LES JURIDICTIONS EUROPÉENNES
On distingue les juridictions de l’union européenne (TPIUE et CJUE qui ont pour fonction d’assurer le respect du droit communautaire issu de « l’Union Européenne ») et la CEDH (qui veille au respect d’une convention, la Conv. EDH, issu du Conseil de l’Europe).
- Introduction au droit : cours et fiches
- Quelle différence entre droit objectif et droits subjectifs?
- Quelle différence entre droit, religion, équité et morale ?
- La règle de droit est obligatoire, générale, permanente
- Droit privé, droit public, droit mixte : définition, différence
- Distinction entre droit interne, droit international et européen
- Quelle différence entre la loi et le règlement ?
- La primauté du droit international dans l’ordre interne
- Entrée en vigueur, abrogation et force obligatoire de la loi
- La notion de coutume en droit et sa fonction
- Qu’est-ce qu’un acte juridique et un fait juridique?
- Le juge et la jurisprudence, créateurs de droit?
- L’interprétation juridique de la règle de droit par le juge
- Définition et rôle de la doctrine juridique
- Quelle différence entre magistrat du siège et du parquet ?
- TGI : compétence, composition, organisation
- Le tribunal d’instance : compétence, organisation, composition
- Le tribunal de proximité : compétence, organisation, composition
- Tribunal de Commerce : compétence, organisation, composition
- Le tribunal paritaire des baux ruraux
- Les juridictions pénales (tribunal correctionnel, cour d’assises…)
- La cour d’appel : organisation, rôle, formation
- Cour de cassation : rôle, composition, formation, pourvoi en cassation
- Les juridictions administratives
- Le Tribunal des conflits : origine, rôle, composition
- Le Conseil constitutionnel : origine, rôle, composition
- Les juridictions européennes (CEDH, CJUE et TPIUE)
- L’application de la loi en Alsace-Moselle et Outre-mer
- Le principe de non-rétroactivité des lois
- La notion de patrimoine : théorie classique et moderne
- Comment distinguer droits patrimoniaux et extrapatrimoniaux?
- La distinction entre droits réels et droits personnels
- La distinction entre droits mobiliers et droits immobiliers
- Qu’est ce que l’objet de la preuve ?
- Détermination de la charge de la preuve : qui doit prouver?
- L’admissibilité des preuves des actes et faits juridiques
- La preuve littérale : acte sous seing privé et acte authentique
- Les preuves parfaites : écrit, aveu judiciaire, serment
- Les preuves imparfaites (témoignage, présomption, aveu, serment)
- L’action en justice : définition, conditions
– Les juridictions de l’UE sont :
- le Tribunal de première instance de l’Union européenne (TPIUE) crée en 1988, afin de réduire le nombre d’affaires portées devant la CJUE. Il est juge du premier degré dans certaines matières (recours des fonctionnaires européens contre les institutions, recours en matière de concurrence), et un pourvoi (recours) est ouvert contre ses décisions devant la CJUE.
- et la Cour de justice de l’union européennes (CJUE) : gardienne du respect des dispositions du Traité, elle a surtout interprété les traités communautaires et affirmé la primauté du droit communautaire sur les dispositions nationales.
– La CEDH est chargée de veiller au respect de la Convention européenne des droits de l’homme par les Etats membres du Conseil de l’Europe (47 Etats aujourd’hui).
Leur jurisprudence décide largement des conséquences concrètes du droit communautaire d’une part (I), de la convention européenne des droits de l’homme, d’autre part (II).et la TPIUE (III).
I – La Cour de justice de l’Union Européenne
-Instituée par le traité constitutif de la Communauté européenne, devenue Union européenne, la CJUE est formée de 13 juges assistés de 6 avocats généraux.
-Elle est compétente pour se prononcer sur la légalité des actes des institutions européenne, ainsi que sur leur carence (lorsque le droit communautaire impliquerait une action qu’elles n’ont pas entreprise).
-Un particulier ne peut saisir la Cour de justice que s’il est destinataire ou concerné individuellement par une décision en cause. La possibilité de former un recours devant la CJUE est réservée aux Etats membres de l’Union, au Conseil, à la Commission et au Parlement européen (pour la défense de ses prérogatives).
-Si la Commission estime qu’un Etat membre ne respecte pas les obligations qui lui incombent en vertu du Traité, elle peut, après une mise en demeure, de mander à la Cour de justice de constater un manquement. Ce qu’elle a fait à plusieurs reprises à propos de la France, par exemple en 1986, lorsqu’une infirmière britannique s’était vu refuser sa titularisation dans un emploi de la fonction publique hospitalière, en contradiction avec la libre circulation des travailleurs. Et depuis 1991, le statut de la fonction publique a été modifié, pour permettre aux ressortissants des Etats de l’Union d’accéder à certains corps de fonctionnaires.
