La IIIème République

La Troisième république, de 1870 à 1940

Prusse aux portes de Paris, période extrêmement difficile, importante famine. Napoléon III a capitulé, et la France est découpée puisque la Prusse est sur le sol français. Léon Gambetta dira le 30 octobre 1870: « Tant qu’il restera un pouce du sol sacré sous nos semelles, nous tiendrons ferme le glorieux drapeau de la Révolution française. ». La capitulation de Napoléon III va entrainer les journée parisienne et la proclamation de la République.

La République sera choisie, c’est le sens de la Loi Rivet du 31 août 1871. Pas de Constitution au départ, mais le premier article de la Loi Rivet désigne pour chef de l’exécutif le président de la République. Assemblée nationale élue en Février 1871 pour rédiger une Constitution et est majoritairement royaliste. République ou monarchie? On va maintenir la République faute d’autre chose, par défaut. Royalistes très divisés, ne parviennent pas à trouver un Roi. En attendant, on élit comme chef de l’exécutif Adolphe Tiers en Février 1871.

Adolphe Tiers est royaliste. Dans vie politique française, favorable à Louis-Philippe d’Orléans dont a été ministre. Royaliste libéral, va être un homme fort durant la débâcle où France assiégée par Prusse. Assemblée Nationale au départ siègera à Bordeaux pour être par la suite transférée à Versailles. Adolphe Tiers va profiter des divisions royalistes. En réaction à ces élections, insurrections populaire. C’est la Commune de Paris en Mars et Avril 1871. Gestion politique populaire de la ville de Paris qui reste un exemple pour l’extrême-gauche aujourd’hui. Importance historique essentielle pour les références de l’extrême-gauche. Adolphe Tiers va choisir la répression brutale, sanglante, immédiate. Commune de Paris sera éliminée. Adolphe Tiers connu comme le bourreau de la Commune. Mais signifie que capacité de la République de faire face au désordre. République n’est plus synonyme de chaos, de révolution ou d’anarchie. Du fait de cette victoire, Adolphe Thiers devient l’homme fort du régime. Prend de plus en plus de pouvoirs, et crée inquiétude dans rangs des royalistes. N’est pas censé prendre part au pouvoir, or prend de plus en plus de place. Loi en Mars 1873 qui est appelée la Constitution de Broglie contre Thiers et qui impose le régime parlementaire afin d’éviter le pouvoir de Thiers. Thiers a prit parti de la république contre la monarchie, monarchistes provoquent sa chute. Obligé de partir le 24 mai 1873.

A sa place, Assemblé Nationale nomme un autre monarchiste, le maréchal de Mac-Mahon, qui n’est pas écossais. Elu pour 7 ans, et c’est le point de départ de tradition du septennat présidentiel de 1873 jusqu’aux années 2000. Fervent royaliste. Finalement, royalistes se rendent compte que le rêve de la monarchie s’éloigne, très divisés entre légitimistes et orléanistes. Quand se mettent d’accord, ce sera trop tard. Royalistes vont finir par choisir le Comte de Chambord comme futur roi. Mais tout prend fin avec l’affaire du drapeau. Compte de Chambord adresse un message aux français en disant qu’il est prêt à prendre trône de France, mais qu’il ne reviendra comme roi des Français que si suppression du drapeau bleu-blanc-rouge au profit du drapeau blanc monarchiste. Comte de Chambord héritier de la ligne de Louis XVI, sa famille victime de la révolution, c’est un ardent antirévolutionnaire, opposé aux symboles de la révolution. Clos définitivement la restauration monarchique par ses propos. Mal vécu par opinion française. Perdra la dernière chance de la restauration de la monarchie en France.

1- La Constitution de 1875

La France commence de changer en profondeur. La France encore essentiellement rurale, agricole. Gambetta constate l’apparition de la classe moyenne. Classe ouvrière qui s’organise, et apparition d’une classe moyenne déterminante pour la IIIème République >>> naissance des partis politiques. Sur le plan de la Constitution, compromis dans Assemblée. Jamais écriture de Constitution. Il va y avoir plutôt l’adoption de plusieurs lois constitutionnelles. Première loi, loi du 24 février 1875 qui organise le Sénat, une autre loi le 25 février pour l’organisation des pouvoirs publics, et une troisième sur les rapports entre les pouvoirs publiques.

