit un nouveau concept : « conflit asymétrique », c’est-à-dire la lutte inégale entre une entité hybride et un Etat.
La menace est essentiellement de nature criminelle, que ce soit dans ses causes, dans ses effets : la menace est essentiellement criminelle, elle affecte les personnes autant que les Etats.
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Quel est le contexte du chaos mondial ? Quels sont les paramètres du chaos mondial ? Les acteurs ? Le mode opératoire ? Le droit positif ?
Quand Bush a parlé de guerre après le 11 Septembre, ce mot doit être compris de 2 manières. Le terme est utilisé de manière galvaudée, même si l’action est nécessaire. Il s’agit en fait de conflit asymétrique. On a qualifié Ben Laden d’ennemi mais on ne sait pas où le trouver, ni où trouver ces « troupes ». Al kaida : Organisation qui n’est pas au sens où nous l’entendons dans le système occidental. Il n’y a pas de chaîne de commandement, il y a des systèmes fonctionnant sur une sorte de franchise, on monte une opération avec un certain nombre de critères, de contacts.
- Le contexte des menaces criminelles contemporaines : le chaos mondial.
Entre la chute du mur de Berlin et le 11 septembre, il y a eu une période traditionnelle. Ce 11 septembre 2001 a été un tournant dans la vision du monde. On commence une nouvelle époque. Les choses deviennent plus difficiles qu’auparavant. La difficulté est de déceler assez tôt qui va être l’ennemi, les champs de batailles, les règles du jeu.
L’affrontement ne se fait pratiquement plus jamais d’Etat à Etat. Il a tendance a devenir de + en + féroce. Les règles montrent que l’on va au-delà de ce qu’on a pu déjà allé, du moins depuis qq. temps.
On combat pour des valeurs fondamentales, viscérales, basiques. On est entre le basic et le sacré. On va combattre pour le sang, la lignée, sa famille, son clan, et pour la foi. Elle peut parfois aller jusqu’à l’excessif.
L’affrontement contemporain nous oppose de plus en plus souvent à un adversaire qui est un produit d’hybridation entre un droit commun et un politique.
On voit des seigneurs de la guerre, des chefs de clan, des chefs de groupes révolutionnaires, un dignitaire religieux fondamentaliste, qui ont des troupes, des gens, qui sont financés par le racket, par le trafic d’êtres humains, des trafics d’armes, de stupéfiants, d’espèces protégées, de pierres précieuses, de produits toxiques…
On voit des groupes qui sont des groupes de combats politiques et qui vont parallèlement s’adonner aux trafics.
Ce panorama, on le considère comme chaotique car il se défini de manière complexe et variable en permanence selon des mouvements, des règles que l’on n’arrive pas à percevoir. Le balisage du paysage géo stratégique a disparu. Aujourd’hui on ne sait plus trop où sont les bornes. Le nombre d’Etat respectant les règles internationales diminue, on arrive à des situations frontalières particulièrement confuses.
La distinction qui était fondamentale pendant des années entre militaires et civiles, front et arrière, pour la protection par un certain nombre de droit est remplacé peu à peu par une idée de guerre totale. Sorte de magma sans distinction.
En mai 1998, Ben Laden avait déclaré devant des journalistes qu’il ne faisait pas de différence entre les militaires américains et les civils américains.
L’adversaire est dispersé, noyé dans la population, même parfois mêlé dans des forces que l’on considère comme ami. Les massacres, les vendettas sanglantes deviennent une constante dans toutes les parties du monde.
Les forces armées, en particulier Européennes ou Américaines, sont à part l’Irak de moins en moins engagées dans des combats réels, mais de plus en plus dans des actions de police, d’interposition, des missions d’aide ou d’assistance humanitaire, des opérations de stabilisation, ou des opérations dites de reconstruction. C’est l’essentiel de l’utilisation des forces. Ce sont les affaires civilo-militaires.
« MOOTWa »= Military Operations Other Than War = opérations autre que la guerre. (USA)
Tout cela se produit dans un tourbillon criminel global, dans lequel vont s’enchevêtrer dans la piraterie maritime (mer de Chine, Caraïbes, Méditerranée…), la piraterie industrielle (Asie Pacifique).
On parle aussi de trafics de stupéfiants, de substances nucléaires, d’individus. C’est le fond criminel de ce monde chaotique.
Hier la menace était quelque chose de lourd, de lent, l’explicable voir de prévisible. En terme de terrorisme on savait avec une certaine précision quel pays hébergeait les groupes terroristes, quels explosifs ils allaient utiliser.
Aujourd’hui la menace est brutale, fugace et elle donne l’impression d’être irrationnelle, dans le sens où est ce qu’on va frapper ?
La mondialisation dans ce chaos mondial fatalement joue un rôle. Les acteurs de la mondialisation sont essentiellement les entreprises et les entités criminelles : non étatique et transnational.
Dans la mondialisation les Etats ont le moins beau rôle, ils défendent leurs droits, leurs frontières, leurs gouvernements, leurs hommes politiques.
La mondialisation de l’économie, la disparition des frontières, les moyens techniques (Internet) profitent autant à l’entreprise mondialisée qu’aux entités criminelles, aux entreprises criminelles. Cela va définir de nouvelles donnes en matière de sécurité. Sur les 100 premières puissances économiques du monde, 51 ne sont pas des Etats, mais des entreprises multinationales. Elles sont classées dans un recueil spécial du Dow Jones : « Global Titans » Ces entreprises sont classées à part.
Sur les 60 premières puissances économiques, les 20 premières sont des Etats. La 1er : USA. General Motor est placé avant le Danemark. (Mitsubishi, etc.)
Les 200 1ers groupes mondiaux représentent 30 % de l’économie planétaires.
Et les 500 1erS représentent 70% du commerce légal.
Les entreprises criminelles, les entités criminalisées n’ont rien fait d’autres que les entreprises légales, elles ont profités des mêmes tendances, des mêmes technologies, elles ont profités de la rapidité des moyens d’échanges. Elles ont profités de la mondialisation pour se disperser, se délocaliser, optimiser leurs prestations dans un marché devenu global. Elles ont su profiter de l’outil de communication qu’Internet représente. Cela fait partie du risque. Elles ont su exploiter la stéganographie, c’est-à-dire le codage des images pour pouvoir y intégrer des messages. Ces groupes criminels ont aussi sûretés exploiter leurs moyens financiers considérables et rapidement disponibles pour se doter toujours des dernières avances technologiques. Les moyens sont plus rapidement disponibles.
En mai 1997, en Colombie, la police découvre un centre de télécommunication ultra moderne (10 Millions de dollar). Ce centre avait été produit par un petit trafiquant, assassiné en 1996. Efraïn Hernandez (« Don Efra ») avait créé ce centre pour gagner des sous. Son idée était de mettre en temps partagé ce centre à disposition (location) ses groupes trafiquants. L’Etat était des années en retard sur ce groupe de narco trafiquant.
La mondialisation a suscité un marché mondial criminel dans lequel se confrontent l’offre et la demande, de services illicites.
Affaires de pédophilie sur Internet par exemple des effets de la mondialisation. Les Sté criminelles sont toujours à la recherche de ce qui peut être immédiatement rentable.
Quand le téléphone est devenu courant, la mafia a eu une utilisation nouvelle du téléphone, la pratique de call girl. Cela a été la réponse quasi immédiate du crime organisé. Avec Internet, on a exactement la même chose.
La puissance du crime organisé est telle qu’elle inquiète les principaux pays du monde et a pratiquement susciter la réaction. Cri d’alerte a propos du caractère concret de cette menace criminelle. Les liens entre les organisations criminelles transnationales ont tendance à devenir de plus en plus forte et donc de plus en plus complète. Affaires judiciaires relevant jusqu’à 25 juridictions différentes !
En mai 2002 les ministres du G8 réunis au Québec : augmentation dramatique de la criminalité, notamment trafics d’armes, blanchiment d’argent…
C’est une menace mondiale, sape les bases démocratiques de la Sté, besoin de coopération internationale.
L’activité des puissances criminelles représente un ensemble stratégique. Cela peut être dramatique pour les Etats les + fragiles.
Ces menaces sont théoriquement prises en compte au plus haut niveau des appareils d’Etat, civils et militaires. Les services de renseignements aujourd’hui s’intéressent en particulier à la criminalité organisée transnationale.
La menace n’est nouvelle que dans le sens où elle est aujourd’hui globale, floue, subite. Sur le fond, les activités ne sont pas totalement différentes, nouvelles.
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- Les paramètres du chaos mondial.
Exemple : dans une réserve Indienne, « MOHAWK » : Cette frontière voit transiter des marchandises clandestines pour un milliard de dollars.
En 1966, Los Angeles voit apparaître un gang, « 18th Street gang ». Il y a environ 50 000 gangs répartis dans les 40 Etats Américains.
50% du PIB : drogue qui transite en Amérique du Sud.
Un Brésilien a reconnu avoir gagné en 8 ans 12 millions de dollars gagnés par trafics, car il était passeur des migrants illégaux.
En Floride, condamnation d’un président d’un syndicat, accusé d’avoir fait rentré clandestinement aux USA 47 tonnes de cocaïnes et de marijuana. On leur a rapproché d’avoir gagné de l’argent, et de l’avoir réinvesti dans le ciné pornographique.
L’un des groupes criminels les plus puissants de Brésil = le 1er commando de la capital. Cette organisation criminelle a été créée dans le monde carcéral, à l’intérieur des prisons. Pour montrer sa puissance au gouvernement Brésilien, en 2001, émeute simultanée dans une 30n d’établissement pénitentiaires.
Il existe « la zone des 3 frontières » : c’est un petit territoire en Amérique du Sud qui abrite toutes les sociétés criminelles du monde. C’est une zone grise. Pont de la fraternité entre le Brésil et le Paraguay. Cette zone est peu connue, elle est perméable à des flux commerciaux et criminels. On peut comprendre qu’on a la possibilité de voir ce qu’est une zone grise, mais on peut trouver un certain nombre d’éléments à étudier. On est au cœur de la forêt. Il y a des dizaines de casinos, de revendeurs d’électroniques, le concessionnaire de la marque Pioneer, il y a des produits contrefaits, des trafics d’armes. Y’a environ 150 bandes différentes, dans un contexte de présence de toutes entités criminelles. Il y a des mosquées importantes. Ce qui est frappant est l’activité avérée de groupes terroristes islamistes qui utilisent cette zone grise aux fins de financement, de recrutement et de préparation d’opération. On peu noter parmi ces groupes la présence de groupes égyptiens. Al-Gama al-Islmiyya, Al-Jihad, Hizballah, Al-Muqawamah, Hamas.
Financement grâce un grand nombre d’activités illicites. Relations avec l’Etat Iranien.
On trouve aussi la présence d’Al-Kaïda. Selon les services Brésiliens, Oussama Ben Laden est venu prêcher dans une mosquée en 1995, filmé pendant qu’il exhortait les fidèles.
Mise en place de trafics divers, armes et argent, avec l’aide de mafieux tchétchènes. Contacts aussi avec membres des triades Chinoises.
Contre toute attente, on constate depuis 99 une collaboration entre Al Kaida et Es Bollah. Des informations font états d’un sommet fin 2002, préparation d’attentats en Amérique Latine contre des intérêts américains, intérêts locaux et sociétés occidentales.
La zone des 3 frontières est aussi une sorte de paradis qui permet aux crimes organisés, dans un contexte d’élus plutôt corrompu, d’entretenir des activités de trafics d’armes, de blanchissement d’argent, de drogue.
Le casino est un moyen relativement simple de blanchir de l’argent. Donc quand on est dans un endroit avec des trafics en tout genre, la présence de casino n’est pas là pour attirer des touristes, mais pour rendre cet argent légitime.
Le blanchiment d’argent = 12 milliards de dollars par an.
Lieu : Ciudad del este + la zone des 3 frontières.
Cette zone est également une plaque tournante de la contrefaçon. Il y a des centaines de mètres de tables de fausses montres, des CD, des DVD, des CDR Rom logiciels piratés. Les transactions commerciales en la matière sont estimées à 70 millions de dollars par jour.
Les acteurs sont aussi bien locaux Brésiliens, Argentins, paraguayens, forces armées de Colombie, groupes criminels Corse, Russe, Nigérien, etc. Les plus actifs seraient mafieux Libanais, proche de l’Es Bollah, les mafias Chinoises aussi.
La solution est en perpétuelle évolution. Certaines triades souhaitent changer de lieu, nouvelle zone franche. Il y a là aussi des accords, des triades Chinoises montent des opérations criminelles avec un groupe Egyptiens.
En décembre 2003 le président du Paraguay avait demandé aux USA pour lutter contre une criminalisation de cette zone.
Cette zone n’est pas la seule en Amérique Latine, on en trouve 4 autres à peu près équivalente, sans doute à moindre échelle mais de même nature : « Uquique », à la frontière du Chili et du Pérou, car possibilité d’échanger les choses.
Vénézuella, zone Santa Marta, Panama (zone franche de colone).
Il y a au moins 5 zones grises en Amérique Latine.
- Nature de cette menace :
Changement de nature :
Elle a complètement changé depuis la guerre froide. On est en pleine mutation, au sens chimique du terme (solide, liquide, gazeux.) Le changement d’Etat est caractéristique de cette mutation. On a vu proliférer d’une façon rapide, des groupes qui sont autosuffisants, et donc incontrôlables et mal identifiables. Ces entités violentes sont omniprésentes. On voit des nébuleuses terroristes, des guérillas qui aujourd’hui se sont vendues en narco trafic, on voit des mafias se développer, apparition de sectes un peu partout. On a même vu le crime organisé sortir de l’ombre et utiliser des méthodes dites « terroristes ». (En Italie ou en Colombie par exemple.) La mafia sicilienne, Cosa Nostra, a été pratiquement dans l’ombre pendant des années, dont le nom n’est pas prononcé en Sicile. Loi du silence qui fait qu’on ne parle pas de mafia en Sicile. Cosa Nostra est une organisation discrète qui tue les gens de façons silencieuses. Elle a adressé des menaces terroristes lorsque le gouvernement Italien luttait contre la mafia : Le juge Falcone, en faisant exploser un tronçon d’autoroute. Idem pour Borselino, mais pas le même assassinat.
La vie des juges anti mafias étaient une vie impossible, une permanence de gardes du corps, de vie de famille qui n’existait plus, pression intense.
Il y a eu ce procédé de terreur, mais il n’y a pas eu que des assassinats. Il y a eu aussi une bombe dans le musée de Florence, pour montrer que la Mafia est capable de réduite le tourisme, perte considérable pour le gouvernement Italien. Attentat à Milan également, pour montrer à l’Etat qu’ils peuvent s’en prendre à l’activité économique. Bombe à Rome, dans l’église ou le Pape est le curé, St Jean de Latran, car celui-ci s’était prononcé en faveur de la lutte anti mafia. La lutte anti mafia a été sensiblement réduite après ces attentats…
C’est l’expression d’un changement de nature. L’organisation criminelle fait la une des journaux.
Cartel de Médéline, grande organisation criminelle Colombienne a utilisé le même genre de méthode contre l’immeuble d’un des services qui luttaient le plus activement contre les narco trafiquants. Ils ont fait explosés des avions en vol, etc. Leur objectif était de gagner de l’argent avec le trafic de cocaïne.
Leur intention était de passer un signal.
Les forces armés colombiennes : au début, objectif de conquête du pouvoir. Les FARC remplacent aujourd’hui les Cartels Colombiens dans le trafic de cocaïnes. Cette organisation traque avec l’IRA, qui finance d’autres groupes terroristes, blanchissent l’argent aux USA et qui se rend même à la conférence anti mondialisation de Porto Allègre.
La FARC se finance par cette organisation criminelle. Et pourtant en Europe on hésite à la qualifier d’organisation terroriste. On hésite à la faire figurer dans la liste des mouvements terroristes. Il a fallu attendre l’enlèvement d’Ingrid Betancourt pour que la France se réveille.
L’espace dans lequel on évoluait depuis des années, celui que connaissaient les défenses nationales, sont de fait abolies. Les priorités, les systèmes d’identifications et même les cartes géographiques est à peu près caduque. Dans les domaines classiques de compétence de service de renseignements, les symptômes sont embrouillés voir indéchiffrables. L’activité violente résultant de ces menaces criminelles est difficile à percevoir. Il faut aussi se dire qu’il ne s’agit pas là d’un coup du sort, ce n’est pas un fait du destin, ce sont bien des activités humaines, conçues, prévues et accomplies par des hommes. Ce sont donc les hommes et les entités qu’ils ont construites qu’il faut décrire et analyser.
- Les acteurs des menaces criminelles.
Ces entités sont non étatiques, transnationales. Nos ennemis aujourd’hui on ne les connaît pas mais on sait que ce sont des nébuleuses terroristes, des groupes criminels plus ou moins mafieux, des milices armées itinérantes. Ces ennemis là sont implacables, pas de possibilité réelle de contact. On est dans une stratégie de rupture, et non de négociation.
– Les terroristes.
Nébuleuses hybrides avec des mécanismes nombreux. 30 ans environ, 35 ans, après la reprise de la lutte armées Irlandaise, le détournement d’avions, phénomènes localisés, spécialisés ayant un objectif défini, est désormais partout.. C’est une composante quotidienne de la violence internationale. De l’exception il est devenu la règle. Depuis cette période de naissance, de renaissance d’un certain terrorisme, cette méthode a cessé d’être une manifestation marginale de la violence pour devenir une préoccupation fondamentale des gouvernements. Ce terrorisme bouscule toutes les limites entre l’intérieur d’un pays et l’extérieur d’un pays.
Le terrorisme a tout envahi, des bombes éclatent quasiment tous les jours.
Ce qu’on appelait le « terrorisme d’Etat » pendant la guerre froide, politique et idéologique a presque disparu. L’apparence n’a pas relativement changée, elle est trompeuse. La logique est différente de ce que l’on a pu connaître il y a 30 ou 35 ans. Il y a des groupes totalement divers, mais caractéristiques communes.
4 caractéristiques :
- Le terrorisme se déterritorialise. Exemple : ETA aux pays basques est peut être un des derniers groupes sur le territoire.
Implantation dans des sanctuaires, difficilement accessibles, Afghanistan, Bande de Gaza, la zone des 3 frontières, zone de l’Asie centrale. Il y a un certain nombre de territoire qui se chevauchent et se mélangent.
- Il y a pratiquement plus de mécénats d’Etat qui aideraient les organisations terroristes. Les Etats ne cherchent pas à s’appliquer dans des actes de stratégies indirectes, comme c’était le cas autrefois. C’est devenu véritablement incontrôlable.
- Il y a une dimension politique ou religieuse qui s’assied sur une dimension criminelle. Dans toutes les formules, les proportions varient.
Ben Laden organisait pour son compte et pour celui du gouvernement Taliban, le trafic d’héroïne.
A partir de l’an 2000, Taliban ont considérés qu’il fallait éradiquer l’héroïne. (en partie seulement).
- Ces groupes sont de plus appuyés sur des individus issus des classes moyennes et cultivées de la population. On pensait qu’un certain niveau de connaissance arriverait à permettre aux gens de se sortir de carcans intellectuels. Le 11 septembre est une preuve inquiétante de la personnalité des gens, de la possibilité d’aller jusqu’au suicide. Cette logique n’est pas celle de la pauvreté et de l’inconscience manipulée. On aurai pu y faire attention depuis longtemps, comme par exemple l’organisation des frères musulmans. Arriver à gagner un certains nombres de milieux professionnels, de milieux cultivés.
Ces nébuleuses terroristes ont une approche pragmatique, ils sont relativement peu technologique. Il faut cependant un minimum, utilisation d’Internet.
On est face à des choses parfois difficiles à apprécier.
Volonté de choquer l’opinion, par l’acte lui même ou par la diffusion par les médias. C’est une différence fondamentale avec le terrorisme de la guerre froide. Aujourd’hui il y a quelque chose qui va plus fort, plus vite.
– Les guérillas dénaturées.
PKK = parti des travailleurs du Kurdistan. Il a pratiqué le terrorisme urbain dans certaines villes de Turquie, a voulu défier le gouvernement Turque et importait des tonnes d’héroïnes en Europe. Le PKK a ensuite pris le nom de Kadek. Depuis qq mois il s’appelle de Kongra-Gel. Incarcération de son chef a déstabilisé l’organisation.
Il y a les FARC également.
Il existe aussi des narco guérillas en Asie centrale, en Amérique du Sud, en Afrique, en Birmanie, en Inde, au Liban, au Pakistan, au Pérou, aux Philippines, Sénégal, Somalie, Sri Lanka (les tigres de libérations de l’Eelam Talim), Cambodge.
Ces groupes en général fonctionnent par diasporas interposées.
Les Tamouls, Kurdes : Ils ont des ramifications dans les populations émigrées dans le monde entier. Il y a un certain nombre d’incendies volontaires…
On a toujours considéré que les Tamouls n’étaient pas actifs en France, jusqu’au jour où le corps d’un ressortissant Tamoul criblé de balles a été retrouvé dans le 18ème siècle.
– La grande criminalité aggravée.
C’est la plus grande partie du trafic international de stupéfiant : création, la fabrication et en partie la distribution. On y voit des anciens cartels colombiens, plus ou moins remplacé par les FARC pour la cocaïne, les Triades chinoises pour l’héroïne du triangle d’or, les mafias Italiennes, Albanaises, pour l’héroïne du croissant d’or.
On en extrait un suc, l’opium, transformé en morphine puis en héroïne.
La cocaïne provient d’une feuille, la coca, traitée chimiquement jusqu’à donner une poudre.
L’héroïne est essentiellement asiatique. La cocaïne essentiellement d’Amérique Latine.
Les zones de productions sont localisées, et les zones de consommation également.
Il a fallu chercher de nouvelles routes, de nouveaux marchés.
L’Espagne devient une plaque tournante de la cocaïne pour 2 raisons : La langue est quasiment la même, et puis en plus il faut faire des circuits courts.
Le seul souci est le profit, pas toujours simple car il faut blanchir l’argent.
Un conténaire de bateau enterré trouvé, pleins de billets de banque.
Un jour dans la propriété de Pablo Escobar, on a découvert qu’il avait enterré des billets. On estime que chaque année cette grande criminalité génère environ 50 milliards d’€ de profits. Ce qui est inquiétant, c’est que la moitié de cet argent est recyclé dans l’économie légitime.
La grande activité de la criminalité organisé est le pornographie, le film porno lui même ou les activités elles mêmes sur Internet, tout cela dans une logique parfois commerciale, parfois dans une logique de troc.
On a vu par exemple la mafia de Naples en Italie fournir des armes au GIA Algérien Islamiste contre de la drogue notamment.
Cette liste des acteurs est incomplète si l’on oubli la secte « Aum » : elle a un jour commis un attentat dans le métro de Tokyo. Elle a utilisé du gaz sarin, le but semble irrationnel : tuer le plus grand nombre de personnes possibles, quand on a jugé le gourou de la secte, Shoko Asaraha. On a pu comprendre que c’est une entité sophistiquée, élaborée, à dominante scientifique, avec une vision du monde apocalyptique. On a appris qu’elle avait envoyé des « scientifiques » en Afrique lors d’une épidémie, essayant de récupérer des souches du virus.
Il faut aussi parler d’un certain nombre de groupe éco terroriste, s’opposant au monde par le nucléaire. Un groupe aux USA , « hearth first » : le plus grand prédateur pour la terre c’est l’Homme. Cela donne des résultats comme celui que le FBI avait découvert Unabomber et Kaczynsky : lettres piégées envoyées à des cibles mal définies, comme étant irrespectueux de la Terre.
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- Le mode opératoire des entités criminelles.
Les entités criminelles ont assimilés et mis en œuvre des moyens de gestions, d’actions, de plus en plus efficace. Elles appliquent la méthodologie « des circuits courts ».
Organisation en réseau (cellules indépendantes. Moyens de gestions propres, légers)
Ces entités sont interconnectées, chacune opère dans un domaine ou sur un territoire.
L’unité de base est un capteur, hypersensibilité à toute forme de mouvement, changement, anomalie, toutes informations. Transmission des informations, qu’elles soient un avantage ou un danger pour le réseau.
Disponibilité immédiate de moyens financiers importants.
Accès facile à la haute technologie et au personnel pouvant exercer cette hte technologie.
On a découvert en Colombie des systèmes de communication, devenu aujourd’hui Mexicain, on été extrêmement performant. Ils ont même mis en place des minis avions furtifs pouvant surveiller les territoires. Capacité de renseignements sophistiqués. Personnels performants et bien rémunérés.
Ils profitent de tous les moyens de communications sophistiqués.
Menaces liées aux technologies et aux produits NRBC : Nucléaire, Radiologique (ce sont des produits radio actifs permettant très facilement de fabriquer une bombe, contamination de zone pendant un certain temps, permettant de transformer une zone habitable en inhabitable) , Bactériologique (maladies), Chimique (produits toxiques).
L’objectif de destruction massive est relativement difficile voir impossible à mettre en œuvre pour une entité non étatique.
L’utilise de ce genre de produits, surtout RBC, est réalisable pour produire une « désorganisation massive ». Tout un système de réponse qui va poser des problèmes à la vie en société.
On a découvert du Sesium 138 parc de Moscou, message d’organisation tchétchène.
Secte Aum a lâché du gaz sarin dans un métro à Tokyo.
Le fait qu’il y ai eu tentative a créé une désorganisation totale du service.
