Démocratie, droit et forme de gouvernement dans l’Antiquité Grécque
Les grecs et les romains se sont installés avec des migrations vers le Nord et se fixent, il y a plus de 1000 an avant notre ère.Leur civilisation et leur organisation politico-juridique on atteints leur apogée entre le VI e et le IV siècle avant JC pour les grecs et entre le II e siècle avant JC et le III es siècle après JC pour les romains. Entre ces deux peuples existent des caractères communs : des contacts culturels précoces facilités par la civilisation grec en Sicile et dans le sud de L’Italie et s’est renforcée en 168 av JC par la conquête de la Grèce à Rome.
Entre ces deux peuples, il existe des différences : on dit que les GRECS sont portés sur la philosophie, alors qu’on dit des Romains qu’ils sont un peuple de JURISTES. On peut dire que l’apport de ces deux peuples au droit ont été différent. Ainsi, pour tout ce qui concerne le gouvernement de l’État et les rapports des citoyens avec lui, Grecs et Romains on connut des régimes proches. Dans le cadre de « cité » puis d’ « Empire » ils ont élaboré un droit public évolué qui a gardé valeur d’exemple et a souvent servi de modèle de référence pour les régimes politiques postérieurs. C’est à ce titre que le droit public antique à influencer les institutions modernes. La cité et l’Empire ont contribué à la formation de ce droit. La cité a permis de mettre en place des régimes politiques qui ont constitués les premières expériences de type républicaines, sinon démocratiques. Et l’Empire romain a gardé valeur de référence pour avoir posé les bases de l’État souverain.
I : La cité, modèle d’État Républicain
C’est dans les cités grecques et à Rome qu’a été inventée la politique qui devait dominer le groupe. Le mot latin « civitas » signifie cité qui a donné le mot citoyen et dont civique.
Ces deux formes de cité ont été les premières à considérer la direction de la communauté comme l’affaire de tous. En effet la « respublica » en latin veut dire la chose public/ L’affaire de tous.
I ) Démocratie athénienne
La démocratie dans la Grèce antique était très directe. Cela signifie que tous les citoyens votaient sur toutes les lois. Plutôt que de voter pour des représentants, comme nous le faisons, chaque citoyen devait voter pour chaque loi.
Cependant, ils avaient des représentants pour diriger le gouvernement. La plupart de ces fonctionnaires ont été choisis par une loterie. Ainsi, chaque citoyen avait la possibilité, indépendamment de sa popularité ou de sa richesse, de devenir fonctionnaire. Quelques postes clés ont été votés, comme celui de trésorier et les 10 généraux qui dirigeaient l’armée (aussi appelé le stratège).
Il y avait deux types de démocratie dans l’Athènes antique : Assemblée et Conseil.
- L’Assemblée était composée de citoyens masculins, qui faisaient les lois du pays. Ils assistaient à la plupart des réunions concernant l’élaboration de nouvelles lois. L’Assemblée pouvait exiler les dirigeants impopulaires ou malhonnêtes. L’Assemblée était composée de six mille citoyens. S’il n’y avait pas exactement 6000 citoyens, la police raflait plus de monde. La police utilisait une corde trempée dans de la peinture rouge pour indiquer quels hommes n’étaient pas présents. La peinture rouge était traînée contre les vêtements de l’homme.
- Le Conseil était composé de cinq cents citoyens, choisis chaque année par tirage au sort parmi tous les citoyens athéniens. Les membres du Conseil siègent pendant un an ; ils préparent les lois que l’Assemblée doit examiner.
Qui peut voter dans la Grèce antique ?
Dans la Grèce antique, seuls les citoyens de sese masculin pouvaient voter. Les enfants et les esclaves n’étaient pas considérés comme des citoyens, ils ne pouvaient donc pas voter. Tous les citoyens doivent participer au gouvernement. Dans l’Antiquité, on croyait que tous les hommes grecs, riches ou pauvres, avaient le droit de vote. Les femmes étaient des citoyennes, mais sans droits politiques, donc elles ne pouvaient pas voter. Les esclaves n’étaient pas considérés comme des citoyens, ils n’avaient donc que quelques droits fondamentaux.