Troisième République a peu de texte, donc la Constitution permet compromis car est courte, modulable, évolutive. C’est ce qui fait son succès. N’a que 34 articles. Régime parlementaire de type orléaniste, ce qui veut dire qu’il y a séparation souple des pouvoirs avec moyens d’action réciproques, pouvoir exécutif détient le droit de dissolution des chambres, le gouvernement est responsable politiquement devant le parlement et devant le président de la République. Double responsabilité du gouvernement fait le caractère orléaniste. Président élu par le Sénat et la Chambre des députés pour 7 ans. Il est aidé par le gouvernement. Président détient pouvoirs fort, droit d’initiative des lois avec le Parlement. Parlement détient pouvoir législatif, il est bicaméral, avec le Sénat et la Chambre des députés, élus pour 4 ans. Régime de type parlementaire.

2- L’évolution du régime

Source du succès: régime de compromis, de circonstance. Adaptation de la Constitution à toutes les évolutions et crises du régime. Constitutions françaises créaient des régimes strictes, et quand ça ne marchait plus, journées insurrectionnelles. Mais la Constitution de la IIIème République s’adapte. Première crise sous Mac-Mahon. Opposition démocrate et républicaine progresse en force, opposition républicaine commence à prendre de l’importante; minorité républicaine augmente, chambre plus équilibrée.

Mac-Mahon a mit en place un gouvernement royaliste qui prend des décisions réactionnaire, par exemple sur la presse. Loi soulève opposition des républicains. Assemblée refuse la Loi sur la presse qui n’est pas votée, Mac-Mahon persiste. Assemblée met en pause le gouvernement de Mac-Mahon qui est obligé de démissionner collégialement. En réaction, Mac-Mahon dissout l’Assemblée et reprend le même gouvernement réactionnaire royaliste. Mais les nouvelles élections redonnent une majorité très nette aux républicains. Mac-Mahon remis en cause, il est désavoué. Selon la formule de Gambetta, il ne reste plus à Mac-Mahon qu’à « se soumettre ou à se démettre ». Au début se soumet, mais finit finalement par se démettre en Janvier 1879.

A la suite de Mac-Mahon, nomination de Jules Grévy. Républicain, favorable au jeu parlementaire qui voit dans le pouvoir exécutif le risque d’une dictature. Voilà pourquoi il y a une tendance parlementariste. Coup de force de Mac-Mahon vu comme tentative de reprendre le pouvoir. Jules Grévy admettra que seules les chambres sont légitimes. Va s’interdire de faire usage du Droit de dissolution. Pratique constitutionnelle et politique non écrite: c’est la Constitution de Grévy, déclaration de Grévy qui crée cette coutume. Droit de dissolution tombe en désuétude. Président conserve quelques pouvoirs, mais délaisse une grande partie de ses pouvoirs. Seul pouvoir qui a réellement une force politique, c’est le pouvoir législatif. Nouvelle sorte de régime parlementaire: parlementarisme à la française et désuétude du pouvoir de dissolution. Effacement du chef de l’Etat, souveraineté parlementaire, domination du Parlement. Déséquilibre du pouvoir. Multipartisme anarchique associé au parlementarisme: beaucoup de groupes politiques différents qui n’ont pas de discipline, ne sont pas organisés, disciplinés, hiérarchisés. Impossible d’arriver à une majorité stable. Les députés votent comme ils veulent. Or sans majorité stable, un régime parlementaire ne fonctionne pas bien. 101 gouvernements de 1876 à 1940. Chambres tributaires du vote. Lois votées avec difficulté. On entre dans une période de populisme et d’immobilisme politique.

