Les grands courants de la philosophie du droit

Quels sont les principaux courants de la philosophie du droit ?

Les courants philosophiques du droit paraissent multiples mais il existe clivage essentiel entre le courant idéaliste et le courant positiviste.

  • Le Courant idéaliste : c’est courant le courant ancien. C’est un courant selon lequel le droit ne se réduit pas au droit positif (c’est à dire que le droit ne se réduit pas aux lois posées par certains hommes) mais il existe un droit naturel qui est valable en tous pays et en tous lieux.
    • Pendant longtemps ce droit naturel a pu être empreint d’inspirations religieuses et il s’est peu à peu laïcisé (Antigone).
    • Chez St Thomas d’Aquin, qui établissait une hiérarchie entre la loi divine révélées aux hommes par le nouveau Testament et la loi par la découverte de la raison.
    • Par la suite, ce courant fondé sur le droit naturel divin s’est laïcisé qu’on retrouve dans la philosophie des Lumières. Dans cette nouvelle conception laïque, le droit se trouve dans l’homme lui-même qui tient de sa nature (droit et libertés individuelles) -> DDHC de 1789.
    • C’est pourquoi Napoléon avait fait interdire l’enseignement de la philosophie du droit dans les universités pour éviter toute rébellion.
    • Doctrines naturelles ont été mises en voute et le courant a décliné pendant le XIXème siècle et au début du XXème siècle. Caractère vécu comme contestable : histoire et géographie ont fait apparaître la grande diversité des cultures et des civilisations et il convient de respecter cette diversité des cultures et des traditions et non d’imposer une conception du droit. Au cours du XXème siècle, c’est le courant positiviste qui s’est imposé.

  • Courant positiviste : pas d’autre droit que celui de la réalité positive. Le travail du juriste est d’analyser.
    • Positivisme étatique : contrainte de la loi réside dans l’Etat -> s’explique par des raisons historiques. Courant né et développé avec la constitution de l’Etat moderne. Courant de philo conforte émergence du positivisme social.
    • Positivisme social : le droit ne peut se réduire à la volonté de l’Etat mais est le produit des masses individuelles qui compose le corps social.

Aujourd’hui, une relative synthèse a été réalisée et semble prévaloir dans la philosphie du droit dans les pays occidentaux. Les leçons qu’ont pu être tirées de la 2nde Guerre Mondiale (expériences nazie et stalinienne) ont amené à la proclamation d’un certain nombre de droits fondamentaux de la personne humaine qui se sont inscrits dans le droit positif. On cherche à combiner le respect du droit positif et de la force contraignante du droit mais aussi droits fondamentaux et libertés.

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