Principe de précaution mis en œuvre qui va déstabiliser la vie en général. Il y a un coup psychologique pour la population. C’est une espèce d’effet Damoclès.
C’est une menace réelle. Le rapport financier qui existe entre le principe de précaution et la réalité de la menace est important. Face à cette menace, on est obligé d’investir énormément.
On est confronté à des difficultés de réponses.
- Le droit positif dans la lutte contre les MCC.
La réalité des menaces criminelles dépasse largement le cadre juridique que l’on connaît. Elle est transnationale, globale, psychologique. Les acteurs se déplacent facilement et rapidement. Le droit est fondé sur l’idée de souveraineté et connaît donc des limites de compétences. Le droit international classique est mal interprété. Pour l’essentiel il régit des rapports entre Etats. Il n’aperçoit les personnes qu’à travers des miroirs déformants, des conventions, des choses qui ne sont pas directes. Le droit pénal a par nature, pour matière première, l’infraction. C’est-à-dire qu’il faut attendre qu’un acte soit accompli, qu’un effet soit commis. On est donc en retard, une fois l’acte commis il est trop tard.
Le droit n’est pas obligatoirement à même de protéger notre société, même s’il permet parfois quelques exceptions.
Quand on met en place des procédés du type TRACFIN par exemple, on s’adapte, on va ailleurs. La barrière est déjà trop en aval.
Les facteurs sont radicalement opposés.
On a les limites de la rigidité du principe, et forme d’adaptabilité qui permet de tirer profit de toutes les formes de situations.
A-t-on donc la bonne situation ?
- Au niveau international :
*Interpol : police criminelle, vénérable, mais n’a pas d’action autonome. Son but est d’assurer la coopération policière. Par cette information, informations préventives.
Renseignements criminels, qui fait cruellement défaut en France.
Projet d’Interpol : le projet ROCKER et qui s’intéresse à des organisations internationales dangereuses : « les gangs de motards criminalisés ». Ces OI ont entre 45 et 60 d’existence, de survie, répandue dans le monde entier.
*Autres accords de coopérations policières. A l’initiative d’un Italien Arlachi, professeur, spécialiste, les NU ont adoptés lors d’une convention tenue à Palerme, les termes d’un traité de lutte contre la criminalité transnationale organisée. Ce document est entré en vigueur en octobre 2003.
Le texte donne une définition de ce qu’est le crime organisé. La convention parle de nouveau défit du 21ème siècle.
Comment pourra t’il être mis en œuvre ? C’est + compliqué…
- Au niveau communautaire :
L’espace Européen qui représente un territoire doté d’institutions élaborées pourrait être un modèle de lutte contre la criminalité.
La mécanique est complexe. Apparition d’un mandat d’arrêt européen dont l’application pratique semble être complexe. Réticence à sa mise en œuvre.
*Europol : Il s’agit d’échanges d’informations sur la base des lois nationales.
*Accord de Schengen : les policiers peuvent exercer un droit de poursuite. Ce n’est que par défaut que ce droit existe. Les conditions de sa mise en œuvre son restrictive.
Ils doivent connaître le droit du pays frontaliers, idem pour la langue. Donc c’est particulièrement complexe.
Ces poursuites ne peuvent se faire que par frontières terrestres. Les poursuivants doivent être identifiables par un uniforme ou un brassard. Problème lorsqu’il y a des filatures…
Interdiction des voitures banalisées.
Conditions particulièrement difficiles à mettre en œuvre.
On n’est pas près eu Europe de voir se mettre en œuvre une police fédérale européenne.
- Au niveau national :
La seule chose à dire est qu’on est en droit de se demander s’il ne faudrait pas prendre en compte un certain nombre de paramètre, notamment celui d’interpénétrer ce qui est interne et externe.
L’essentiel des menaces proviennent de l’extérieur.
CCL° : On est otage de cette violence internationale. De la bombe au blanchiment involontaire en passant par l’enlèvement, tout est possible n’importe quand et n’importe où.
Hier en Suisse (7 février), le consulat Espagnol a été pris en otage.
Le militaire et le policier ont vocations à travailler ensemble. Des soldats ont des missions de Police. Les policiers ont tendances à aller faire des cours alors qu’ils sont des mafieux. Les choses sont invraisemblables…
Y’a-t-il une place pour le contre-espionnage et l’espionnage ?
La brigade criminelle Police Paris a des sous sections, comités de lutte anti terroriste.
L’étude criminologique et criminoscopique : dans ces matières, la « guerre ne fait que commencer ».
Plan : 1ère partie = Observation criminoscopique. Titre 1 : anatomie, les acteurs. Titre 2 : les activités criminelles. 2ème partie : Diagnostic. 3 titres.
Dénominateur commun : chercher l’argent, vous trouverez qqch.
Première partie : observation criminoscopique.
Titre 1 : Anatomie : les acteurs.
CHAPITRE 1 : BANDES ET TERRORISMES URBAINS.
Existence d’une violence collective omniprésente, dont on commence à peine en France à reconnaître l’existence et l’organisation.
Aujourd’hui on entend beaucoup parler de « bandes ». Avant ce terme était ignoré, dans le cas des politiciens, sociologues et journalistes.
Aujourd’hui, sorte de prise de conscience de ce phénomène de gangs et de bandes.
Les services de police sont confrontés à ces bandes violentes.
En France, on entends parler de « proxénétisme d’association de malfaiteurs » = gens vivants du travail criminel des autres.
Dans la loi Perben 2, apparition du terme « crime organisé ».
On constate qu’en France on est en train de vivre dans certains quartiers de développement de situation à l’américaine (péjoratif).
On le vit avec toutes les carences que l’on a pu constater aux USA, c’est-à-dire souvent le refus ou la négation de l’existence des Etats => inéquation des mesures qui sont prises.
Cela est une perte de temps par rapport au phénomène. C’est une perte d’argent, mais aussi en vies humaines.
Il y a une dizaine d’années on a tenté de montrer l’existence de phénomène de bandes en France, notamment dans les cités de la région parisienne.
Aujourd’hui en matière de criminalité collective, la France en est aux années 75/80 de ce qui s’est passé à Los Angeles.
Parfois même en France, nous sommes plus avancé dans cette criminalité des bandes, dans certains domaines. Non seulement on voit des gens qui sont menacés pour ce qu’ils sont globalement (chargé de faire respecter la loi), à travers le RAP par exemple, ils sont individuellement attaqués pour ce qu’ils représentent, ils sont menacés dans leur famille aussi. Des bandes dénoncent des policiers, sur les murs, associés de menace. Certains sont agressés quand ils ne sont plus en service, gravement blessé. Certains se font tirer sur leur porte de domicile.
Qqn a utilisé une arme puissante et extrêmement dangereuse, fusil 12.7, contre des policiers dans la région de Los Angeles. Interdiction de la vente et de la possession de ce type d’armes.
Aujourd’hui, les guerres entre bandes, même si on est loin des chiffres constatés aux USA, tuent de plus en plus en France.
C’est en tout cas ce qu’il ressort d’un rapport confidentiel des renseignements généraux récents. Le nombre d’affrontement semble baisser.
281 en 2003, – en 2004.
476 entre bandes et forces polices en 2004, et 501 en 2003.
En revanche, la mortalité des affrontements s’est accrue. 14 membres des bandes sont morts en 2004, contre 11 en 2003. 9 de ces 14 tués par armes blanches, 2 par balles, 1 noyade et 2 autres ( ?)
Beaucoup de homicides ne sont pas répertoriés dans cette catégorie faute d’élément probant suffisant.
29 personnes sont mortes en 2004 dans le contexte général des affrontements, contre 17 en 2003.
Les mentalités évoluent.
Ce serait « le résultat d’une concurrence accrue entre bandes pour contrôler les trafics ».
Peut on être proactifs ?
SECTION 1 : Criminalité émergente.
– Street gangs.
On est à mi chemin entre le crime spontané et la criminalité organisée. Aujourd’hui, c’est la menace la plus tangible, la plus meurtrière de l’Amérique moderne. Ces crimes terrorisent une population.
- Terminologie.
« Gang » = street gangs. Aujourd’hui ce terme n’a pas une connotation criminelle obligatoirement aux USA. (groupe d’amis, bandes de copains…)
Il n’est pas utile de traduire ces termes en Français, car « bandes de rue » n’est pas adapté.
Pour qualifier leur adhésion à la microculture des street gangs, utilisation du terme « gangbanger », et « ganganbanging » traduisant l’activité. (Réduit en banging). Dans le milieu hispanique, on parle de « vida loca ».
Ces formules sont difficilement traduisibles, de même que les termes de « homeboy » (homie) ou Vato, vato loco, lorsque ces personnes sont plus engagées encore dans le phénomène.
Les afro américains parlent de « Nigga’ » : c’est un mot utilisé systématiquement par les gangs afro américains. Ce type de langage à la télé etc est inexistant.
Le terme de gangster est peu utilisé.
Du côté de la police et des autorités, on parle de « gang member ».
Pour traduire le concept d’appartenance à un gang en Français, on parle d’ « affidé » : « Qui se prête en agent sûr à tous les mauvais coups…complice prêt à tout ». (Meneur)
Le concept de leader chip = meneur. On l’utilise peu mais précis.
Les fédérations = se sont des gens qui se retrouvent sur une même idée, pas d’existence territoriale ni structurelle. (Crips, Folk Nation, Rollin 60’s, Balck Gangster Disciples, Bloods). Ce sont des gangs locaux qui se rattachent à certaines idées.
Aujourd’hui, on voit des gangs de SLC, de Portland, de Miami, etc, qui n’ont aucun lien d’origine ave les vrais Bloods par exemple mais qui vont se caler dessus.
En Français, on parle de ces médianes comme étant des « organisations génériques », c’est-à-dire tout ce qui est communs aux espèces du même genre.
*Définition de « GANG » :
Gang : Chaque Etat USA ont donnés une définition à cette criminalité émergente, pas de définition unique.
En 1927, Frederik Trasher a donné une définition de ce que pouvaient être les gangs : « un gang est un groupe interstitiel, de formation spontanée qui s’agrège pas les conflits. Il est caractéristique par les comportements suivants : confrontation d’homme à homme, broyage, évolution en groupe, conflits et préparation. De ce comportement collectif résulte le développement d’une tradition, d’une structure non élaborée, d’un esprit de corps, d’une solidarité, d’une morale, d’une conscience de groupe et de l’attachement à un territoire ».
Il manque la caractéristique de l’état criminel de ces gangs.
En Février 2000, un groupe indépendant de policiers, l’association nationale des enquêteurs sur les problèmes de gang, a proposé une définition (NAGIA) « Groupe ou association de trois personnes ou plus qui peuvent avoir en commun un nom, des signes ou des symboles d’identification et qui, individuellement ou collectivement, ont entamé ou mènent une activité criminelle engendrant une atmosphère de peur et d’intimidation. Ces activités criminelles englobent des actes commis par des mineurs, qui, s’ils avaient été commis par des adultes, seraient qualifiés de crimes.» Une très grande partie des affidés sont des mineurs.
Définition du CP de Californie, que l’on appelle de STEP act (Street terrorisme prevention and enforcement act). Ce doc est formé sur la case law, c’est-à-dire la jurisprudence. C’est la loi qui depuis 98 organisme sa prévention et la lutte.
Dans le STEP act, il s’agit d’un groupe de 3 personnes ou plus, etc. Pour le step act, très explicite, le groupe concerné a comme activité première de commettre une ou plusieurs des infractions suivantes : agressions armées, violences avec menaces physiques, homicides ou meurtre, vente ou possession pour revente de drogue…
La liste des actes qui peuvent être incriminés est importante. Si on répertorie les activités d’un groupe, on va dire qu’il y a vente de drogues, ventes d’armes, tortures, blanchiment d’argent, etc. On est dans une logique d’un gang.
Le STEP act prévoit donc ce type d’activité, mais qu’il faut avoir en commun un signe de reconnaissance, que les membres sont engagés dans un « cycle d’activités criminels en bandes » = tentative, incitation ou commission de 2 ou plus des actes listés.
Il faut que ces actes soient accomplis dans un intervalle de moins de 3 ans.
Cette définition appelle plusieurs remarques.
1er remarque : Aux USA, les termes d’activité criminelles ou crimes englobent toute transgression. En France on entend parler de délinquant et de délinquance.
2ème remarque : Ce qu’on appelle en France « incivilité » est considéré aux USA comme un crime, donc réprimé comme le reste.
Un viol en réunion, une tournante, est un viol mais aussi une torture.
Comment en est on arrivé là ? Pourquoi faut il être vigilent ?
- Evolution : actualité et perspectives des street gangs.
Aux USA, activité des gangs a grandi de manière exponentielle. Ils sont omniprésents et jamais aussi dangereux qu’ils ne l’ont été. La culture des gangs a traversé toutes les frontières des USA : éco, social, etc. Du fait des médias, cette culture imprègne la société dans son entier. C’est sur la qualité de la vie que l’on se fonde pour prendre un certain nombre de sanction contre les membres des gangs.
Peur + intimidation = – dans la qualité de la vie.
Ces gangs incarnent les crimes, la terreur.
Quelles sont les tendances aujourd’hui de cette criminalité propre aux street gangs ?
- Tendances qualitatives.
Environ 25 000 gangs aux USA,
Environ 850 000 affidés.
On a beaucoup de difficulté à savoir qui ou qui n’est pas membre d’un gang.
Le phénomène des gangs se déplace des grandes villes envers les plus petites villes et vers la ruralité.
Implication des street gangs dans les trafics de stupéfiants.
La plupart des gangs à des affidés impliqués dans le trafic de stupéfiant. Ca va de la revente au niveau de la rue qu’au trafic de gros ou de semi gros. Ce degré d’implication varie selon les régions. Des street gangs pratiquent le commerce de gros. Ces organisations là sont au contact direct avec des gens qui sont des trafiquants internationaux, la grande criminalité internationale.
La menace criminelle a globalement tendance à diminuer aux USA. On voit qu’elle augmente dans des zones où il n’y avait rien auparavant, paradoxalement.
Aujourd’hui, les intimidations de témoins empêchent d’une façon significative de mener à bien un certain nombre d’affaire. Cette méthode a été généralisée par les street gangs. Ces intimidations sont très génantes dans les affaires criminelles.
Cela perturbe le fonctionnement normal de certaines écoles. Ils ont pu infiltrer un certains nombres d’entreprise. Des unités de l’armée ont de graves problèmes à ce sujet. Il y a des unités spécialisées contre les street gangs au sein de l’armée.
L’organisation n’est pas une organisation pyramidale, hiérarchisée. Certains d’entre eux sont extrêmement sophistiqués, ils impliquent politiques (Chicago essentiellement), technologies, médias.
Les filles ont de plus en plus un rôle actif dans les street gangs. Cela se remarque de diverses manières : il y a des constatations faites en terme d’arrestation. Elles sont de plus en plus nombreuses dans les prisons, et il existe spécifiquement des gangs de filles, avec des pratiques extrêmement brutales parfois. Caractéristique fondamentale de tous les gangs : lien définitif. Une fois qu’on a signé, on ne peut pas s’en sortir. Un gang de fille au Texas avait une pratique : Pour pouvoir être membre du gang, il fallait avoir des relations sexuelles avec qqn qui avait le sida. On est dans une philosophie du non futur.
- Tendances quantitatives.
On est confronté à certaines difficultés. Les appareils statistiques peuvent être excellents à un moment donné, puis ne peuvent plus fonctionner.
On est dans une forme d’approximation.
Depuis 1996, tendance à la baisse dans les grandes villes, mais augmentation dans les petites villes et les zones rurales.
En 1999, croissance sensible dans les grandes agglomérations. On est face à des mouvements antinomique. Cela est lié au facteur commercial.
Ce que l’on voit, c’est que les gangs croissent constamment à travers une migration permanente, à l’intérieur des USA.
En 1996, environ 30 000 gangs aux USA, soit 1 million d’affidés.
En 1999, le nombre était à 26 000, soit 850 000 affidés.
On est dans une logique de légère baisse.
On voit qu’ensuite la tendance est devoir baisser le nombre de gang et stabiliser le nombre d’affidés. Les gangs ont tendance à se densifier.
On peut déceler une tendance à l’enracinement des affidés dans les gangs. Les 15/17 ans =34% en 1996, 26 % en 1999, alors que les 18/24 de 37 à 46% en 96 et 99.
Cette évolution, depuis 1975 serait due à ce qu’en 75 on n’a pas pris en compte le phénomène.
On considère cependant qu’il y a eu une croissance réelle ces dernières années. Aujourd’hui on pense que le nombre de street gangs étaient largement supérieur à ce qui est indiqué en 1975, car déni.
Le ministère américain de la justice a considéré que 3000 villes de 25 000 habitants ont des gangs actifs. La lutte contre le phénomène est une charge considérable pour la population : coût éco, social, financement de plus en plus important des forces de polices. Si ce phénomène aurait été pris en compte plus tôt, il aurait largement baissé.
- Propagation.
L’explosion de ce phénomène de gang s’explique à travers de grandes tendances.
-éclatement de la structure familiale traditionnelle. Beaucoup de parents ne peuvent plus remplir correctement leur rôle. Attention, ce n’est pas toujours le cas. Cette absence d’une famille forte, d’un environnement communautaire solide créé des conditions dans lesquels les valeurs des street gangs vont remplacés les valeurs traditionnelles : substitution, culture des gangs.
Cela ne suffit pas.
Les valeurs familiales hispaniques sont fortes, même si le père est en prison ou en fuite. On reste toujours attaché à cette image du père.
Besoin d’auto protection dans des communautés déracinées. Cela est en permanence mis en avant par tous les gangs. C’est vrai pour les gangs de rue, mais aussi par ceux dans les prisons.
L’idée est de se retrouver autour de gens en qui ont a confiance. C’est une logique binaire d’organisation sociale : il y a le groupe, et les autres.
Ce besoin d’auto protection devient une sorte d’habitude puis un mode de fonctionnement naturel.
Au bout d’un moment plus personne ne connaît l’origine des conflits entre gangs. C’est irrationnel dans la plupart des cas. La cause est noyée, oubliée dans l’histoire.
-une jeunesse qui vit dans la rue au sens propre du terme, lieu de rencontre, de discussions, de conflits. La rue génère ces règles propres, ces cultures. La rue, c’est un territoire que l’on considère comme étant le sien, sans doute car on n’a rien d’autre. Mais la défense contre les autres, cette protection, se mue dans la défense de sa rue donc de son territoire. Ce territoire on le sacrilise, puis devient source de profit. Dans cette culture des gangs, la recherche d’un profit intervient d’une façon extrêmement forte. C’est peut être l’objectif quasi unique. Une part importante du développement de la culture des street gangs tient souvent à la diffusion médiatique de cette forme de culture. Elle va précéder la migration ou la colonisation de territoire. Elle va précéder le déplacement physique d’un territoire vers un autre. (film : boyz in the wood ; colors ; american me « dans les prisons ils sont la loi. Dans les prisons, ils sont la puissance ») Ces films transportent la culture de ces street gangs. Le cinéma montre le mode de vie, la violence, le style vestimentaire, la qualité de vie que l’on peut avoir quand on est affilé d’un gang (bijoux, argent facile, etc.) La réalité des choses, c’est plutôt un enterrement.
La drogue attire par son interdit. C’est la capacité de s’offrir le luxe, la richesse que ces films peuvent véhiculer. Fascination totale des gangs de LA sur l’Amérique entière, effet de mode. Des noms de gangs célèbrent apparaissent dans les petites villes. En général il n’y a pas de lien, création spontanée.
La migration individuelle d’affidés contribue à la dissémination. Quand des familles déménagent, les enfants emportent avec eux la culture de leur banque et forment leur propre gang, surtout lorsqu’ils viennent de villes prestigieuses.
La national Youth gang survey (statistiques): 18 % des affidés recensés st des migrants.
Les gangs se battent + pour des parts de marchés que pour des territoires.
Les gangs n’ont pratiquement même plus de territoire.
Cette migration a changé la nature même de ces gangs.
Programme de réinsertion : cela peut se produire lorsqu’il y a eu des incidents.
Certains gangs s’enfuient d’un Etat à l’autre, car ils veulent éviter une arrestation par exemple. C’est aussi se protéger contre les actions d’une bande rivale.
Il y a l’ouverture et l’expansion de marchés criminels, de profits nouveaux dans des espaces où il y a moins de rivalité, moins de concurrence.
Il y a aussi la recherche de collectivité, ou les habitants sont plus faciles à manipuler.
Recherche de territoire où les forces de police sont moins nombreuses, moins concernées.
Si le hasard a pu un temps entrer en ligne de compte dans ces migrations, aujourd’hui on constate qu’ils ont une prospection intelligente des territoires.
Cette démarche a incité de nombreux street gangs à avoir des politiques expansionnistes.
Quand ils n’étaient que dans les grandes métropoles, la quasi-totalité de leurs affidés appartenaient à un même groupe ethnique. Lorsqu’ils ont émigrés vers des villes plus petites et plus éloignées, le recrutement s’est fondé sur la volonté du recruté à participer aux actions du gang.
Dans le centre USA, on voit des gangs pluriethniques.
(Wes Daily)
Drogue nouvelle, le crack : dérivé de la cocaïne. C’est un pur produit marketing des cartels colombiens de l’époque. C’est une des drogues les plus perverses. On y est très vite accro. Cela se fume. Plutôt que d’avoir un contact entre des cristaux sur une petite surface muqueuse, le crack se fume, effets directs, action brutale.
Les Colombiens ont inventé ce crack et imaginé un nouveau mode de distribution.
Le crack a changé beaucoup de chose, c’est devenu un produit démocratique et non pas aristocratique comme la cocaïne.
Le crack a été un des éléments de l’expansion des gangs, de la société criminelle.
Vers 1984, il stimule les gangs et modifie leur statut. C’est parallèlement la même chose que se qui s’est passé au moment de la prohibition dans les années 20 ou 30 pour la mafia Italo Américaine.
Cette nouvelle drogue suscite la migration des groupes, impérialistes.
L’accroissement du profit, la négation de l’anticipation d’un phénomène quelconque st des facteurs de la fabrications de réseaux, de trafics.
- Organisation et dissémination.
Pas de structures complexes ni hiérarchie. Le pouvoir repose sur la force du noyau central, noyau dur.
Ces street gang s’alignent de plus en plus sur des groupes génériques mythique et qui jouent un rôle fédérateur considérable. Ces groupes génériques font former localement des super alliances.
Espèce d’alliance : les crips, les folks nation, les people nation, les folk crips, les people bloods. Il y a des alliances commerciales, qui tentent à montrer qqch mais qui n’ont pas de liens avec les organisations de départ. Ils s’échangent leur savoir faire, passent des accords commerciaux.
Beaucoup de villes ou des contés ont refusés de connaître l’existence ou l’arrivée de ce phénomène sur leur territoire. C’est le cas de petites localités.
Selon Wes. Mc bride : c’est une question de budget, de moyen.
Des conférences ont pour objet de mêler les expériences de tous les endroits USA, échanger des informations, de créer des réseaux.
Dès l’apparition des 1ers symptômes, on peut faire qqch, soigner avant que le mal se soit développé. Mais souvent on prend conscience des choses quand la situation est ingérable : les mesures sont de plus en plus difficiles, complexes, onéreuses. Les risques sont grands.
La dénégation ne vient pas seulement des responsables locaux. Elle vient beaucoup de la population.
Des mineurs ne peuvent pas commettre des crimes d’adultes. Pendant tout le 20em, la législation, l’opinion a été dans le sens de la protection des enfants, des mineurs.
A la préfecture de police de Paris y’a une brigade de protection des mineurs. Ces lois conçues pour les défendre se retournent. On chercher aujourd’hui à savoir comment on pourrait avoir des lois les protégeant contre eux.
Le territoire Américain est couvert de gangs. Le marché est saturé. Donc ils ont cherchés à imposer leur domination sur d’autres territoires.
2 gangs nés à LA : « mara salvatrucha » (= MS 13) et « mara 18 » : ils sont à l’origine de guerres sanglantes, sans communes mesures avec ce qu’on a aux USA. Ces gangs avaient été créés par des émigrants salvadoriens.
(Mara = gang dans le largo de l’Amérique centrale).
Salvatrucha = domination et vigilance)
Mara 18 : nom du 18 street aux USA.
Les éléments de la MS seraient en train de s’installer en Espagne.
- Genèse et évolution des street gangs de Los Angeles.
C’est le type de gang qui a le plus inspiré de + gang.
Ice T, « original gangster » = noyau dur, anciens, ceux qui appellent le respect. Parfois respect au-delà de son propre gang. (O.G)
Chez les hispaniques = veterano.
- Données générales.
-Présentation:
3 problèmes différents :
DEA : Drug Enforcement Administration :
Gangs hispanique le plus important : «Gang Santa Nita », qui faisait régner la terreur sur le quartier et la population, avec revente de stupéfiants et d’objet volé. Ex : garçon 14ans qui revend un magnum 400 contre une arme plus petite. Quand possède un quartier, vous pouvez faire tout ce que vous voulez : pour la police, c’est al 1e phase de l’arrachage de la « mauvaises herbes ». Arrestation de 62 affidés du gangs « suigky Lane gang » : policiers savent q’ils n’ont pas résolut tous les problèmes.
En 2004, 291 personnes sont tuées du fait de l’activité des Gangs.