Parlementarisme à la française suppose effacement du chef de l’Etat. Une prise d’importance parallèle du pouvoir parlementaire. On va voir se réaliser la souveraineté parlementaire. Le pouvoir appartient à l’Assemblé élue par le peuple, idée théorisée par Rousseau. Et instabilité ministérielle. Sera impossible d’avoir des majorités stables. Le jeu des partis va gouverner l’Assemblée. Alliances, coalition, impossibilité d’avoir majorité stable, gouvernements ne pourront pas rester en place. Majorité à l’Assemblée importante pour gouvernement. Si majorité change en cours de mandat, si aujourd’hui verts et extrême-gauche décident de ne plus faire partie de la majorité de gauche et si parti socialiste à lui seul n’a pas la majorité, alors la majorité est d’opposition, gouvernement obligé de démissionner. Donc immobilisme politique. Gouvernement incapable de prendre textes nécessaires, grandes décisions ne sont pas prises. Par exemple, parlementaires refusent de voter un nouvel impôts car craignent pour leur mandat, même si nécessaire. France toujours été en multipartisme, mais ces partis ne sont pas organisés, ne sont pas disciplinés, multipartisme sans discipline, anarchique. Pouvoir exécutif n’avait plus d’arme contre le pouvoir législatif en renonçant à son pouvoir de dissolution. Période extrêmement riche sur plan politique, création de lois, naissance des partis. Sur le plan politique, la IIIème République adopte le suffrage universel masculin. C’est à partir de 1875 qu’elle est ancrée, qu’elle va produire effets. Toutes les catégories sociales vont être représentées, vont participer, donc prolifération des courants de pensée. Nécessité d’organiser ces courants de pensée. Courants de pensée s’organisent autours d’un journal, en 1900-1905. Fin XIXème, début XXème, apparition des partis tels qu’on les connait: 1901 est constitué Parti Républicain Radical, c’est le parti de Clémenceau, parti modéré qui va dominer la vie politique sous la IIIème république. On va avoir aussi apparition des partis de gauche: SFIO ancêtre du PS, nait en 1905, parti organisé, c’est un parti de masse. Beaucoup d’autres partis qui vont commencer à s’organiser, mais de nombreux partis très peu organisés la plupart du temps, très peu organisés avec très peu d’électeurs, surtout au centre et à droite. Naissent des coalitions composées de très nombreux petits partis, mais explosent par la suite, d’où instabilité.

Cinq périodes: genèse de la IIIème République (1870-1879), la République opportuniste (1879-1899), la République radicale (1899-1914), la Guerre et ses conséquences (1914-1929), l’Après-guerre (1929-1939).

A- La République opportuniste

Départ de Mac Mahon, dernier chef d’Etat royaliste, la République restera une république, et les royalistes vont devenir minoritaires. Construction de la République, républicains vont prendre peu à peu le pouvoir et mettre en place une politique libérale. 1881: Loi sur la liberté de la presse; 1884: Loi sur la liberté syndicale. Période libérale, républicaine, où on voit l’apparition, la domination des Républicains. Mais scandale politico-financier: scandale des décorations.

Concerne le trafic des décoration, éclabousse directement le président de la République, Jules Grévy qui est contraint à démission. Le gendre du président, Daniel Wilson, se livrait dans un trafic de médailles. Il échangeait les médaille contre la participation financière d’hommes d’affaires dans des entreprises. Aurait revendu des milliers de décoration qui valaient 25 000 francs à l’époque. Clémenceau et Jules Ferry vont s’acharner contre le président et le pousser à démissionner. Sadi Carnot le remplace. Mais député Wilson à l’origine du scandale a continué à siéger à l’hémicycle, étant protégé par immunité parlementaire, jusqu’en 1896, car réélu entre temps. A la suite de ça, loi spécifique pour faire lever immunité parlementaire. Conséquences de cette crise, c’est le boulangisme.

