LA SOCIOLOGIE DES ÉLECTIONS
Le vote constitue la pratique politique la plus répandue et la seule qui dans les grandes démocraties réunisse encore la majorité de citoyens. A chaque scrutin présidentiel, il y a 80 % de participation parmi les inscrits.
I – Explication sociologique du vote
1) André Siegfried est le premier à s’intéresser à la sociologie du vote, il est l’auteur du livre « Tableau politique de la France de l’ouest sous la IIIe République »(1913). Il cherche à démontrer un lien entre les structures géographiques et l’orientation des votes : il montre qu’il existe d’un côté un « électorat du granit » qui vote à droite et un « électorat du calcaire » qui vote à gauche. Mais ce modèle qui se base sur la géographie physique a des limites donc il l’enrichit d’une variable relative à la religion et au régime foncier.
– Le régime foncier : il y a une opposition entre les petits exploitants qui votent à gauche et les grands propriétaires terriens qui votent à droite. Cette opposition recoupe la répartition des territoires.
– La religion: là où le catholicisme est dominant, les électeurs votent majoritairement à droite, alors qu’ils votent à gauche dans les régions où le christianisme régresse. Mais Siegfried admet que les comportements politiques ne peuvent s’expliquer à partir de ces seules variables ; par exemple, en Ile de France on ne vote pas à gauche alors que la religion y régresse.
2) L’historien Paul Bois critique les travaux d’André Siegfried. Il met l’accent sur le poids du passé, des traditions, des héritages dans les orientations électorales.
Paul Lazarsfeld, Bernard Berelson et Hazel Gaudet. Dans « The People’s Choice » (1944) : A partir d’enquêtes sur un groupe de 600 électeurs de l’Ohio, ils font 3 observations :
• La campagne électorale, n’a qu’un effet limité sur les comportements des électeurs, au contraire, ça conforte l’électeur dans son choix politique de départ ;
• Les comportements des électeurs ne sont pas le résultat d’un choix individuel mais sont déterminés par trois variables sociales : la classe sociale d’appartenance, le lieu d’habitation et la religion
Livre appelé « The American Voter » dont les auteurs sont A. Campbel, P. Converse, W. E. Miller et D. Stokes : le vote est lié à la manière dont l’électeur appréhende les enjeux politiques. Ils diférencient 3 types d’élection :
• Les élections de maintien dans lesquelles l’identification à un parti est la règle ;
• Les élections déviantes où le vote n’est plus en relation avec l’identité partisane mais lié à l’émergence de nouveaux enjeux et à la présence de candidats spécifiques ;
• Les élections de réalignement, marquées par un bouleversement des identifications partisanes, qui surgissent lors de crises économiques.
Michel Hasting, dans « Aborder la science politique » (1996) a mis en en avant une série de variables explicatives ; la dimension biologique (le sexe, l’âge), culturelle (la religion) et économique (le statut professionnel, le patrimoine).Concernant l’age et le sexe, les chercheurs sont d’accord pour reconnaître qu’il n’existe pas de lien de causalité entre l’âge et le sexe et l’orientation du vote ;
II ) Analyse du vote : diversité des approches
Aux Etats-Unis, le taux de participation est calculé par rapport aux personnes capables de voter : les Américains en âge et en droit de voter car dans le Dakota du Nord, il n’y a pas d’inscription aux élections, on ne peut donc pas faire comme en France (les Etats sont maîtres de leurs règles électorales). (Il faudra donc être vigilant sur les comparaisons entre les taux de participation entre la France et les Etats-Unis, si on veut comparer, il faut prendre en compte qu’en France, on considère qu’il y a environ 10 % de non inscrit).
Ex : 50 % de votants aux Etats-Unis correspondent environ à 70 % de votants en France.
En théorie, le vote assure l’expression de la volonté populaire et permet aux citoyens de choisir les gouvernants. Dans les faits, le choix est limité aux candidats soutenus par les grands partis politiques.
