L’IMPÔT SUR LA FORTUNE IMMOBILIÈRE
Depuis 2018, l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) remplace l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF).
- La DDHC : valeur juridique, caractéristique, échecs, succès…
- confidentialité
- Définition et but de l’impôt
- Les principes de la fiscalité française
- 3 types d’Impôt (impôt sur la dépense, le revenu, le capital)
- La distinction entre impôt direct et impôt indirect
- La liquidation de l’impôt
- Le recouvrement de l’impôt
- Impôt sur le revenu : définition, champs d’application…
- Paiement et calcul de l’impôt sur le revenu
- Le champs d’application de l’impôt sur les sociétés
- Le calcul du bénéfice imposable à l’impôt sur les sociétés
- TVA : définition, opérations imposables, exonération
- La TVA : fait générateur, calcul et paiement de la TVA
- Les droits d’enregistrement
- L’impôt sur la fortune immobilière (IFI)
- La fiscalité immobilière locale (taxe foncière, taxe d’habitation…)
- Les impôts sociaux (CSG, CRDS…)
- L’application territoriale des impôts sur le patrimoine (IFI…)
- L’application territoriale de l’impôt (IR, IS…)
- La double imposition internationale
- Le contentieux fiscal de l’assiette et du recouvrement
- La rectification de l’imposition et les sanctions
- Le contrôle fiscal : EFSP et vérification de comptabilité
- La lutte contre la fraude et l’évasion fiscale
- Le droit d’enquête
- Les différents types de contrôles fiscaux
- Le droit fiscal français
Attention, l’ISF n’existe plus, il a été remplacé par l’IFI. L’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) est l’ancien impôt sur la fortune français payé par les personnes physiques et les couples détenant un patrimoine net taxable strictement supérieur à un certain seuil d’entrée au 1er janvier de l’année considérée. Il est créé en 1989, et remplacé le par l’impôt sur la fortune immobilière (IFI).
Impôt sur la fortune immobilière (IFI) : personnes et biens concernés
À partir de quel seuil doit-on payer l’IFI ?
Conditions relatives au contribuable
Foyer fiscal
- soit d’une personne vivant seule : célibataire, veuf(ve), divorcé(e), séparé(e),
- soit de personnes vivant en couple .
À noter
Origine du patrimoine
Votre domicile fiscal est en France
À savoir
Votre domicile fiscal est à l’étranger
- les biens et droits immobiliers possédés en France détenus par votre foyer,
- les parts ou actions que vous ou votre foyer possédez dans des sociétés immobilières détenant de l’immobilier en France,
- les parts ou actions que vous ou votre foyer possédez dans des sociétés immobilières détenant de l’immobilier en France et à l’étranger, à hauteur des biens et droits possédés en France.
Patrimoine immobilier
- Immeubles bâtis (à usage personnel ou mis en location) : maisons, appartements et leurs dépendances (garage, parking, cave..)
- Bâtiments classés «monument historique»
- Immeubles en cours de construction au 1 er janvier 2021
- Immeubles non bâtis (terrains à bâtir, terres agricoles…)
- Immeubles ou fractions d’immeubles représentés par des parts de sociétés immobilières
- Droits immobiliers (usufruit, droit d’usage ou d’habitation…)
À savoir
- Immeubles utilisés pour votre activité professionnelle
- Bois et forêts sous engagement d’exploitation ou à usage professionnel
- Biens ruraux loués à long terme ou à usage professionnel (terrains agricoles, bâtiments et matériels d’exploitation)
- Logements loués meublés sous le régime fiscal du loueur en meublé professionnel
Droits d’usage, usufruit
Usufruit
Droit d’usage ou d’habitation
Droit du preneur à bail à construction
Nue-propriété d’un bien immobilier
Droit temporaire au logement dont bénéficie le conjoint survivant, sous conditions
Placements et liquidités liés à l’immobilier
- Parts ou actions de sociétés ou organismes détenant de l’immobilier en France. Vous devez déclarer la valeur représentant les immeubles détenus par la société ou l’organisme. Toutefois, l’immobilier ainsi détenu indirectement n’est pas pris en compte si vous possédez moins de 10 % du capital de la société propriétaire, ou sous certaines conditions, lorsque ces biens immobiliers sont affectés à l’activité de la société qui en est propriétaire ou d’une société liée
- Biens et droits immobiliers transférés en fiducie ou placés dans un trust pour leur valeur vénale au 1 er janvier 2021
- la fraction de la valeur de rachat au 1 er janvier 2021 représentative des actifs immobiliers imposables compris dans les unités de compte des contrats d’assurance-vie.
À savoir
Déduction des dettes immobilières
- Acquisition de biens ou droits immobiliers imposables (emprunts immobiliers)
- Travaux d’amélioration, de construction, de reconstruction ou d’agrandissement
- Acquisition des parts ou actions, au prorata de la valeur des biens et droits immobiliers imposables
- Travaux d’entretien dus par le propriétaire ou payés par le propriétaire pour le compte du locataire mais dont il n’a pu obtenir le remboursement, au 31 décembre de l’année de départ du locataire
- Paiement des impôts dus à raison des propriétés concernées (par exemple : taxe foncière ou droits de succession)
Calcul de l’impôt sur la fortune immobilière (IFI)
Quels sont les biens imposables ?
