Histoire de l’Amérique Latine depuis la décolonisation

GEOPOLITIQUE DE L’AMERIQUE LATINE

L’Amérique latine est un groupe de pays et de dépendances du continent américain où les langues romanes (principalement l’espagnol, le portugais, l’italien et le français) sont prédominantes.

Utilisé pour la première fois en 1861, le terme est né au XIXe siècle. La région se compose de vingt États souverains et de quatre territoires qui s’étendent de la frontière nord du Mexique à l’extrémité sud de l’Amérique du Sud, y compris les îles des Caraïbes.

Histoire
Historiquement, le terme latin a été utilisé pour désigner les cultures ayant des influences romaines. La région latino-américaine était également le foyer de certaines des premières civilisations et empires tels que les Aztèques, les Incas, les Tupis, les Mayas, les Caribes et les Toltèques.

Les plus anciens peuplements des Amériques sont ceux de la culture de Las Vegas, datant d’environ 8000 et 4600 av. Avec l’arrivée des explorateurs européens, les empires indigènes tels que les Incas et les Aztèques ont été vaincus par l’invasion. La culture, les coutumes, la religion et le gouvernement européens ont été introduits.

De nombreux pays d’Amérique latine ont cherché à se libérer de la colonisation au 19e siècle.

Géographie
L’Amérique latine couvre une superficie totale de 19 197 000 km² (7 412 000 miles carrés) avec une population d’environ 626 741 000 habitants, selon les estimations de 2015.

Mexico est la plus grande ville d’Amérique latine, suivie de São Paulo et de Buenos Aires. Les autres grandes villes sont Rio de Janeiro, Lima, Bogotá, Santiago et Caracas.

La région est connue pour son abondante diversité écologique. Le plus grand écosystème du monde, la forêt amazonienne, et les plus grandes zones humides du monde, le Pantanal, sont situés en Amérique latine.

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  1. Naissance de l’Amérique latine
  2. Le creuset ethnique et linguistique

Naissance de la rencontre entre plusieurs civilisations, dont européenne. Question du peuplement pose problème, origine inconnue. Population s’est construite par migrations successives de plusieurs continents.

  1. Le soubassement indien

Question des amérindiens, à l’origine populations asiatiques qui ont migré depuis l’Asie par le détroit de Béring (gelé). Migration du Nord au Sud, surtout le long des côtes. Le réchauffement du climat isole le continent américain de l’Asie. Développement de culture et de civilisations originales. Schéma un peu remis en cause par des découvertes anthropologiques, notamment en 1996 où découverte d’un cadavre vieux de 9000 ans qui n’avait pas les traits des amérindiens traditionnels (sans doute d’autres migrations).

Civilisations du maïs (demande beaucoup d’eau). Civilisations énigmatiques car d’un côté aspects archaïques : absence de charrue, absence de roue, absence de métallurgie du fer, absence de la route complète, et de l’autre côté aspects avancés : en architecture, en mathématiques, en astrologie et en métaphysique. Question du niveau de population atteint avant l’arrivée des européens : entre 40 et 80 millions d’habitants en hypothèse hautes et environ 20 millions en hypothèse basse.

Chute brutale de population à l’arrivée des européens fin XVIème-début XVIème (la population des Caraïbes a presque disparu). Causes : massacres, développement du travail forcé, disparition des cultures vivrières traditionnelles remplacées par des cultures spéculatives commerciales, et surtout épidémies dues aux maladies apportées par les européens.

  1. L’immigration européenne

A partir du début du XVIème siècle : d’abord immigrants espagnols et portugais, puis italiens, et français. Environ 50 millions d’immigrants entre le début du XVIème et le début du XXème siècle. Pourquoi une conquête aussi rapide ? « Choc des civilisations » car supériorité technologique, chevaux, et différence dans l’art de la guerre. Aussi division des amérindiens : empires reposés sur la domination d’un groupe et révolte à l’arrivée des européens.

  1. L’immigration forcée africaine

Début surtout vers le milieu du XVIIème et jusqu’au début du XIXème, surtout dans les Caraïbes et au Brésil : importation d’esclaves en provenance d’Afrique.

Aussi énorme phénomène de métissage entre les indiens et les blancs, entre les noirs et les blancs, et entre les noirs et les indiens. Création de toute une gradation savante avec hiérarchisation des populations : blancs au sommet, indiens et noirs en bas. Différenciation entre les pays et les régions : certaines restent à forte densité amérindiennes (ex : Bolivie), d’autres ont connu un fort taux de métissage, certains ont connu une grande immigration africaine. Evidemment phénomènes de racisme qui n’ont pas totalement disparu.