Le sociologue Mosca (début du siècle) a écrit « les représentants ne sont pas élus, ils se font élire ». Pourquoi ? Car dans nos sociétés, la désignation par le vote est la seule qui confère une vraie légitimité politique au candidat. C’est d’ailleurs la fonction principale du vote. Il s’agit de faciliter l’exercice du pouvoir au gouvernant. Le vote est tant devenu le seul mode de légitimation du pouvoir politique que même les dictateurs l’utilisent. La plupart des dictateurs contemporains se font élire. Le plus souvent il n’y a qu’un candidat et ce n’est pas pour cela qu’il n’y a pas d’enjeu : se faire plébisciter, c’est afficher sa légitimité et cela même quand les électeurs sont contraints physiquement de se rendre aux urnes.
Réussir à contraindre les gens à voter, c’est affiché sa force, son autorité, renforcer son pouvoir.
Exemple l’exemple d’URSS :
– dans l’URSS post Stalinien, le système électoral soviétique est entre la logique censitaire (traditionnellement censitaire signifie que l’élection est fondée sur le critère économique : seuls les riches votent, mais dans l’URSS censitaire signifie la séparation entre le peuple et les membres du parti unique qui sont les éclaireurs du peuple) et une logique démocratique.
Le but du cens : donner le droit de vote aux populations qui risquent le moins de renverser l’ordre politique existant.
Dans l’URSS post stalinien, le parti unique s’autoproclame avant-garde du peuple. Il dispose d’une compétence particulière pour guider le peuple.
Ainsi les membres du parti choisissent les candidats aux élections : il existe une compétition interne au parti. Pour augmenter la légitimité du futur gouvernant, il faut que la population valide le choix effectué dans l’ordre interne. Le candidat doit être démocratiquement approuvé par le corps électoral. La population valide le choix du parti ou s’abstient, il n’y a pas d’autre alternative. Mais l’abstention est quasiment nulle car la police politique est très présente. En général les candidats élus obtiennent 100 % des voix.
– Il y eut une évolution politique lente sous Gorbatchev, le parti unique ne disparu pas. Jusqu’en 1989, le même système politique reste en place avec la répression policière en moins. On assiste à une libéralisation politique. Il n’y a plus d’appareil policier mais cela ne retire pas la nécessité du soutien de la population. Gorbatchev a besoin que la population continue de voter. C’est pourquoi il substitue à la répression policière des fêtes, des banquets pour ceux qui se déplacent pour voter (achat des voix électorales). Le soutien de la population est essentiel car il montre que le peuple suit Gorbatchev.
– Au début des années 1990, le parti unique est abandonné et apparaît une véritable concurrence électorale (pour être candidat il faut obtenir un certain nombre de signatures).
Des campagnes électorales se mettent en place : affiches, porte-à-porte… Recours à des experts en communication, le sondage…
Ex : si l’expert constate qu’il faut viser telle population dans sa campagne (ex : les ouvriers), le candidat va axer ses propos sur cette population (ex : écrire une biographie en évoquant son grand-père qui était ouvrier). Cela permet l’identification de la population au représentant.
Ex : Torez écrit « Fils du peuple ».
Il n’y a plus d’appareil policier, ni de fêtes : on est proche du système occidental.
Le taux d’abstention s’est élevé dès les premières élections libres (40 % d’abstentions).
La démocratisation d’un régime a donc des effets sur les méthodes de mobilisation de l’Etat (police, le banquet…) mais la fonction du vote reste la même : la légitimation.
III. La sociologie historique des pratiques électorales
La science politique peut adopter une démarche historique et chercher à établir l’origine des pratiques électorales. Ce qui permettra de rappeler que voter pour désigner des représentants n’a rien d’évident, de naturel (même en démocratie). On peut par exemple désigner les représentants du peuple par tirage au sort. C’était le cas dans l’Athènes Antique.
Un tel système n’aurait d’ailleurs aujourd’hui pas que des inconvénients. En effet si on considère que la représentation politique doit être sociologiquement représentative de la population alors il faut être favorable au tirage au sort.