- Acquisition de biens ou droits immobiliers imposables (emprunts immobiliers)
- Travaux d’amélioration, de construction, de reconstruction ou d’agrandissement
- Acquisition des parts ou actions, au prorata de la valeur des biens et droits immobiliers imposables
- Travaux d’entretien dus par le propriétaire ou payés par le propriétaire pour le compte du locataire mais dont il n’a pu obtenir le remboursement, au 31 décembre de l’année de départ du locataire
- Paiement des impôts dus à raison des propriétés concernées (par exemple : taxe foncière ou droits de succession)
Montant de l’IFI
Fraction de la valeur nette taxable du patrimoine |
Taux applicable |
Jusqu’à 800 000 € |
0 % |
Entre 800 001 € et 1 300 000 € |
0,50 % |
Entre 1 300 001 € et 2 570 000 € |
0,70 % |
Entre 2 570 001 € et 5 000 000 € |
1 % |
Entre 5 000 001 € et 10 000 000 € |
1,25 % |
Supérieure à 10 000 000 € |
1,50 % |
Mécanisme de décote
Réductions d’impôt
Plafonnement de l’IFI
Impôt sur la fortune immobilière (IFI) – Déclaration et paiement
Imposition commune ou séparée
Vous vivez en couple
Vous êtes mariés, mais vivez séparément
Vous avez divorcé ou rompu votre Pacs en 2020
La personne avec qui vous vivez en couple est décédée en 2020
Quelle est la date limite pour déclarer ?
Comment déclarer ?
Cas général
En ligne
En papier
- Votre résidence principale n’est pas équipée d’un accès à internet
- Elle est équipée d’un accès à internet, mais vous n’êtes pas en mesure de faire votre déclaration en ligne.
Vous ne déclarez pas vos revenus (non résident, majeur rattaché, etc.)
Service en charge des impôts (trésorerie, service des impôts…)
Attention
Paiement
Impôt inférieur ou égal à 300 €
Impôt supérieur à 300 €
Retard de déclaration ou de paiement
Retard de déclaration
- 10 % de l’impôt dû si vous déclarez votre IFI jusqu’à 30 jours après une mise en demeure de l’administration fiscale,
- 40 % au-delà de ce délai.
Attention
Retard de paiement
À noter
RETOUR SUR L’ISF
- §1. Définition des impôts sur la fortune
- §2. Les controverses relatives à l’institution de l’impôt sur la fortune
- §3. L’imposition de la fortune en France
- §4. Le régime juridique de l’impôt de solidarité sur la fortune
Cette contribution apparaît modeste, suscite un tumulte dans le débat public. Appartient à une catégorie particulière. Délicat de définir à partir de leur objet, à savoir la fortune.
Le capital ne désigne que les biens productifs de revenus tandis que la fortune comprend tous les biens du contribuable, productifs ou non. Frontière non aisé a délimité. [Ex – tableau peut être considéré comme productif de revenu (flux de satisfaction)]. Les particularités et caractéristiques de cet impôt réside les modalités de ce type d’imposition. Cette imposition se distingue par son fait générateur et par son assiette.
A. Le fait générateur de l’ISF Les biens d’un contribuable peuvent avoir 3 fait générateur (= peuvent être taxés à 3 moments différents). – au moment de la transmission des biens ⇒ droits de mutation – lors de l’accroissement de la valeur de ses biens (la PV réalisé) ⇒ impôt de revenu. – à raison de la simple détention des biens ⇒ impôts sur la fortune.Constitue un impôt sur la fortune tout impôt résultant de la détention d’un bien à une date donnée. L’impôt sur la fortune peut frapper le propriétaire mais aussi l’usufruitier. Les impôts dont le fait générateur est la détention d’un bien est un impôt sur la fortune.
B. L’assiette de l’ISFLes impôts sur la fortune se distinguent des autres par le fait qu’ils sont assis sur la valeur d’un bien.
Si l’on retient ces deux critères, l’impôt sur la fortune ⇒ Toute imposition dont l’assiette est la valeur d’un bien et dont le Fait Générateur est la détention de ce bien à un moment donné par le contribuable.
— La surimposition des revenus du capital: l’ISF représente un moyen d’imposer les revenus du capital plus lourdement que le revenu du travail. Car le contribuable qui reçoit des revenus du capital se trouve dans une situation plus favorable que celui qui perçoit des revenus de son travail. Justice sociale. Il peut aussi être soutenu que le détenteur d’un capital peut effectivement le liquider en cas de besoin, il n’est pas assuré d’un obtenir un prix décent. Par comparaison, les revenus du travail peuvent sembler plus stables.