  1. La difficile naissance des Etats
  2. La situation coloniale : les vice-royautés

Dans l’Amérique coloniale espagnole, unité territoriale de base = vice-royautés, car difficile d’administrer depuis l’Espagne. Au début du XIXème siècle, 4 vice-royautés principales : celle de la Nouvelle Espagne (capitale : Mexico), celle de la Nouvelle Grenade (capitale : Bogota), celle du Pérou (capitale : Lima) et celle de la Plata (?) (capitale : Buenos Aires). Vice-royautés divisées en capitaineries générales (ex : Cuba). Tendance à l’autonomie les unes vis-à-vis des autres. Système de vénalité des offices = transmission héréditaires des charges. Pouvoir véritable plutôt aux capitaineries générales. Certaines régions à administration indirectes où pouvoir aux chefs amérindiens. Souvent, deux sociétés : une coloniale et une amérindienne.

Phénomène de réductions = territoires laissés à certains ordres religieux et particulièrement aux jésuites. Organisation d’unités territoriales originales où les amérindiens étaient moins maltraités qu’ailleurs et pouvaient pratiquer leur langue, mais devaient se christianiser. Ex : Paraguay héritier d’une grande réduction jésuite.

A ses clivages administratifs s’ajoutent des clivages géographiques : de relief avec des zones montagneuses très élevées, et de climat avec les climats équatorial et tropical humide. Développement de caractères originaux, notamment à cause de l’inachèvement de l’Etat.

  1. Mouvement indépendantiste et tentatives de regroupements régionaux

Lutte pour l’indépendance globalement entre 1810 et 1825 : mouvement d’indépendance de certains colons européens par rapport à l’Espagne. Développement d’une fermentation d’abord sous l’influence de la guerre d’indépendance américaine, ensuite sous l’influence de la Révolution française et notamment des idées des Lumières. Leaders charismatiques : S. BOLIVAR et J. SAN MARTIN. Aussi coupure entre l’Espagne et ses colonies à cause des guerres en Europe, surtout les guerres de l’Empire et l’occupation française de l’Espagne.

Deux camps : les « royalistes » = partisans de l’Espagne, et les « patriotes » = partisans de l’indépendance. Période 1810-1816 : période difficile pour les patriotes. 1816-1824 : retournement de la situation en faveur des patriotes. Causes : massacres perpétrés par les royalistes et rôle de l’Angleterre, qui a intérêt économiquement à aider les patriotes. Première indépendance : le Chili, puis la Plata, puis la Grande Colombie, etc. Mouvement d’indépendance qui ne touche pas le Brésil ni les Caraïbes.

  1. L’éclatement en Etats

Dans un premier temps, les libérateurs imaginent la création d’une vaste entité sur le modèle des Etats-Unis (rêve de S. BOLIVAR) mais échec. Création de grands Etats, au nombre de 9 en 1825. Eclatements de ces grands Etats en plusieurs Etats (certains choisissent la forme fédérale pour éviter d’éclater). En 1850 : approximativement carte politique de l’Amérique latine aujourd’hui. Avec des problèmes de frontières qui ne sont pas encore réglés, et parfois toujours pas aujourd’hui. Ex : Guerre entre le Chili et la Bolivie qui prive la Bolivie d’accès à la mer.

  1. Les problèmes depuis l’indépendance
  2. Problèmes internes
  3. La terre et les hommes
  • Le problème indien

La question indienne et la question de la terre sont étroitement liées car paysans sans terre souvent indiens. Hiérarchie dans la colonisation et l’indépendance ne change pas radicalement les choses. Indiens très longtemps tenus à l’écart de la vie sociale et politique de l’Amérique latine. Parfois chercher à éliminer physiquement les indiens, ex : au Brésil.

Première tentative d’améliorer la situation : indigénisme = forme la plus ancienne apparue au début du XXème siècle (ex : Mexique) pour intégrer les indiens à la société mais en gommant leurs caractéristiques propres. Deuxième tentative : indianisme = forme apparue à la fin de la Seconde Guerre mondiale pour intégrer les indiens à la société mais en conservant leur culture donc aspect d’autodétermination. Politiques promues par les autorités, extérieures aux indiens.