L’idée que la représentation nationale doit correspondre à la composition sociale de la population est implicitement à l’œuvre dans les textes et débats récents. Par exemple dans la loi sur la parité qui a été adoptée le 6 juin 2000. Cette loi part du principe qu’il doit y avoir proportionnellement le même nombre de femmes parmi les élus que dans la population. Ceci a suscité de multiples débats en particulier car une telle conception rompt avec une certaine tradition républicaine (universalisme républicain) qui veut que le peuple soit entièrement souverain est donc complètement libre dans le choix de ses élus et qui veut aussi que les élus soient les représentants de l’ensemble de la nation au service de l’intérêt général et non pas au service d’intérêts ou de catégories particulières. Or, l’idée avancée par les détracteurs de cette loi c’est que les femmes élues vont être les représentants non de la nation mais des autres femmes.
Les défenseurs de la loi dénonçaient l’hypocrisie de cet universalisme républicain qui dissimule en réalité une domination masculine.
Cette loi de 2000 a produit ses effets. Elle a deux volets différents :
– une parité obligatoire pour toutes les élections qui se déroulent au scrutin de liste sauf pour les élections municipales dans les communes de moins de moins de 3500 habitants. Les listes doivent comporter 50 % de candidature féminine sous peine de nullité de l’élection.
De plus, la liste doit comporter une alternance stricte des noms des candidats hommes et femmes. Cette condition concerne les élections européennes et les dernières élections régionales.
– la loi propose une parité facultative (ou incitative) pour le scrutin uninominal des législatives. Il n’est pas illégal pour un parti candidat aux élections législatives de ne pas présenter de 50 % de femmes. Si la liste ne comporte pas les 50 % de candidats femmes, il existe une sanction financière. Mais l’expérience montre que les partis préfèrent payer (recevoir moins d’argent pour leur campagne) et conserver plus de candidats masculins plutôt que de présenter les 50 % de femmes.
Pourquoi ? Car traditionnellement dans la vie politique il existe une prime au sortant (le député déjà en place a plus de chances d’être élu qu’un nouveau). Cela rassure l’électorat et comme les sortants sont majoritairement des hommes, les partis ont préféré maintenir les candidats sortants.
Ceux qui ont présenté le plus de femmes et qui ont le plus joué le jeu sont les petits partis donc il a peu de chances que les femmes soient élues.
Ex : UMP en 2002 représentent 20 % de femmes mais celle 10 % sont élues
PS ‘’ ‘’ 36% ‘’ 16% ‘’
De plus, on donne aux femmes les circonscriptions que le parti était sûr de perdre.
La loi qui fait de la parité quelque chose de d’obligatoire et la seul qui ait eue des effets réels.
Autre problème : les cantonales sont totalement exclues de la loi sur la parité alors que ce sont des élections importantes (car c’est lors de ces élections que le candidat forge le début de sa carrière politique).
Aux élections municipales de 2001, le nombre de femmes a été multiplié par deux (40 % de femmes en 2001 contre 21 % avant 2001). Il y a eu une augmentation notable des femmes en tant que conseiller municipal (sauf dans les villes de moins de 3500 habitants qui ne sont pas concernés par la loi sur la parité).
Concernant le poste de maire seul 10% des femmes ont été élues (contre 7 % en 1995). Cela montre que plus on monte dans la hiérarchie des postes, moins il y a de femme.
La féminisation des postes nécessite le départ d’hommes. Parfois l’application de cette loi est injuste (ex : des hommes se font évincé au profit des petites amies des hommes supérieurs dans la hiérarchie).
La question de la représentation des Français d’origine étrangère pose également problème : est-il légitime d’introduire dans l’assemblée politique des représentants qui du fait de leur origine peuvent représenter une partie de la population française ? Cette question est difficile à résoudre car il n’est pas facile d’établir objectivement l’inégalité entre les populations d’origine étrangère et les Français. On ne peut mesurer objectivement l’ampleur de cette discrimination.