-Mais l’aspect le plus remarquable des missions imparties à la CJUE réside dans la compétence que lui donne l’article 177 du Traité pour interpréter le Traité lui-même, et le droit qui en « dérive ». La question dite « préjudicielle » (avant jugement) est alors posées par une juridiction nationale, qui sursoit à statuer en attendant l’arrêt par lequel la Cour de Justice donne son interprétation du droit communautaire. En juillet 1991, la CJUE, interrogée par un tribunal français, a interprété la directive de 1976 sur l’égalité entre hommes et femmes dans l’emploi comme imposant aux Etats membres de ne pas maintenir une interdiction législative de travail de nuit des femmes lorsque la même disposition n’existe pas pour les hommes. Cette analyse est discutée en doctrine (le texte n’imposait pas inéluctablement cette interprétation) mais elle s’impose aux autorités des Etats et donc notamment au juge français.
II – La Cour européenne des droits de l’homme
-L’existence de cette Cour résulte de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales adoptée en 1950 dans le cadre du Conseil de l’Europe, c’est-à-dire d’une Europe se voulant non pas économique mais éthique.
-La grande innovation de la Convention européenne est la possibilité donnée non seulement aux Etats mais encore à tout individu de soumettre aux organes de contrôle une requête alléguant une violation de la Convention.
-Une personne peut saisir la Cour si l’Etat européen a, en souscrivant une déclaration spécifique, accepté le droit de recours individuel, ce qui les le cas de la France depuis 1981. La personne en question doit avoir toutefois épuisé les voies de recours internes et ne pas dépasser un délai de 6 mois après la décision même définitive. Un Etat peut pareillement dénoncer le manquement d’un autre Etat contractant.
– Seul un Etat ayant ratifié la Convention européenne peut être traduit devant la Cour. Si celle-ci relève une ou plusieurs violations de la Convention, elle prononce une condamnation. Elle doit aussi décider d’accorder ou non une « satisfaction équitable à la victime », c’est à dire une prestation en argent à la charge de l’Etat condamné. C’est ce qu’elle a fait dans un arrêt du 31 mars 1992, lorsqu’elle a condamné la France à verser une indemnisation aux parents d’un hémophile mort du Sida après avoir été infecté par le virus lors d’une transfusion sanguine. Dans cette affaire, la Cour a jugé que la France avait violé l’article 6 de la Convention en raison de la durée excessive de la procédure en réparation qu’avait intentée la victime devant les juridictions administratives françaises.
-Les arrêts de la Cour sont obligatoires car les « Hautes parties contractantes s’engagent à se conformer aux décisions de la Cour dans les litiges auxquelles elles sont parties » (Article 53) mais ils ne sont pas exécutoires, c’est à l’Etat considéré qu’il appartient donc de se comporter de telle sorte qu’il soit mis fin à la violation constater et d’en effacer les conséquences.
III. – Le Tribunal de première instane de l’Union européenne
Le Tribunal de 1ère instance est compétent pour juger des recours introduits par les personnes physiques ou morales contre des actes des institutions européennes ou contre leur carence. Pour agir et saisir le tribunal de première instance, la personne doit être directement concernée par l’acte. Les recours qui visent à obtenir une réparation lorsque l’action des institutions communautaires a causé un dommage. Compétent aussi pour les recours formés par les Etats contre la commission. Toutes les décisions du tribunal de première instance de l’union européenne peuvent faire l’objet d’un pourvoi dans un délai de deux mois devant la Cour de Justice. Ce pourvoi ne peut porter que sur des questions de droit.
Le Cours complet d’Introduction au droit est divisé en plusieurs fiches (notion de droit, biens, acteurs de la vie juridique, sources du droit, preuves, responsabilité…)
- Cours complet d’Introduction au droit Application de la loi en Alsace-Moselle et Outre-mer Définition et rôle de la doctrine juridique Distinction entre droit interne, droit international et droit européen Droit privé, droit public et droit mixte Entrée en vigueur, abrogation et force obligatoire de la loi La notion de coutume et sa fonction La primauté du droit international dans l’ordre interne La règle de droit est obligatoire, générale, permanente Le juge et la jurisprudence, créateurs de droit? Le principe de non-rétroactivité des lois L’autorité de la chose jugée L’interprétation juridique de la règle de droit par le juge
- Notion de patrimoine : théorie classique et moderne Quelle différence entre droit objectif et droits subjectifs? Quelle différence entre droit, religion, équité et morale? Quelle différence entre la loi et le règlement? Comment distinguer droits patrimoniaux et extrapatrimoniaux? Détermination de la charge de la preuve : qui doit prouver? La distinction entre droits réels et droits personnels L’action en justice : définition et conditions L’admissibilité des preuves des actes et faits juridiques L’écrit ou preuve littérale, une preuve parfaite Les preuves imparfaites (témoignage, présomption, aveu, serment) Qu’est ce que l’objet de la preuve?
- Quelle différence entre magistrat du siège et du parquet ? Les juridictions administratives Les juridictions européennes (CEDH, CJUE et TPIUE) Les principes directeurs de l’instance Présentation des juridictions pénales La cour d’appel : organisation, rôle, formation La Cour de cassation : Rôle, composition et formation Le Conseil constitutionnel : origine, rôle, composition TGI : compétence, composition, organisation Tribunal de Commerce : compétence, organisation, composition Le tribunal de proximité : Compétence, organisation, composition Le Tribunal des conflits : origine, rôle, composition Le tribunal d’instance : compétence, organisation, composition Le tribunal paritaire des baux ruraux
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