Depuis une vingtaine d’années, tentatives venues des indiens eux-mêmes. D’abord prise de formes culturelles, parfois différenciées : cultures amérindiennes traditionnelles ou cultures intégrées par les indiens (conversions massives au protestantisme évangélique). Puis formes politiques, proprement indiennes (ex : Guatemala) avec des indiens qui accèdent aux plus hauts postes (ex : E. MORALES en Bolivie).

  • Le latifundisme

Latifundisme = existence de très grandes propriétés, latifundios = grands domaines exploités partiellement et par des méthodes souvent archaïques. Origines d’abord dans la colonisation espagnole : les conquérants s’attribuent des terres et des mains d’œuvre attachées à la terre. Après l’indépendance, persistance des grands domaines.

Caractères généraux : souvent économiquement archaïques. Casa grande = maison du propriétaire au centre du domaine, donc regroupement des masses rurales autour de la grande maison. Latifundio = unité administrative et même politique. Economie fermée, système féodal. Grand propriétaire souvent juge et député. Structure qui a été l’un des principaux obstacles à l’intégration des populations rurales à l’Etat-nation et donc à l’achèvement de l’Etat. Grand propriétaire se transforme en cacique.

Tentatives de réforme agraire. Deux types de régimes ont tenté une réforme : les régimes révolutionnaires (Mexique, Cuba) et régimes militaires progressistes. Dans les années 1960, vague de réformes lancée par des régimes conservateur avec la menace de progression de la révolution cubaine. La terre reste un problème, même après les réformes agraires : soit effacement de la propriété privée (Cuba), soit éclatement des domaines.

  1. Le pouvoir : l’inachèvement de l’Etat
  • Caciquisme et caudillisme

Cacique = à l’origine chef indien, mais devenu grand propriétaire ou chef de bande. Caciquisme = forme de clientélisme particulière à l’Amérique latine, le cacique protège ses clients (avantages économiques) en l’échange de leur soumission et de leur vote. Caciquisme = un des signes d’inachèvement de l’Etat.

Caudillisme à caudillo = vient de l’Espagne médiévale, chef de guerre dans les groupes qui pratiquaient la Reconquista. En Amérique latine, caudillo = chef de l’Etat qui arrive au pouvoir illégalement et qui fonde son pouvoir sur une légitimité charismatique, toujours contre les élites et sur les classes défavorisées. Les caudillos commencent à apparaître avec l’indépendance et sont particulièrement actifs des années 1920 aux années 1960. Caudillisme = forme de populisme, de droite comme de gauche (ex : H. CHAVEZ). Très proche de la dictature. Souvent issus de l’armée.

  • Le rôle de l’armée

Attention aux clichés. Armée moins nombreuse et moins aristocratique qu’on pourrait le croire. Rôle plus intérieur qu’extérieur : guerres civiles beaucoup plus nombreuses que les guerres interétatiques. Armée = une des rares institutions qui fonctionne à peu près, donc elle a souvent cru qu’elle devait jouer un rôle politique. Souvent citée comme « gardienne de la constitution ». Elle s’est souvent mise au service de l’oligarchie terrienne. Coups d’Etat et dictatures militaires innombrables (dans 15 pays, en 1963 : ? coups d’Etat). 1980 : la quasi-totalité des Etats étaient sous dictature militaire.

Cas le plus général : dictature de type conservateur, mais aussi régimes militaires qui ont rétabli un régime de type libéral, ou encore dictature militaire de type populiste voire progressiste (nationalisme exacerbé qui conduit au non-alignement ou à l’anti-impérialisme). Régimes militaires qui ont quasi disparu aujourd’hui en Amériques latine. Mouvement de démilitarisation des régimes politiques dans les années 1980. Causes : persistance d’une conscience démocratique, échec des régimes militaires notamment dans le domaine économique (sauf PINOCHET), échec militaire (ex : Argentine en 1982).

  • La guérilla

Beaucoup plus ancienne que F. CASTRO et CHE GUEVARA. Guérilla = petit guerre, attaque par surprise, petits effectifs, clandestinité et cruauté. Elle remonte aux origines de l’Amérique latine, S. BOLIVAR et J. SAN MARTIN. Aussi utilisée par les caciques. Deux périodes de développement intense de la guérilla : années 1920 et 1930 avec l’épopée d’A. SANDINO et ?. MARTI au Nicaragua. Age d’or de la guérilla : années 1960 et 1970 avec l’aventure de F. CASTRO et CHE GUEVARA à Cuba, et théorisation de la guérilla à foquisme = théorie des foyers de guérilla contre l’impérialisme.