A L.A., la mode lancée par les gangs connaît un succès incomparable, comme porter la casquette à l’envers, la musique.
Pour historiens ce phénomène de gangs de jeune remonte au début de l ‘ère industrielle. Ex : Londres est terrorisé par certains groupes comme Migs, buggles, les betes boys…qui se combattent entre elles portent des rubans de couleur pour se reconnaître, casse des vitres, attaques la Garde Royale.
Mais peu de bandes ressemblent à celle de L.A. Mais en France voit apparaître es bandes qui ont des pratiques qui se rapprochent de plus en plus
= contexte géographique
Exemple de L.A. qui se une ville plate, que des maisons individuelles, ce n’est pas une extrême pauvreté.
*élément historique
Les gangs de L.A. : il y a des gangs pour chaque communauté, les plus importants sont les hispaniques, puis afro américains, puis les asiatiques, environ 1300 gans différent, 300.000 membres connus, alors qu’ils étaient 50.000 en 1981
Il existe des répertoires sur les gangs comme leur nombre, leurs symboles, les unités de polices qui sont en charge de s’en occupées : c’est une statistiques impressionnantes.
Les gangs sont en ville 407 gangs et environ 900 dans le conté.
L’arrivé du crack a permis le développement du nombre des membre du gangs.
La police de L.A. est une police municipale, dans le contée, ce sont les services du sheriff : police L.A. produit des statistiques sur les gangs et leurs activités.
Mais cette ville, différent de NW, l’apparition du phénomène à L.A. est beaucoup plus récente
*la guerre de la jungle du béton
C’est terminologie inventée par un affidé Kody Scott qui écrit un livre sur sa vie dans le Gang, sous le nom de « Monster ».
Les meurtres sont le marqueur de l’activité des Gangs, plus il y en a, pus les gangs ont une activité importante. Ex : en 1984, apparition de Crack sur le Marché et les nombre de meurtres à partir de cette date augmente de façon invraisemblable : en 1994 : environ un meurtre par jour. Il baisse puis remontre.
A partir de 2000, il y a une augmentation du nombre de meurtre dans la ville de L.A. par rapport au nombre dans du Conté, s’explique par des guerres territoriales, l’arrivés de nationaux membre comme les clandestins hispaniques qui s’installe qui se font rackettés par les Gangs.
Il y a un conflit économie géographique et dans le temps : les anciens gangs repoussent les nouveaux.
La culture de la violence est érigée en système, en valeur : c’est un besoin, un mode d’expression, moyen de montrer q’on est le plus fort, le moyen d’exprimer une révolte contre la Société : depuis 20ans, la violences résulte du tournant des street gangs en matière de trafic de stupéfiants : 1984 où la violence augmente.
En 1980 : 10.000 morts pour attribué au gangs,
1,3 morts par jours depuis 1980.
C’est un phénomène du à l’arrivée du crack : 2,2 morts par jour.
Des statistiques regroupent les meurtres attribués aux gangs : depuis 2000, il y a une augmentation importante :
Les victimes sont quasiment des hispaniques et afro américain, de 17 à 24ans, meurtriers à partir de 14ans : la part des street gangs est prédominante dans cette activité meurtrière : ce n’est pas une hausse général de la criminalité en 2000 mais il s’agit d’un renouveau de la folie des gangs, pas du cette fois ci au crack : les raisons sont les vendettas, les jeunes sont recruté de plus en plus jeunes, de plus en plus armé, est ce un caractère cycliques ?
C’est peut être le scandales d’une unité CRASH : community Response Against Street -?-, dans une affaire de corruption, mais la justice n’est pas claire, il y a eu une enquête fédérale sur les effectifs de la police de L.A., scandale à eu lieu en 1998, qui explique cette remonté de l’activité dans la ville de L.A. car le nombre de policier a baissé, la surveillance a diminué, diminué les injonctions contre les gangs, les quartier de rempart devient de coin le plus « chaud » de L.A.,
Les injonction civiles sont levée : sont ce des systèmes perfectionnés pour lutter contre les gangs, quand un groupe va perturber votre qualités de vie, par une intimidation permanentes, on considère que votre qualité de vie est perturbée, cette notion de qualité de vie permet aux juristes de mettre en oeuvre une injonction civile : c’est une accumulation de preuve qui reconnaît la perturbation de la qualité de vie par l’activité d’un gang, sous autorité du procureur , il y a un procès civil qui est fait à l’organisation, au gang dont le résultat est une injonction qui se traduit par une interdiction aux membres de se réunir, de se rencontrer en public => c’est mesure préventive pour diminuer l’activité du gang. Même si c’est une atteinte à la liberté, cela fonctionne bien, si respecte pas l’injonction la sanction pénale devient automatique.
Mais avec l’affaire CRASH où les policiers ont essayé d’arrêter les affidés par des moyen non légaux et les injonctions ont été levées, le quartier a donc redémarré par l’activités criminel car les gangs ne peuvent se réunir dans les autres quartiers qui font toujours l’objet d’injonction, où le nombre d’homicides reste en baisse
Mais la ville de L.A. n’est pas la ville la plus dangereuse de USA : selon les chiffres du FBI, L.A. vient en 4e position derrière Detroit, Philadelphie, Dallas.
Mais différemment aux autres villes, les meurtre de L.A. sont pour la plupart dus à l’activité des gangs : + 1/2.
Mais il y a de lien de causalité entre le nombre d’affidés et le nombre d’homicide : le nombre d’affidés est constant mais le nombre d’homicide est différent.
C’est une sorte de guerres urbaines, beaucoup enfants connaît que cette violences, leurs joués sont des armes.
Apparition de partenariat sérieux entre les différentes organisations (FBI, DEA…) mais aussi par la population comme par ex, regroupement des commerçants, prévention très tôt à partir de 8ans, une législation draconienne : à la 3e peines, peines extrêmement lourdes : « système des Three Strikes » : pour vol d’un biscuit, peut se retrouver en prison pour 10ans.
Beaucoup de villes instaure un couvre feu
=> Ça marche plus ou moins bien
Pour les gangs, c’est une guerre, pour Kody Scott (Monster), il parle de conflit à basse intensité, parle de la sous culture du Banging, il explique q’il y a un champ de bataille sur le béton.
Les opérations quotidiennes de cette guerre fait plus de dégâts parmi le membre même si les civils paient une lourde tribu.
Il y a peu de justifications politique, c’est une motivations a posteriori plutôt q’un moteur réelle
= sociologie
*gangs et pauvreté
Le quartier les plus pauvres n’ont pas les plus grave problème de gangs, pas toujours les pauvres qui appartiennent à un gang.
Même dans les quartiers les plus déshérités, tous ne viennent pas dans les gangs, les membres des gangs ont souvent leurs parents qui travaillent (pour hispaniques et afro américain, pas asiatiques)
*gangs et désorganisation sociale
Souvent du à la désorganisation social, disparition de la cellule familiale comme une appartenance des parents à un gangs, une séparation des parents, un quartier qui n’a pas identité, la déficience de l’école, l’alcoolisme, les stupéfiants…
*gangs et immigration
Quelques sociologues fondent cette désorganisation sur une certaine immigrations : les 1e immigrants sont évident de prospérité et de développement mais c’est laborieux. Mais souvent, ce s’occupe pas assez des enfants qui sont livrés à la rue, il y a des agrégations entre gamins qui développe des valeurs q les parents n’ont pas transmis : m^me si situations économie se développe, ne met pas toujours fin à la rupture qui a été formée.
Street gangs apporte se qui manque, se reconnaît dans le groupe. Mais repli culturel fonde sur la violence, revenus extraordinaires que la vente de stupéfiants remplace les règles de la légalité. C’est leur entourage immédiat qui va en part (commence toujours à volé dans le sac de sa mère).
Conséquence est le départ immédiat de ceux qui le peuvent d’où une désertification des habitants, des commerces, les gangs se repli dans leur propres cultures.
Ces quartiers deviennent des zones naturelles d’accueil pour les immigrés, pour devenir membre de gangs, pour s’assimiler, les jeunes sont soumis à une pression. Les nouveaux arrivants sont des proies permanentes donc ils se regroupent et forment eux même un groupe, un street gangs qui protège son propre territoire.
La pression explique pourquoi un groupe se forme dès leur arrivé comme les salvadoriens qui crées des gangs de grande ouverture en moins de 10ans comme la mara Salvadoria, gang monstrueusement puissant, les vietnamiens arrivent après la bataille de Saigon forment aussi leur groupe.
Les fondateurs des derniers gangs sont nés dans leur pays d’origine et fonde les gangs dans L.A. et la 2e génération apparaît et fonde ses propres gangs.
*contagion
Cette mode des gangs atteint les classe moyenne, dépend de l’arrivé dans les famille où l’un ou plusieurs enfants font partis d’un gang => c’est un phénomène de mode, d’agrégation, de contamination.
Pour quelques spécialistes (mais pas tous), les médias ont un rôle a jouer. A L.A., depuis 15ans, les médias ne parlent pas de gangs nominalement, ne dit pas le nom du gang, afin de ne pas en faire de publicité. Mais dans d’autres région, les noms sont prononcés comme la mara salvatrucha.
Le cinéma influence aussi, qui à un caractère glorifiant pour ces gangs, souvent, cela leur fait de leur publicité, ex : « menace 2 société », beaucoup de policiers considèrent q la mode accentue ce phénomène, avec l’attraction de l’argent facile par le trafic de stupéfiants.
*adhésion
Peu de jeunes sont contraint d’appartenir à un gang, il sont souvent d’accord, c’est du mimétisme c’est-à-dire copie les anciens qui sont riches, ont des belles voitures… le plus jeune à 8ans, le plus vieux à 60ans.
La moyenne age est de 15 à 29ans, avec un rajeunissement constant, age moyen d’interpellation est de 24ans. Ils essayent de fonder des familles, élèvent des enfants et prédestinent ces enfants à la carrière de gangster.
L’idée principale est de gagner vite de l’argent, lié au trafic de cocaïne. La période de basculement est de 11, 12ans mais les plus jeunes ne participent pas aux actions les plus violentes, c’est plutôt ceux qui ont 20ans.
Les gangs sont un monde de garçons mais on trouve des filles : 7 à 8% selon le système informatique de L.A mais pour les enquêteurs, la réalité est de 15%. Certaine appartiennent à des gangs mixtes mais il existe des gangs purement féminins. En France, existe aussi des gangs féminins, mais en général, elles sont extrêmement agressives et plus réfléchies pour les actions violentes. Mais elles participent moins aux agressions, au vol mais elle commettent plus d’action violentes q les garçons qui appartiennent pas au gangs.
Leur avenir est sombre, élèvent seules leur enfants, 1/3 sont arrêtés, vivent du système social, mais beaucoup plus sortent du gangs à la fin de l’adolescence à cause d’un enfant à élevé, un homme hors du gang, la prison.
On est fier de son appartenance du gang, par les couleurs du gang, les tatouages, les signes de reconnaissance avec les mains, les graffitis.
*gang et argent
80% consomment de la drogue, ce qui leur impose de passer à la revente qui est source de revenus et capacité de consommer.
La cocaïne a une nouvelle place, elle est abordable, son prix a baissé avec l’apparition di crack = passe à la consommation de crack.
Avant dans les gangs, c’était surtout la revente de marijuana.
Pour dealer, crack est produit idéal, simple à fabriquer et à s’en procurer, pour la revente, son effet est intense, rapide et l’addiction est rapide = est idéal pour le business.
La poudre de cocaïne achetée à L.A. se revend 5 fois plus chère dans le centre des USA
Ex : grammes vaut 30$, développement le trafic sur « leur territoire », ont des réseau d’information et de distribution.
Les dealers sont habituellement les affidés les plus âgés, ont une réputation et un statut dans le gangs, ont de l’argent et du pouvoir, une position dans ce système de distribution de la drogue avec des beaux vêtements et belles voitures, sont des modèles respectés par les plus jeunes.
La notoriété est fondée sur cette place dans le gang, donc les prétendants sont motivés, ambitieux. Pour Kody Scott, les gangs emploient pus q les grandes entreprises américaines, il y a une grande demande de place.
*modes et dissémination
Les changement des la migration des gangs sont vers l’extension de nouveaux territoire, d’où de la concurrence qui engendre la violence. Quand climat est excessif, le public réclame la présence policière, les gens se dissémine, pour recherché des territoires vierges pour revendre plus chère.
Ces gangs de L.A. ont gagné pratiquement tous les USA.
= « micro culture »
Pour entrer dans un gang, doit montrer sa force comme se battre avec un plus ancien. Parfois pas un épreuve physique : voler une voiture
Doit obtenir le parrainage d’un ancien et obtenir sa confiance, prouvé son honneur à gang, se faire une réputation.
Autre rite de passage : tuer quelqu’un de passage, q l’on connaît pas.
L’individu a donc 2 activité : activité criminelle personnelle et activité collective pour le gang : recherche aussi son intérêt personnel, par des actions personnelles.
Les plus jeune s’affirment par les actions les plus dures pour s’affirmer par une violence inouï, ils subissent une formation : c’est le « coming up »
*éléments constitutifs
Évolution aux USA et en France (25ans après).
IL y a 3 éléments fondamentaux pour créé un gang : territoire + activité criminel « gangbanging » + formes spécifiques d’expression
Ce sont des féodalités criminel : une corrélation entre forme sociale et culturelle.
– territoire
C’est l’élément fédérateur des gangs comme pendant la féodalité = c’est assiette de domination physique et économique du gangs. Les gangs sont surtout territoriaux : q 3 sont nationaux, 5/6 sont régionaux, tous le restent sont territoriaux.
En France, il y a 20ans, les bandes sont mobiles grâce au RER, fondé sur culture hip-hop, sont itinérantes. Aujourd’hui, ces bandes sont territoriales.
A L.A., territoire est fondé sur un bloc c’est-à-dire un pâté de maisons. En gal, les bandes ont un ou plusieurs blocs. En France, c’est sur un quartier. = idée de protection de leur territoire, d’appartenance au quartier.
La différence avec la France est que nos quartiers ne se touchent pas, il y a des quartiers « neutre », la géo avec les USA est différente.
Ex : zone de MacArthur Park, zone de deal des « colombia li’cycos »
Cette identification de la bande au quartier, à son territoire induit un certain comportement
ð Le quartier est ce que l’on doit défendre à tout prix, c’est une source de richesse, on trouve des « Crack House » : endroit comme une maison abandonnée, où l’on sait que l’on pourra trouver et consommer du crack.
= Le respect dans le quartier est un mot que l’on retrouve partout, c’est la réplique à ce que l’on considère comme une provocation, par des actions violentes qui entraîne des actions violentes, il faut du respect entre les gangs.
=> la loi du silence est une loi du quartier, renforcée par l’idée de l’appartenance du quartier, ne parle pas des activités du gangs à des personnes qui n’appartiennent pas aux quartiers
les bandes exploitent les habitants de leur propres territoire, ce qui conduit au terrorisme du quartier, un climat de peur, les habitants qui n’appartiennent pas au gangs ont peur, ils ne vont pas témoigner , n’entre pas dans le système des injonctions civiles, ils vont déménager.
=ce processus existe aussi dans les quartier de Paris
La concurrence entre les gangs qui veulent s’agrandirent, récupérer des territoire d’un autre gangs, la violence est encore plus présente.
– gangbanding
C’est une pratique, qui se vit, qui se ressent, c’est un parallèle entre les bandes française et les gangs américain. Le gang n’est pas une activité périodique, le gangbanding dure pour toujours.
C’est une philosophie qui se transmet, essaye de défini la vie au quotidien avec sa vie, son gangs.
On parle de « banger » pour parler des affilés, c’est se battre au sens physique pour son groupe, essaye d’expliquer de la camaraderie dans le groupe, les valeurs du groupe, le rejet haineux pour tous ceux qui après pas au gang. (expliqué dans le livre de Monster)
En quoi consiste le gangbanging ?
Cela consiste traîner dans les rues, dans les squattes, commence très jeunes et très tard, se balader dans des voitures modifié (c’est pareil en France), être à l’affût de toutes les occasions qui sont souvent des délits, faire du buisness, se protéger de la police (et même, quand on est à un certain niveau, préparer des embuscades).
C’est se préparer à une carrière criminelle.
La carrière dépend de l’âge et du degré d’engagement :
– at risk =comme par habiter dans un quartier ou dans une situation qui nous fait basculer : c’est un terrain favorable, dangereux.
– Wannabe = Puis est attirer par l’activité des gangs, pour y appartenir, c’est un « wannabe ».
– associate = on est associate, on participe au activité mais n’est pas encore un membre à part entière.
– Hardcore = devient membre à part entière, impliqué dans les action violente et les affaires du gangs c’est la consécration, la personne fait parties du gang.
– violent criminality active = participe activement aux activité de la bande
– Crew leader = chef d’équipe, qui ont une fonction a l’intérieur de la bande
– Shot caller : font la loi dans le gang, est associé au opération de drogue de revente mais pas physiquement mais la finance : sont tout les jours dans le quartier mais souvent, habite ailleurs.
– high rollers, Ballers = se distingue par leur apparence extérieure, étale leur richesse par des voitures de luxe, de bijoux, servent de modèle aux plus jeunes. Ex : li’l Tommt, du gang des Rollin’ Thirties, dispose de 2 Ferraries.
En France, l’organisation est à peu prés la même, mais la forme est différentes.
ð Il y a des liens d’homme à homme qui déterminer la forme d’organisation du gang, selon le degré d’implication, le temps passé avec le gang, sur la permanence du lien.
Ce ne sont pas des armées secrètes, de la criminalité organisée comme la mafia qui sont fondé sur une hiérarchie rigoureuses : les gangs sont mouvants, se manifeste par l’apparence, par le comportement, contrairement aux groupes mafieux qui ne recherche pas l’attention sur eux.
=> Il y a pas de hiérarchie, de réelle discipline, d’autorité centrale, il y a q quelques principes comme la même couleur, la haine du même ennemi, partage du même mode de vie.
Cette « longue hiérarchisation » est un handicape : s’ils étaient organisés, leur force serait beaucoup plus importante mais aussi, plus facile à combattrent (si arrête un meneur, cela n’a pas grande important, l’édifice tient toujours), serait sous le coup de loi fédérale, ne peut plus se réfugier dans le pays d’à coté.
On parle de « cliques », qui sont des sous groupe du gangs : sont –elles territoriales ou fonctionnaires ?
Ce sont des divisions du gang par tranche d’age, géo, temporelle.
Ex : Varrio Norwalk gang : VNWK
– 1970 VNWK : gang initial
– 1973 VNWK “chicos”
– 1976 VNWK “termites”
– 1979 VNWK “Enanos”
– 1981 VNWK “Dukes”
– 1988 VNWK “”Locos”…
Les formes du gangs : pour la loi, juridiquement, il faut 3 personnes ou plus. Cela peut aller jusqu’à 1.000 personnes.
Ex : Grip Gang, il y a 3 membres dans ce gang, du à de nombreuses pertes humaines.
Ex : Secte Abdulaï, originaire de Sarcelles, est une grande bande.
Code, ethnie, étiquette :
Le jumping : sa bagarrer avec les anciens, pour entrée, il faut faire un vol à main armée
=> Le gangbanding rejette les valeurs traditionnelles, comme le travail, les études, amitié entre les gang, c’est la fraternité qui est important : doit prouver q l’on est un homme, retrouve le machisme, des prouesses sexuelles et au combat, défendre son honneur.
Les jeunes sont dans une culture réductrice, de l’auto-exclusion, rejette le reste du monde par son orgueil. Le gang est coupé de la société.
Son paroxysme est la « loceura », une grande violence, accéléré par le PCP, un anesthésique pour les animaux, la phencyclidine qui se fume qui crée un paroxysme de la violence (beaucoup plus que crack), ces drogues permettrent d’entrer dans ce paroxysme de la violence.
Ce sentiment d’appartenance à l’ensemble suggère des codes et des principes, il faut mériter son respect par sa réputation. Cela entraîne des affrontements brutaux par de simples rencontres.
C’est une violence au quotidien, dans tous les aspects de la vie collective, les civils en paient un lourd tribu. C’est un mécanisme qui ne s’arrête jamais. Il faut attendre qu’il soit trop tard pour s’apercevoir qu’il existe cet état de violence : ex, en France, lors de l’assassinat d’un garçon sur les Champ Elysée.
Les rivalités entre gangs sont parfois très ancienne, on apprend aux jeunes qui il faut haïr, qu’il faut vénérer ceux qui sont morts pour le gang, souvent, ne sait plus d’où sont issues ces rivalités.
Cette vie sans lendemain complique la lutte contre ce phénomène, la violente contre les rivaux est considérée comme légitime, qui touche à leur machisme.
Le gangbanging développe un rapport particulier avec la prison, donne un statut supérieur, c’est un accès à un degré supérieure de l’organisation, c’est lucratif pour l’affidé, exerce un certain pouvoir. La prison permet de gagner beaucoup d’argent, c’est paradoxal. Si commet une faute dans la rue, on sera retrouvé en prison où l’on paie.
– forme spécifique d’expression
Cette forme d’expression est façonnée par le gangbanginig.
Cette forme d’expression évolue rapidement, grâce aux modes.
Elle est due à la fierté d’appartenance de son gang.
Mais certains affidés ne montrent plus leur appartenance, même s’ils s’appuie dessus. C’est sûrement le début d’une nouvelle tendance.
– les couleurs, on doit porter les couleurs de son gang.
ex : Garpe Street Crips sont en violet, Denver Lane Bloods sont en rouge
-les signes : ils sont fait avec les mains, avec une gestuelle particulière.
-les tatouages : pour monter sa fierté d’appartenir au gang.
-les graffitis : « lire les murs ». C’est fondamental dans l’expression des gangs. C’est qqch de largement diffusé aujourd’hui, élément commun à toutes ces formes d’organisations criminelles.
On fait des graffitis pour glorifier son gang, et pour marquer ces territoires, pour marquer la puissance de son gang. A LA, le graffitis artistique à une certaine histoire.
Exemple : B HG R – PQS – 13 – L’S – C/S = barrio (quartier) HG : (nom du quartier) R (Rifa, contrôle) PQS (pequenos) 13 (surenos) L’S (Valo locos) C/S (protection du graffitis, menace qui est souvent suivie d’effets).
Politique qui consiste à effacer ces graffitis. Conséquence : pertes d’informations.
Chiffre : 187, art CP Californie. Indiqué 187, c’est vouloir du mal à qqn (code meurtre).
*Contestation des graffitis : on en arrive à une forme de provocation appelée « Mat dogging » par les Américains, c’est-à-dire se comporter comme un chien fou pour faire réagir l’autre.
Cette provocation a plusieurs sens. C’est une contestation d’un territoire, ou d’une volonté impérialiste sur une portion de territoire.
Exemple : barrer des graffitis est une manifestation de ce mat dogging.
Ces graffitis indiquent l’état de la situation géopolitique du moment sur un territoire donnée. Ces indications sont utiles et importantes.
*Graffitis de surnom : « monikers » (L.A) C’est un terme local. On met son nom qq part juste pour dire que l’on est passé par là, parfois par défis d’être entré sur le territoire d’un autre gang. Cela se termine souvent dans des bains de sang.
*Roll Calls : « monuments aux morts des gangs ». Liste sur les murs des affilés de gangs morts, pour LE gang ou non.
D’une façon générale, ils sont intacts. Ils indiquent le centre du territoire d’un gang. C’est la partie la plus sacrée, là ou les adversaires n’ont pas intérêt à toucher, au risque de provoquer des ripostes très sérieuses.
-Gangsta’Rap : on voit des évolutions parallèles entre la France et les USA.
Le GR est le reflet d’une attitude politique culturelle, sociale des gangs. Cette attitude a été portée, amenée, à une diffusion de masse.
On voit une attitude plus politique en France, et une attitude + sociale aux USA.
Exemple : Snoop dog, Dr DRE, NWA. Enorme part de business puisqu’il publie Eminem.
Ministère AMER : moda, passi, stomy, ghetchi. Ils expriment leur appartenance à la secte Abdulaye. Référence à l’Islam.
On trouve un certain nombre de conflits.
« je ne donne pas un clou d’un flic ou d’un fédéral, ce sont des cons, leur haleine sent le sperme, je les coince seuls dans une ruelle, je les mets a plat ventre, pop-pop-pop dans la tête, c’est le G-style, le style gangster » : Ice T.
Cette musique est violente, sexiste, raciste, glorifie le meurtre, le viol, la consommation de drogue.
Ce gangsta rap continu de contribuer à la propagation des gangs aux USA.
Quand on écoute NWA on constate des similitudes entre l’attitude des gangs et les textes.
« Je suis bruyant et fier, je suis mauvais et gros, mais avant tout je suis un nigga debout » Ice T.
Mais malgré tout, exaltation d’une certaine fraternité, un certain type d’attitude, violence dirigée contre tout le monde y compris contre la communauté concernée.
Par exemple le policier noir : le racisme est qqch d’assez répandu.
2 pac Shakkur : black panther.
« Je viens de Compton, je flingue les Slobs, leur botte le cul avec les potes, on tire avec des AK, les bloods meurent comme il doivent » : écrit par un élève de 14 ans sur son cahier d’école.
On peut voir la psychologie du gang : Crazy, loco ou loc, insane, psycho. = fou. Tuer d’une façon insensée.
Il y a une concurrence commerciale certaine mais aussi une concurrence de gang, ils s’insultent dans leurs albums.
