Quelle est la différences entre droits subjectifs / droit objectif ?
Le Droit objectif reconnaît aux individus des prérogatives. Ceux-ci peuvent en jouir sous la protectionde l’Etat. Les prérogatives reconnus par le Droit objectif au profit des individus sont des droits individuels encore appelées droits subjectifs. Ce sont les droits attachés ou liés à la personne, c’est-à dire au sujet (droits subjectifs).
- L’acquisition et la perte de la personnalité juridique
- La hiérarchie des normes et la pyramide de Kelsen
- La charge de la preuve
- Les moyens de preuve (serment, aveu, écrit, témoignage)
- L’admissibilité des modes de preuve
- Les sources du droit subjectif : actes et faits juridiques
- Les sujets de droits : personnes physiques et morales
- La distinction entre droit objectif et droits subjectifs
- Classification des droits subjectifs (patrimoniaux et extrapatrimoniaux)
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- Les conflits de lois ou de règlements dans le temps
- Application des lois et règlements dans le temps
- Une définition du droit et des branches du droit
- Droit objectif : définition et caractère du droit objectif
Autrement dit :
- – le droit objectif : c’est le « Droit », la règle de droit. ex : le droit interdit le vol ou l’escroquerie
- – les droits objectifs : c’est une prérogative : j’ai le droit de faire ce-ci
I) Les droits objectifs.
a) Un essai de définition des droits subjectifs
L’établissement d’une définition de ces droits subjectifs s’avère difficile en raison de controverses doctrinales sur le sujet. Diverses théories ont en effet été échafaudées, proposées notamment par des auteurs allemands du XIXème siècle.
Les droits subjectifs n’ont de signification que par rapport à autrui. L’idée d’une prérogative juridique implique qu’un individu va exercer un pouvoir sur un autre individu ou sur plusieurs autres individus. Cette relation avec autrui apparaît dans toutes les définitions qui sont données du droit subjectif. Ce droit subjectif se présente comme une relation du sujet de droit avec d’autres sujets de droit, conférant un avantage à son titulaire. On va donc avoir entre ces deux sujets de droit une relation inégalitaire.
La différence entre droit subjectif et liberté. Lorsqu’il y a une liberté elle est attribuée aux individus de manière égalitaire. Lorsqu’il y a en revanche droit subjectif, la répartition de ces droits subjectifs est inégalitaire. Le droit subjectif conféré à un individu va nécessairement réduire la liberté d’autrui : il va créer un rapport juridique inégalitaire entre les individus.
Les professeurs Ghestin et Goubeaux donnent la définition suivante : le droit subjectif est une restriction légitime à la liberté d’autrui établie par la norme objective en faveur du sujet qui bénéficie ainsi d’un domaine réservé pour exercer ses pouvoirs.
b) Les sources du droit subjectif
On classe généralement ces sources en deux catégories : l’acte juridique et le fait juridique. Définition de l’acte juridique : c’est une manifestation de volonté destinée à produire des effets de droit. Il peut s’agir d’une manifestation d’une seule volonté (acte juridique unilatéral : exemple : le testament). Il peut s’agir également de la manifestation de plusieurs volontés. On parlera alors de manifestation multilatérale : l’exemple type est le contrat, dans lequel vont se manifester plusieurs volontés. L’acte juridique n’est pas nécessairement un acte au strict sens matériel du terme (c’est à dire un écrit) : on distingue en effet deux types d’actes. L’instumentum (écrit) et le négotium (opération juridique en elle même). Un contrat n’est donc pas nécessairement écrit : il peut y avoir un contrat oral qui aurait la même valeur qu’un contrat écrit (achat d’une baguette de pain).
Le fait juridique est un événement purement matériel qui ne contient aucune volonté. Soit c’est une action volontaire qui va entraîner des effets de droit mais sans que ces effets aient été voulus. C’est là qu’apparaît la différence entre acte et fait : dans le fait juridique il peut y avoir une volonté mais cette volonté ne se manifeste pas pour créer un effet de droit comme c’est le cas en matière d’acte juridique. Exemple : en dehors de l’hypothèse de suicide, le décès n’est pas volontaire, et il va créer un effet de droit. Exemple de fait juridique contenant une volonté : le changement de domicile : c’est un fait volontaire, ce fait va entraîner des effets juridiques, par exemple le tribunal compétent pour juger d’une affaire dans laquelle est impliquée cette personne sera différent.
II) Les droits subjectifs.
Les droits subjectifs sont les prérogatives, les pouvoirs que les particuliers possèdent à l’égard de certains liens ou à de certaines personnes. Ces prérogatives reconnues par le droit objectif qui en détermine la nature et l’étendue. Paul Roubier est l’un des premiers à avoir énoncé l’existence des droits subjectifs. Ex : Le droit de propriété est un droit subjectif, c’est le pouvoir qui donne le pouvoir à une personne le plus absolu sur une chose et c’est le droit objectif qui donne la définition du droit de propriété, qui pose les conditions auxquelles ce droit peut être acquis, qui organise sa protection et détaille son étendue précise en énonçant quel pouvoirs ce droit donne à un individu sur sa chose. On les appelle droits subjectifs parce qu’ils appartiennent à une personne déterminée, à un sujet. Il ne peut y avoir de droit subjectif que dans le cadre posé par le droit objectif puisque c’est lui qui pose les conditions de leurs existences et leur régime de protection.
Pour totalement comprendre la notion de droits subjectifs, on va commencer par s’intéresser aux titulaires de ces droits: qui peut être titulaire de droits subjectifs? Puis nous verrons quelles sont les catégories de droits subjectifs. Ensuite, on s’intéressera également à la source de droit subjectif. Enfin, nous terminerons avec comment prouver le droit subjectif.
Le Cours de droit administratif des biens des biens est divisé en plusieurs fiches :
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Ci-dessous, un autre Cours complet de Droit civil est divisé en plusieurs fiches (sources, droit objectif, droit subjectif, preuves…)
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