Guérilla = guerre révolutionnaire, même quand elle n’est pas marxiste-léniniste, car guerre de libération nationale contre l’étranger (l’américain du nord à partir des années 1920) et au nom du plus grand nombre (base sociale recherchée mais rarement obtenue) mais aussi par les références idéologiques (division du marxisme-léninisme entre les castristes, les maoïstes, les trotskistes, les frontistes et les communismes orthodoxes). Le plus souvent, guérillas d’origine blanches, guérillas indiennes très rares.

Deux types de guérillas : guérilla rurale et guérilla urbaine. Guérilla rurales, ex : guérilla zapatiste au Mexique, FARCS en Colombie. Guérilla urbaine, opération beaucoup plus spectaculaires. Résultats : deux succès, celui de F. CASTRO à Cuba en 1959 et celui du front sandiniste au Nicaragua en 1979. Echecs intéressants : guérillas qui passent de groupes armés à partis politiques. Principal échec de la guérilla : souvent prétexte à des coups d’Etat et la mise en place de régimes militaires (ex : Argentine). Aujourd’hui, quasi disparition des guérillas en Amérique latine.

  1. Regards croisés : la question du rôle des Etats-Unis
  2. Du côté des Etats-Unis
  • Les politiques américaines et leur évolution

Point de départ de ces politiques : année 1823 avec l’énonciation par le Président James MONROE dans un message au Congrès du 2 décembre la doctrine Monroe (l’Amérique aux Américains). En réalité rédigé par le secrétaire d’Etat Q. ADAMS. Il faut replacer cette déclaration dans son contexte. Intervention des Européens en Amérique et notamment action des Russes en Alaska (alors province russe) et velléité européenne au côté de l’Espagne pour l’aider à conserver ses colonies américaines sur la fin. Renversement de tendance en faveur des colons américains dans la guerre avec l’Espagne. « L’Amérique aux Américains » : aujourd’hui on a tendance à l’interpréter comme l’Amérique aux Etats Uniens. Il faut plutôt l’interpréter comme la volonté des US d’empêcher toute intervention européenne en Amérique. Pourquoi ? Les régimes nouveaux qui se créent en Amérique étaient plus démocratiques que les régimes européens à l’époque. Volonté de déclarer que les Amériques devaient être laissées à leur destin. En 1823 les US n’ont pas les moyens d’intervenir beaucoup à l’extérieur : il y a eu des interventions américaines hors des US mais cela n’a rien à voir avec ce qui se produira par la suite. But principal : réunir leurs territoires afin d’étendre leur propre territoire. Interventions américaines vont prendre un tournant fin 19ème : US développent leur puissance maritime et notamment par un plan du secrétaire à la Marine. 1898 : date clé > politiques américaines évoluent, interventions directes. Président Roosevelt va pratiquer la politique du « big stick » > vis-à-vis de l’Amérique latine, menace de sentence si problèmes. Il y aura donc des suites jusqu’aux années 30. Franklin Roosevelt : politique de « bon voisinage ». Avec la guerre froide, politique de containment en Amérique latine, apogée lorsque Cuba se déclare favorable au camp soviétique.

  • Les interventions américaines

Interventions de type indirectes par le biais de l’économie. Capitaux américains > de l’indépendance en 1890, les investissements étrangers en Amérique latine sont principalement anglais. Certains ont même pu dire qu’après s’être libéré de la tutelle politique de l’Espagne, l’Amérique latine est placée sous la tutelle économique de la GB. Ensuite, capitaux américains deviennent importants surtout après la première guerre mondiale.

Investissements économiques : politique menée par l’Etat fédéral américain > moduler l’aide économique en fonction des intérêts de l’Etat fédéral américain > soit intérêt politique (Cuba) soit d’un but politique et social (arme dans la lutte contre les pays narco trafiquants). Dans le cas de Cuba, les US depuis les 60’s ont décrété l’embargo contre Cuba, même renforcé par Clinton en 96 qui a promulgué la loi Helmes Burton. Embargo ne veut pas dire blocus. Clause de la nation la plus favorisée qui permet des relations économiques plus faciles avec les US. L’Etat fédéral américain fait bénéficier certains Etats de cette clause.