[ + 2 pac, + Notorious BIG]
Ils se qualifient « d’esclaves des producteurs » : ils s’en veulent des intérêts commerciaux qui font éclater les groupes.
Le gangsta rap vente aussi les prouesses sexuelles masculines : « mon sexe, c’est du sérieux, on le vénère comme un pharaon, il est long et dur comme un canon de fusil, je b**** et je ****, c’est le coup de diamant ».
Propos insultant à l’égard dans femmes : Exemples « une chienne de moins », « trouve les, baise les et fous le camp ».
-Armes : c’est qqch qui fait parti de soi. On peut les exhiber, s’en servir, se glorifier d’en avoir, on peut les prêter.
Il est extrêmement fréquent de les voir photographiés portant des armes. On trouve des impacts de balle partout.
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C’est un lien permanent avec sa bande, avec son gang. On l’a tout le temps avec soi, pas toujours sur soi car il peut y avoir des contrôles, même dans un pays où les armes sont relativement libres.
On les exhibe dans des magasines, on se fait photographier avec, on en est toujours extrêmement fier. Elles sont de toute nature.
Nouvelle tendance : mettre les armes dans des caches, connus des membres du gang. « Gang gun » : cette tendance cherche à éviter les contrôles, ce qui permet à tout le monde de pouvoir s’en servir.
Il y a aussi des armes blanches, en plastique, indétectables.
*Gangs et bandes.
En France, on est pendant longtemps resté dans une logique juridique qui refusait de définir ce qu’est une bande.
Aujourd’hui, on est un peu mieux armé p/r à ça. La loi Perben II pourrait être appliquée éventuellement à une bande.
La prise en compte du phénomène est récente.
L’utilisation du mot « bande » a été difficile, on du mal à accepter que c’est une forme de criminalité répandue.
Logique d’un minimum d’un mort par jour lié à ce phénomène spécifique à LA. Superficie comparable à la région parisienne.
Des armes à feu, il y en a beaucoup et partout. La crise Yougoslave et des Balkans ont permis la circulation d’armes de guerre. Elles sont moins utilisées en France qu’aux USA.
Inexistence en France de bande nationale. Les groupes restent pour la quasi-totalité des groupes qui sont locaux. On a souvent tendance à invoquer ce phénomène des grosses bandes américaines pour dire que c’est différent entre France et USA.
Les grandes bandes sont un nouveau phénomène. Quand on voit des bandes fonctionner d’une façon élaborée, par exemple aller chercher des cargaisons de drogue en Espagne ; on pourrait imaginer que c’est une bande nationale, mais non.
Exemple de bande national USA : 18 street. www.XV3gang.com, site internet.
Ce gang né en 1966 dans une rue de LA, aujourd’hui on lui reconnaît une cinquantaine de milliers de membres aux USA, au Canada.
Exemple : Les « Latin Kings » : un membre a été arrêté en Espagne. Il semblerait qu’ils s’implantent en Espagne.
On les trouve vers les Caraïbes. +/- 25 pays.
Exemple : Les « Rollin 60’s » : présent dans une 20n d’Etats.
Ces mégas gang ont conquis progressivement le marché de la drogue dans le centre des USA.Secte Abdulaï : « le savoir est une arme… maintenant je sais.
On ne cherche pas à dissimuler son appartenance à un gang, au contraire.
Prédation, clientèle : logique d’activité criminelle.
La notion de territoire, d’appartenance géographique est importante. On va défendre. Cela va appeler des réponses.
Manque de respect = riposte immédiate.
Il y a une forme particulière de gangsta Rap qui va et vient en fonction du succès des uns et des autres.
L’enracinement dans cette structure criminelle, le fait de commencer de plus en plus jeune, représente une part importante de la brûlure sociale. On parle de petite délinquance : l’assemblage de toutes ces petites « incivilités » => brûlure sociale. Il ne faut pas individualiser les actes.
Il y a qq années, une unité de police de Versailles avait monté un dossier précis sur une activité de gens. La justice a traité les cas individuellement alors qu’il s’agissait vraiment d’une criminalité collective… qu’il fallait prendre en compte ! Si on ne le fait pas, on va être confronté à une situation à l’Américaine.
Biblio : Do or Die bye Léon Bing. Monster par Kody Scoot. Gang Cop, tony moreno. Gangs in America, Ronald Huff. 8 ball chicks, Gini Sikes (femme). Sage, Gil Garcetti. 18th Street. Nuthin4 but a “g”thang sur le gangsta rap, Eithne Quinn.
Typologie historique des street gangs de los angeles.
- Les gangs hispaniques.
« Cette vie dans les gangs est la poésie violente de notre époque, écrite dans le sang de la jeunesse. »
A LA, les gangs hispaniques, mexicains, apparaissent début 20ème siècle, qq peu après une vague d’immigration mexicaine rurale. Ils ont une tradition la « palomilla » : les jeunes garçons d’un même village s’en vont ts ensemble pour aller chercher du travail. Ils vivent en groupe. Une fois installé à LA, ces groupes homogènes, soudés, effectuent une transition facile, les gangs bands, des gamins qui cherchent à taffer mais qui font des bêtises sans gravité et sans caractère systématique. Dès cette époque, les jeunes mexicains commencent à mimer la façon de se vêtir, de parler, des gens déjà installés, les trafiquants de drogues, les proxénètes, qu’on trouve au Texas et Sud LA. Ils parlent le CALO, mélange d’anglais et d’espagnol. Ils sont organisés mais n’ont pas une vocation criminelle.
La 1ère période = PACHUCOS. Un des 1ers gangs connus LA, « alpine street gang » qui apparaît en 1909.
En 1910 commence la révolution mexicaine. Elle amène un flux d’immigration conséquent de gens qui reviennent rejoindre leurs familles déjà installées là.
En 1911 apparaît le white fenks gang (arrières planches) : il apparaît dans le quartier de la gare. Ces gangs n’ont pas de caractère particulier.
En 1929, vont apparaître le « tappel street gang ». Là, cela correspond à une vague d’immigration qui vient chercher du travail dans l’industrie aéronautique, qui malgré la grande dépression continue à se développer.
A ce moment là, un dénommé Mickey Garcia, un jeune garçon de PACHUCA au Mexique. Il émigre à El passo début 1940 et rejoint un gang. Mais il va avoir un rôle étonnant et important car il amène un style de vêtement particulier, rapidement adopté par les affidés mexicains.
Ce style est adopté par les gangs au début des années 40. le costume = ZOOT SUITS. Cette tenue arrive rapidement à LA et est adopté par les street gangs de LA. C’est le style d’une certaine décontraction, et qui montre la différence entre ceux qui font partis de la vie des gangs et les autres.
Beaucoup de parents hispaniques utilisent le terme de Pachuco comme synonyme de voyous.
Maravilla = quartier de petits immeubles d’un étage, équivalent local de nos HLM. Ces gangs maravilla apparaissent à l’est de LA, ils sont de nature territoriale. Ils ont chacun leur spécificité en fonction de leur rue, de leur quartier, des squares.
On va avoir des rivalités qui vont naître dans ces gangs maravilla, à cause du travail, des femmes, du territoire. Les différents vont se régler de manière brutale mais pas trop méchante à l’intérieur de la communauté. La police ne va pas intervenir, c’est un problème interne qui ne dépasse pas certaines limites.
Barrios : quartiers. Qui dit territoire, dit protection. C’est un concept rapidement adopté par ces gangs mexicains et qui les mettent rapidement en pratique.
Ces années de guerre vont jouer un rôle particulier dans la formation des gangs mexicains.
La population hispanique de LA va considérer que les jeunes ne vont pas assez participer à la guerre. Les zoot suits sont visés. Il faut utiliser un minimum d’étoffe…
En mars et avril 1942, la population Japonaise de la côte Ouest est déplacée vers le centre USA. Cette population de LA qui ne peut plus exercer sa xénophobie va s’en prendre aux mexicains, notamment sur le style vestimentaire. Campagne de presse sur une vague de criminalité mexicaine. Mise en place d’un gd jury chargé d’apprécier la nature de cette menace. Le département du shérif du conté met en place une étude du même ordre. Elle confie cette étude aux chef des relations extérieurs, qui va transmettre au grand jury un certain nombre de conclusions : les mexicains sont dangereux.
La nuit du 1er août 1942, Leyvas, 20 ans, et qq uns de ces camarades du gang de la 38th rue vont s’affronter avec les Pachucos dans un petit coin appelé le sleepy lagun. Le lendemain matin, José Diaz est trouvé à moitié mort à proximité. Il meurt qq temps après. Diaz, ivre au moment de sa mort est décédé d’un traumatisme crânien. Cette mort a été provoquée par une voiture. La Police arrête Leyvas et 24 autres membres des affidés, inculpés de meurtre. Elle parle d’une bagarre de gang. La communauté mexicaine s’agite, n’accepte pas cette arrestation, manifeste, et dans la nuit du 10 Août, la Police de LA interpelle 600 mexicains, tous soupçonnés de délits et 175 gardés à vue. C’est un prétexte.
Avant et pendant leur procès, Leyvas et les autres n’ont pas le droit de changer de vêtement sur ordre du procureur, pour que les gens puissent voir comment ces mexicains sont habillés.
Les zoot suits a priori ne sont portés que par ces gens. Le verdict est rendu le 15 janvier 1943.
Incarcération à la prison de Sont Quentin. La communauté mexicaine va se ressouder, contre l’establishment et contre ?
Un sentiment anti-hispanique va se développer. Coupure profonde entre les citoyens.
Dans une prison où la très grande majorité des détenus sont blancs, les condamnés de 38th street sont chargé des taches les plus dégradantes, mais ils restent dignes, propres, ils lavent et repassent leur tenues de prisonniers, qu’on leur a donné trop grande, et sire leur chaussure. Ils inventent un style, le style Chol. Cela va définir un nouveau standard p/r au comportement en prison.
Le procès conduit à faire des héros pour toute la communauté hispanique, et surtout pour ceux qui vont déjà partis des gangs maravilla. Quelques mois plus tard vont se dérouler les émeutes des zoot suits.
La nuit du 3 juin 43, des marins en permission prétendent avoir été attaqués par un gp de Pachucos. On voit 200 marins louer des taxis pour aller au cœur des quartiers mexicains pour attaquer les pachucos. 9 marins sont arrêtés puis relâchés. Déclenchement d’émeutes. Affrontement entre mexicains et forces de police jusqu’au 7 juin.
La communauté se sent encore plus marginalisée.
QQ jours après, le 4 octobre, le procès en appel de l’affaire Diaz démontre que tout ce qui avait été dit en 1ère instance était faux, que la procédure avait été falsifié. Les condamnés sont libérés. Ils sont acclamés, héros vivants. En prison ils ont créé le standard de comportement moral et vestimentaire « chol ». Ca veut dire pauvre. Ce style va être une espèce de règle pour les gangs mexicains.
Ce qui reste, unique exemple pour ces jeunes mexicains, sont ceux qui ont un casier judiciaire, ceux qui se marginalisent. Leur influence négative va contribuer à une transformation de boys gangs en street gangs. Ces bandes vont être de + en + violente.
Guerre à peine terminée, les programmes d’habitats sociaux reprennent.
Un grand nombre de mexicains va vouloir tenter ce rêve américain. Ce sont les enfants des émigrants qui vont former les premiers véritables street gangs. Microculture dans laquelle être chiolo est u motif de fierté Les valeurs sont redéfinies, les codes d’habillements, les rituels.
Cause : défense de l’identité mexicaine.
Fin 2de GM : ennemis communs : l’armée, la sté, la police.
Les gangs maravilla augmentent, les territoires se dessinent et en contrepartie aucune insulte n’est tolérée. C’est le début réel des conflits entre gangs.
On est plus dans la logique de l’encerclement. L’ennemi va être le gang d’à côté. L’agressivité des affidés va se régler entre eux. L’usage des armes s’accroît : blanches, puis à feu. C’est dans cette période là que le terme de drive by shooting va apparaître = on tire à partir d’une voiture en mouvement sur des gens k’on aime pas.
Les années 50 sont une période de croissante rapide à LA. Les banlieues vont devenir des zones d’habitations convoitées.
Cette nouvelle urbanisation va redéfinir les territoires des gangs. Certains vont se diviser, d’autres vont se former.
De nombreuses familles vont quitter LA pour aller vers des petites villes alentour, pour des tas de raisons, pour éviter que leurs enfants fréquentes les gangs.
Mais il est souvent trop tard. C’est un élément de fierté dans la vie de l’enfant de faire partie d’un gang.
Apparaît un code de conduite.Vers le mileiu des années 50, les gangs mexicains vont après l’héritade de la réovlution mexicaine, se contruire une fierté ethnqiue ?. Uk vont essayer d’exprimer la pureté de leur race.
Chicano = gangs mexicains qui l’ont adopté, grande fierté, « puro, » c’est-à-dire 100% mexicains d’origine.
Ces gangs mettent en place un code de conduite valable pour tous les affidés. L’idée est de surtout pas coopérer avec la police, s’occuper de ses propres affaires, ne jamais parler des activités du gang, répliquer à toutes les insultes et provocations. Il seul regard ou attitude peut être une provocation. Les gangs développent un ensemble de coutume et de pratique qui constitue les règles de conduite d’un affidé dans la rue, il a un rang à tenir car il représente son groupe.
=> Il ne doit pas avoir d’activité criminelle dans son quartier (à cette époque), le quartier est sacré pour tous le monde, ne doit pas mettre en cause les innocent qui sont les femme et les enfants, des endroits sont des terrain neutre pour tous le monde comme les écoles, Eglises, cinéma, magasins…
Le gang qui viole ces règles est mis à l’écart par tous les autres gangs hispaniques,
– dans 60’s, ces rivalités de rue vont provoquer une escalades des affrontements, ces rivalités attisent les conflits territoriaux entre les gangs hispaniques. Il se développe l’utilisation des armes et la banalisation de cette utilisation.
La drogue arrive : la drogue a ici un terme générique, devient un phénomène de mode : les gangs mexicains s’engagent dans la consommation, la revente, la fabrication.
Une 2e génération d’affidé arrive, qui rejette la communauté hispanique non mexicaine, se replie sur ses bases mexicaines, apparaît le « 18th street », qui accepte toutes les formes de métissage, mais casse les règles.
– dans 70’s, les gangs s’agrandissent, ils gagnent en puissance, certains demandent aux futurs affidés de commettrent des actes criminels pour introduit le gang. Ils se considèrent comme leurs policiers de leur quartier, la protection de leur territoire est un devoir sacré, ce qui provoque de nombreux affrontement.
La population, système judiciaire et la police réagi en tentant de diminué la montée des street gangs, un grand nombre d’affidés dont les meneurs vont en prison : l’incarcération devient une place importante, donne un prestige et une aura et une expérience. Mais « les vétéranos » deviennent quelqu’un de respecté, fait l’objet d’honneur dans leur quartier, ils enseigne une règle aux plus jeunes => la loi du plus fort. Les comportements de la rue et de la prison sont standardisés, comme la façon de s’habiller, de gérer les affaires.
– entre les années 70/80’s, rapidement, les jeunes vont s’émanciper, ils ne respecte plus les règles. Dans 80’s, les gangs terrorisent leurs propres quartiers, utilisent des méthodes d’intimidation. Ce sont les affidés de 3e et 4e génération. Les propriétaires d’immeubles sont combattus, considérés comme des envahisseurs, ce sont des cibles autorisées. La violence se banalise dans les écoles, centres commerciaux, tous les lieux publics qui étaient sacrés, il y a donc de plus en plus d’innocents tués dans les affrontements entre gangs. Les habitants sous la pression de ses gangs hésitent à parler, ils ont peur.
Les immigrants clandestins non affidés deviennent des proies des street gangs, sont utilisés et exploités pour les basses besognes, comme prostitutions pour les femmes. Ils réagissent et deviennent eux même des gangs, ce qui entraîne de nouvelles sources de conflits
– 1984 : apparition du crack => nouveau niveau de violence dans les street gang hispanique. Une nouvelle catégorie de gang apparaît, les « stoner », qui consomme les stupéfiants, par culture, par philo, ils deviennent très violents pour se protéger, soit ils disparaissent complètement ou s’intègre dans les autres gangs = ils n’existent plus mais ils ont contribué à la montée de la violence.
Les gangs de la 38e rue montent de véritables trafics de narcotrafiquants, afin de gagner beaucoup d’argent, ils recrutent donc beaucoup, mais les autres gangs réagissent.
Certains jeunes, pour échapper à la violence, se lancent dans le dessin de graffitis, « tager crews » mais se heurtent aux street gangs hispaniques. Ils se banalisent, si ne respectent pas le code de la rus, ils sont attaqués, pour se protéger, ils forment eux même des gangs.
-dans 90’s, L.A. apparaît comme la capital des gangs aux USA, par les gangs hispaniques et afro-américains. On revient à une logique, les stoner disparaît, il y a peu de tager crexs
– développement de la « mexican mafia » et du « 18th gang », mexican mafia est un gang de prison, utilise le 18th street comme bras armé car il est bien armé, efficient en matière de revente de stupéfiants et dans beaucoup de trafics.
En avril 1992, mexican mafia ordonne une trêve à tous les gangs hispaniques et interdit le drive by shooting, c’est un événement important, personne n’y croyait pour la police et en pratique, cette « trêve » est respectée.
Il utilise une autre méthode de trafic de drogue, il sont producteurs mais ne revendent pas, il loue des morceaux de trottoir à d’autres personnes : les revendeurs achètent la drogue et payent une redevance pour pouvoir revendre, c’est une sorte de proxénétisme.
Les gangs apparaissent au Sud de la Californie, affiliés au gang du 18th street. Ils ont des liens en matière de commerce, ils s’approvisionnent en cocaïne.
Le gang de la « mara salvatrucha » apparaît au Sud de la Californie, représenté par le chiffre 13. Ils sont agressifs, ils sont pour la plupart des salvadoriens qui ont participé à la guérilla au Salvador. Ils conquièrent tout les pays d’Amérique centrale.
« Sinaloan Cowboys » : n’est pas vraiment un gang mais ce sont les fournisseurs de drogue, c’est une manifestation des cartels mexicains.
La notion de respect évolue aussi : pas fondé sur le savoir et la sagesse des anciens, le respect n’est plus lié à l’expérience mais est lié à la violence, celui qui apparaît le plus fort : cette évolution est due à 3 facteurs : – l’influence des adultes dans gang diminue depuis 80’s,
– le développement du nombre d’arme à feu, tout le monde en a. -l’augmentation du nombre de gangs et d’affidés, il y a une concurrence financière.
Il y a plus d’éthique, les nouveaux affidés pensent q tous actes commis avec une arme à feu entraîne le respect.
Le 18th est dans l’Oregon, gagne le nouveaux Mexique et Arizona, se développe vers l’Est : en 1995, environ 20.000 membres, les agressions envers les policiers augmentation, les amphétamines deviennent leur drogue privilégiée, est une drogue chimique disponible dans toutes les pharmacies, utilise la poudre dans les gélules mélangée avec d’autres produits chimiques. Elle est préféré car elle se fabriques assez facilement quand il y a plus de crack.
Le trafic amphétamines se développe rapidement, les femmes participent dorénavant aux gangs (10%), les revendeurs sont de plus en plus jeunes.
Apparition du gangen : pratique de cacher une arme à une endroit spécial pour tous les membres du gang.
èLes gangs d’origine hispaniques se développent le plus vite, beaucoup sont multiethniques, se battent avec les gangs locaux, pour des parts de marchés et non des parts de territoire.
*les gangs Afro-Américains de L.A.
Il y a des similitudes avec le mode d’émergence des gangs hispaniques
=> dans les 2 cas, les gangs apparaissent à la 2e générations d’immigration, immigration extérieure pour les hispaniques, immigration intérieure pour les afro-américains.
3 périodes :
-fin 2e guerre mondiale immigration est importante, de l’Est vers l’Ouest, modifie l’équilibre de L.A.. A L.A., ville industrielle, elle est florissante grâce à l’effort de guerre.
Le plupart des migrants sont ruraux et très pieux, la 1e générations garde ses repères mais la 2e génération est confrontée à des obstacles économie, culturel, social. Ces jeunes sont éloignés de la culture anglo saxon et sont rejetés par la classe moyenne des noirs qui est déjà implantée.
– émeutes de Watts : la lutte pour droits civiques permet d’interdit de toutes discriminations et permet à la classe moyenne noire d’échapper aux quartiers, ils s’appauvrissent encore. Le modèle des gangs hispaniques est tentant. Le gang permet de leur apporter ce qu’ils leur manque et leur fierté.
-fin 50’s, les noirs copie de mode « cholo » et copie leur organisation. Ce sont les gangs que l’on connaît.
Ils ont une influence et aura immédiate, même s’ils ne sont pas les plus actif.
L’évolution de ces gangs comprend 3 périodes :
La première suit immédiatement la 2nd GM, et voit la création des gangs peu important, immigration.
Emeutes de WATTS en 1865 : les gangs s’engagent politiquement.
1970 : véritable vocation crimelle, les crips sont installés, les blocs s’organisent, émergence des gangs d’auujourd’hui.
Comment se sont formés les gangs ?
- Fin des années 1940 à 1965 : RAS de particuliers.
- Années 20 et 30, gangs : bozzies, goodlows, blogettes, kelleys, driver brother.
Ces groupes se considèrent comme des clubs, ils ne font pas de choses répréhensibles.
Dans la zione de central avenue, on voit des références à un gang de garçons d’une 15ène d’année qui volent des bicyclettes.
- Il faut attendre début 50 pour voir apparaître les 1ers gangs noirs dans le quartier de East Side. (séparé de West side par central avenue, division traditionnelle de LA.)
C’est le quartier traditionnel des afro américains à LA. Cette population s’étire dans le West Side, agrandissement territorial.
Ils voient une menace dans leur arrivé. Wright RAYMOND, fondateur d’un des plus importants gangs de l’époque : les businessmen dans le East Side : on ne peut pas franchir une certaine rue, Alameda, sans se faire attaquer.
En réponse, des jeunes afro américains, d’Also Village (logements sociaux LA) ont créés un nouveau gang : « Devil Hunter ».
A Watts, ont voit des gangs apparaître, tels que les « Huns », les « Fermers », et vont s’organiser en cité (exemple : Nickerson Gardens).
Ses groupes se regroupent pour se protéger ou pour pouvoir aller vers l’extérieur.
On voit les quartiers alentours se vider progressivement, transfert de population qui s’opère au Sud de Santa Monica. Le centre ville de LA se vide…
On voit des affrontements entre streets gangs qui vont s’intensifier.
Le gang des « Gladiators » s’établie, il devient le groupe le plus important du West Side et mva s’affronter de plus en plus régulièrement avec les gangs du East Side. Les rivalités avec l’Est vont s’amplifier, car apparition de nouveaux gangs.
Affrontement sans raison immédiate, le trafic de stupéfiant n’est pas encore bien développé.
Les gangs afro américains vont générer une part plus importante d’incident. Les bagarres ont lieu à mains nues, bâtons. 6 morts en 1960, attribués à la violence des gangs.
Ils sont considérés comme un chiffre particulièrement élevé. On commence à s’alarme. On est loin de s’intéresser très précisément à ce problème.
L’antagonisme entre East et West side semble résulter de futilité : contestation de résultats sportifs, problème amoureux, etc. Cet antagonisme apparaît peut être du déséquilibre entre l’est et l’ouest. Les ado de l’Ouest sont provoqués (les + riches). Ces affrontements vont devenir de plus en plus violents.
- En 1965 les gangs vont se trouver une cause dans l’explosion de manifestation et d’émeutes à caractère éthnique à Watts. Sous l’influence pour les droits civiques de Malcom X, apparaît un mouvement légal à Watts de libération des noirs. Les Streets gangs se sentent concernés. L’oxmose se fait quand des affiliés protègent des militants pour des droits civiques. Ils manifestaient devant un resto anti-ségrégationniste. Ils deviennent une espèce de base de recrutement pour le mouvement local de libération des noirs. Ils s’engagent déjà un peu.
Les choses basculent le 11 aout 1965, à la suite d’un contrôle routier banal : affrontement pendant une semaine contre la police et la garde national. Des gangs rivaux combattent côte à côte contre la police et la garde nationale : 34 tués, 856 blessés.
Après ces émeutes, on voit des affidés des Streets gangs se lancer dans le militantisme radical. Pendant 5 ans, presque pas de signe d’activité criminelle liée à ces streets gangs.
La guerre du Vietnam s’intensifie. Tous les adolescents sont concernés, y compris les habitants de Watts. Cela va contribuer à cette léthargie des streets gangs tout en confortant leur engagement politique.
2 vont transformer les membres des Slowsans en soldats = balck Panter. Puis création d’une association de surveillance des brutalités de la Police.
Bobby Seale et Huey Newton : les plus connus des blacks panters.
Création de la community Action patrol. « Hangout » = endroit ou les gangs se retrouvent. Cela devient un lieu de recrutement.
Le black panter party (BPP) recrute à l’ouest, y compris chez les gladiators, ennemis jurés des Slowsans.
L’histoire des streets gangs de LA se mêle étroitement à l’activisme politique.
- En 1970, la quasi-totalité des cadres du BPP sont tués par une unité d’intervention. Les Black Panters disparaissent du paysage.
Il n’il y a pas de soulèvement, et les blacks Panters disparaissent du paysage politique des quartiers de LA.