En France, on applique le principe de l’universalisme républicain : nous sommes des citoyens « raison » donc on est censé raisonner au nom de la collectivité entière et pas au nom d’une catégorie particulière de la population.
Aux Etats-Unis et en Angleterre, on applique le principe du différencialisme : il est légitime de représenter et défendre les intérêts particuliers.
Cela explique que dans ces pays on effectue des statistiques ethniques (en France cela ne serait pas possible car on n’a pas d’outil pour mesurer la situation des personnes selon leur ethnie).
Le risque de ce genre de statistiques est que le résultat de l’étude se retourne contre la population concernée : la statistique mais l’accent sur des discriminations. Cela solidifie les frontières entre les groupes : c’est la fin de l’universalisme républicain.
Quand on regarde du côté de la sociologie historique en politique, on s’aperçoit que la manière dont on vote est le résultat d’une histoire. On n’a pas toujours voté en France de cette façon.
Au début de la III émet République, il était fréquent de voter dans le domicile du maire (une soupière servait d’urne).
Or, les conditions matérielles de vote ont des effets sur le vote.
D’autres pratiques possibles ont été écartées. Il a par exemple été question que le vote se fasse sur le lieu de travail. Il existait une pression, une influence car on votait sous l’œil du patron, des syndicats.
Avant, les bulletins n’étaient pas imprimés ce qui favorisait une discrimination par rapport à ceux qui ne savaient pas écrire.
L’exemple de l’isoloir :
La mise en place d’isoloir est révélateur des luttes des conflits d’intérêts dont sont issues nos pratiques politiques.
C’est une loi du 29 juillet 1913 qui l’a rendu obligatoire en France (c’est cette même loi qui impose l’enveloppe lors du vote).
Mais depuis 1865, des propositions avaient été faites au parlement. Les partisans de la réforme (ceux qui sont pour l’isoloir) mettaient en avant la nécessité de moraliser les élections c’est-à-dire de lutter contre la fraude et les pressions exercées sur les électeurs.
Mais les débats parlementaires de l’époque montrent que les opposants à la réforme ne considéraient pas ces pratiques de pression comme des formes de corruption. Ils trouvaient cela légitime : les plus instruits votent et conseillent ceux qui n’ont pas suffisamment de connaissances pour voter.
Pour les opposants à l’isoloir, l’influence directe que subissent les électeurs n’a rien d’illégitime. Ils dénoncent au contraire isoloir comme un lieu inutile. Ils refusent les présupposés égalitaristes.
Derrière tous ces débats qui se jouent dans une telle réforme est en conflit entre deux types d’acteurs politiques que séparent deux modes concurrents de conquête des suffrages.
D’un côté, les notables de naissance qui sont élus grâce à leur position sociale, grâce à la dépendance sociale des électeurs à leur égard, des notables qui échangent leurs ressources contre des voix (relations clientélistes avec les électeurs). Ces notables n’ont aucun intérêt à la modernisation des pratiques électorales. Ces nouvelles pratiques signent à terme la fin des notables en politique
D’un autre côté, il existe un nouveau type de personnel politique qui ne dispose pas des ressources individuelles des notables. Ce nouveau personnel politique doit compenser par l’organisation collective. Pour recueillir des voix on se regroupe en parti politique.
Ce nouveau personnel politique a tout intérêt à ce que la politique devienne une activité spécifique nettement distincte des autres activités sociales. Une élection politique est une élection au cours de laquelle des biens échangés sont de nature politique et ne peuvent être obtenus dans d’autres sphères de la vie sociale.
Ceux qui se battent pour l’isoloir viennent de couches sociales moins favorisées, ils veulent des échanges de voix contre un programme politique : échange de la sphère politique à la sphère politique (contrairement à avant la première guerre mondiale).
L’isoloir permet aux moins favorisés d’avoir la possibilité d’exercer le pouvoir politique eux aussi (la politique n’est pas réservée qu’aux notables).
