Louis BLANC et Auguste BLANQUI, le socialisme autoritaire

Le socialisme autoritaire

 Il en existe une définition simple : c’est là où on ne fait confiance qu’à l’Etat pour résoudre la question sociale. I y a deux versions du socialisme autoritaire : une version violente et une version révolutionnaire.

 

P1- Louis Blanc et l’organisation de l’Etat

 

Il est né en 1811 et mort en 1882. C’est un journaliste et historien français qui devient député sous la IIIe République. Il a écrit Organisation du travail (1839). C’est un monarchiste de la révolution de Juillet et en 1848 il va présider la commission du Luxembourg qui se décide à organiser les ateliers nationaux dans le but de donner du travail à tous les chômeurs parisiens. Louis Blanc s’exile alors en Angleterre pour plus de 20 ans et revenir à la chute de l’empire. Il admire Robespierre contrairement à la majorité.

 

            A- Un réformisme social

 

Louis Blanc s’est fait connaître sous la révolution de Juillet comme réformateur social : L’Organisation de travail en 1829 et Le Droit au travail en 1848. La caractéristique de Louis Blanc est que ses idées sociales sont bien reçues dans la classe ouvrière de l’époque. Il n’y a aucune analyse économique originale et donc il critique la concurrence et défend les pratiques associatives. La particularité de Louis Blanc est la façon dont il confit à l’Etat le soin de résoudre les problèmes.

 

Louis Blanc attend de l’Etat qu’il abolisse la concurrence car elle extermine le peuple et ruine le bourgeois. Le rôle de l’Etat est d’améliorer le sort de tous. L’Etat est chargé de créer des ateliers sociaux selon Lois Blanc. L’atelier social est un endroit où les ouvriers vont acheter leurs instruments de travail. Louis Blanc lutte donc ici que le propriétaire capitaliste. Les ateliers seront tellement performants qu’ils finiront par concurrencer les entreprises. Il y aura un secteur libre et un secteur théorisé mais l’idée est que l’entreprise individuelle disparaisse.

 

            B- Un jacobinisme politique

 

toute la politique de Louis Blanc se résume en une chose : confiance dans le rôle de l’Etat central dans la société. Le jacobinisme fait le lien avec le socialisme car il faut organiser le travail contre l’anarchie du marché et le laisser faire par un Etat fort.

 

C’est un Etat démocratique et on retrouve la même que chez Cabet et Buchez car Louis Blanc ne veut transformer la société que par le moyen du suffrage universel. Avec la souveraineté populaire, Louis Blanc considère que cela permet d’être certain que l’Etat respecte la volonté générale. Louis Blanc réfute l’idée de tyrannie car il considère que l’Etat agit au nom de tous dans sa fonction sociale. Mais on est en droit de se poser des questions.

 

Louis Blanc est représentatif d’une certaine tradition qui combine deux choses. D’abord, Louis Blanc est manifestement un socialiste modéré car il est réformiste car il réforme uniquement par le moyen de la démocratie et donc il respecte le suffrage universel. Mais, en même temps, il a avant tout la passion de l’organisation. On retrouve ce type de profil tout le long des XIXème et XX ème siècles.

 

P2- La révolution par le pouvoir : Blanqui

 

Il est né en 1805 et meurt en 1881. C’est une révolutionnaire républicain socialiste français. Il écrit Instruction pour une prise d’arme (1866), La Critique sociale (1886). Il est une figure originale car il a passé son temps à terroriser la police. Il a été emprisonné pendant 37 ans en raison de son côté révolutionnaire. Il est une figure révolutionnaire traditionnelle. Le blanquisme est une tradition qui a posé problème chez Marx et Lénine.

 

            A- Il ne propose pas de société idéale

 

Il n’y a donc pas de projet car il n’a écrit aucune œuvre théorique et n’a pas fait de proposition. Son œuvre est Instructions pour une prise d’armes et sa pensée n’est connue que par les textes politiques relatant sa défense devant les tribunaux. Il s’est beaucoup moqué des socialistes utopiques comme Cabet. Il a critique l’économisme et le réformisme de Proudhon donc le fait de se rattacher à une réforme économique et non politique de la société. Il considère qu’il n’est pas nécessaire de parler de l’avenir.

 

Egalitarisme, justice sociale et confiance mythique dans de Peuple : ce sont les mots d’ordre de la pensée de Blanqui.

 

            B- Approche politique de la révolution

 

Il a une pratiquer de l’insurrection car toute sa réflexion est tournée vers la prise du Pouvoir. Il ne réfléchie qu’à savoir comment prendre le pouvoir et donc il ne s’intéresse qu’aux lieux centraux de l’Etat dans Paris. Il y a aussi le rôle fondamental chez Blanqsui des sociétés secrètes et du complot. Plutôt que de miser sur une propagande idéologique, il n’a fait confiance qu’à des socéités secrètes. La plus célèvre est la société des saisons qui était une organisme étroitement cloisonné comme le sera le parti communiste clandestin de Lénine.

 

            C- Dictature du Prolétariat

 

L’affaire est de prendre le pouvoir avec un petit groupe et donc la société n’est pas au courant et découvre la chute du pouvoir au même moment. Blanqui ne conçoit le prolétariat que conduit par une élite bourgeoise ou une élite d’intellectuels. C’est l’idée qu’il y a un petit groupe d’élite qui a pour mission de guider le monde. La dictature du prolétariat s’impose donc au moment de la prise du pouvoir. Le pouvoir prit par surprise doit être conservé et exercé et donc le groupe doit recourir à la force. La dictature du prolétariat manifeste donc bien le pouvoir de force qui doit s’établir à l’encontre des vaincus. Il faut donc désarmer la bourgeoisie, armer le peuple, ajourner les élections, supprimer la presse bourgeoise. L’essentiel est donc de détruire les bourgeois pour éviter qu’ils ne reprennent le pouvoir. Cela pose le dilemme fondamental de savoir comment on transforme la société : révolution sociale ou révolution politique ou attendre le développement économique futur ?

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