Puis, ensuite, période d’hésitation. La menace des gangs reprend. L’image négative va s’accroître.
En 1970, les gangs vont réapparaître. C’est là que vont se former les Crips.
Il existe de nombreuses versions de l’apparition des Crips, mais un point commun : le créateur est Raymond Lee Washington. Il est le chef des 107 Hoovers, et il fonde les Crips avec un dénommé Tookie Williams. Ils ont fait partie des « Avenue Cribs ».
R.Lee.W est très influencé par l’idéologie des BPP, et très influencé par sa méthode de contrôle social sur les quartiers.
Il va calquer l’uniforme de son gang sur celui des Black Panters. Son idée était de prolongé le combat militant en se posant chef et protecteur de cette partie de LA.
R.Lee.W maitrise mal la réthorique révolutionnaire, il manque de charisme, il est jeune. Son entreprise politique n’aboutit pas.
A côté de la veste noire en cuir, les Crips développe un nouveau signe caractéristique : ils vont avoir un anneau à l’oreille gauche, un foulard bleu marine (bandana autour du cou), ils se promènent avec des cannes.
Entre eux, ils vont prendre l’habitude de s’appeler « Cuzz » (= cousin), exprimant un mépris pour ceux qui ne sont pas de la bande. Ils choisissent des surnoms comme « 12 cauge », »Cop Killer »…
Leur style : violence, etc. Ils se font un petit nom de bande à tendance criminelle assez nette.
Un soir de 1971, un groupe de Crips va attaquer un autre groupe, de femmes agées, d’origine Japonaise. Elles attendent l’autobus sur Central Avenue. Les crips leur volent leur sac à main et disparaît. Quand la police arrive, l’une essai de décrire les agresseurs et répète « A crip with a stick… ». La presse reprend les propos, il semblerai que ce soit ce jour là que les Crips aient fait leur entrée dans les streets gangs américains.
C’est la version la plus commune dans la tradition orale de LA.
Crip = Continuous Revolution in Progress : cela a peut être été l’idée de R.L.W mais cela ne correspond pas à la vocation militante chez les Crips.
Cripping = activité des crips dans le quartier de LA.
Ils sont décrits dans les médias comme « un gp de mineur qui extorque les biens… » Une des activités initiatiques du gang consiste à se procurer un de blouson noir, pour la plupart d’entre eux trop cher. Cette pratique va être à l’origine du 1ER meurtre connu des Crips. La victime a 16 ans, c’est le fils d’un avocat du West Side, il n’appartient pas à un gang. Un soir, ce garçon, accompagné d’amis est agressé par les Crips, battu à mort. Les agresseurs s’enfuient avec blouson et porte feuille. 9 crips arretés pour meurtre. La couverture de l’évènement est importante. La pub faite aux Crips incite d’autres jeunes afro américains à rejoindre les Crips.
Pour eux, le Street gang va être un symbole de la virilité. La violence = la notoriété. Cette violence va attirer l’attention du public et de la Police.
En moins de 3 ans le 1er gang Crip du East Side a conquit le West Side : Inglewwod, Compton, et représente 8 gangs. (Exemple : Rollin 60’s Crips).
La Crip mania génère une épidémie de coup de feu, de bagarre etc. On compte 29 homicides en 1972. Cela marque réellement le début de l’épidémie criminelle à LA.
Du fait d’un recrutement intensif, hyper actif, les Crips terrorisent les autres gangs, d’où une agitation quasi permanente.
Des gangs vont se former en réponse à ces agressions continuelles.
Cette guerre va concerner tout ceux qui ne veulent pas rejoindre les Crips. Ces gangs vont se fédérer sous la bannière du bandana rouge, les « Bloods »= idée de frère de sang, le rouge suggère la couleur du sang.
Les Bloods vont plaider l’auto défense, ils vont s’installer dans des quartiers à la périphérie de LA, au nord de LA, au nord est de LA, a l’Est de LA, et vont se créer des fiefs.
On a vu des symboles des Crips représenter le Black Power. Le plus osuvent le Criping va incarner l’escalade de la violence, portée à un niveau jamais atteint auparavant. Le fait de tuer qqn est un signe de réussite sociale. Les Crips vont tenter de mélanger cette ultra violence avec l’ambition de dominer l’ambition américaine.
Black P.Stone nation = gang et église. Activité criminelle lucrative, vision spécifique de l’Islam, très adaptée aux besoins de ceux qui vont le promouvoir.
Vers le milieu des années 70, la rivalité entre Bloods et Crips augmente. En 74 : 79 morts violentes. En 78 : 45 gangs Crips et 13 Bloods à LA.
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Black P. Styone, aujourd’hui El Rukn : secte. Référence à l’Islam, revu et corrigé par Jeffrey Forte.
Dans le milieu des années 70 : rivalité entre Crips et Bloods : 70 morts. Leur haine réciproque se généralise, devient mortel même s’il n’y a pas d’éléments tangibles pour expliquer ces affrontements. Les Crips d’origine ont besoin de se protéger.
Cette violence se développe. Les gangs afro commencent à imiter les graffitis, les mœurs des gangs hispaniques. (Traîner, cambrioler.)
En moins de 10 ans, micro culture des gangs est devenue homogène.
Quand R.L.W est tué, il a 26 ans : violence établie à LA.
En 1980, 30 000 affidés à LA, 355 homicides.
Les affidés ont entre 14 et 24 ans.
Création d’une unité spéciale : Hardcore gang unit (police): On vise ceux qui ont les plus grandes responsabilités. Ce sont eux qui sont responsables de la plus grande partie de l’activité criminelle.
L’apparition des Crips et Bloods marque le début d’une guerre qui dure encore. Ils protègent de façon fanatique leur quartier. Ils sont obligés de s’identifier pour éviter d’être agressés. Les crips : bandana bleu, ceinture bleue, lacet bleue…
Ils s’appellent enctre eux « Cuzz » ou « B.K » (= blood killler). Les Lime Hood Pirus (Blood) sont les seuls Blood à porter du vert. Entre eux, ils s’appellent « Wuz up blood ».
Dans les 2 groupes, si les éléments vestimentaires prêtent à confusion, il y a des signes de reconnaissance avec les mains. Les gangs sont établis en 1980 puis en 1984, à l’apparition du Crack.
Depuis ce narcotrafic : bénéfice de 100n de millions de dollars. C’est l’activité principale.
Dès 1990, des opérations commencent à être montées, qui conduisent à de nombreuses arrestations, et ceci n’est pas significatif car la violence explose. Les Drive by shooting n’arrêtent pas.
Puis, sophistication des armes. On voit des affidés porter des gilets pare-balles.
1992 : émeutes éclates à LA. On était dans une période de magma.
Fin avril 92 : émeutes dans lesquelles les gangs afro américains sont impliqués. Aucun gang hispanique, pratiquement absent. Le pt de départ de ces émeutes est lorsqu’un policier a molesté une personne noire devant des caméras. Ces émeutes sont liées à la présence des gangs et aux conditions de vie dans South Central.
On voit arriver des commerçant d’origine coréenne. Ils augmentent les prix, remplacent les petits commerçants qui se sont enfuis. Un antagonisme se créé.
L’émeute commence au croisement des avenues Florence et Normandie. Cela dure du 29 avril au 1er mai 1992. Le bilan est lourd, 65 morts, 250 blessés, des incendies, 1 milliard de dollars de dégâts. 2 membres d’un gang on brutalisé un routier devant les caméras de TV.
Il y a aussi le pillage d’un dépôt de garde national, vol d’armes, et écrives partout qu’ils vont monter des embuscades contre les policiers.
Union des Bloods et Crips contre les policiers.
Les gangs disent être là pour protéger les commerçants, en contrepartie de rémunération, genre raquette, etc. Les Crips et Bloods font même des albums de musique. Mais la logique du narco trafic reprend vite.
Depuis ces émeutes, les Bloods et les Crips continuent leurs affaires, élargissent leurs activités, la guerre entre les gangs continue.
Le nom des Crips et des Bloods s’est répandu dans ts les USA.
Entre 70 et today, on a vu se constituer des groupes puissants, riches, capables de dominer les USA.
Fausses identités.
- Fausses identités : altération du fonctionnement de l’état de droit.
- L’usage des fausses identités est de plus en plus important.
-Sur les 19 acteurs du 11 sept 01, y’en a 17 où ne connaît pas vraiment son identité.
-Fraudes sécurité sociale = 1% du budget, soit 1,4 milliard d’euros = se prêter une carte vitale pour user de droit qu’on n’aurait pas théoriquement. On s’en aperçoit car femmes accouchent 7 fois en 2 ans, prélèvement de 3 reins, etc.
-SNCF : 33% établies sous fraude d’identités. 90% d’impayés sur les 202 millions d’euros.
-Faux billets d’avion : 30 millions d’euros pour Air France. IATA estime le préjudice à 21 millions d’euros en 2010.
-idem organismes sociaux, banques, faux actes notariés, entreprises, etc.
En 2002, préjudice créé avec fausse identité, déclaré, préjudice de 73,8 milliards de dollars, et en 2003 221,2 milliards de $.
-Terrorisme : Massoud abattu en 2001 par 2 faux journalistes marocains munis de passeports belges.
Richard Rein…
Inflation la plus grande en GB : 41 % en 2001. 157 000 cas réels enregistrés en 2002 (déclarés).
USA : croissance de 42 %.
France, 40 %. 80 000 cas de faux permis en 2002.
-Synthèse : La FID permet d’échapper à ses responsabilités civiles et pénales.
Impossibilité pour la Sté de s’assurer de l’identité des individus.
Infraction ayant la plus forte croissance. Infraction peu réprimée, malgré des préjudices énormes pour les Etats, les entreprises et les individus.
Afrique du Sud : mariage de femmes à leur insu, utilisation de leur identité. But : récupérer l’identité Sud Africaine pour acquérir la nationalité. Idem avec les Australiennes.
C’est une infraction connexe, de moyen, pour parvenir à ces fins.
2 jeunes personnes avec une fausse identité ont créée une Sté. Création de faux avoirs fiscaux. 8 millions d’euros. 4 mois de prisons ferme, non exécutés.
- La fausse identité est désormais le dénominateur comme de tout crime grave : terrorisme, trafics mafieux, blanchiment, etc.
- Qu’est ce qu’une fausse identité ?
- Les fausses identités :
- FID d’une personne physique.
- FID d’une personne morale : Sté ayant un existence fictive, ou Sté réelle basée sur des actionnaires fictifs.
Ne pas confondre avec:
La faute qualité = se faire passer pour qqn que l’on n’est pas. Il y a souvent un lien entre FID et fausse qualité.
Le faux document = vrai document mais fausse identité. Ou faux document et vraie identité.
- 4 types de fausse identité :
– Identité virtuelle partielle ou totale
= 90 % des FID. Ce sont :
.Les immigrés en situation irrégulière qui achètent des faux documents.
.Des prostitués mineures qui se disent majeures.
.Délinquants de + de 18 ans qui se disent mineurs pour échapper aux poursuites pénales.
.Embauche sous FID pour espionnage. C’est de plus en plus courant avec les entreprises qui effectuent des recherches.
– Usurpation d’identité.
.Prendre le nom d’une personne existante de son vivant.
.Contracter au nom de qqn d’autre et lui en laisser assumer la responsabilité.
Exemple : Sylvie Réneinger = elle a évoluée, sa pote Evelyne Hamar a sombré dans la criminalité. Elle voulait se débarrasser de son casier judiciaire, elle s’est fait délivrée une carte d’identité au nom de sa pote. Elle a eu pendant 20 ans des enfants, et a fini femme de ménage dans un commissariat.
S.R a voulu faire changer sa carte d’identité : problème. L’enquête de police a révélé 2 ans après que J.H était la personne qui avait usurpé son identité pendant 21 années.
Exemple : Américain célibataire, fait ses courses, on lui mange sa CB. On lui dit qu’il est décédé… Il pouvait plus payer sa maison, son tel = sans ressources. Les 6 premiers mois ses voisins l’ont pris en charge. Profonde déprime. Malade, on ne peut pas l’hospitaliser. L’enquête continuait. Décès avant que l’affaire soit résolue. Ensuite, enquête aboutit. Criminel décédé.
- Substitution d’identité.
- Echanger d’identité avec une personne consentante.
- Détournement d’adoption par fausse mère porteuse. Femme qui accouche au nom d’une autre femme. On déclare l’enfant au nom d’une autre femme qui va le récupérer légalement, évite 4 ans de galère pour adopter un enfant.
- Echange de passeport.
- Fraudes aux examens.
- Dispenses militaires ou passage d’un examen médical. (exemple : dans professions aéronautiques.)
- Substitution d’identité post mortem : envoyer le passeport de la personne décédée pour que qqn le récupère.
- Versement de pension aux anciens de combattants.
- Vol d’identité.
- Voler l’identité d’une victime décédée sans possibilité pour cette dernière de défendre ses droits ou intérêts.
- Cas des personnes disparues qui réapparaissent.
- Cas des assassinats aux fins d’organiser sa disparition et de prendre l’identité de la victime.
Exemple : assureur qui avait décidé de disparaître avec sa femme. Il a pris une assurance vie. Sa voiture tombe dans un ravin et brûle. L’enquête criminelle montrera qu’il a recruté un clochard saoulé et qu’il a poussé la voiture dans le précipice. Retrouvé 15 ans après sur la côte d’azur, mais pas sa dentition, ce qui a permis de résoudre cette affaire.
En 1997, 90 % des fausses identités = virtuelles.
5 % usurpations.
4% substitutions
1% vol.
- Fausses identités et activités criminelles.
- FID support indispensable de la criminalité.
La FID est d’usage aisé. Nous fonctionnons sur le régime de la confiance.
Délinquance astucieuse : risques minimes, profits considérables. (max 1 an de prison…Sinon, entre 4 et 6 mois.)
Investissement minimal.
Collectivité : victime de choix. La collectivité est la victime principale, notamment l’ensemble des organismes sociaux.
Exemple : affaires des faux passeports des joueurs de St Etienne.
- FID est utilisé dans ts les domaines criminels.
Corruption et trafics de faux
Immigration clandestine (27%), trafic d’organes
Escroqueries, grand banditisme
Infiltration dans les entreprises sensibles
Obtention indue d’un examen
Prostitution
Recel de véhicule.
L’identité est elle universelle ?
5000 langues en 2004
200 sont écrites
50 écritures différentes
15 calendriers différents.
Culture nominative
…
Modèle européen
1 ou plusieurs prénoms
Nom du père
Filiation avec prénoms du père et prénoms et nom de jeune fille de la mère
Date et lieu de naissance
Ce modèle patronymique est imposé au monde depuis 300 ans environ.
Problème : tout ça n’est pas fiable ni fixe.
Calendriers :
Julien, Copte, Musulman, Israélite, Indien, etc.
Différents concepts identitaires dans le monde.
Afrique Arabes (ils vont porter leur propre prénom, un protonom, suivi du nom de leur pere. Exemple : OBL) Comores (2 prénoms mais portent toujours celui de leur père) Mongolie (au jour de leur naissance les enfants ont une année) Chine (on change de prénom. Quand un enfant naît, si c’est un garçon, on veut pas que les mauvais esprits le perturbent. Donc on lui donne un prénom de fille. Quand l’enfant à l’âge de 6 ans, on lui redonne un prénom de petit garçon. Puis à 16 ans on lui donne un prénom d’homme.) Corée Espagne Portugal (nom des parents + des grands parents) Amérique du Nord Pays de l’exemple URSS.
Exemple : Arthur = ours fort. Ca fait penser aux prénoms indiens.
Exemple : Walt Disney = Walter d’Isigny. J
- Lutter contre les fraudes d’identité.
Vrai faux = authentique faux. C’est un doc qui n’a pas été délivré par l’autorité légitime.
Faux vrai= doc qui sont délivrés par l’autorité légitime, sur la foi de fausses informations, donc indétectable.
Aujourd’hui, incapable de contrôler l’identité.
- Lutte contre la criminalité identitaire :
-réhabiliter le contrôle d’identité.
-adapter les fichiers de police aux besoins de la lutte contre la criminalité. Ce fichier ne peut servir qu’aux récidivistes.
-Adapter le rôle de la CNIL.
- moyens techniques de détection des faux
Soit le support identitaire est faux (80%)
Soit support vrai mais les info dessus sont fausses (20%)
11 signes de sécurité sur un document, 60 sur un billet de banque.
Contrôle difficile.
Coopération internationale :
Inexistante.
Création de faux pays : le Sealand.
- Identité absolue :
Pouvoir identifier les gens avec la plus totale certitude. Il ne faut pas raisonner à l’échelle d’un pays, mais mondial.
Il faut se baser sur des choses : la biométrie, c’est la mesure du vivant. En réalité, c’est un phénomène naturel.
Reconnaissance morphologique.
Reconnaissance des doigts, empruntes digitales, de l’iris.
Profil génétique. Problème pour les jumeaux.
Idée de conserver dans une puce des éléments de biométrie multi modèle.
Solution d’avenir ? la protection des libertés individuelles n’existe que dans la mesure ou l’e de droit n’est pas fragilisé par sa remise en cause.
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Les gangs asiatiques :
Implantation d’abord sur la côte ouest et 40% de la communauté vietnamiennes visé à LA.
Les gangs sont créés selon le schéma habituel pour se protéger des autres.
Les chinois.
Le gang le plus important s’appelle le J qui signifie jeune chinois.
Apparition au débiteur des années 60 à San Francisco.
Aujourd’hui, c’est une triade née aux USA. Une triade, c’est une mafia chinoise.
Il a des liens avec des gangs triades de Hong Kong.
Les coréens.
Ils apparaissent dans les années 70, 80.
Hommes d’affaire coréens J du racket, racket essentiellement d’origine chinoise « coreens killers ». Ils protègent les hommes d’affaires.
D’autres apparaissent plus tard, dans les années 90, nés sur place. Les gangs coréens sont mal connus des services de police.
Les cambodgiens.
Ils se créent pour se protéger des autres gangs hispaniques J
Les laotiens s’attaquent à tout le monde. Ils sont en conflits avec les hispaniques, les afro américains.
Les Philippins
Ils apparaissent dans les prisons. Quand ils sont relâchés après la guerre, ils reprennent des activités de groupe, ils J des femmes. J
C’est au début des années 80 qu’ils arrivent aux USA. Ils sont déjà pré organisés. Mais dans les écoles il est une tradition des plulipias qui est de former des groupes de camarades dans lesquels il est coutume de se trouver des J.
Les vietnamiens.
Les principaux problèmes criminels sont liés aussi aux vietnamiens. Ils apparaissent aux EU après la fin de la guerre du vietnam. Les services d’immigrations autorisent sur le territoire américain les réfugiés J qui ont participés aux opérations militaires du vietnam.
Vague d’émigration essentiellement de vietnamiens qui cherchent à fuir leur pays. Les 1ers gangs Vietnamiens sont composés d’anciens membres de l’armée.
Malgré leur origine militaire, ces gangs sont peu hiérarchisés. Consécration de la loyauté à l’intérieur du groupe. Ils se font des cicatrices en se brûlant avec des cigarettes ou autres…
Les gangs vietnamiens respectent J ethnique.
Centralisation sur leur communauté d’origine. Ils n’ont pas de territoire déterminé et certains gangs ne portent même pas de marque.
Certains d’entre eux peuvent être affiliés aux bloods et crips. Tatouage = 5 lettres T (love, money, prison…)
Culte des armes à feu. En dehors de leur activité criminelle, ils ont des tatouages traditionnels qui ne révèlent pas obligatoirement leur appartenance à un gang. Ils ont tendance à aller à l’école de façon régulière, sérieuse.
Ils ont une J perso importante. Ils n’ont pas de foulard, de couleur ou autre. Grande discrétion.
Il y a aussi des gangs de fille à LA qui sont très liés à leurs homologues masculins.
Activité = protection de leur communauté, du racket. Ils s’en prennent au commerce, aux salles de jeux traditionnelles, trafic de stupéfiants surtout l’héroïne avec laquelle ils sont en concurrence avec les chinois.
Pour le trafic d’héroïne, elles rentrent par l’Ouest des USA.
« home invasions ». C’est l’une des principales spécialités de ce gang = rentrer dans les maisons alors que les propriétaires y sont et les menace par la contrainte ou se trouve leur bien, on leur demande d’ouvrir leur magasin pour aller prendre la caisse… Actions qui sont brutales.
Il y a des meurtres parfois. Il y a parfois des viols.
C’est une des spécialités des gangs vietnamiens qui l’ont développés de façon intensive aux USA.
Activité criminelle sophistiquée : ils vont repérer des maisons. Ils vont dans différentes villes pour pratiquer cette home invasion.
Ils sont impliqués dans la prostitution sous couvert de salons de massages. Activité traditionnelle, particulièrement lucrative.
Ils font dans la contrefaçon de cartes bancaires, de chèques, clonage de téléphonie mobile.
Ils vont s’éloigner de leur base, ils vont intégrer dans leur rang dans communautés asiatiques différentes. Gang générique ou gang J. « Asian Boys ». Ils sont toujours discrets.
Ils essaient de s’orienter vers de la criminalité high tech, spécialisation dans le vol de pure informatique.
Mais ils ne quittent pas leur activité traditionnelle, par exemple le jeu…
On rencontre ce gang dans tous les EU. Tendance à se développer. Tendance impérative. Tendance à conquérir de nouveaux marchés.
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22 mars 2ème version.
*les gangs asiatiques
Ils sont moins nombreux q les autres catégories, ils se forment au rythme de l’immigration, en 1e sur la cote Ouest.
– les chinois
Le plus important des groupe est le « wah ching ». Il apparaît vers le milieu 50’s, à San Francisco. Il est de –en – considéré comme un street gang : son organisation le fait passer pour une triade
Une triade est une mafia chinoise
Ex de triade : « 14K », « le grand cercle » est l’une des triade chinoise à Hong kong.
Le Wah ching est la 1e triade chinoise née aux USA.
– coréens
Ces groupe apparaissent dans les 80’s : les hommes d’affaires coréens qui se lassent du racket, crée dans des groupes organisés : les « coreen killers » et « correen power » : ces gangs sont exportés de Coré vers USA pour protéger les hommes d’affaires coréens aux USA.
Dans 90’s, 2e génération de gans qui crée des gang eux même : ces groupes sont peu connus de la police mais on sait qu’il produit une métamphétamine puissante « ice ».
– cambodgiens
Ils se créés pour se protéger des autres, surtout d’un gang hispanique.
– laotiens
Ils sont une catégorie à part : ils s’attaquent à tous le monde (contrairement au autres groupes asiatiques), ils sont réputés violents.
– samoans
Ils issus des îles Samoa, il sont spécialisés dans le trafic de voitures volées. Certains sont affiliés au Crips, d’autre aux bloods.
– philippins
Ces groupes apparaissent dans les prisons Philippines pendant la 2e guerre mondiale, reprennent des activités de groupe, ils recrutent intensivement des jeunes.
Dans 80’s, ils arrivent en Californie à cause du contexte existant à cette époque aux Philippines. Ils ont comme tradition à l’école de former de groupe et de se donné des surnoms : ces groupes se crée naturellement et facilement. Ils ne sont pas trop attachés à leur territoire, ils sont plus sédentaires.
Plutôt que de se faire des tatouages, ils se font des brûlures pour montrer leur courage et leur fidélité au gang
– vietnamiens
Ils sont l’un des principaux groupe criminelke les plus actif, apparaissent sur territoire Américain après la 2e guerre mondiale.
Les 1e membres sont d’anciens membre de l’armée et des services spéciaux : les « pink nice » (chevalier rose), les « frood man » (les hommes grenouilles), les « paratropers ».
Cependant, ces gangs sont plus organisés, basé sur concept de la loyauté à l’égard du groupe. Sur 6000 affidés de L.A., il y a au moins 1000 vietnamiens. Ils ont tendance à se faire des cicatrices en se brûlant.
Ils sont très discrets, les jeunes vont régulièrement à l’école, ils ne montrent pas leur appartenance, essaye de fréquenter les universités tout en démontrant leur fidélité, ils sont discrets. Ils ne s’affichent pas.
Leur activité est de protéger leur communauté, même si elle souffre de cette activité, c’est leur 1e cible = le racket, salle de jeu traditionnelle…
Ils produisent de l’héroïne, en concurrence avec les chinois, car Vietnam est au centre du triangle d’or (pays asiatique qui produisent de l’opium).
Leur principale nuisance est le « saucissonage », le home jacking = pénètre dans la maison alors q les propriétaires sont présents, sous la contrainte physique, on les dérobe. Il y a des meurtres et de viols. C’est une acticités criminelle sophistiqué, qui est préparée à l’avance,
è Ils sont impliqués dans la prostitution sous couvert de salon de massage, la contrefaçon de carte bancaire, de chèque, de fraude à l’assurance, de téléphones portables (aux USA, il n’y a pas de carte PIN).
Ils s’éloignent de leur activité d’origine et introduit des membres de communautés asiatiques différentes.
– Les gangs de prisons ou les bandes carcérales criminelles.
– Le 9 oct 2004, un malfaiteur « le gominé » incarcéré en prison de la Santé s’est évadé, c’est un braqueur sérieux mais par hasard des tests d’ADN ont montrés q’il était impliqué dans des viols.
