Le Président de la République dispose de pouvoirs étendus sous la Cinquième République. Ces prérogatives se divisent en pouvoirs propres, qui s’exercent sans contreseing du gouvernement, et pouvoirs partagés, nécessitant la collaboration avec le Premier ministre et/ou d’autres membres du gouvernement.
Les pouvoirs propres incluent des prérogatives exercées sans le concours du gouvernement, renforçant l’autorité présidentielle. Parmi ces pouvoirs, figurent :
Les pouvoirs partagés du président de la République sous la Cinquième République, dits « contresignés », trouvent leurs origines dans la tradition des régimes parlementaires établis sous les Troisième et Quatrième Républiques. Si la Constitution de 1958 a marqué une rupture dans bien des domaines, elle a néanmoins préservé certains de ces pouvoirs, inscrivant ainsi le président dans une continuité institutionnelle. Ces prérogatives, souvent symboliques ou partagées avec d’autres institutions, s’exercent aujourd’hui dans un contexte modernisé.
Dans le domaine des relations internationales
Dans les affaires intérieures
Dans la formation et le fonctionnement du gouvernement
Rapport avec le Parlement
Pouvoir réglementaire et nomination
Justice et indépendance judiciaire
Sous la Cinquième République, le président de la République exerce des pouvoirs qui, bien qu’hérités des régimes parlementaires précédents, ont été élargis ou adaptés aux enjeux contemporains. Cependant, l’exercice effectif de ces prérogatives reste conditionné par le contexte politique, en particulier la cohabitation, où le Premier ministre occupe une place prépondérante. En outre, des réformes récentes, notamment celles de 2008, ont cherché à encadrer ces compétences pour garantir une gouvernance plus équilibrée et démocratique.
En résumé, bien que les prérogatives partagées du président de la République soient marquées par une forte continuité historique, elles ont été modernisées et souvent réévaluées pour répondre aux défis institutionnels contemporains.
Les pouvoirs propres du Président de la République, énumérés à l’article 19 de la Constitution, représentent une nouveauté significative dans l’histoire constitutionnelle française. Ils renforcent considérablement le rôle du chef de l’État, libérant certaines prérogatives de toute obligation de contreseing et marquant une rupture avec les traditions parlementaires.
Outre ces pouvoirs constitutionnels, la pratique institutionnelle a élargi les prérogatives présidentielles, notamment dans deux domaines clés :
Relations internationales : Le Président est le principal acteur de la diplomatie française, dirigeant les grandes orientations stratégiques. Le Premier ministre, bien que techniquement responsable, joue souvent un rôle secondaire, se limitant à l’exécution des décisions présidentielles.
Défense nationale :En tant que chef des armées, le Président décide des grandes orientations militaires et stratégiques, y compris le recours à la dissuasion nucléaire.
Sous la Cinquième République, le Président de la République exerce des pouvoirs propres qui ne nécessitent pas le contreseing du Premier ministre ou d’un autre membre du gouvernement, renforçant son autonomie dans l’exercice de ses fonctions. Parmi ces pouvoirs, trois se démarquent particulièrement : la nomination du Premier ministre, le droit de message et le droit de dissolution.
Une compétence inscrite à l’article 8 alinéa 1 de la Constitution
Le Président de la République dispose du pouvoir de nommer le Premier ministre, un droit qui existait déjà sous la IVème République, mais qui était alors fortement limité par l’influence de l’Assemblée nationale.
Sous la IVème République :
Sous la Vème République :
Évolutions et pratiques
Stabilité renforcée par le quinquennat :
Cas particuliers :
Une légitimité présidentielle renforcée
Depuis la Vème République, les Premiers ministres ne sollicitent plus l’investiture parlementaire, rompant avec la tradition des républiques précédentes. Leur nomination par le Président est considérée comme suffisante pour garantir leur légitimité, en raison de la confiance implicite de l’Assemblée nationale.
Un pouvoir ancien revisité par la Constitution de 2008
Le droit de message, inscrit à l’article 18 de la Constitution, permet au Président de communiquer avec les assemblées parlementaires. Ce pouvoir, hérité des républiques précédentes, a connu une évolution significative avec la réforme constitutionnelle de 2008.
Origines historiques :
Réforme de 2008 :
Une pratique symbolique
Ce droit permet au Président de clarifier ses orientations politiques et de rendre compte de son action auprès des représentants de la nation. Cependant, il reste limité dans son impact pratique sur le processus législatif.
Une compétence inscrite à l’article 12 de la Constitution
Le droit de dissolution est l’un des pouvoirs propres les plus effectifs du Président de la République. Contrairement à la IVème République, où ce pouvoir était conditionné par des censures parlementaires, le Président sous la Vème République peut dissoudre l’Assemblée nationale pour des raisons politiques ou stratégiques, sans restriction préalable.