— L’ISF : permettent une meilleure prise en compte des facultés contributives de chacun. Dans le cas par exemple d’un maharadja qui a des montagnes d’or et de diamants.
— L’ISF incite le détenteur du capital à affecter ses ressources à des fins productives pour payer le montant d’impôt grâce au revenu qu’il obtient. Favorable à la croissance économique => pousse à investir. Gestion plus productive des patrimoines, qui grâce a l’ISF serait réintroduit dans le circuit économique. Pour les adversaires de cet impôt, l’ISF incite les contribuables à effectuer ces placements à l’étranger et dans des revenus non monétaires pour inviter l’imposition de ses revenus. — L’ISF comme un moyen de contrôle : cet impôt implique que les contribuables fassent une déclaration de l’ensemble de leurs biens, la création d’un tel impôt va permettre à l’Administration fiscale d’effectuer des recoupements. AF va acquérir la possibilité de rapprocher la déclaration de revenus et la déclaration de biens et d’identifier des revenus du capital non déclarés, et des revenus qui ont permis l’acquisition de biens. §3. L’imposition de la fortune en Franc
Loi de 1982 met en place un impôt sur la fortune (projet dès Caillot, 1914 => IF général progressif, personnalisé et déclaratif, portant sur la fortune mobilière et immobilière, taux modéré [0,25%]).
1953 : proposition de loi a été déposée dont le dispositif est inspiré du projet Caillot.
1970 : propositions déposés tous les ans par parlementaire du PS / PC.
1979: le Premier Ministre charge une commission pour la possibilité de créer un Impot sur la Fortune.
1982-1986 : impôt sur les grandes fortunes.
But : prise en compte des facultés contributives des contribuables possédant un important patrimoine. Devait favoriser la réduction des inégalités excessives de patrimoine. Permettre de compenser les insuffisances des autres impôts. 1988 : impôt de solidarité sur la fortune.
Objectifs : obtenir des contribuables riches des moyens destinés à favoriser l’aide aux plus défavorisés => moyen de financer une large part du revenu minimum d’insertion. Globalement accepté.
Inconvénient :
— La suppression de cet impôt est réclamée sur base que cela incite à la fraude fiscale et a la relocalisation du patrimoine sous des cieux fiscaux plus clément.
— IF => singularité du système fiscal français.
— Faible rendement de cet impôt, assez modeste en termes de recette (4 milliard d’euros).
L’instauration d’un bouclier fiscal en 2006 a atténué le rendement de l’ISF. Il s’agirait d’abandonner cet impôt en le remplaçant par une nouvelle taxation permettant d’atteindre les revenus les + hauts a défaut d’imposer les patrimoines les + élevés.
- §4. Le régime juridique de l’impôt de solidarité sur la fortune
A) Personnes assujetties et les biens imposables
Les personnes physiques dont le patrimoine imposable excède le seuil prévu par la loi (790.000 €). L’impôt a pour base le patrimoine des membres du foyer du fiscal. Tous les biens appartenant aux contribuables, quelque en soit la nature (meuble ou immeuble) entre dans le champ de l’ISF. Sont exclus : les biens professionnels, les objets d’antiquité, d’arts ou de collection, les droits de propriété littéraire ou artistiques. B. La liquidation de l’impôt de solidarité sur la fortune L’assiette de cet impôt est constituée par la valeur nette de l’ensemble des biens, droits et valeurs de l’ensemble des membres du foyer fiscal.— Évaluer sa fortune brute : c’est-à-dire la valeur de ces biens imposables. Déterminée par la déclaration détaillée et estimative souscrite par le contribuable sous réserve du contrôle de l’Administration fiscale.
Pour les immeubles occupés par les propriétaires, on admet un abattement de 30%.
— Déterminé la fortune nette : imputation sur la fortune brute du passif déductible. (Déduire de la fortune brut les dettes grevant le patrimoine, les impôts, les emprunts, découvert bancaires, dépôts de garanties reçus des locataires).
1) Les modalités générales de calcul de l’ISF
Une fois la valeur nette (base imposable) déterminée : on procède au calcul de l’impôt. On fait application du barème progressif de l’impôt. (Le calcul de l’ISF évoque celui de l’IR). Les taux du barème vont de 0% à 1,8%. 2) Les réductions d’impôts Dons à des organismes d’intérêt général, charge de famille, investissements effectués dans les PME.
3) Le plafonnementQuand le total de l’ISF et le total des impôts du au titre des revenus excède 75 % de ses revenus son impôt est réduit. Pour calculer le plafond : le montant cumuler de l’impôt et le montant cumuler des revenus de cette même année. On compare pour voir si le seuil de 75 % est atteint. Si oui, réduction de l’excédent.
4) L’influence du bouclier fiscal sur le montant de l’ISF
Le bouclier fiscal qui permettait au contribuable d’obtenir en plusieurs année la restitution de la fraction des impôts directes qui excédait 50 % de leurs revenus et supprimé depuis 2013 (mais ces effets s’éteignent lentement a mesure que s’épuise les créances constitué les années précédentes par les contribuables).
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