Boulanger général, fervent républicain, ministre de la Guerre en 1886. Homme opportuniste, extrêmement nationaliste, chauvin, démagogue, considéré comme bel homme selon les critère de beauté de l’époque, populiste. Il canalise tous les mécontents du régime. Profite de la crise de 1887 pour assoir un mouvement durable dans l’opinion. Ses partisans vont s’organiser en parti républicain national, ancêtre du FN: parti antiparlementaire, dans idée que tous les parlementaires sont pourris, pour un pouvoir fort. Vision bonapartiste du pouvoir. Sentiment national très important à l’époque, défaite contre la Prusse l’encourage, sentiment anti prussien fort. Un vrai sentiment national, extrêmement important. A force de critiquer le régime, Boulanger est obligé de démissionner, renvoyé du Ministère de la Guerre en 1888. Boulangistes demandent révision de Constitution et dissolution de l’Assemblée. Mouvement Boulangiste gagne élections dans de nombreux département. On a le spectre du Coup d’Etat qui se profile. Devient réalité de 27 Janvier 1889. Lors d’un discours de Boulanger, celui-ci est porté par la foule parisienne et l’armée, vers l’Elysée, pour prendre le pouvoir, mais il se dégonfle, ne fera pas de coup d’Etat, fin du Boulangisme.

Scandale de Panama. 1889-1892 Eclabousse de très nombreux députés dont Clémenceau. C’est à cause de ce scandale que Clémenceau ne sera pas réélu en 1892, et connaitra une traversée du Désert politique jusqu’en 1902. Scandale politico-financier: société du canal de Panama qui va être autorisée par la Loi à émettre des obligations. Or apparait que cette société est incapable de rembourser, les députés et ministres ont reçu des chèques de la société du canal de Panama. Personne au cœur du problème est Herz, qui a créé la Société. « République opportuniste », formule vient de Léon Gambetta en 1881 lors d’un Discours >>> République a su exister sur l’ordre.

B- La République radicale

Depuis 1893, les socialistes au pouvoir. Certain nombre de députés socialistes sont depuis 1893 au pouvoir. Répartition des partis politiques différente: avec arrivée des socialistes, déplacement des radicaux de gauche de la gauche au centre-gauche. Une des manifestation de l’opportunisme, c’est qu’on va avoir des députés socialistes au pouvoir sans politique socialiste. Jaurès va quand même être élu sous l’étiquette socialiste alors que vient de droite. Après, fera partie des grands noms du socialisme. Pour conséquence l’introduction d’une politique libérale des Droits.

Le plus grands scandale, c’est l’Affaire Dreyfus. Ce scandale va commencer une nouvelle période avec le gouvernement de Waldeck-Rousseau qui met en place un gouvernement de Défense Républicaine. Affaire Dreyfus marquante, et c’est un changement car marque arrivée au pouvoir des radicaux.

S’agit au départ d’une affaire d’espionnage. Commence en 1874 dans affaire d’espionnage entre France et Allemagne, une femme de ménage est agent secret et a l’habitude de faire les poubelles. Découvre qu’il y aurait des documents secrets qui ont atterri dans Ambassade d’Allemagne. On soupçonne l’Etat major, et on préfère faire porter le chapeau à un stagiaire alsacien et juif, Dreyfus. En octobre 1894 est arrêté, sachant qu’il a un triple avantage: stagiaire, juif et riche. Dreyfus arrêté, dégradé en place publique, très vite Etat major n’arrive pas à étouffer l’Affaire d’espionnage. Un des commandants de l’armée révèle l’Affaire aux médias. Exil, dégradation militaire. Problème, immédiatement, on se rend compte que c’est un autre membre de l’Etat major, Esterhazy, qui est coupable. Chef des renseignements, Picard, se rend compte que c’est Esterhazy qui a écrit le bordereau servant à accuser Dreyfus. En plus, Esterhazy criblé de dette. Picquart cherche révision de l’affaire. Dreyfus déporté en Guyane. Frère de Dreyfus publie une lettre accusant ouvertement Esterhazy. Esterhazy passe en conseil de Guerre, mais couvert par ministère de Guerre qui va faire des faux pour convaincre de culpabilité de Dreyfus et acquitter Esterhazy. Affaire devient publique, opinion et Etat major contre Dreyfus, mais Picquart qui est pour Dreyfus est arrêté. Emile Zola va publier dans le journal l’Aurore sa célèbre lettre ouverte au Président de la République intitulée « J’accuse ». L’Affaire est politique maintenant.