Les usages de la dissolution : Un outil stratégique :
Exemple :
Les limites du droit de dissolution
Bien que discrétionnaire, le droit de dissolution est encadré par certaines restrictions constitutionnelles :
En résumé : Les pouvoirs propres du Président de la République sous la Cinquième République, tels que la nomination du Premier ministre, le droit de message, et le droit de dissolution, témoignent de son rôle central dans l’équilibre institutionnel. Ces prérogatives, exercées sans contreseing, renforcent son autorité et illustrent la présidentialisation du régime. Cependant, ces pouvoirs sont encadrés pour garantir une certaine stabilité politique et préserver l’esprit parlementaire de la Constitution.
Le Président de la République, sous la Cinquième République, bénéficie de prérogatives étendues, incluant des pouvoirs propres, non soumis au contreseing du gouvernement, et des pouvoirs nouveaux, instaurés par la Constitution de 1958 ou développés par la pratique. Ces compétences illustrent le rôle central du chef de l’État, parfois qualifié de « monarque républicain » en raison de son autorité exceptionnelle.
L’article 11 confère au Président de la République la faculté d’organiser un référendum, établissant un contact direct avec le peuple. Cette disposition, inspirée des Constitutions bonapartistes, reflète une résurgence césarienne, renforçant la légitimité populaire du Président.
Origines et intentions :
Évolutions :
Le Président de la République exerce un rôle central dans la garantie de la Constitution à travers ses prérogatives relatives au Conseil constitutionnel :
Nomination des membres :
Renouvellement progressif :
Réformes récentes :
Saisine du Conseil constitutionnel :
L’article 16 confère au Président des pouvoirs de crise, lui permettant de concentrer l’ensemble des pouvoirs exécutifs et législatifs dans des circonstances graves. La seule utilisation de cet article remonte à 1961, lors du putsch des généraux en Algérie Vie Publique
Conditions d’activation :
Encadrement des mesures :
Révision de 2008 :
Le Président de la République exerce également des pouvoirs qui ne sont pas explicitement prévus par la Constitution, mais qui ont émergé avec le temps :
La démission présidentielle :
La nomination des collaborateurs :
Les domaines réservés, une notion issue de la doctrine (Chaban-Delmas et Vedel), attribuent au Président une autorité prééminente dans deux secteurs :
La défense nationale :
Les relations internationales :
En résumé : Le Président de la République sous la Cinquième République dispose de pouvoirs propres, tels que le recours au référendum, la nomination des membres du Conseil constitutionnel et l’activation de l’article 16 en cas de crise. À cela s’ajoutent des prérogatives nouvelles liées à la pratique institutionnelle, renforçant son rôle central dans des domaines stratégiques comme la défense et la diplomatie. Ces pouvoirs, encadrés mais considérables, consacrent le chef de l’État comme un acteur clé de l’équilibre institutionnel, justifiant parfois son surnom de « monarque républicain ».
Certains pouvoirs exercés par le Président de la République ne trouvent pas directement leur origine dans les textes constitutionnels, mais résultent des usages politiques et de la pratique. Ces pouvoirs traduisent l’influence personnelle et la position centrale du Président au sein des institutions.
La démission présidentielle :
La nomination des collaborateurs personnels :
La capacité d’influence du Président sur son propre cabinet et ses collaborateurs renforce son rôle décisionnel :
Le secrétariat général de l’Élysée :
Le cabinet présidentiel :
En période de majorité présidentielle, le Premier ministre est souvent perçu comme un exécutant des décisions présidentielles, renforçant l’idée d’un gouvernement de l’ombre, tirant les ficelles du pouvoir depuis l’Élysée. En revanche, en période de cohabitation, des tensions peuvent émerger entre les proches du Président et ceux du Premier ministre.
La notion de domaine réservé, introduite par Jacques Chaban-Delmas en 1959 et théorisée par Georges Vedel, désigne des secteurs dans lesquels le Président exerce une influence exclusive, bien que cette compétence ne soit pas explicitement prévue par la Constitution. Ces domaines incluent principalement :
Cette doctrine trouve son origine dans les pratiques établies par Charles de Gaulle, qui a profondément marqué l’exercice de la présidence en concentrant les décisions stratégiques dans ces domaines.
Bien que la Constitution ne mentionne pas explicitement un tel domaine, certaines dispositions fournissent un socle juridique à cette pratique :
Le Président joue un rôle déterminant dans la politique de défense :
Décisions stratégiques majeures :
Commandement opérationnel :
Le Président incarne la France sur la scène internationale et fixe les grandes orientations diplomatiques :
Prise de décisions stratégiques :
Exclusion du Premier ministre :
En résumé : Les pouvoirs personnels et les domaines réservés du Président de la République illustrent l’étendue de son influence sous la Cinquième République. Si ses pouvoirs personnels reflètent son autorité discrétionnaire sur son entourage et sa capacité à peser sur la scène politique, les domaines réservés traduisent une prérogative exclusive dans des secteurs stratégiques comme la défense et la diplomatie. Ces pratiques renforcent le rôle du Président comme figure centrale de l’exécutif, bien au-delà des textes constitutionnels.
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