– Dès sept 2004 : un policer le rencontre, la veille dans sa cellule, on avait retrouvé 5 téléphones portables
Ce qui est étrange est que sa cellule a été fouillée une semaine avant et ont lui avait confisqué ces téléphones
– En avril 2004 : un détenu d’origine corse a téléphoné régulièrement à son épouse, en quelques jours, il a trouvé un téléphone portable, pour 500€, un gardien lui introduit la puce.
– En mars 2003 : un réseau de vol de voiture dirigé par un malfaiteur de la prison de St Quentin en Isère à l’aide d’un portable.
– Almad Fadel Zarkaoui : un voyou de la ville de Zarka en Jordanie, en prison, il a monté un petit gang, il a corrompu les gardiens, il a été convaincu par un islamiste et est parti en Afghanistan.
La prison a été son école, cela devient un passage initiatique
– le 15 oct 2004 : réseau d’une association de police américaine a diffusé une information sur une bande de criminel carcérale : Aryon Brotherhood : il a décidé de l’exécution de 5 policiers au hasard de des membres de leur famille
– on remarque des événements étrangers, des affrontements sanglants entre les prisonniers : des gens déjà enfermé sont jugé et condamné pour des actes accomplit en prson
– administration pénitentiaire française est réticente, elle n’accepte pas ce phénomène, elle l’a nie et pourtant, elle existe.
- Le phénomène criminel en pleine expansion.
La capacité agrégative des individus en prison n’est pas réduite
La survie requiert d’abord de la discrétion, et de la discipline
Elle impose des attitudes, de s’adapter
Ces groupe peuvent susciter des BBC : c’est un phénomène peut connu en France, ils deviennent une puissance réelle.
Il n’y a pas de définition des es BCC, si on recherche le plus petit dénominateur commun, c’est de désorganiser le fonctionnement normal de la prison, ils conduisent des activités criminelles de toutes natures.
Les USA.
– Le 9 juin 2002, Mariano « Cuy » Martinez, chef mexicain de la mafia à L.A. => la « E.M.E. » est la bande la plus redouté des USA
Il est condamné à la prison à vie car pour asseoir son autorité, il avait ordonné 3 assassinats depuis la prison et en a commandités d’autres.
– En 2000, Gustavio « Gino » Colon, chef latin Kings est condamné, il dirigeait par téléphone un réseau de trafic de stupéfiants, il était enfermé dans une prison de haute sécurité à Menaerd (Illilois), ce réseau couvrait tout l’Etat de l’Illinois.
=> Cette domination sur l’extérieur est réelle, comme dans les 90’s, avec l’interdiction du drive by shooting.
L’Amérique Latine
– fin 2004 : il y a des affrontements, des règlements de compte.
Au brésil, un BCC, le 1e commando de la capitale a une activité intnse
En fév 2001, cette bande organise la plus grande révolte des prisons : 27.000 détenus ont pris le contrôle d’une 20taine de prisons et ont pris en otage 14.000 gardiens.
Les meneurs donnent leurs ordres à l’aide de portables, de la drogue, des armes, des protitués entrent dans les prisons
Ce n’est pas la seule BCC : il existe le commando rouge de la ville de Rio.
On parlait de bombe à retardement de prison, El Porvenir : José Edgardo Coca de la Mara 18th est ingérable, la violence n’a pas de limite.
Le chef de la Mara est blessé à l’aide d’une arme par José Coca : ce qui entraîne un affrontement entre les 2 bandes, ce qui donne 69morts.
Italie.
En Italie, apparition d’une organisation « Nuova Camoua Organizzata » : mais de Naples.
« Nuova Camorra Organizzata » = c’est la mafia napolitaine. La NCO a été créé par Raffaele Cutolo à l’intérieur d’un système carcéral. Il a passé l’essentiel de son temps en prison. Il a créé une organisation structurée, en aidant des jeunes prisonniers, en leur expliquant comment survivre dans cet univers carcéral. Il a ensuite mis en place un système d’aide financière aux prisonniers, à leur famille, qui reposait sur une taxation des activités criminelles.
Parallèlement, Cutolo s’est lancé dans une violence effrénée. La NCO avait un quasi monopole de la violence carcérale dans un nombre important de prisons : chantages, assassinat, chantage, corruption.
Cutolo avait le pouvoir de choisir les cellules dans lesquelles ses membres étaient incarcérés, pour mieux développer son groupe dans cet univers. Il avait un usage quasiment libre du téléphone du directeur de la prison, il avait un pouvoir considérable, jusqu’au gouvernement Italien.
C’est l’arrogance, la paranoïa de Cutolo, son usage quasi exclusif de la violence qui a fait s’effondrer son système. Ces excès l’ont déstabilisé. Se sont alliés contre lui à la fois les autorités et aussi une sorte de coalition des autres groupes de la Camorra sous le nom de la « nuova familia ».
La NCA a encore des vestiges solides dans le système pénitentiaire Italien.
République Tchèque.
En République Tchèque, Maria Benesova un procureur général a déclaré « je considère le problème des prisons comme une bombe à retardement. »
Elle ajoutait : « les prisons T sont contrôlées par la mafia russe, la survenance d’un incident grave n’est qu’une question de temps ».
Quand elle était avocate, ces clients lui racontaient qu’alors qu’ils étaient en prison, que tout était accessible, possible. On pouvait se procurer tout ce que l’on voulait : tel, drogue, sexe, alcool, nourriture.
La menace est prise très sérieusement.
Sous l’autorité d’une commission qui fonctionne sur le min de la justice et de l’intérieur, les luttes contre les bandes criminelles carcérales est confiée au service de renseignement de sécurité, et à l’unité d’investigations sur le crime organisé, le tout en coopération avec l’A° pénitentiaire.
Lorsque le ministre est entré en fonction, l’une de ces priorités étaient de mettre fins aux bandes criminelles carcérales.
La scandinavie.
Pendant longtemps les pays scandinaves se sont voulus comme les champions d’une approche humaine, douce, de la prison et du traitement des condamnées. Aujourd’hui on voit des barbelés, des grillages autour des quartiers de haute sécurité, alors qu’avant il n’y avait même pas de clôture. Tout cela est du au bandes criminelles, notamment les « Original Gangsters. » Trafic de stupéfiants, violence => déstabilisation dans les prisons Suédoises. Jusqu’en 1993 il n’y avait jamais eu de meurtre. Le 1er = poignardé dans un quartier de haute sécurité. Depuis, 5 autres assassinats.
En Angleterre :
La situation a été longtemps discrète. On en parlait peu. Depuis qq mois, on s’aperçoit qu’on en parle, on découvre qu’il y a des organisations, des réseaux entre les prisons, des trafics de toute nature.
Exemple : Il y a 2 ans un homme a été condamné pour le meurtre de 2 fillettes. Il a été emprisonné. Lorsqu’il est arrivé dans sa prison, compte tenu de son activité criminelle antérieure, les 2 bandes criminelles carcérales de la prison ont organisés une sorte de compétition pour savoir laquelle des 2 bandes arriveraient à le tuer. Il y a eu des paris. Les autorités Britanniques ont du prendre des précautions. Compte tenu de ce qu’il avait fait, il convenait de lui brûler le visage, etc, pour montrer son indignité.
Afrique du Sud.
Ces bandes existent depuis le début du 20ème. Ces bandes sont puissantes, surtout le gang 26 et le gang 28. Selon une commission d’enquête, l’A° pénitentiaire à perdu toute capacité d’exercer tout contrôle. Dans de nombreuses prisons, les organisations criminelles sont « devenues la loi ». Les autorités n’arrivent pas à garantir la sécurité des prisonniers durant leur détention. Au-delà de la désorganisation qu’elles causent, ces gangs engendrent des violences qui sont le plus souvent homicide.
Depuis qq temps, des punissions sont infligées aux récalcitrants : faire violer le coupable par un ou plusieurs membres de la gang atteint du SIDA , le « Slow Puncture ». La mort est ainsi considérée comme naturelle dans les statistiques, elles n’entrent pas dans les statistiques de la violence carcérale. Les décès imputés par cette maladie sont passés de 186 il y a 10 a 1169 en 2001.
La Turquie.
La prison de haute sécurité de Kartal à Istanbul sert de quartier général à un certains nombre de groupes criminels.
2 lettres écrites par 1 chef mafieux à 2 gangs : les frères Ergin avaient envoyés en cadeau un tel portable à Alaattin Kakici (chef). Ce cadeau était destiné à scellée une certaine amitié entre Karagurmuk et le groupe de Alaattin Kakici.
Kakici se plaignait d’avoir été mis dans une situation d’isolement en France. Opposition d’alliance.
Les 2 lettres ont été publiées par les avocats des frères Ergin, car irrités par les rumeurs de conflits entre les deux groupes. Le tel portable a bien été trouvé dans l a cellule de Kakici, puis supprimé.
2 semaines plus tard, les gardiens trouvaient un autre téléphone portable dans la cellule de Kakici.
- 2) Les BCC révèlent les limites d’une philosophie pénale.
On parle de trafics, de corruptions, d’une violence extrême et systématique, d’évasions, et même de substitution aux autorités légitimes.
Ces exemples montrent les failles peu connues du système carcéral.
- Le sens de la peine.
Quand une bande criminelle dirige ses affaires, quand l’établissement pénitentiaire devient une école criminelle, on est en droit de se demander quel rôle elle joue réellement dans notre Sté.
Depuis des siècles, le droit prévoit que dans certaines circonstances l’homme peut être privé de leur liberté physique, d’aller et venir.
Ces peines privatives de liberté ont en principe un triple objet= prévenir, corriger, et empêcher le condamné à nuire au reste de la Sté en empêchant ces activités criminelles.
Le sens que l’on a voulu donner à ses peines et à leur exécution est de modifier le comportement du condamné, à travers des règles de vie : horaires, travail, contrôles.
Le terme générique de « prison » désigne les lieux où sont accomplis ses peines privatives de liberté, même si dans la technique juridique les établissements prévus pour cela porte des noms et des statuts différents.
Dans la plupart des pays du monde, si la liberté d’aller et venir des prisonniers est limitée par l’enceinte de l’établissement où le prisonnier se trouve, la capacité de nuisance qu’il peut avoir n’est guerre réduite.
Organisation d’espace de liberté, intellectuel et physique à l’intérieur de ces prisons, dans des cellules ou des zones collectives. On voit des prisonniers qui continuent des études, mais d’autres pervertissent le sens que l’on a voulu donner à cette « générosité ». L’augmentation de la population carcérale complique les contrôles, la perception que l’on peut avoir de la population carcérale en générale. Le caractère de plus en plus collectif de la criminalité prédispose à la formation ou à la recréation de groupes au sein même du système pénitentiaire. Cela permet de détourner la peine de sa finalité. Ces détournements sont une transition naturelle vers la bande criminelle carcérale. C’est la plus sérieuse remise en cause de la conception de la peine du crime.
Joseph MacGrath « il n’y a pas d’autres châtiments que l’on puisse appliquer sans bafouer les droits constitutionnels du détenu. »
Pelican Bay est le système carcéral le plus dur, le plus sophistiqué des USA. Les prisonniers ne se rencontrent jamais. Pourtant, Nuestra Familia à l’intérieur, ordonner exécution de rivaux, etc.
- Caractéristiques communes de ces bandes carcérales.
On considère qu’elles pratiquent l’adhésion sélective, et exigent une loyauté absolue. Elles fonctionnent selon des codes, structures hiérarchisées qui divisent les tâches, souvent une discipline de type militaire, et elles utilisent la violence et la corruption de manière systématique.
Adhésion sélective.
Le choix du nouveau membre est fait par la hiérarchie de l’organisation. Le membre en question sera choisi selon des aptitudes particulières, des qualités spécifiques. D’autres critères sont déterminants selon les pays, notamment le critère ethnique. Il est déterminant aux usa par exemple, où les principaux gangs de prisons se sont d’abord créés sur cette base là.
Les Porto Ricains ont fondés la « Neta ». [niéta]
La formation du groupe a été une reconstitution à l’intérieure de la prison.
Ces grandes associations avaient le quasi-monopole dans leur groupe ethnique.
La concurrence ou l’appartenance pré carcérale à un gang ont contribués à …
Nuestra familia était au départ réservé aux mexicains du Nord de la Californie.
Pour se dégager des contraintes philosophique et politique, créations d’autres bandes : Consolidater Crip Organization = crips.
United Blood nation : blood.
Ces groupes sont formés pour des personnes ayant une importance antérieure…
Il semblerai qu’il y ai en France une sorte de solidarité, un système de communication. On ne peut pas dire que c’est un groupe organisé, car pas d’info.
Groupes mixtes = nés dans la rue et se reforment à l’intérieur des prisons au rythme de l’incarcération de leurs membres. C’est le cas pour les Streets Gangs… Ces groupes portent le même nom en prison que dans la rue.
Pour les Gangster Disciples par exemple, très symboliques et très hiérarchisés, cette situation tient au fait que nombre de leur meneur ont été condamnés à vie. De ce fait ils ont recréé leur univers autour d’eux.
Mais en revanche, cette reconstruction à l’intérieur du monde carcéral ne semble en rien entraver leurs affaires.
Variation en fonction de l’intensité de la répression à l’encontre des groupes. Nuestra familia a recruté…
Le groupe avait des activités criminelles, dans les prisons de plusieurs Etats.
Nuestra a pratiquement été détruite, elles s’est transformée, divisée : structure officielle, interne et externe p/r aux prisons = Nuestra Raza. Les meneurs se sont enfoncés dans une criminalité strictement carcérale. Ils ont gardés la direction effective de leur centre.
Critères de recrutement ont changés. Les prisonniers classiques sont orientés vers Nuestra Raza, les autres, les professionnels, recrutés presque toujours sur la base d’un chantage, sont affectés à Nuestra Familia.
L’adhésion doit être fondée sur une communauté de compétence, de centre d’intérêt. Les bandes criminelles carcérales d’Afrique du Sud qui ne sont pas créées sur la base du critère ethnique se distinguent par leur objet.
Le gang 28 = organisation
Le gang 26 = vole avec patience et astuces
Le gang 27 = faire respecter les codes
Le gang 25 = Big 5 gang ou Germanys = contact avec les autorités.
Ces individus ont chacun des fonctions.
RAF 24 ou Air Force = évasion collective.
Recrutement sur une base sélective.
La loyauté.
A l’égard du groupe elle s’exprime partout : « Blood in, Blood out ». Pour rentrer dans l’organisation il faut verser du sang, et pour en sortir aussi. Toute trahison, violation du code, n’entraîne qu’une seule sanction, la mort.
Dans une déposition, c’est ce que corrobore un « général » de l’ « air Force Gang ». Il reconnaît qu’il a exécuté l’un de ses soldats qui s’étaient comportés en « rat ». Il avait révélé que son supérieur avait un pass qui ouvrait toutes les portes de l’établissement.
Ils se présentent comme le chef, et reconnaît qu’il aurait été lui même exécuté s’il n’avait pas accompli ce meurtre, exécuté cette sentence. Cela est d’autant plus poignant qu’il considérait la victime comme son ami proche. Il ajoutait à la Cour en montrant son tatouage représentant le drapeau du gang : « la seule manière de quitter le gang, c’est la mort. »
Cette expression de la fidélité est aussi une forme de protection de l’organisation contre les tentatives de pénétration par des agents sous couverture, les informateurs. Le critère de l’assassinat préalable à l’adhésion retire, ou est censé retirer tout doute sur le postulant, et va confirmer sa crédibilité auprès des meneurs du gang.
Un policier peut difficilement se plier à ce genre de chose. C’est pratiquement partout qqch qui n’est pas acceptable.
Si un affidé tue qqn, il ne révèlera pas d’autres actes à la Police …
la structure hiérarchisée.
Pour des raisons de cohésions, de disciplines, de secrets, les BCC fonctionnent selon un système quasi militaire, selon une hiérarchie assez stricte, respectent souvent aussi des chefs de commandement, de type militaire.
Certaines utilisent des grades et peuvent se diviser en unité. Donc on a souvent cette logique.
Dès son origine, Nuestra Familia se dote d’une structure quasi militaire. On y voit des généraux, des capitaines, des soldats. Cette structure a fragilisé l’organisation. Elle a dévoilée son caractère organisé, l’étendu de ces ramifications dans le système carcéral américain au-delà du territoire d’un seul Etat.
RICO : poursuites fédérales.
Le modèle militarisé dans le monde carcéral a montré ses limites, et son antinomie avec l’exigence du secret. L’organisation a été détruite, car à chaque échelon le nom des supérieurs et subordonnés étaient connus, tout comme l’activité de la chaîne.
Elle a adopté une structure cloisonnée en cellule, dans que tout le monde connaisse tout. Ce système lui a semblé plus apte à garantir sa sécurité. Elle s’est doté d’un service de renseignement à part, la RSD = service de sécurité réglementaire.
Cette structure pyramidale se retrouve ailleurs, par exemple dans la Tien Dao Man (triade). Elle a ét créée dans une prison censée réhabiliter les détenus par un entraînement militaire. Cette BCC a développé ces activités dans le monde carcéral de Taïwan mais aussi en dehors.
La TDM était formée de 6 subdivisions territoriales et d’un Etat major, à la tête duquel se trouvait un personnage « Lofuchu », député élu, retourné en prison, etc.
Le nombre de soldats n’était pas limité, c’était en fonction du recrutement.
L’organisation des prisons en Afrique du Sud : les membres portent des uniformes, colorés, ils ont des drapeaux, ils saluent avec respect, cela étant parfaitement fictif, imaginaire.
Le gang 28 : les officiers = N°1, les juges arborent 8 étoiles, les spécialistes des transmission=3 étoiles, capitaine N°1, etc.
Quand un officier du gang 28 est transféré dans une autre prison, il s’identifie en révélant son uniforme, ce qui montre qui il est, qui elle a une certaine autorité.
A l’inverse de ces grades, le noyau dur de la Mexican Mafia n’a pas de hiérarchie formelle connue. Cette organisation va reproduire le modèle galactique des gangs hispaniques de LA. Pouvoir fondé par la brutalité, la crainte et le respect par leurs frères.
Leur statut repos sur les crimes commis, = ; et qui va déterminer leur réputation. Toute progression est fonction des actes violents accomplis. Dans la plupart des prisons on compte un ou 2 de ces meneurs. C’est une emprise intellectuelle, ce n’est pas une organisation de masse.
Le code de conduite.
Toutes les BCC ont un code plus ou moins formel, qui va recouper des règles et des principes philosophiques. L’adhésion à ce code de conduite repose sur un serment de loyauté, extrêmement solennel, corroboré par un acte. Ces BCC n’ont pas toutes adoptées le même modèle.
Ce serment va glorifier la fraternité en ventant l’indispensable nécessité de cohésion.
Nuestra RAZA applique un manifeste en 14 points : le N pour Nord 14ème lettre de l’alphabet. Ce manifeste est rédigé par les plus hauts responsables de Nuestra RAZA.
Doc saisi en 1996 dans une fouille de cellule = il existe 29 règles que doivent respecter les hispaniques du sud de la Californie. Ces règles sont pratiques : interdiction faite aux frères de se battre entre eux, au minimum 30 min d’exercice pas jours, précautions pour passer des appels, mode d’attribution des cellules, comment doit circuler, denrée alimentaire.
Ces règles sont inculquées aux nouveaux. Prévoit un système pénal.
Thre Strikes = les 2 premières infractions sont jugées dans circonstances aggravantes, mais la 3eme si.
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Règle de la mexican mafia : three Strikes.
-Les gangsters disciples disposent d’une longue constitution, écrite, et de codes et de règles d’adhésion et de comportement.
Ils ont aussi un formulaire d’adhésion : il est destiné à permettre aux meneurs de vérifier les antécédents.
Si les règles sont le plus souvent écrites, elles se transmettent par tradition orale. (Exemple : en Afrique du Sud).
Ce sont pour eux des valeurs.
Chacune a un code disciplinaire qui prévoit des punitions. Définit des modes de promotions (tradition orale).
*La pratique systématique de violence et d’intimidations :
Intimidation= une manipulation mentale pour obtenir quelque chose de quelqu’un.
ð Violence, racket, viol…
C’est cette violence qui va corroborer un des membres de la mexican mafia => un garçon incarcéré à 17 ans pour 60 ans.
A 18 ans : promu lieutenant.
A 20 ans : Capitaine. C’est le plus meurtrier.
Ce sont les armes de cas gangs. Compromettent la sécurité du personnel pénitentiaire et celle des autres prisonniers, même les habitations alentours.
On a vu que la violence extrême avait conduit à un mode normal de règlement des conflits.
En décembre 1972, dans Prison de Chino = assassinat de Rudy Cadera « Cheyenne » = personnage clé de la mexican mafia.
Dans les semaines, une trentaine de meurtres.
En 2005, cette vendetta dure toujours. Elle a provoqué plus d’un million de meurtres.
Culture carcérale en Russie :
Le pays a fonctionné comme ces gangs. Règle régissant les rapports d’un même groupe et les autorités régissaient les rapports avec les autres.
Ce pays a induit ce comportement.
Avant dans les années 30 : se développe une culture carcérale. C’était un élément politique opposé au régime.
Cette culture originale permet de comprendre la criminalité Russe d’aujourd’hui.
On ne peut pas dire que ce sont dans gangs criminels carcéraux.
Cette culture = ensemble de valeurs et normes qui structure la vie en prison.
Culture encore présente en Russie. Elle appartient à la tradition populaire.
.Fonctionnement binaire => distinction entre le clan et les autres (étrangers).
Les relations de confiance, les normes ne valent que dans le cadre de la famille.
Cette Sté binaire exclu tout comportement intermédiaire. (média…).
La vie en prison interdit toute forme de sphère privée. Ni photo, ni cloisons…
La surveillance est considérée comme totale (par les surveillants).
Seule intimité possible : celle que l’on a avec les gens en qui on a confiance. On partage les biens. Aussi une petite forme d’intimité économique.
Tout est objet de trafic => centre de l’activité carcérale : pour survivre, pour réaliser des profits pour corrompre les autres.
Cela passe aussi par la réputation du détenu = 1 statut erga omnes de l’individu dans un monde carcéral, y compris à l’égard des gardiens.
.Au sommet de la hiérarchie, on trouve les Blatnye : dépositaires de culture carcérale. Pour les autres, ce sont les Blatnye qui incarnent l’autorité.
.Au rang inférieur, les Moujiky : les prisonniers qui veulent travailler et ne pas avoir d’ennuis.
.Puis les Kozly : à la limite des délateurs.
.Petoukhi : Prostitués car ont fait des actes contraires à la norme carcérale.
Une grande partie des gens incarcérés pour des infractions d’ordre économique. Pas pour meurtre. On a commencé à parler de « mafia commerciale » => développement d’une économie parallèle.
Ils ont d’abord structuré la vie carcérale.
On a vu apparaître une catégorie importante : les Vory Zakone : gens qui volent en respectant la loi : élite criminelle : pas vraiment de hiérarchie.
S’agit du charisme => rejet du pouvoir.
Par exemple, un Vory Zakone avait l’obligation de ne jamais travailler pour quelqu’un d’autre.
On devient Vory Zakone par sa réputation. Pas une appartenance à une organisation spécifique.
Aujourd’hui des Zakones = Exemple Ivankoo.
A partir des années 60 : le monde carcéral voit apparaître une institution : Smotriachtchii.
C’est une personne qui a le rôle de rendre une justice informelle, maintenir un certain ordre, gérer l’obdtchak (magot de famille), régler les litiges.
Cette institution va rationaliser les systèmes en prison, régule économie informelle => 20 % à 40 % du PNB.
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*Smotriachtchii
*Obchtchak.
Smotriachtchii avait un rôle important dans la gestion d’économie parallèle, part extrêmement large du PNB de la Russie. (25 à 40 %).
Son influence ne se limite plus aux Stés carcérales. Il a une réalité dans le monde criminel en général, et va protéger la criminalité traditionnelle de la criminalité émergente non organisée : maintien les conditions de la concurrence, mission de justice, il va arbitrer les différents, selon les normes de la Sté carcérale.
Les Smo font aussi office de banque, mais moins aujourd’hui qu’il y a 7 ou 8 ans. Il peut prêter de l’argent.
Cette gestion financière porte sur des sommes considérables. Il y a des taxes, que doivent payer ces acteurs.
Il y a des contributions volontaires de ces malfaiteurs, qui vont donner de l’assistance.
Cette régulation informelle régit également les modes de résolution des conflits qui vont se manifester entre les hommes d’affaires.
Donc incidence, importance, que l’on ne soupçonne pas toujours.
Il n’y a pas de Mafia Russes, mais DES Mafias de l’ex union soviétique.
Ces gens là on tous en commun de prêt ou de loin, de fonctionner selon des règles définies à l’intérieur du système carcéral.
C’est une petite anomalie dans le système carcéral.
- Les tatouages.
Les Russes ont tendances à codifier les choses. Tatouages ont une signification particulière.
Il y a des rangs qui peuvent exister dans certains groupes.
III- La nocivité de ces BCC.
En quoi posent elles problème ?
Ces bandes se comportent en parasite, au sens d’organisme parasite. Elles vivent dans le système carcéral.
Leur logique est de faire en sorte que le système existe pour continuer à en profiter.
Le système mafieux a une influence politique. Il a intérêt à ce que le pouvoir puisse perdurer car comme un parasite il vit du système.
Si la prison disparaît, les bandes criminelles carcérales disparaissent.