Zola publie cette lettre, accusé de diffamation et perd son procès au profit d’Esterhazy. Vraie fracture entre les Antidreyfusards et les Dreyfusards. La fracture est morale, et affecte toutes les familles. On est dans une période anticléricale, antimilitaire, mais où antisémitisme demeure important.

Crise résolue en 1899 par le gouvernement Waldeck-Rousseau qui restera au pouvoir pendant 10 ans. Dreyfus obtient du président grâce présidentielle pour problème de santé, puis réhabilité par Cour de Cassation en 1906. Plus grande crise de cette période. On voit donc tous les problème de la IIIème République. antisémitisme joue un rôle important, mais Boulangisme prônait déjà antisémitisme. Presse spécialisée. Echo plus ou moins favorable dans opinion publique, fort antisémitisme dans armée par jalousie contre les juifs. Doctrinaires de cette question publient dans des revues. Problème de Dreyfus est qu’il est juif, fortuné et alsacien, sentiment national en France qui veut qu’Alsaciens soient amis de l’Allemagne. Antisémitisme est plutôt à droite.

Félix Faure est Antidreyfusard, président durant l’Affaire Dreyfus. Il meurt de congestion cérébrale dans les bras de sa maitresse. Le curé arrive et demande s’il a toujours sa connaissance, le majordome répond qu’elle est sortie par la porte de derrière. Sa maitresse est même appelée la pompe funèbre. Et Clémenceau aura des mots assez durs sur Félix Faure: “Il voulait être césar, il ne fut que Pompée. En entrant dans le néant, il a dû se sentir chez lui ».

Bloc des gauches, période de stabilité qui va se dissoudre en 1905 avec création de la SFIO par socialistes. Ligne de conduite: opposition systématique au régime. Bloc des gauches va glisser à droite et devient le bloc national. A partir de 1906, dogmatisme des étiquettes. Waldeck Rousseau est de droite, mais a des ministres de tout horizon, mais plus tard, socialistes ne pourront plus gouverner avec les centres-droits. Aujourd’hui plus possible. Dans gouvernement de Waldeck-Rousseau on retrouve Millerand socialiste, premier des ministres socialistes, ministre du Commerce. Stabilité qui s’explique par son autorité, gouvernement constitué par nécessité de faire bloc contre la droite nationaliste et antisémite. Avec révolution industrielle, ouvrier quittent Paris pour les faubourgs, Paris passe à Droite. Gouvernement reconnait associations avec Loi de 1901 afin de régler le problème des congrégations religieuses qui interviennent à l’école: méfiance des congrégations par populations car en plus avaient soutenu Esterhazy. Deux blocs, union des gauches anticléricalistes, et blocs des droites à l’opposé. Waldeck Rousseau prendra sa démission et sera remplacé par Combes, aux ordres de la majorité parlementaire influencée par Jaurès. Jaurès est anticléricaliste, veut démocratisation de l’armée. Mais tension, Pape Pie X est intransigeant. Discours du gouvernement sont discours de guerre contre les cléricaux. On choisi instituteurs qui sont anticléricalistes. 1905, séparation des églises et de l’Etat. Fin de la question cléricale en France.

Cela démontre arrivée des socialistes au pouvoir. Millerand premier ministre socialiste en 1899, mais son action va diviser les députés socialistes >>> sont contre une participation des socialistes au gouvernement avec un gouvernement radical de gauche. Cette opposition entre ceux qui pensent qu’il faut participer même en faisant des compromis et ceux qui s’y opposent va être réglée dans la Première Internationale de 1904 où ce sont les opposants à la participation qui gagnent. Guesde gagne contre Jaurès. A partir de la Deuxième Internationale, socialistes ne vont pas participer, constamment dans l’opposition.

Socialistes en 1905 créent la SFIO. Après 1905, questions sociales et nationales prennent le pas sur la question religieuse. Agitation sociale en France à partir de 1906. On aura un syndicalisme important dont tendance est l’anarcho-syndicalisme, syndicalisme révolutionnaire. Les syndicats sont en conflit avec le patronat, avec le gouvernement, dans période 1906-1910. Cette agitation sociale et syndicale va entrainer division au sein du gouvernement. Socialistes hostiles aux radicaux, bloc de gauche se désagrège, on entre dans une période d’instabilité. A la place du bloc de gauche, émergence de la question nationale, donc de la droite.

