Le trafic d’organe représente une problématique majeure à l’échelle mondiale, exacerbée par le déséquilibre entre la forte demande d’organes pour transplantation et l’insuffisance de dons. Voici une synthèse de la législation et des mesures de lutte contre cette pratique, tant au niveau national qu’international :
Définition du trafic d’organe
Le trafic d’organe est défini comme la vente et l’achat illégaux d’éléments du corps humain, souvent facilités par des réseaux criminels pour répondre à la demande croissante d’organes pour transplantation. Le trafic d’organe représente une problématique majeure à l’échelle mondiale, exacerbée par le déséquilibre entre la forte demande d’organes pour transplantation et l’insuffisance de dons.
La protection juridique du corps humain contre le trafic d’organe est renforcée par la loi Caillavet et des réglementations internationales. Les infractions incluent la vente, l’achat, et le prélèvement non consenti d’organes, avec des sanctions sévères allant jusqu’à sept ans d’emprisonnement et 100 000 € d’amende. Des mesures sont prises tant au niveau national qu’international pour éradiquer cette pratique.
Voici une synthèse de la législation et des mesures de lutte contre cette pratique, tant au niveau national qu’international :
La règlementation française et internationale
Réglementation Française
Don d’Organe
Loi Caillavet (22 décembre 1976) : Fondement du système français de don d’organe, établissant la présomption de consentement au don d’organes post-mortem, sauf inscription au registre national des refus ou expression d’une volonté contraire auprès des proches.
- Principe d’Indisponibilité : Le corps humain ne peut être objet de commerce, affirmant la gratuité du don d’organe.
Lutte contre le Trafic d’Organe
- Article 16-6 du Code Civil : Interdiction formelle de rémunération pour le prélèvement d’éléments du corps humain.
- Article 511-3 du Code pénal : Sanctionne le prélèvement non consenti d’organe par sept ans d’emprisonnement et 100 000 € d’amende.
- Article 511-8-2 du Code pénal : Réprime l’importation d’organes à des fins de trafic par cinq ans d’emprisonnement et 75 000 € d’amende.
Réglementation Internationale
- Engagement Mondial : L’OMS, les Nations Unies, et diverses conventions internationales condamnent le trafic d’organes. Toutefois, leur application nécessite une transposition dans le droit national.
- Union Européenne et Conseil de l’Europe : Prohibition de la vente et du trafic d’organes, soulignant l’importance d’une harmonisation législative au niveau européen.
Mesures et Solutions
- Convention du Conseil de l’Europe (entrée en vigueur le 1er mars 2018) : Vise à renforcer la lutte contre le trafic d’organe par l’instauration d’une compétence extraterritoriale pour les tribunaux nationaux, permettant de poursuivre les auteurs de trafic d’organe sans nécessité d’une plainte de la victime ou d’une dénonciation par l’État de commission de l’infraction.
Commissions Européennes et Internationales : Mise en place de structures dédiées à la coordination des efforts de lutte contre le trafic d’organe et à la promotion de pratiques éthiques en matière de transplantation.