II ) L’Influence de l’expérience grecque
Plus encore que par leurs institutions démocratiques et malgré la taille modeste des cités grecques, la Grèce a exercé une influence durable par l’impact de ce régime sur la réflexion politique. En effet, à Athènes, les constructions institutionnelles ont été accompagnées d’une réflexion théorique développée autour de deux grands thèmes majeurs toujours d’actualité : sur la nature du droit et sur les formes de gouvernements.
1) La Nature du droit
La pensée juridique est née en Grèce chez les philosophes et non chez les juristes. En effet, le concept de loi positive est une invention grecque en rapport avec l’essor des institutions aristocratiques puis démocratiques au sein de la cité. En effet, à l’époque Archaïque (VII e s Av JC) on ne connaît pas de véritable loi dans un Droit appelé La Thémisque le roi s’exprimait dans ses jugements en se référant à la volonté des dieux et à la coutume des anciens.
A partir de la fin du VI e siècle, le droit s’est progressivement laïcisé et identifié aux lois promulguées par les grands réformateurs (Dracon, Solon Clisthène). C’est donc dorénavant un droit écrit de création Humaine dans des lois établies et connues de tous. En identifiant le droit à la loi, la pensée grecque a posé les bases du positivisme juridique. (= loi crée par l’Homme)
2)Les Formes de gouvernement
Les philosophes grecs sont à la recherche d’une Cité idéale dans laquelle l’Homme pourrait s’épanouir. Ils dégagent la notion d’État mais s’élèvent contre sont omnipotence et aussi contre les luttes intestines aux cités.
Athènes possède deux philosophes très célèbres : Platon et Aristote. Avant eux, Socrate et les sophistes se sont les premiers attachés à l’étude des institutions politiques notamment en faisant le procès de la Démocratie et en montrant que la loi n’est que l’expression d’un rapport de forces ou bien, que les gouvernants sont incompétents.
Platon(428-347) écrit un ouvrage « La République ». Dans celui-ci, il distingue les régimes politiques, non seulement selon leur forme objective mais aussi selon la valeur morale de ceux qui les exercent. Les régimes sont La Monarchie et L’Oligarchie qui peuvent être, selon Platon, de bons ou mauvais gouvernements selon la valeur morale des personnes qui les exercent. En revanche, la Démocratie est toujours mauvaise, car pour lui la masse populaire se révèle incapable d’acquérir et de conserver les vertus individuelles de connaissance et de sagesse nécessaire au bon gouvernement. Ainsi, Platon fait l’apologie d’une conception aristocratique du pouvoir. Il parle même de l’aristocratie de l’âme. La morale est l’éducation sont les attributs du système aristocratique
Aristote (384 – 322), disciple de Platon, se révèle plus réaliste que son maître, qui fait de lui, le fondateur de la science-politique. Dans son ouvrage « La politique », il analyse les trois formes de gouvernement : Monarchie, Aristocratie, Démocratie. Pour lui, il n’existe pas de meilleure forme de gouvernement entièrement bonne ou mauvaise. Chacune de ces formes peut dégénérer. Il préconise donc la modération dans l’exercice du pouvoir et s’attache à montrer qu’un bon régime est mixte. (Combine plusieurs régimes). Cette idée sera reprise par la pensée politique romaine mais aussi au Moyen-Age par St Thomas d’Aquin.
Enfin, la pensée d’Aristote est à l’origine de la notion moderne de la séparation des pouvoirs.
Pour conclure sur la Grèce Antique, les institutions politiques grecques sont à l’origine des institutions démocratiques actuelles. La Grèce crée le citoyen et le concept même de politique, au sens premier, c’est à dire, la cité.