LES SOURCES DE DROIT INTERNATIONAL
Le principe de légalité ne s’opposerait pas à ce qu’une infraction soit définie dans un traité qui a une force supérieure à la loi et qui est le plus souvent ratifié par le législateur. Mais pourtant aucun texte international n’édicte de sanctions pénales directement applicables par les juridictions nationales. Le droit de punir est un attribut de la souveraineté nationale que les Etats n’entendent pas abandonner.
- Fiches de droit pénal
- Quels sont les éléments constitutifs de l’infraction?
- Quelles sont les sources du droit pénal?
- L’interprétation stricte de la loi pénale par le juge
- Qu’est-ce que l’élément légal de l’infraction en droit pénal?
- Qu’est-ce que la non-rétroactivité de la loi pénale?
- Comment s’applique la loi pénale dans l’espace?
- Histoire et définition du droit pénale
- Les définitions du Droit pénal
- Les différentes branches du droit pénal
- Intérêts de la distinction entre crime, délit et contravention
- Le critère de la classification tripartite
- Le principe de légalité des délits et des peines
- La loi et le règlement en droit pénal
- Les sources internationales du droit pénal
- La supériorité de la constitution sur les lois pénales
- La subordination des et règlements au droit international
- La subordination des lois et règlements au droit européen
- La subordination des lois et règlements à la CESDH
- Sources du droit pénal : coutume, usage, PGD, circulaire…
- L’exception d’illégalité
- Le contrôle de légalité des actes administratifs par la juridiction pénale
- Le contrôle du juge pénal sur l’acte administratif
- La qualification pénale des faits
- Les qualifications exclusives et leurs exceptions
- Le concours réel d’infractions
- Le concours de qualification pour un même fait
- La durée de l’application de la loi pénale
- Le champ d’application dans le temps des lois pénales
- Le principe de non-rétroactivité de la loi pénale plus sévère
- Le principe de rétroactivité de la loi pénale plus douce
- Le caractère plus doux ou plus sévère de la loi
- L’application de la loi pénale dans l’espace
- Le principe de territorialité de la loi pénale
- Les infractions commises hors de France
- L’élément matériel de l’infraction
- L’infraction consommée
- Comment distinguer responsabilité pénale et responsabilité civile?
Mais, ceci étant, le développement de la coopération interétatique et de l’entraide en matière pénale induit un rapprochement des législations pénales.
Sur les conventions conclues dans le conseil de l’Europe et entre les Etats de l’Union européenne, des engagements internationaux peuvent obliger l’Etat signataire à incriminer un comportement s’il ne l’a déjà fait. Exemple : le blanchiment.
Le législateur peut intégrer complètement la règle internationale dans une disposition de droit interne (ex. l’infraction de traite).
Il peut aussi préférer la technique de l’intégration par référence. (Ex : article 214-3 du code de la consommation qui se réfère pour définir l’infraction qu’il sanctionne à un règlement communautaire).
Dans de rares cas, la norme internationale définit directement le champ d’une incrimination applicable devant les juridictions nationales. Ex : la démarche de la Chambre Criminelle à partir de la définition des crimes contre l’humanité donnée par l’article 6 du statut du Tribunal international de Nuremberg. Ou, autre exemple, l’infraction de faux serment devant la CJCE que l’article 27 du statut érige en délit réprimé par les juridictions nationales comme le délit de faux serment commis devant elle.
Sur le rôle croissant du droit de l’union européenne dans la détermination des incriminations et des sanctions.
Brièvement, à quoi aboutit-on aujourd’hui ?
S’agissant des incriminations
La règle communautaire, si elle existe et seulement quand elle existe, s’applique et d’une double façon, mais, dans tous les cas, elle prime le droit français.
Influence directe : on a une directive ou un règlement communautaire et pas d’incriminations dedans mais un texte de droit interne qui la pose pour le règlement ou pour la directive. Des incriminations dérivent directement du droit européen ex. loi du 13 juillet 1983 sur l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes dérivée d’une directive de 1976.
Influence indirecte ou neutralisation : c’est le pouvoir neutralisant reconnu au droit communautaire qu’il s’agisse du traité, de la directive ou de règlements avec plus d’hésitations pour la directive lorsqu’elles n’ont pas été intégrées dans l’ordre interne.
Ex : une loi française sur la publicité des boissons alcoolisées a été jugée par la cour de cassation inapplicable parce que contraire à la libre circulation des marchandises et donc contraire aux objectifs de la communauté comme introduisant une discrimination dans la concurrence. Crim 16 juin 1983, B. n° 183, dénomination « montagne » Crim 18 sept 1997 B n°305
S’agissant des sanctions
Le droit interne seul s’applique et donc la violation d’une norme communautaire n’est pas punissable tant que le droit national n’a pas prévu de sanction. Le législateur dote en fait les textes communautaires qui définissent des incriminations d’une sanction pénale par un procédé qu’on nomme l’intégration par référence (ex art 214-2 et 214-3 du code de la consommation).
Poster un Commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.