Interventions de type indirect par le biais du militaire. Tentative de la Baie des Cochons en 61, Chili en 73, Guatemala en 54. Il y a eu des interventions avant 1898 mais cette date reste un tournant car intervention à Cuba. Interventions pas nécessairement dans le sens d’un impérialisme politique. Les Etats des Caraïbes ne s’étaient pas libérés de l’Espagne, Cuba se révolte, US les soutient mais fort intérêt pour s’implanter à Cuba. Paix de Paris. Espagne abandonne Cuba, Puerto Rico (devient américain), les Philippines (néo colonie des US). A partir de là donc interventions assez systématiques. Interventions reprennent après la Seconde Guerre mondiale en 54 ou dans les 80’s. Dernière en 82.

  1. Du côté des Sud-Américains
  • Rejet et fascination

Ils ont adopté le modèle états-unien. Modèle politique de la république : choix du fédéralisme et notamment principalement des grands Etats comme le Mexique, le Brésil. Présidentialisme : souvent plus exarcerbé. Rôle des pouvoirs législatifs plus effacés. On est loin du rôle important du Congrès. Bipartisme. American way of life souvent critiqué mais aussi imité et recherché.

Rejet des gringos avec une série de griefs qui reprochent un certain nombre de choses aux US. Culturels : on critique la colonisation culturelle américaine. Reproche d’ordre économique : on reproche aux US de piller des richesses naturelles, investissements non profitables, parfois pas de possibilité de retrait des capitaux. Fuite des cerveaux. Volonté de pérenniser les structures sociales jugées injustes en appuyant l’oligarchie. Pourtant, force de l’immigration des latinos aux US, raisons économiques mais aussi attirance.

Eléments d’unité : langue & culture. Culture sud-américaine emprunte à la fois aux soubassements d’origine, à la culture espagnole, culture européenne en général et française en particulier. La plupart des écrivains sont particulièrement influencés par la France.

Eléments de diversité : Espagnol, portugais, anglais. Différence de taille dans les pays latinos américains. Différence de superficie : Brésil = 190 millions d’habitants, îles Caïman = 20 000 habitants. Différences aussi dans l’éco : Haïti = tiers monde alors que Brésil en plein expansion.

Organisation panaméricaines

Deux sortes d’organisation : ensemble régionaux à base économique > CAN (ancien pacte andin, accord de Carthagène en 89) = but : favoriser l’intégration régionale des pays de Bolivie, Colombie, Equateur, Pérou par l’abaissement ( ?) des bannières douanières. Beaucoup se retirent. Relance en 96 avec communauté andine des nations. Par contre il va tout autrement du Mercosur = marché commun du Sud. Entre en vigueur en 1995. A l’origine, regroupe Brésil, Argentine, Paraguay et Uruguay. Réponse à l’initiative pour les Amériques lancée en 92 par Bush père. Suite d’un programme bilatéral économique. ½ du PIB d’Amérique Latine. Disparité entre Brésil, Argentine et d’autres. But : harmoniser la politique économique. Succès, le Chili s’y rallie. Expansion, développement d’un certain nombre d’éléments du Mercosur, notamment de ses relations avec l’UE. En juillet 09 le Venezuela s’y rajoute. On peut dire que le Mercosur & les Etats associés représentent presque la totalité de l’Amérique du Sud. Domination du Brésil.

OEA : organisation des Etats Américains. Créée en 48 par la Charte de Bogota, dans un premier temps ouvert à tous les pays d’Amérique. Pas de but économique mais politique. But : résoudre les conflits qui pouvaient subvenir entre les différents membres et puis de favoriser le développement économique social et culturel des Etats membres (à l’origine Cuba – suspendu en 62 -, de 48 aux 90’s relaye largement la politique des US dans cette partie du continent). En 96, refuse d’appliquer la loi renforçant l’embargo vis-à-vis de Cuba. A l’origine, organisation pro-US. Aujourd’hui à peu près libéré de sa tutelle.

ZLEA : projet lancé par les US en 94, vise à étendre l’ALENA à l’ensemble des Etats américains à l’exception de Cuba. Par le libre échange on permet la libéralisation de l’économie, son développement, amélioration des conditions sociales. En sommeil.

Sudeste sont riches et ne veulent plus payer pour les fainéants du Nord. A cela s’ajoute la question de l’intégration brésilienne. Longtemps mythe qui voulait qu’au Brésil pas de racisme. Différences sociales ne sont pas atténuées. Politique qui a fait reculer la pauvreté en faisant payer les pauvres. Problème social voire racial.

Même phénomène qu’en Afrique : nouvelle puissance régionale émerge > le Brésil. Remonte aux 60’s. « Sous impérialisme ». « Miracle brésilien » s’appuie sur cinquante ans de développement. A tendance à dominer le Mercosur.