La démocratie est un régime politique dans lequel la souveraineté appartient au peuple ou à la nation. Ce principe signifie que les citoyens détiennent le pouvoir, qu’ils exercent directement ou indirectement par le biais de représentants. L’objectif central de la démocratie est d’assurer le bien commun, en garantissant la participation des citoyens à l’exercice du pouvoir et en permettant la contestation de ce pouvoir.
Le terme « démocratie » est apparu dès le XIVᵉ siècle pour désigner certaines pratiques politiques de l’Antiquité et a été adopté dans son sens moderne à partir de la Révolution française, notamment avec les débats autour des Constitutions de la fin du XVIIIᵉ siècle.
Références historiques :
Les droits fondamentaux en démocratie
La démocratie garantit plusieurs droits fondamentaux, nécessaires à son fonctionnement :
La démocratie, souvent définie par la célèbre formule d’Abraham Lincoln, est le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. Cette définition, bien que succincte et imprécise, illustre l’essence même de la démocratie : un régime où le pouvoir émane du peuple, est exercé par lui ou ses représentants, et vise à garantir le bien-être collectif.
En France, cette conception est reprise dans la Constitution de 1958, qui établit les fondements d’un régime démocratique articulé autour de la souveraineté populaire et nationale.
La démocratie repose sur plusieurs principes fondamentaux qui structurent les relations entre l’État et ses citoyens :
Souveraineté populaire
La démocratie confère au peuple la souveraineté, qu’il peut exercer directement (via des référendums) ou indirectement (par l’élection de représentants).
Participation des citoyens
Chaque citoyen a le droit de participer à la vie politique, notamment à travers :
Lien juridique avec l’État
Le citoyen possède un lien juridique avec l’État qui lui confère la citoyenneté. Cette citoyenneté, distincte de la nationalité dans certains pays, ouvre l’accès aux droits politiques. En France, le débat sur l’élargissement de la citoyenneté aux étrangers pour les élections locales illustre les tensions entre ces deux notions.
Pour les juristes, la démocratie s’analyse à travers trois notions centrales :
La démocratie, en tant que régime politique, repose également sur la souveraineté de l’État. Celui-ci fixe les règles qui organisent l’exercice du pouvoir et établissent les limites des droits et libertés des citoyens, en garantissant leur équilibre.
Pour comprendre la mise en œuvre concrète de la démocratie, il convient d’en analyser plusieurs aspects :
La démocratie libérale repose sur un État souverain en tant que personne morale exerçant le pouvoir dans un cadre juridique précis. Ce pouvoir est exercé par des gouvernants élus par le peuple, en opposition à :
Pendant la Guerre froide, deux modèles de démocratie s’opposaient :
L’effondrement de l’URSS a marqué la victoire du modèle libéral, bien qu’il existe toujours des variantes et des adaptations selon les contextes nationaux.
La démocratie libérale place l’individu au cœur de l’action politique, considérant que le pouvoir politique doit avant tout garantir les libertés individuelles. Ce principe repose sur la théorie du contrat social :
L’État joue donc un rôle de garant des libertés tout en régulant les interactions entre individus pour éviter les abus.
La démocratie libérale se distingue par le pluralisme politique et la diversité des opinions :
Le pluralisme est également protégé par les textes fondamentaux, tels que les Déclarations des Droits de l’Homme, qui posent la liberté d’opinion comme un pilier des sociétés démocratiques.
En démocratie, les décisions politiques se fondent sur le principe majoritaire :
Ce principe souligne l’équilibre entre participation citoyenne et décision politique effective. Les gouvernants, une fois désignés par la majorité, exercent leur mandat en tenant compte de l’intérêt général.
Conclusion : La démocratie libérale repose sur ces trois principes fondamentaux :
Les théories de la souveraineté permettent de réfléchir à l’origine et à l’exercice du pouvoir dans une société politique organisée. Ces deux grandes approches, la souveraineté nationale et la souveraineté populaire, éclairent la manière dont les citoyens conçoivent leur rôle dans le processus de décision politique.
Origine et notion de la Nation
La souveraineté nationale repose sur l’idée que le pouvoir réside dans une entité abstraite, la Nation, qui transcende les citoyens. La Nation n’est pas une simple addition d’individus, mais une unité indivisible qui dépasse les différences internes pour créer une communauté politique structurante.
Cette théorie a été particulièrement importante en France, où elle a servi de base pour construire l’État moderne à partir d’un tissu féodal fragmenté. La Nation a permis de rassembler et de souder les populations autour d’une unité politique, essentielle à la formation d’un État centralisé.
Principes fondamentaux
Indivisibilité et inaliénabilité de la souveraineté :
Rejet des particularismes :
Primauté de la démocratie représentative :
Conséquences sur le suffrage
Électorat fonction :
Dans cette théorie, le vote n’est pas un droit individuel, mais une fonction exercée dans l’intérêt général.
Pendant longtemps, cela a justifié le suffrage restreint (par le cens) pour confier la représentation à des élites jugées plus compétentes.
Obligation de voter :
Le vote est perçu comme une obligation civique, non comme une liberté. Certains pays, comme la Belgique, pénalisent encore l’abstention.
Caractéristiques principales
À la différence de la souveraineté nationale, la souveraineté populaire considère que le pouvoir appartient directement au peuple, conçu comme une entité concrète composée de citoyens visibles et distincts. Chaque citoyen possède une part égale de souveraineté.
Principes fondamentaux
Fractionnement de la souveraineté :
Démocratie directe :
Mandat impératif :
Conséquences sur le suffrage
La Constitution de 1958, fondant la Cinquième République, propose un modèle hybride qui tente de concilier ces deux théories.
Principes de la synthèse
Souveraineté nationale attribuée au peuple :
L’article 1er de la Constitution consacre la souveraineté nationale, mais l’attribue au peuple, qui devient l’acteur central du pouvoir.
Mode d’exercice mixte :
Absence de mandat impératif :
L’article 27 de la Constitution interdit le mandat impératif, confirmant la logique de la souveraineté nationale, où les élus agissent en conscience pour l’intérêt général.
Conclusion : Les théories de la souveraineté nationale et populaire reflètent des visions complémentaires mais différentes de la participation citoyenne.
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