Ces BCC vont souvent décider de la vie et de la mort à l’intérieur de l’univers clos des prisons. Elles vont décider selon des règles différentes selon les établissements, selon les pays, selon leur propre règle. Ces règles sont différentes de celles que le pays en question a décidé d’appliquer.
Ces BCC organisent et gèrent, donc vivent des trafics à l’intérieur de la prison. Dans l’univers carcéral, tout à un prix, les choses aussi bien que les gens. Toute possession se mue en instrument de pouvoir.
Donc contrôler la drogue, les cigarettes, le jeu, le sexe, confèrent aux BCC un pouvoir dont la puissance est supérieure à celle de l’autorité légitime. Il y a une sorte de déséquilibre naturel.
La communication avec le monde extérieur, qui est largement facilité par les technologies d’aujourd’hui, mais qui fonctionne malgré tout toujours par l’intimidation et par la corruption.
Cette communication avec le monde extérieur permettent aux chefs de gérer leurs affaires extérieures depuis l’intérieure des prisons. Ils sont étroitement protégés à l’intérieur, et ont le choix entre l’argent et la mort. La formule a été très utilisée à l’époque des Cartels, notamment celui de Médéline : de l’argent ou du plomb. C’est un mode de gestion qui était systématique en Colombie à l’époque. En prison c’est pareil, ce n’est pas toujours du plomb mais c’est pareil, c’est l’argent ou la mort.
Donc on va distinguer les actions intérieures et l’influence à l’extérieur.
A/ A l’intérieur des prisons.
Ces bandes règnent dans les établissements où en théorie le contrôle, l’isolement sont les plus élevés.
1- Le contrôle de la vie carcérale.
Le nouvel arrivant commence par être défié, jaugé, et son comportement du premier instant va à peu près tout le temps dessiner sa détention, la façon dont il va vivre cette détention, les conditions de sa détention.
Il peut faire face et se battre, il peut payer pour avoir une certaine protection ou un certain mode de vie, ou il peut devenir esclave. Il peut arriver dans une prison en fournissant des « justificatifs » de ces actes antérieurs, sa réputation. Ses justificatifs sont en général soigneusement vérifiés.
On ne peut pas s’abstraire en général de la logique des prisons : soit on appartient à une organisation, soit on est exploité.
Celui qui ne fait pas parti d’une bande, qui ne peut pas payer le prix de sa protection va devenir « esclave ».
La seule règle qui s’applique est la loi du plus fort.
Besoin d’aller chercher la sécurité dans le groupe, de doter ce groupe de lois, de règles, dont le manquement ne connaît qu’une seule sanction qui est la mort.
L’impact de la BCC sur la vie du détenue est en générale proportionnelle à la violence ambiante de l’établissement, qui est elle même aussi proportionnelle au degré de sécurité de la prison.
Espèce de paradoxe : les BCC sont plus présentes, plus fortes, actives, puissantes et violentes, là où il y a une « sécurité maximale » dans les établissements. Dans les établissements semi ouvert, les BCC sont moins fortes. C’est une espèce de conséquence d’une pression ambiante.
Le chef de Nova camora ornizata : jouisse souvent de privilèges, que ce soit un certain confort, des facilités qui permettent de pratiquer leurs activités criminelles plus efficacement. Ils vont pouvoir mettre en place leur dispositif. Selon els pays, les époques, les circonstances, on constate que certaines administrations ou certains dirigeants d’établissement auraient pu considérer que les BCC étaient symbole de stabilité, donc traiter correctement ces groupes. C’est une garantie de calme, ou tout au moins c’est ce qu’ils croient, et ce calme par définition recherche à éviter les incidents violents, qui sont mauvais et néfastes pour leur carrière. L’idée est de laisser faire, ne pas voir ce qu’il se passe à l’intérieur. On traite avec eux, on croit qu’on leur donne un peu, mais en fait on est parfaitement tenu par ce système. Le seul interlocuteur est le chef de la BCC, ou des BCC. Mais c’est une forme de corruption.
Au Brésil, en Colombie, etc, espèce de tradition qui veut que les directeurs de prison aient des relations depuis longtemps avec des associations de prisonniers.
Il y a des années c’était qqch qui était possible. Mais aujourd’hui, ça a complètement dégénéré. C’est plutôt des poussées de violences que l’on constate plutôt que des discussions autour d’une table.
Fernando Zayas, « Prince » Fernie = prisonnier, fonction de plombier et de peintre. Prince Fernie avait la possibilité de circuler dans tout l’établissement et dc d’entretenir des contacts qui lui ont permis de développer des trafics.
Robert Lowe « Big », à l’époque de sa splendeur, ne circulait dans la prison qu’avec des gardes du corps en permanence, et avec une mallette dont on n’a jamais sûretés ce qu’elle contenait. Il avait 2 cellules pour lui tout seul. Il avait un cuisinier, et vraisemblablement les produits qui allaient avec. Il habitait une cellule et l’autre lui servait de réserve, de cuisine.
Pourquoi bénéficiait il de privilège ? Il était craint de l’A° pénitentiaire, car initiative d’une émeute qui avait coûté la vie à 2 gardiens.
Ernest Wilson « Smokey », A l’occasion de la fouille de sa cellule, on a trouvé 1 portable + 4 batteries, une douzaine d’eau de Cologne de luxe, une TV, un fer à repasser, 2 bouilloires, une machine à laver.
Ce qu’on retrouve le plus souvent en ce moment, ce sont des balances électroniques, pour apprécier les poids au dessous du gramme, servant à peser la drogue, élément de la fortune des gangs. L’exception Française ne joue pas semble t’il.
Dans les établissements où les BCC sont réellement implantées, elles régissent la vie pénitentiaire : les repas, les tâches, l’argent, la possibilité d’avoir des vêtements de luxe, qui doit vivre, qui ne doit plus vivre.
Tout cela est décidé par ces bandes criminelles.
C’est très souvent le cas, même si ce n’est pas partout. On a des exemples en Colombie : c’est la vie de la prison qui est réglée par des bandes.
Les gardiens vont faire jouer les BCC contre les autres : pour faire du vide…
Pour les syndicats de gardiens de prisons aux USA, ils considèrent scandaleux que les dirigeants des prisons accordent ces privilèges aux meneurs des BCC, qu’ils ferment les yeux sur leurs activités, car cela détourne la finalité de la peine, cela déstabilise l’ensemble de la population carcérale dans un établissement donné. Les premières victimes sont les gardiens, même si ce sont les premiers à être corrompus. Cela est encore plus vrai quand il y a des négociations, des accords qui vont créer des droits acquis pour les BCC. La seule façon de faire est donc de vider la prison de son encadrement, sa direction, ses prisonniers, et de repartir à zéro. C’est ce qui s’est passé au Mexique. On a tout changé. A priori, le Mexique à décidé de remettre les choses à plat car c’était invivable.
Bien loin d’être des facteurs stabilisant, de médiations, les BCC contribuent assez largement à la violence, au désordre, à l’intérieur de la prison, par leur pratique criminelle, par le climat qu’elles font régner à l’intérieur de l’établissement. Système de peur permanent qui va jouer.
Aux USA, « prison gang ». Mais dps qq temps, on en fait une catégorie particulière donc « distractive groupes » = groupes de déstabilisation. Le personnel pénitentiaire est menacé par l’activité des BCC, au même titre que les prisonniers. Ils peuvent participer à leur activité criminelle volontairement ou non. La participation volontaire peut être une sorte de collusion avec un groupe. Ca consiste par exemple à fournir des alibis, à favoriser certaines de leurs activités criminelles, favoriser aussi certaines violences, et ensuite monnayer son silence et son aide.
La participation involontaire n’est pas toujours lucrative : on ferme les yeux pour ne pas avoir d’ennuis. On commet des négligences coupables. On cherche à garantir sa tranquillité.
Les gardiens deviennent les victimes potentielles des BCC. Ils sont menacés, harcelés, parfois on abuse sexuellement d’eux, parfois on les assassine.
Aux USA, 70 % des institutions pénitentiaires délivrent une formation spécifique à leur personnel, sur ce que sont les BCC, les dangers spécifiques qu’elles peuvent représenter dans l’exercice de leur profession. On essaye de leur apprendre la manière de se comporter avec les affidés des BCC.
Il est rentré dans les mœurs que ce genre de bandes existaient, et donc qu’il faut faire avec, pour essayer de faire exister l’établissement en question. C’est une prise en compte mais aussi une affirmation de la réalité des BCC.
Comme on ne peut pas éradiquer le phénomène, il faut le prendre en compte.
Au début année 2003, un gardien de prison au Texas a été licencié et inculpé. Il avait introduit de la drogue dans la prison. Sa ligne de défense était de dire qu’il était menacé de représailles s’il n’obéissait pas : sur lui et sur sa famille.
Le chef de la sécurité de la prison, aussi suspendu pour la même affaire, a déclaré que des membres du Texas Syndicate l’ont menacés de mort, chantages, etc. Il y a en permanence une pression sur ces gardiens.
Pour l’A°, les gardiens qui cèdent sont intéressés, vénaux, ils cherchent le profit et considère que la totalité des gardiens ne cèdent pas, ce qui est sans doute faux.
Cette pression est extrêmement forte, même si pas toujours reconnue par les dirigeants des prisons.
Cette collusion perverse provoquée par l’appas du gain peut totalement corrompre le personnel d’un établissement.
En 1994/95 au Texas, la police a démantelé une BCC, les « Blue Bandanas » qui pratiquait violence trafics. Elle était composée entièrement de gardiens de prisons !
Ce contrôle de la vie carcérale passe également par le racket et par la « protection ».
Exemple : les cellules sont souvent taxées selon divers critères : ethnique, linguistique, cas particuliers (grands toxicomanes par exemple). Toutes ces exigences, ce confort, à un prix, qui est fixé par la BCC qui règne sur la zone concernée.
Pour les affidés du 1er commando de la Capital (Brésil), redevance mensuelle relativement modeste, une 50ène d’euros par mois. Cet argent va permettre au 1er commando de la capital, d’aider, d’organiser les évasions, de payer des avocats, aider les familles des détenus, les malades, ceux qui sont dans le besoin, les libérés… il a une espèce de male permanente, d’un million de dollars, qui a une marge d’action assez efficace.
Tendance à montrer qu’il s’engage dans une voie politique.
Aux USA, les prisonniers qui ne sont pas affidés à une BCC sont appelés les « neutrons ». Ils sont taxés, simplement pour avoir le droit de vivre dans la prison.
Ils doivent accomplir un certain nombre de tâches dangereuses.
Exemple : introduire de la drogue dans la prison, cacher des armes, dans leurs cellules, mettre les armes à disposition de la bande lorsque nécessaire. Les neutrons sont aussi prostitués. Un neutron a été poignardé par un membre d’une BCC (celui de faire respecter les règles), simplement car il avait refusé de dissimuler une arme.
Un autre était régulièrement violé car il refusait de travailler pour le gang.
Pour mieux contrôler la vie en prison, les BCC pratiquent le plus souvent la division des tâches en fonction des compétences des affidés, de leurs objectifs. Certains sont responsables de la sécurité, d’autres du renseignement. Le renseignement est censé permettre d’agir à l’avance.
Elles essaient d’avoir du renseignement à l’extérieur. Actions sérieuses et sévères en justice contre les BCC. La bande à besoin de savoir ce qui se passe pour se préparer.
Il y a des gens qui se spécialisent là dedans.
Certains sont spécialisés dans l’entraînement physique, prof de gym de la BCC. La mexican mafia avait prévu qu’il était obligatoire de faire 30 minutes de sport par jour.
Il y a cette division des tâches.
D’autres surveillent les téléphones. En général on peut être taxé par la bande lorsqu’on est neutron, car c’est la BCC qui a la gestion du téléphone.
Pourquoi ces BCC ont ce pouvoir sur la population des prisons ?
Les punissions que les BCC vont infligées sont largement plus dures, plus sévères, que n’importe laquelle des punitions infligées par l’A° pénitentiaire. Ces punitions vont souvent jusqu’à la mort. Elles sont appliquées. Elles n’ont pas de limite dans leurs pouvoirs de punir, alors que pour l’A° pénitentiaire, il y a des limites juridiques très précises. Les gens ont peur des BCC, et des punitions qu’elles vont leur infliger si elles n’acceptent pas. Les prisonniers savent aussi que la protection qui est censée fournie par l’A° pénitentiaire est illusoire, elle n’existe pratiquement pas. Ils savent qu’ils vont être rattrapés par la bande à qui il a fait du tord.
Le gang 28 Afrique du Sud : « il pleure pendant 80 ans » = personne n’est jamais nulle part hors de l’atteinte du gang quand il lui a fait du tord.
Le gang à la réputation, et pas seulement, de pourchasser les traites de façon implacable. Ca effraie tous ceux qui pourraient être amenés à témoigner contre ce gang. Dans le système juridique de témoigner, peine supplémentaire pendant 2 ans. Malgré cela, on n’arrive pas à trouver de gens qui vont témoigner contre le gang 28.
2- Trafics.
La possession, c’est le pouvoir.
Dans le déroulement des prisons, tout est objet de trafics. Ce sont les BCC qui organisent ces trafics. Ce sont les BCC qui contrôlent les trafics, tous les trafics.
Certains meneurs de BCC arrivent à devenir des capitaines d’industrie, monter des affaires lucratives, rentables, depuis la prison. Ils gèrent des marchés noirs qui sont extrêmement lucratifs= stupéfiants, tabac, alcool, jeux de hasard, etc. Elles organisent aussi la prostitution dans l’univers carcéral.
Certaines BCC ont créé des restos dans les prisons : nulle part ou pratiquement nulle part, être emprisonné est un obstacle à la poursuite criminelle lucrative.
Il y a une part du risque, du danger qui est éliminé, car protection dans les prisons, dans son monde, on est à la limite plus fonctionnel.
Le trafic de tabac est le plus ancien dans l’univers clos. IL a souvent permis aux BCC de s’organiser.
Une triade à Taiwan a commencé ces activités criminelles dans les prisons.
Quiconque voulait fumer en prison devait passer par les affidés de la Triade. Non seulement ils faisaient entrer du tabac à l’intérieur des prisons, mais en plus activité de reconditionnement pour faire des cigarettes plus petite, pour quadrupler le prix du tout.
Exemple : Un paquet de 24 = 48 cigarettes, double du prix.
Aux USA, depuis qq années il y a des interdictions de fumer dans les prisons au nom de la correction politique. C’est le cas au Texas.
Cela donne un moyen supplémentaire aux BCC d’avoir un contrôle. On paie le prix de la clandestinité. On offre un nouveau marché aux BCC.
L’alcool est aussi soumis à un trafic important dans les prisons. Ce n’est pas toujours facile d’en faire rentrer. Depuis longtemps, aux USA, on faisait un alcool à partir de prunes, le « pruno ». En janvier 2005 : note pour faire de l’alcool clandestin dans les prisons. Espèce savon gélifié dans les douches, toilettes, ect, et que ce savon contenait 62 % d’alcool éthylique.
En mélangeant le savon avec du sel, réaction chimique => alcool à peu près consommable.
Cet alcool est fabriqué à l’intérieur de la prison…
Cette note dit que le savon qui sert au gardien ne contient pas d’alcool. Pourquoi ? On ne sait pas.
Aujourd’hui, la drogue est LE trafic carcéral majeur, car réalisation de profits très élevé. La drogue est un outil de domination évident. Elle a une double fonction = créer, gagner de l’argent. C’est l’objet d’affrontements sanglants.
Richard Valdemar a fait un calcul sur une prison, la prison du conté de LA. Ce genre d’établissement est un établissement de passage. On n’y accompli pas des peines longues : détentions préventives, entre 2 procès. Il a calculé ce que peut représenter le trafic de cette prison spécifique. Logique assez lourde.
1 gramme d’héroïne = 240 dollars en prison, alors que dehors = 80 dollars. (6 kilos 7 par an).
Le 20 mai 2003, un sergent de la Texas mexican mafia a été reconnu coupable de racket complot trafic pour avoir fait entrer dans prison 5 kg de cocaïne.
En 1995, 25% des retenus des prisons de hautes sécurités des USA étaient des toxico actifs.
Comment faire entrer ? On pense à la complicité des gardiens, corruption. Il y a aussi les épouses, les amis, les associés de la BCC, il y a des femmes organisées en gang qui vont monter ce trafic d’une façon très élaborée, il y a une « mule » (transporte de la drogue) menacée ou rémunérée.
D’une façon systématique les femmes sont beaucoup moins soupçonnées que les hommes.
Larry hoover « King »= cocaïne, l’une des distributions les plus florissantes des USA.
Etude = Hoover était plus efficace dans son trafic en prison qu’en dehors, à cause de la sécurité physique que la prison lui garantie.
A° pénitentiaire de Chicago = les BCC contrôlent une des prisons de l’Illinois, les gardiens sont « terrorisés ».
Quand il refuse de laisser entrer de la drogue, les affidés montrent des photographies de leurs enfants, famille…
Laurens K. figurait sur une liste noire, de 30 mauvais gardiens établie par une BCC, c’est-à-dire qui font travail honnêtement. Ils gênent le gang. Il a été assassiné, quelques heures après que cette liste ait été publiée. Menace de mort personnel de la prison si ne facilitent pas les trafics du gang. Dans les BCC ce type d’exécution ne peut être ordonné que par un meneur. Or dans cette affaire, pas de meneur de découvert, même si on est sur que c’est l’un d’entre eux.
Selon témoignages membres gang, Laurens. K. aurait été assassiné sur l’ordre de Gino Cologne, (AR) car l’hors de la fouille, on aurait trouvé de la cocaïne.
Les armes :
Elles circulent dans le monde carcéral. C’est indispensable. Selon les pays, la sophistication des établissements, elles peuvent différer. En Amérique Latine on trouve très fréquemment des armes à feu. Ailleurs, tendance à trouver des armes blanches de toute nature. Tout est possible partout.
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Les armes dans les prisons : ce sont leur instruments de violences, donc existent et sont fabriqués en permanences entre ces bandes criminelles.
BCC fabriques et conçoit ces armes, elles ont du temps pour le faire. Il y a des membres qui sont spécialisent dans leur fabrication, leur dissimulation, leur fourniture.
è tous les trafic existent un prison, selon les opportunités et les moyens, comme armes cigarettes… aussi importance du jeu, ce sont des paris clandestins, sur ce qui se passe à l’extérieur (ex : courses, match de foot…).
Les BCC ne sont pas les seules qui profitent des trafics : les gardiens se lancent aussi des ces trafics. Ex : Afrique du Sud, dans prison de Bloemfontein, 4 détenus se procurent mini caméra de vidéo surveillance et filment gardiens qui fournissent de l’alcool, drogue aux détenus, aussi une arme à feu. Ils fournissent des « esclaves sexuels » à certains détenus, un prisonnier a des relation sexuelles avec un mineur livré par les gardiens. Ces 4 personnes étaient condamné à des lourdes peines et donc, se filment avec les gardiens entrain de négocier avec les gardiens pour avoir des preuves, donnent cassettes au directeur de la prison qui les donne à une commission. Les gardiens sont suspendus et condamnés. Les 4 détenus bénéficient d’une remise de peine.
3e points : la corruption
Les trafics seraient impossibles sans la corruption.
Comment ça se passe dans les prisons ? = sûrement grave à une part de corruption.
Les meneurs ou personnes en charge de la communication au nom du groupe rencontrent discrètement l’encadrement des établissement, afin d’avoir des avantages. Ex : spécialité du gang Big fight gai
Les profits des gangs de prison sont tellement énormes qu’ils permettent de rémunérer le personnel de prison qui n’est pas bien rémunéré.
Un gardien avoue qu’il gagne 500 et 1000$ par jour grâce à ce trafic, dit que chaque gang a son gardien avisé, attitrés, la fourniture des produits illicites se passe surtout lors des visites, ce gardien ferme les yeux sur les échanges. Et s’il parle, il met se vie en danger.
Selon un informateur dont la crédibilité est sérieuse, il affirme que lorsque q’un directeur du système carcéral de l’Illinois, « les rumeurs disent q quelqu’un de l’extérieur lui remet de l’argent via des tiers… » : témoigne que gardiens sont corrompus et l’argent des trafics sert aussi à corrompre ce directeur.
Au Brésil qui sont en générale collective, se multiplient. Ex :106 prisonniers s’évadent en même temps de la prison de Carandiru à Sao Palo. D’autres sont spectaculaires, lors des déplacements, en général fonctionne grâce à la corruption, comme les portables qui permettent de coordonner ces évasions. Chaque prisonnier paye pour leur évasion, cet argent sert à payer les gardiens.
- B) Nocivité dans le monde extérieur.
Ces BCC prolifèrent dans les prisons mais leur activité e s’arrête pas aux mur de ces prisons, elles ont une influences, une « vie virtuelles » à l’extérieur de la prison. Les chefs incarcérés gèrent toujours leurs affaires à l’extérieur.
1) La gestion des affaires criminelles depuis l’intérieur des prisons
=passe par une maîtrise de la communication, grâce aux portables, apparaissent des technique de brouillage.
Selon la législation, les détenus peuvent avoir accès à des téléphones traditionnels, à des ordinateurs…
Ce sont des moyens traditionnels mais qui sont efficaces, le plus dans les quartiers d’isolement qui sont les plus strictes car ils n’ont plus rien à craindre des autres détenus mais arrivent toujours à envoyer des messages à l’extérieur et si un subordonné à l’extérieur n’obéit pas, un autre se chargera de le tuer.
« Kites », « Wils » : message en tout petit caractère sur un support, en général de papier.
Celui qui reçoit ordre de tuer doit avoir la preuve de cet ordre, par écrit, c’est plus sûr.
Cet ordre d’assassinat a été utilisé il y a 3ans par meneurs de la Nuestra familia de l’une des prisons les plus sophistiqué du monde, de Palican bay.
Ces messages sont codés, peut se dissimuler dans des dessins complexes.
La Nuestra familia transmettait des contrats sur des traites, ennemis, directives sur manière de percevoir les taxes des dealers de drogue, sur mesures envers les gangs rivaux.
Dans l’un de ces messages, quand la police à fait une saisie à la prison de Pelican Bay, ordonne à l’un des chefs de street gang de tuer un ennemi, et dans un autre message, ordonne de fonder autre « colonie » : la personne qui écrit ces messages n’a aucune chance de sortir un jour de cette prison, ne l’empêche pas de continuer ses activités.
Ces activités sont courantes et ne cessent jamais, tout les ans, la police en démantèle de nouveau. Autre cas : écrit un message avec de l’urine sur un message innocent, le destinataire n’a qu’à chauffer ce document.
De même, écrit l’intérieur de l’enveloppe avec une épingle ou aiguille et recolle l’enveloppe, ne se voit pas de l’extérieur.
= tous les messages sont codés, la Nuestra familia utilise une sous langue aztèque, de la tribu de Nahua.
Cette enquête contre les meneurs de la Nuestra familia de Pelican Bay dure 4 ans et coûte chère, rassemble de nombreux policiers comme FBI, la police locale. 12 hommes et une femme sont inculpés dans ce réseau sophistiqué et efficace, dont tous les chefs sont déjà en prison .
Cela permet d’élucider 15 assassinats, de comprendre une partie de la mécanique de la Nuestra familia dans la région.
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Prison de Coronda, à Santa Fe Argentine, 11 et 12 avril 2005 : guerre entre gangs rivaux dans la prison car ils ont des intérêts financiers, accentués par la surpopulation.
Opération black Window contre la Nuestra familia : la mexican mafia contrôle la plus grande partie du trafic de stupéfiants dans quartier Est de L.A.
Le mérite de cette domination date de 1970, revient à Joe Morgan, dit « Pegleg ». Il a été mis en scène dans le film « bloodi blood out » (les princes de la ville). Au début de sa carrière, il est condamné à 40années de prison mais grâce au trafics et usage de la violence, il a un pouvoir sur la criminalité de la rue et dans la 2e moitié de sa vie, il devient le chef incontesté de la mexican mafia.
La carrière que l’on peut faire en prison à l’extérieur, existe et l’influence sur l’extérieur est notable.
La triade chinoise Tien Dao Man: est un mixte car elle a des activités normales, par ex, les dirigeants dirigent des entreprises qui apparaissent comme des entreprises normales mais elles sont créées à partir de l’argent de l’activité criminelle que l’entreprise blanchie. Elles essayent de se donner une apparence de légalité. Mais quand une de ces sociétés commence à faire des bénéfices, cet argent aide le groupe criminel, il est réinjecté dans les activités criminelle.
(Explosion de la bulle économique japonaise est du à la mafia japonaise qui ont réussi à écroulé l’économie japonaise : trop d’argent volatile était dans cette économie.)
Un des chefs d’inculpation retenus contre Lo Fu-chu, député à Taiwan, est attribution illégitime de biens, condamné en sept 2003, il est le fondateur d’une mafia.
2) contrôle sur les groupes criminels extérieur
Les BCC sont liées par un serment à vie. Quand ils sont relâchés, quelques soit les raisons de leur sorties de prison, on attend d’eux une totale loyauté, surtout vis-à-vis de ceux du groupe qui dst restés en prison et qu’il apporte une aide à ceux qui sont resté en prison et donc, les incitent à reprendre leurs activités criminelles. Ils sont rattrapés par le système des BCC, par la loi de l’intérieur des prisons, ils seront condamnés à nouveau, ils ne seront pas épargnés, ils retournent dans système carcéral. Ce sont des criminels endurcis.
