LES CONFLITS DE NORMES DEVANT LA CJUE ET LA CEDH
La CJUE, dans son arrêt COSTA, que l’on peut considérer comme majeur, consacre le principe de la primauté du droit communautaire sur les législations nationales. La Cour EDH considère aussi qu’aucune disposition nationale ne peut contrevenir aux dispositions de la Convention Européenne des Droits de l’Homme.
- Le droit français en fiches
- Droit civil : cours et fiches
- Qu’est ce que le Droit ?
- Comment distinguer droit objectif et droit subjectif ?
- La règle de droit : caractères et distinction avec les autres règles
- Le fondement de la règle de droit
- Les droits subjectifs, définition et classification
- Les droits patrimoniaux et les droits extrapatrimoniaux
- Quelles sont les branches du droit ?
- La notion de sujet de droit, la personne juridique
- Les attributs de la personnalité juridique
- L’organisation judiciaire : les juridictions nationales
- Quelles sont les juridictions internationales et européennes?
- La séparation des juridictions administratives et judiciaires
- Les juridictions de droit commun et les juridictions d’exception
- Double degré de juridiction : 1er degré, appel, cassation
- Quel est le tribunal compétent pour mon litige?
- Les Magistrats du siège ou »magistrature assise »
- Les magistrats du parquet et les magistrats du siège
- Les auxiliaires de la justice
- Les sources internationales du droit
- Les sources européennes (droit primaire, droit dérivé, effet direct)
- Quelles sont les sources de la règle de droit ?
- La jurisprudence, une source de droit?
- La coutume, une source du droit?
- La doctrine juridique, source de droit?
- La Pyramide de Kelsen et hiérarchie des normes
- Principe de la « règle la plus favorable » dans les conflits de normes
- Les procédés et méthodes d’interprétation des règles
- Les conflits de normes devant la CJUE et la CEDH
- Les conflits de normes devant le conseil constitutionnel
- Les conflits de normes devant la Cour de cassation et le Conseil d’État
- Revirement de jurisprudence : notion et rétroactivité
- Les conflits de loi dans le temps
- L’entrée en vigueur d’un texte de loi et son abrogation
- Comment prouver un fait ?
Les conflits de normes devant la cour de justice de l’union européenne :
La solution est relativement simple, la cour de justice a consacré dans un arrêt Costa dans un DU 15 JUILLET 1964 qui énnonce le principe de primauté du droit dans l’UE.
Dans cette décision fondatrice, la cour a déclaré que le droit issu des institutions européennes s’intègre au système juridique des états membres qui sont obligés de le respecter et en cas de contradiction entre une règle nationale et une règle de l’union les autorités nationales doivent appliquer les dispositions de l’union. Cela ne signifie pas que le droit national est annulé ou abrogé. Simplement sa force obligatoire de droit national est suspendue.
Cette primauté du droit de l’union s’applique à tous les actes nationaux qu’ils soient antérieurs ou postérieurs aux traités instituant l’UE. Et cette primauté s’applique également aux constitutions nationales : il s’agit d’une primauté absolue.
Cette primauté intervient aussi pour l’interprétation qui est donnée des règles européennes. En vertu de l’article 267, en cas de doute sur l’interprétation d’une règle européenne le juge national doit renvoyer à la cour de justice pour interprétation.
Ce renvoi s’impose aux juridictions suprêmes en France (cour de cassation et conseil d’état). Et l’interprétation donnée par la cour de justice s’impose aux juridictions nationales. Le juge chargé d’assurer la primauté du droit de l’UE est le juge national et la cour de justice ne vient qu’assurer le respect de cette primauté.
Les conflits de normes devant la cour européenne des droits de l’homme
La cour européenne des droits de l’homme considère qu’aucune disposition nationale fut elle constitutionnelle ne dispense du respect des droits et libertés consacrés par la convention européenne des droits de l’homme.
Et donc la cour européenne des droits de l’homme a pu vérifier la conformité d’une règle constitutionnelle française aux exigences conventionnelles. Le conflit est tranché en faveur de la convention européenne des droits de l’homme ; plus généralement les juridictions internationales considèrent que le droit international prime de manière absolue sur les droits nationaux. Cette position est logique du point des juridictions internationales puisqu’elles ne peuvent pas admettre que les états puissent se libérer de leurs obligations en invoquant leurs propres droits nationaux.
Poster un Commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.