Les isoloirs affirment l’anonymat du vote. Ils symbolisent le vote politisé et la mise à l’écart de la vie sociale.
Conclusion sur l’isoloir:
Ce qui s’est joué dans la réforme de l’isoloir ce n’est pas seulement des principes démocratiques abstraits mais ce sont deux modes concurrents de conquête des suffrages :
– celui traditionnel des notables reposant sur le clientélisme
– celui des nouveaux entrepreneurs politiques (c’étaient surtout des républicains) qui commençaient à s’organiser. La conquête des suffrages repose sur des modes de communication plus moderne que le clientélisme : on échange des voix contre un programme, un projet, une idéologie.
L’avantage de l’approche historique, c’est qu’elle dénaturalise les phénomènes, et en l’occurrence ici le comportement électoral.
IV) Les élections et le droit
Il y a de nombreuses manières de traiter la question du vote. Sur le terrain du droit, on sera attentif aux règles officielles du jeu démocratique (ex : on prêtera attention au mode de scrutin, aux conditions d’éligibilité du candidat, des lois en matière de dépenses électorales…). Connaître ces règles est essentiel car elles ont des conséquences importantes sur le jeu politique.
Les modes de scrutin peuvent avoir des conséquences donc il faut les connaître. Leurs effets ne sont pas forcément affichés par le législateur.
Ex : la dernière modification des modes de scrutin avant les élections régionales de 2004. Avant cette date, le mode de scrutin était proportionnel mais cela pouvait mener au problème de gouvernance des régions, des majorités fluctuantes, des hommes politiques qui ont du mal à faire voter leurs idées aux élections régionales…
Le côté positif du scrutin proportionnel : c’est un système démocratique, tout le monde est représenté.
Concernant le scrutin majoritaire, il présente l’avantage d’une majorité stable mais l’inconvénient de ne pas être démocratique.
– En 2004, on envisage un scrutin mixte (déjà en vigueur pour les élections municipales pour les communes de plus de 3500 habitants). Dans ce mode de scrutin, on distribue les sièges proportionnellement aux suffrages obtenus par les candidats mais on donne une prime à la liste arrivée en tête (ex : aux élections régionales la prime correspond à 25 % des sièges (à l’élection municipales la prime correspond à 50% des sièges), le reste est distribué proportionnellement aux autres candidats).
– En 2004, on introduit un seuil de 10 % des suffrages exprimés au premier tour pour avoir le droit de se présenter au second tour. Cette mesure correspond à l’atténuation d’une mesure beaucoup plus radicale : il existait un seuil de 10% des inscrits. Cette mesure fut censurée par le conseil constitutionnel. Pourquoi ? En gros, seul l’UMP et le PS pouvaient aller au second tour (que les grands partis). Les alliances sont possibles entre les petits partis pour atteindre le second tour.
– Le nombre de conseillers régionaux par département qui sont membre d’une région ne dépend pas de la population respective de chaque département mais du nombre de votants effectifs à chaque élection. Ainsi on ne peut pas connaître à l’avance le nombre de conseillers régionaux venant de chaque département.
Ex : un département comporte 10 000 habitants et un second comporte 20 000 habitants: il serait logique que le second département ait plus de représentants régionaux mais avec le scrutin régional, on est plus représenté dans les départements où on vote le plus. Les départements où l’on vote le moins sont les départements les plus populaires du fait du chômage, du niveau bas des diplômes…
Ce choix de répartition favorise les départements les plus favorisés (ils ont plus de conseillers régionaux).
Il n’est pas certain que cette mesure cache une volonté politique favorable à cet effet.
Les règles ne suffisent pas à rendre compte du fonctionnement de la compétition électorale, il faut aussi poser d’autres questions : pourquoi y a-t-il des élections ? Comment les électeurs font-ils leur choix ? Pourquoi les gens se déplacent-ils pour voter ? …
La science politique cherche à répondre à toutes ces questions.
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