Cette logique explique pour une grande partie la domination des BCC sur les groupes de la rue, street gangs ou individus, car en prison, ne peut échapper aux sanctions infligées par les BCC. Les peines sont expéditives, la seule peine pour trahison est la peine de mort. La mexican mafia impose des taxes sur venteSs de stupéfiants par les street gangs, destinées à aider les affidés en prison.
La Maravilla est l’un des gangs qui ont refusé de payer la taxe et de garder leur argent, donc la Mexiacan mafia a diffusé une liste green Light qui indique les gangs ou les individu q’il faut punir. Cette liste est régulièrement remise à jour, y être indiqué correspond à une condamnation à mort : elle est remise à tous les gangs hispaniques. Quand arrive en prison, peut dire que l’on a tué une des personnes indiquées sur la liste et on sera protégé par elle. Ces listes sont écrites en prison et quand elles sortent, elles ont valeur de condamnation.
Les règles coutumières de la prison sont bien appliquées, il y a un mimétisme de cette domination de la prison sur la rue.
IV LA REPRESSION
Ces bandes sont cantonnées dans un milieu qui est physiquement clos. La répression est quand même complexe.
La population de la prison est réfractaire de l’extérieur, se méfie des nouveaux venus.
=> Les enquêtes policières ne peuvent pas être menées de manière classique, sauf en cas de meurtre et encore… On peut essayer de convoquer les témoins mais il n’y a pas de réponse qui permette d’aboutir à une réponse. Les investigations sur cette organisation se fait sur l’observation, sur les contrôles extérieurs au groupe, sur des renseignements et leur analyse…
Toutes opérations de pénétration des BCC par des agents sous couverture est quasiment impossible, à cause des plupart des codes que ces BCC instaurent.
Le mode d’adhésion fondé sur le meurtre fait que c’est impossible.
On utilise donc des informateurs mais c’est compliqué car rendu difficile par la promiscuité carcérale, tout le monde sait ce que fait un personne, tous va se remarquer et tous va se savoir.
Il reste le hasard et l’utilisation d’informateurs qui tient du hasard plutôt que de la gestion des sources et des informateurs.
Ex de répression contre ces BCC :
*la fraternité aryen : on incrimine 40 membres présumés de cette BCC, inculpé sur le fondement de la loi qui permet de faire une incrimination fédérale sur les organisations criminel, 27 sont susceptibles d’être condamnés à la peine de mort. La pluspart sont en prison, les autres sont arrêtés en Californie. Il y a 8 chefs d’inculpations différents, comme meurtre, chantage, trafic de stupéfiants à l’intérieur du monde carcéral.
Le point de déclanchement de cette enquête sont les actes extérieurs à la prison. Les trois quarts des inculpés étaient déjà en prison, dont la plupart dans la prison de Pelican bay, prison de haute sécurité. Ils sont à l’origine de 6 assassinats, 3 d’entres eux sont soupçonner d’être le Trium Vira qui dirige ce gang de la fraternité aryen. Malgré leur internement dans une autre prison de haute sécurité, 2 de ces 3 membres sont aussi inculpés dans une autre enquête, un pour avoir commis 16 meurtre et l’autre de commanditer des meurtres.
=En théorie, peut imaginer q cette organisation est aussi décapitée.
*à partir de 93’s, la police fait une répression plus forte, à l’occasion d’une perquisition de Ernesto Chuco Castro, ont trouve des armes comme un pistolet mitrailleur, de l’argent, il y a des négociations, il accepte de parler avec la police contre la mexican mafia. 19 réunions de la mexican mafia sont enregistrées, ce qui aboutit des perquisitions et des inculpations. On trouve les plus hauts meneurs de la mexican mafia qui sont déjà en prison : « Topo »Benjamiin Peters et « Tupi » Ruben Hernandez.
Le 2 fév 1999 une autre opération permet d’arrêter 16 affidés de la mexican mafia. En oct 2000n 9 sont reconnus coupable et condamnés.
En jan 2001, une assistance du procureur défère Mariano Matrtinez « Chuy » qui est considéré comme e meneur il est prison et il est susceptible d’être condamné à la peine de mort. il est accusé d’avouir violé la loi Ricot (loi fédérale sur bandes criminelles). Il est condamné à prison à vie, sans possibilité de libération conditionnelle, pour 24 chefs d’inculpation. 1 an après, il est condamné pour avoir gérer la mexican mafia, alors q’il est toujours en prison : ilest donc libre de poursuivre se carrière criminelle.
*une autre enquête contre la mexican mafia, toujours contre les personnes emprisonnées, vers San Diego,
Les ordres de la mexican mafia, ils sont exécutée : ce phénomène inquiète les autorités, plus personne ne veut témoigner, pour la corruptions des policiers hon et femme.
On est face à une menace sérieuse.
= tous ceci se passe surtout aux USA : dans le monde carcérale en France, on n’est pas si loin. Les études universitaires en France sont peu possibles. Mais les symptômes sont là. L’observations de BCC dans de nombreux systèmes du monde démontrent qu’elle arrivent à détourné » les obstacles, à détourner leur isolement, n’hésitent à menacer les autres détenus et les gardiens, n’hésitent pas à assassiner, la vision de l’Etat de droit les réintroduit dans le milieux même qui les incite.
Mais les BCC ne sont pas les seules responsables.
V EXEMPLES DE PRISON GANGS AUX ETATS-UNIS
En Afrique du Sud, apparaissent au début du 20’s, ce n’est pas qu’un phénomène américain.
La plupart de ces BCC ont leur origine en Californie mais ce n’est pas toujours vrai, un gang vient de la prison de Hurnsville créé par des trafiquants mexicains.
La 1e objectif de ces organisations est de lutter contre Caïda ???, c’est-à-dire contre les autres organisations, contre les gardiens… Elles pratiquent le racket……
Elles se généralisent à travers tous les USA, sont discrètes, bien organisées, meurtrière. Leurs affidés organisent et contrôlent une grande partie de la criminalité de rue.
Entre 1996 et 1998, l’organisation des prisons trouvent 117 infractions menées par les téléphones à pièce dans les prisons : le chiffre réel est largement supérieur. Ces cabines téléphoniques sont rentables : en 1998, celles de l’Illinois rapporte 12millions d’€, 25 millions € en Californie.
En 1996, le Bureau Général des prisons constate que les incidents en prison augmentation de 400% en prison.
« Les BCC représentent sûrement le problème le plus grave rencontré aujourd’hui »
En Floride, compte 200 BCC en activités en prison, plus de la moitié des prisonniers en Texas sont des affidés.
èLe mexican mafia, l’un des groupes les plus importants, les plus violents des USA.
Se fait appelé la « black Hand », la main noire, afin de ne citer son nom, quelques chose dont on ne parle pas.
Dans 50’s, il y a plus en plus d’affidés hispaniques, donc un plus grand nombre d’affidés en prison donc les BCC se développent.
Huero Flores « Buff » est détenu dans une prison de Californie « Deuel Vocational Institute » et créé la mexican mafia : l’un des 1e groupe créé en prison, contrôle la drogue, le jeu, les cigarettes, la prostitution…
Le recrutement se fait à l’intérieur de groupe à l’intérieur de prison, par des détenus déjà endurcis : ils sont rééduqué, limité au mexicain américains, le serment est scellé dans le sang, les recrus sont des assassins confirmés, sans question.
Les candidats sont parrainés et le recrutement et sanctionné par un vote.
Dans 60’s, la drogue à la mode est la cocaïne et la mexican mafia contrôle sont trafic à l’intérieur des prisons. Elle atteint toutes les catégories de détenus : hispaniques, black, blancs, affidé ou non .
Dans la prison de Saint Quentin, un incident affaiblit tous les rapports des street gang et les BCC aux USA.
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Un membre de la mexican mafia « pie face » partage sa cellule avec « Hector Padilla ». Le bien le plus précieux dans cet univers est une paire de chaussures q’Hector adorait. Quand il est sorti de sa cellule, Pie face les a volé mais elles sont trop petites, il les propose à son chef Salas. Padilla s’énerve et ils se battent mais ils se fera poignardé et meurt. Cette mort déclanche « la guerre des chaussures » entre les hispaniques du nord et du sud. Les morts violentes se multiplient.
Pour se protéger de la EME, les hispaniques du nord fondent la Nuestra familia. Un des meneurs de la EME Cheyenne Kadana, prend la défense de la race mexicaine, il est assassiné en 1972 alors qu’il essaye de réconcilier les nords et suds. D’où une reprise du carnage : en &1972 : 30 détenus sont assassinés.
Slogan de la EME: « vengeance, mort, terreur, silence, valeur »
Kadena était le chef charismatique, il essayait de pactisé avec ceux du nord, il faisait participer ses membres à un programme fédéral de lutte contre l’alcool : le projet spy = programme qui permettait aux prisonniers d’aider les gens ayant des problèmes avec l’alcool et la drogue. Les proches de Kadena pouvait sortir et avoir des contactes avec l’extérieur.
Cette idée sert de guide, procure des fonds. Ils améliorent les réseaux de communications de la EME.
« in prison, they are the laws, in the street, they are the power »= pachet de film.
Les affidés sont en opposition : ceux du nord utilisent le chiffre 14= N. en réponse, le chiffre 13 = M pour la EME. Utilisations de Surenos.
La lettre M a parfois une autre explication : signifié marijuana.
Le bandana bleu est la couleur des Suenos : symbole de leur allégeance. Les gangs du nord portent un bandana rouge.
Cette séparation va déterminer des antagonismes entre les prisons du nord et du sud. Cette rivalité réduit les antagonismes entre les prisons du sud.
A l’intérieur des prisons, on se regroupe. Joe Morgan était à moitié hispanique mais lié à la EME et avait des liens avec la Cosa Nostra (mafia italienne). Il accroît l’influence de la EME sur les groupes hispaniques, il continue d’infiltrer les organisations sociales, il améliore ses réseaux de renseignements. A cette époque, la drogue à la mode est la marijuana et les drogues chimiques comme le LSD.
En 1972, Joe Morgan est une figure emblématique, il est le véritable chef de la EME. Il propose une trêve de « Folsom » avec un autre gang afro-américain. Il propose des règles. Il passe une alliance avec la fraternité aryenne, il continue la participation avec les programmes fédéraux.
En sept 1975, une décision de justice donne un élan à la EME : elle libéralise la libération sur parole. Elle permet aux membres de sortir, Salas revient à L.A. et reprend le contrôle de la rue.
Quand il retourne dans la rue, choc des membres dans son propre gang. On développe des méthodes de chantage et de corruption. Les gangs pratique des attaques à main armée. La EME utilise des technique : boites à lettres mortes (on dépose des messages).
Grâce aux réseaux de travailleurs sociaux : immatriculation de voiture. Elle arrive à corrompre des officiers de police.
Le domaine de sophistication dépasse de loin tous les autres gangs carcérales. La EME parvient à faire rentrer des armes dans les prisons par ex. Salas est arrêté 2 fois en 1977CAR il n’a pas été discret. Il trouve toujours de l’argent pour payer ses cautions. Joe Morgan reprend la direction de la EME. Il consolide son pouvoir. Jusqu’au début des 90’s, les autorités prennent les choses en main. Elle est contestée par le groupe « Arizona mexican mafia ».
Mais en oct 2004, on a démonté un système de financement, les détenus ont le droit d’avoir un compte en banque officiel mais la taxation de la EME est versée en petite quantité sur des compte officiels des détenu = permet de blanchir l’argent.
– Cosa nostra = la mafia sicilienne.
Maire de Palerme, au titre d’une association « faire revivre la Sicile » = à l’âge de 17 ans, il a été amené à avoir une bourse pour faire ces études. Quand il est arrivé dans université allemande, ces camarades ont automatiquement assimilés la Sicile à la Mafia.
Or en Sicilen on ne prononce pas le nom de mafia, mais de Cosa Nostra.
Les gens ont contribués à la disparition prématurée d’un certain nombre de personnes…
Exemple : Juge Falcon.
L’Italie a décidé qu’il était temps de lutter contre la Mafia.
En tout état de cause, le gouvernement à pris des mesures judiciaires : art 416 bis al 3 du Code Pénal Italien.
Cet article définit l’organisation et le cadre dans lequel on peut lutter contre Cosa Nostra.
« L’association est de type mafieux lorsque ceux qui en font partie se servent de la force d’intimidation résultant du lien associatif et de l’état d’assujettissement et de réduction au silence qui en découle pour commettre des crimes et des délits permettant d’acquérir de manière directe ou indirecte la gestion ou le contrôle d’activités économiques, de concessions, d’autorisations, de marchés et de services publics ou pour réaliser pour soi ou pour autrui des profits ou des avantages injustes ou enfin d’empêcher ou d’entraver le libre exercice du vote.»
Dans le Code Pénal de Californie, une disposition remplace le step act par le texte 101, de la même manière que ce texte Italien.
Le fait de faire des choses pour une organisation criminelle, même si on n’y appartient pas, est quelque chose de répréhensible.
Quand on fréquente un groupe criminel, on prend le risque de se voir assimiler à l’activité de cette organisation. C’est le sens de cet article 416 bis al 3.
– La criminalité organisée.
La notion de « crime organisé traditionnel » = histoire relativement longue, qui est assurée dans la pérennité par ces structures.
On entend par crime organisé une association hiérarchisée.
Par crime organisé traditionnelle, on entend une association hiérarchisée, permanente, composée de gens professionnels, qui planifient méthodiquement toutes leurs opérations.
Ces groupes criminels là pour la plupart s’enrichissent en répondant à une demande de biens et de services illicites sur des marchés qu’ils vont monopoliser à l’aide de la violence systématique.
Le but de ces groupes est de gagner de l’argent en apportant quelque chose qui est interdit.
Plus on interdit de chose, plus on leur fait la partie belle.
L’interdiction est une porte de plus en plus largement ouverte aux groupes criminels de nature mafieuse ou assimilée.
La notion de « criminalité organisée » s’organise autour un certain nombre d’attributs (une douzaine) :
-une structure de commandement pyramidal qui se prolonge par un réseau, vrai chaîne de commandement.
-un pouvoir central
-la permanence
-des règles contraignantes
-des criminels professionnels
-une organisation méthodique des activités
-la réponse à une demande de biens ou de services illicites
–la domination du marché : les organisations criminelles n’acceptent pas la concurrence. L’idée de se trouver sur un même territoire avec des gens qui font la même chose qu’eux ne fonctionne pas. Idée de monopole poussée à l’extrême.
–la versatilité. Il n’y a pas d’activité mafieuse réservée à une mafia quelconque. Elles sont capables de tout faire, elles sont ouvertes à toute innovation. Dans les années 20, 30, quand le téléphone s’sont démocratisé, la mafia italo américaine a répondu par un produit nouveau : plutôt que de proposer la prostitution sous la forme classique dans la rue, voir dans des maisons spécialisées, on a proposé la possibilité de demander par téléphone ce « service » criminel.
La mafia s’est adaptée de la même manière à internet.
Aujourd’hui, la mafia italo américaine domine le marché du sexe sous toutes ses formes, avec ou sans consommation, à travers internet. Le cinéma pornographique est presque entièrement sous le contrôle des groupes mafieux.
–le recours systématique à la violence, qui découle d’un certain nombre de facteurs
-La menace que ce genre d’organisation fait peser sur les Stés démocratiques.
La dimension internationale prise depuis le lendemain de la WW2, puis la chute du mur de Berlin, fait que la criminalité organisée est une « grande criminalité transnationale ».
C’est l’objet d’une conférence à Palerme en 2000 qui a permit de définir ce qu’est cette criminalité transnationale.
Voir la convention signée à cette occasion, entrée en application en septembre 2003 en France.
En France on ne parle pas beaucoup de criminalité organisée.
Dans la plupart des cas on pensait qu’il n’y avait pas de criminalité organisée, mais un ensemble de voyou tirant la couverture à soi.
On est loin de la criminalité de type mafieux que l’on connaît en Italie.
La France est un lieu de transit pour les mafieux. Ce n’est pas un pays de Mafia.
L’idée de crime organisé à choqué un certain nombre de spécialiste en France : on parlait de la pègre, par exemple. Corrélation entre une classe sociale.
Ouvrage de Louis Chevalier : Classe laborieuse et classe gracieuse.
A aucun moment on a parlé de Sté organisée.
Constat mondial :
Les formes de criminalité sont toutes organisées.
Si on ne parle pas de mafia en France, c’est à juste titre, mais on peut tout de même parler de crime organisé.
Cosa Nostra
En Europe, on voit une montée importante du trafic de stupéfiants, et corrélativement il n’est pas difficile de comprendre que les sommes d’argent servent à profiter à leurs auteurs, mais aussi à rentrer dans l’économie traditionnelle par le blanchiment et à corrompre les gens.
Les grandes puissances du crime organisé font sentir leur pouvoir à peu prêt partout.
Les Cartels Colombiens se sont effondrés à partir du moment où Pablo Escobar et sa belle famille on été emprisonnés puis tués dans une chasse.
Cartel de Cali (frère du Cartel de Cali), plus technique, s’est effondré de la même manière.
L’organisation mafieuse dont le secret a été réellement percé est Cosa Nostra : par ces repentis, et par le travail d’un certain nombre de personne, notamment le juge Falcon. Il avait lui même une espèce d’admiration pour les vrais mafieux, des gens capables à ces yeux de réaliser beaucoup de chose.
Cet intérieur de la Mafia est connu aussi par des Universitaires.
Pour pouvoir durer, survivre, une organisation criminelle d’envergure doit résoudre un certain nombre de problème.
C’est une constante des mafias.
1er problème à résoudre :
Comment peut on maintenir la discipline, l’harmonie, au sein d’un groupe d’hommes sans scrupules, violent, en évitant une concentration du pouvoir ?
2ème problème à résoudre :
Où peut on recruter des gens qui soient des criminels professionnels, capable de se taire, de respecter les règles du groupe.
3ème problème à résoudre :
Comment survivre à la répression ?
La Mafia, c’est petit comparé aux appareils d’Etat, aux dispositifs écrits et mis en œuvre. On est dans une situation de faiblesse extrême, c’est asymétrique.
4ème problème à résoudre :
Comment réaliser des bénéfices malgré tous ces handicaps, l’impossibilité de faire de la publicité ?
ð Les mafias arrivent tout de même à fonctionner et à faire des bénéfices.
(Corse : on peut parler de système para mafieux).
Les bénéfices, c’est la finalité de l’organisation.
Les problèmes internes vont conduire au développement d’un réseau ouvert.
Les problèmes externes : les mafias arrivent à neutraliser assez efficacement la lutte contre elle et diversifier leurs sources de revenus.
- Les questions d’ordre interne :
1°) Organisation pyramidale + réseau. (de type onusien)
Réseau = enchevêtrement de liens qui va mettre les personnes en relation, directement ou indirectement, les unes avec les autres.
Peu de hiérarchie, pas ou peu de pouvoir central.
C’est un système de relations réciproques.
Il y a d’un côté un appareil, et de l’autre côté l’ouverture vers les réseaux. C’est ce qui manque par exemple aux gangs de rues.
La Mafia a besoin du monde pour souvenir. C’est comme un parasite. Elle a besoin de l’arbre, les feuilles, les racines pour survivre.
Relation entre famille : ces relations sont de natures diplomatiques et non pas hiérarchique.
Le parrain des parrains : comparaison avec le secrétaire général de l’ONU.
L’AG des représentants des familles.
Toto Rina : (1400 morts sur la conscience) il a failli conduire Cosa Nostra à sa perte car il voulait le pouvoir.
Les familles mafieuses sont
Les membres de ces familles, les hommes d’honneur, peuvent s’entraider, collaborer entre eux. Elles se tiennent plus ou moins au respect. Ces rapports sont de types rapport entre Etats souverains.
Les coupoles, les réunions, n’ont pas d’importance.
3 cercles concentriques du réseau mafieux :
– les parents, les amis intimes, les amis les plus proches, c’est la famille au sens strict. Liens très serrés entre les membres. Il n’y a pas que des liens de sang mais ça repose quand même pas mal dessus.
– Relation avec les protégés des mafieux, ou avec ceux qui appartiennent à d’autres familles. Echanges de services. Collaboration épisodique, règle d’hospitalité fondamentale. C’est une relation qui n’est pas suivie mais plutôt bonne.
– Le cercle des relations extérieures : ce sont les relations avec les commerçants, les avocats, politiciens, médecins, informateurs. Il y a échange de services, de cadeaux, d’informations, de marchandises.
Les 2eme et 3eme cercles sont faibles, utilitaires, peu fréquent, mais essentiel pour créer la base du champ d’action mafieux et obtenir des informations indispensables à garantir la sécurité du groupe.
C’est un système de qualifié de « ouvert ».
Quand on ne connaît plus le monde, au bout d’un moment on en perd la réalité => fracture, puis ça se casse. C’est ce qui s’est passé avec les Cartels de Colombie.
On a des connexions avec les notables, les riches, les puissants.
Cosa Nostra noue des alliances. Elle peut encore élargir son bassin de recrutement.
2°) Le recrutement sélectif.
Il y a des pratiques de recrutement, de vérifications de la moralité des gens recrutés. On parle du recrutement dans le premier cercle, pas dans le réseau.
Exemple : fidélité à sa femme, pratique religieuse.
Ensuite, l’ensemble de la famille est contacté. S’il y a une seule réponse négative, l’individu n’est pas sélectionné.
On recherche d’abord le recrutement dans les familles de sang, et tout ce qui est proche.
On évite les délinquants ordinaires déjà connus.
Les mafieux n’aiment pas les voyous, les gangsters en tout genre. Pour eux, ce sont des gens qui n’ont pas d’honneur.
Mais malgré tout, ce sont quand même des briguants, des mafieux.
Selon Falcon, qu’ils soient ainsi recrutés ou au hasard ou dans les familles de sang, les hommes d’honneur se distinguent des autres criminels : intelligents, et habiles.
Il faut avoir la réputation d’être capable de tuer. La violence est une caractéristique fondamentale du crime organisé. C’est la capacité de tuer.
Tout le monde selon les repentis doit être capable de commettre un meurtre. Cela fait parti du critère.
C’est l’un des critères qui va être déterminant dans l’entrée dans le premier cercle.
Cela peut paraître peut cinématographique, c’est pourtant tout à fait fondamental.
Personnages froids, troublants, etc.
« La mafia se met à table » : livre qui raconte les derniers repas des gens que la mafia avait condamnés à mort.
3°) L’équilibre interne de l’organisation.
Il n’y a pas dans l’organisation, les instruments qui existent dans l’Etat de droit. Quand il n’y a pas de tribunal, il y a des choses qui viennent s’y substituer.
Il y a aussi des instances de discussion.
Donc, comme l’utilisation du meurtre est à double tranchant, il y a parfois d’autres solutions qui sont trouvées.
Mais le bon usage de la violence est quelque chose de très difficile.
Tout ça n’est pas simple.
S’il n’y a pas assez de violence, ce n’est pas contrôlable. S’il y en a trop, c’est une guerre civile.
Le bon équilibre de la violence dans une Sté non démocratique, non élue, n’est pas simple.
En revanche, il y a des choses essentielles pour lesquelles on va s’entretuer : la tricherie par exemple (le mensonge), la délation (c’est-à-dire le non respect de la loi du silence), le coup d’Etat (qqn veut prendre la place de qqn d’autre. Exemple : Toto Rina. Il a voulu devenir le parrain des parrains.)
- Stratégies extérieures.
1°) Neutralisation des efforts de la Police et de la justice.
Les moyens dont dispose un Etat quel qu’il soit sont plus puissant que n’importe qu’elle mafia.
Il faut trouver des solutions pour pouvoir survivre et poursuivre ces activités.
La position de faiblesse => l’omerta, la loi du silence = on ne parle pas, même pas de la Mafia.
C’est une culture relativement ancienne, c’est une culture qui se retrouve dans un certain nombre de pays et c’est sur cette culture que peut se fonder réellement une mafia. C’est fondé aussi sur l’idée de vengeance.
Cela existe de manière écrite dans un texte Albanais, dans lequel encore aujourd’hui il y a des gens qui ne sortent pas de chez eux.
La loi du silence est donc la règle.
Il faut ensuite essayer de comprendre la mécanique policière : il faut pour la neutraliser, la comprendre, et il faut s’allier aux politiciens, c’est-à-dire leur devenir indispensable à un moment ou un autre et leur faire gagner leurs élections.
La Mafia intervient assez systématiquement dans la vie électorale. C’est une forme de corruption.
C’est aussi la corruption financière. L’un ne va pas sans l’autre.
Ceux qui n’acceptent pas de se laisser corrompre sont intimidés. Si résistance, ils sont tués.
La population elle même ne parle pas.
L’omerta s’applique non seulement aux hommes d’honneur mais aussi à la population.
Qqn qui parle est qqn qui est mis à l’écart de la Sté.
Elle pratique non pas la prédation mais la réciprocité. Elle ne pas prendre, elle va d’abord donner des services pour se créer de la clientèle, puis elle va attendre des choses de la part des autres. Elle va apporter protection, réparer les dommages, punir ceux qui n’ont pas été gentils avec vous.
Elle apporte des services illicites.
La mafia ne va pas cambrioler, elle ne va pas exercer une forme quelconque de prédation, ni sur son territoire, ni sur les gens auxquelles elle souhaite obtenir les sympathies.
La protection : elle fait partie de cette philosophie.
Si quelqu’un vient causer du tord sur ce territoire, la Mafia viendra apporter sa protection.