Quelle est la définition juridique du meurtre ?

Qu’est-ce qu’un meurtre?

Le meurtre, tel que défini par le code pénal, repose sur deux éléments fondamentaux : la mort de la victime et l’intention délibérée de l’auteur de provoquer cette mort. Cette définition met en exergue la nécessité d’une action volontaire résultant en la mort d’une autre personne, à laquelle s’ajoutent des précisions importantes concernant l’application de cette définition dans divers contextes.

Points essentiels à retenir :

  • La condition de la mort : Pour qu’un acte soit qualifié de meurtre, il doit résulter en la mort d’une personne. Cela exclut les cas de suicide, où l’individu décide de mettre fin à sa propre vie, et les fœtus, qui ne sont pas considérés comme des personnes aux yeux du code pénal. De ce fait, l’interruption volontaire de grossesse (IVG) consentie n’est pas considérée comme un meurtre, tandis qu’une IVG non consentie relève d’une interruption illégale de grossesse, également réprimée par le code.
  • La causalité directe : L’acte qualifié de meurtre est celui qui cause directement la mort de la victime. Tous les actes contribuant à cette mort sont examinés, mais l’accent est mis sur l’acte ayant directement causé le décès. Dans les situations impliquant plusieurs actes ou auteurs, le juge détermine la responsabilité en fonction de l’acte causal ou considère tous les participants comme coupables.
  • La volonté de tuer : L’intention de donner la mort est l’élément central du meurtre. Cette intention se manifeste indépendamment des moyens employés pour atteindre le résultat mortel. Le mobile de l’auteur n’influe pas sur la qualification de l’acte, seul le résultat — la mort de la victime — est considéré. Cela inclut des situations où, par maladresse, une autre victime que celle visée décède.
  • Distinction entre meurtre, violences mortelles et homicide involontaire : La qualification de l’acte dépend de l’intention de l’auteur.
    • Meurtre : Caractérisé par la volonté explicite de tuer.
    • Violences mortelles : Décès résultant de coups sans intention de tuer.
    • Homicide involontaire : Absence d’intention de nuire à l’intégrité physique de la victime.
  • Considérations spécifiques : La loi distingue des situations particulières comme l’euthanasie, considérée comme meurtre même avec le consentement de la victime, et prévoit des exceptions dans le cadre thérapeutique, autorisant les médecins à suspendre ou ne pas initier des traitements jugés inutiles ou ayant pour seul but le maintien artificiel de la vie.