C. L’après-guerre

A partir de 1919, France devra gérer victoire et suite de la guerre. Situation de la France est particulière, vaincue sur plan économique et démographique, a perdu énormément d’hommes, a des territoires entiers qui sont dévastés. Mais est vainqueur. L’après-guerre, c’est la gestion de ce sentiment, on considère que c’est la dernière guerre, la « der des der », plus jamais cela, sentiment pacifiste. Socialistes sont des pacifistes, ce qui aura conséquences avec montée du nazisme. Bloc de droite se forme, ce qui va accroitre instabilité ministérielle du fait de majorité de droite. On va avoir avec la gestion de l’après-guerre un sentiment national de plus en plus fort >>> apparition de ligues et groupes d’extrême-droite, les Camelots du Roi par exemple en faveur de Jeanne d’Arc. Valeurs nationalistes restaurées en France, s’accentuent avec crise américaine de 1929.

Cette crise arrive en France au début des années 1932, Europe devient Totalitaire, elle est en crise. Elections en 1932 verront néanmoins la victoire de la gauche. Après le bloc national, le cartel des gauche revient au pouvoir. Le chef du gouvernement est Edouard Herriot, un radical, qui va former un gouvernement radical de gauche. La question des instabilités ministérielles va poser un problème pour trouver des solutions radicales, en prenant des mesures énergiques >>> solutions ne marchent pas, crise politique et financière complexe et durable. Partis classiques n’ont pas de solution. En 1933, chef du gouvernement est Daladier. Crise politico-financière, c’est l’affaire Stavisky, compromission d’hommes politiques dans scandale financier ce qui entraine montée de l’extrême-droite.

Journées en février 1934 de manifestations violentes de l’extrême-droite qui est antiparlementaire. Question sociale et crise économique crée violence. Front populaire de 1936 avec Léon Blum, victoire du syndicalisme, c’est l’union de toutes les gauches, gauche remporte victoire électorale de 1936, idée que l’on retrouve est le front commun contre le fascisme. Communistes, socialistes et radicaux vont s’unir sur cette question. On va avoir en 1936 le Front populaire, syndicats se sont unifiés. On va avoir victoires électorales en 1936, mesures sociales avec de nombreuses grèves en France. Durant mai et juin 1936, vagues de grèves importantes avec ampleur sans précédentes, occupation d’usines non violentes. Accord de Matignon avec toute une série de réformes qui sont les congés payés. Est-ce qu’on a une stabilité? Elle n’aura jamais lieu, Front populaire va se diviser, on va entrer dans une nouvelle période d’instabilité. Question de politique étrangère avec guerre d’Espagne, dissensions sur question de guerre d’Espagne et de budget. Léon Blum est obligé de démissionner en 1937. Glissement à droite du gouvernement Daladier va se faire contre les socialistes et contre les communistes. France reste pacifiste et laisse faire Hitler jusqu’en juillet 1940 à la suite de la déclaration de la guerre en 1939 et de la débâcle de la France. Fin de la IIIème république, France est vaincue, et pour partie occupée.

3) Le Régime de Vichy

A la suite de défaite de la France, le ministre Reynaud démissionne. Président Lebrun nomme le maréchal Pétain. Pétain, héros de la guerre, s’était prononcé le 17 juin 1940 en faveur de l’armistice. Appel du 18 Juin de De Gaulle en réponse au discours de Pétain, appel à la résistance, un des rares militaires à avoir prévu la Guerre d’Hitler. Le 25 juin, c’est l’armistice. Parlement transporté de Bordeaux à Vichy. Assemblée nationale va voter une loi constitutionnelle le 10 juillet 1940 qui révise la Constitution et donne tous les pouvoirs au Maréchal Pétain. Dictature personnelle du Maréchal Pétain. 1940-1942 Pétain gouverne seul, 1942-1944 partage son pouvoir avec Laval.