Marx, la lutte des classes et le socialisme

Marx et le tournant du socialisme européen

Il est né en 1818 et meurt en 1883. Marx termine la période des premiers socialistes en les critiquant et proposant autre chose. La présentation de Marx se fait à partir de son oeuvre de 1847 qui est Le Manifeste du parti communiste. Ce texte va devenir un symbole d’une étape nouvelle du socialisme en Europe pour trois raisons :

  • Le grave échec de la révolution de la classe ouvrière en juin 1848 a rejailli sur tous les socialistes et leurs idées qi sont présentes à l’assemblée constituante. On s’est rendu compte que la république est un choix politique et non social et donc ces socialises révolutionnaires vont dire que jouer le jeu de la république c’est devenir réformiste.
  • Marx est scientifique contre le romantisme des autres socialistes. Il a donc un réalisme qui va être critique de toutes les rêveries et utopies ou même idéalismes des premiers socialistes. Le socialiste est réaliste selon lui car Marx a un sens de l’histoire et car il s’appuie sur une analyse économique de l’évolution des sociétés.
  • Le phénomène de l’internationalisation du prolétariat apparaît avec la première association internationale du travailleur. Elle apparaît à la première exposition universelle à Londres car des ouvriers anglais et français se sont rencontrés. La fondation de cette association date de 1864. Marx s’affronte ici avec les proudhoniens mais dans un premier temps il est en minorité.

P1- Marx et la constitution d’un socialisme nouveau

Marx est né à Trèves en 1818 et est fils d’un avocat converti au luthéranisme. Il nait donc dans une famille libérale favorable aux idées des Lumières françaises. Il fait des études de droit et de philosophie. En 1843, il épouse la fille du préfet de Trèves. Il devient journaliste en 1842 et en 1944 il rencontre Frédéric Engels qui sera son ami de toujours et le fera vivre. Marx est rapidement exilé et va en France et fréquente les milieux d’extrême gauche, notamment la ligue des Justes dirigée par Neitling qui est une ligue communiste. Il se retrouve ensuite en Belgique et après 1848 il se réfugie en Angleterre.

A- L’évolution intellectuelle de Marx

On présente traditionnellement sa pensée sous trois influences : philosophie allemande, économie politique anglaise et socialisme français. Toute sa vie il a pensée et revu ses idées. On peut présenter quatre grandes étapes :

  • Il commence d’abord à fréquenter les disciples de Hegel de gauche. Mais, en 1844, il rompt avec eux et disant remettre Hegel sur ses pieds.
  • En 1845, il forme les principes du matérialisme historique et c’est là où il acquiert la convocation qu’il faut faire la révolution. Il a le sentiment que ce sera la mission historique du prolétariat.
  • En 1847, il rompt avec Proudhon. Il rejette ainsi les socialistes qui ne sont pas scientifiques.
  • Après 1850, il se voue à deux choses: organisation du mouvement révolutionnaire au niveau de l’Europe et réflexion sur le monde politique. Concernant l’organisation du mouvement révolutionnaire, Marx va se battre contre les autres pour être le seul à guider le socialisme européen. Il lutte d’abord contre le socialisme de Ferdinand de Lassalle qui présente une forme de socialisme nationaliste. Il lutte aussi contre Proudhon dans le cadre de l’association internationale des travailleurs. Il lutte aussi contre les déviations de la sociale démocratie. En 1867, il publie le premier tome du Capital. Les deux autres tomes n’ont jamais été terminées.

B- L’activité politique de Marx

Marx a affronté ses adversaires sur le terrain des idées sans pitié tout au long de sa vie. Il s’est aussi vu comme homme politique au sens où il veut réorganiser révolutionnairement la classe ouvrière. Il ne s’est jamais vu comme philosophe. Il commence par fréquenter des sociétés secrètes, notamment fondées par des communistes. Il souhaite avoir une approche concrète de l’ouvrier et de sa lutte. Il affronte le socialisme allemand qui est traditionnellement étatique en voulant une alliance des socialistes avec l’Etat. Lasalle créé le premier parti ouvrier d’Europe. Marx critique le socialisme d’Etat en tout cas lorsqu’il n’est pas celui d’un Etat prolétarien. Il reproche donc à Lasalle de se faire aider par un Etat non prolétarien.

Marx critique aussi l’anarchisme car il critique le refus de l’Etat. Chez Proudhon, le refus de l’Etat est le refus de la politique et donc Marx reproche cela en disant que le socialisme doit utiliser l’Etat bourgeois pour le faire disparaître.

P2- L’histoire de l’humanité est une histoire de lutte de classes

C’est la première phrase du Manifeste : « l’histoire de toute société jusque nos jours est une histoire de lutte de classes ». Engels en dira que les communautés primitives doivent être exclues.

A- Le matérialisme historique

Le matérialisme est ne doctrine qui s’oppose au spiritualisme et à l’individualiste. C’est une doctrine qui rejette l’existence de l’âme et de Dieu car c’est surtout une doctrine selon laquelle la pensée de l’homme sont secondes. Ce qui compte chez l’homme ce sont sa matière. Marx se rattache à Locke et donc il est très influencé par la philosophie anglaise du sensualisme qui prêche que la pensée des hommes viennent des expériences sensibles.

Le matérialisme de Marx est historique et dialectique. Marx refuse quand même certaines formes e matérialisme comme le matérialisme mécanisme qui fait dépendre l’homme entièrement de la nature. Le matérialisme de Marx est dialectique car le dialectique est une relation entre deux pôles est chez Marx c’est une forme d’interaction entre l’esprit et la nature. La conséquence très concrète pour Marx est qu’il n’y a pas de données éternelles et transcendantes qui dépasseraient l’expérience sensible. L’histoire humaine pour Marx commence à partir du premier acte qui a différencié l’homme de la nature. Ce premier acte est lorsque l’homme a commencé à produire des objets pour satisfaire ses besoins selon Marx. L’histoire humaine pour Marx est celle du développement réciproque des besoins des hommes et de leurs manières de satisfaire leurs besoins.

Il y a donc pour Marx une interaction entre les rapports sociaux et la production. Dès qu’il y a un changement dans les forces de production, il y a un changement dans les rapports sociaux. L’économie devient donc l’infrastructure sur laquelle vont se construire des rapports sociaux, politiques, culturels. Ces rapports sociaux sont des super structures qui reposent sur l’infrastructure. «Ce n’est pas la conscience des hommes qui détermine leur être,n c’est au contraire le être social qui détermine leur conscience».

B- L’aliénation économique et la lutte de classe

1- La question de l’aliénation

Marx n’est pas le premier à dénoncer cela. Hegel dénonçait déjà l’aliénation politique alors que sers disciples ont dénoncé l’aliénation religieuse. Marx va analyser l’aliénation religieuse sur un point qui lui est proche, la question juive qui est une grande question allemande. Il ne s’arrête donc pas à l’aliénation politique et religieuse et va jusque l’aliénation économique. C’est sur celle ci que les autres formes d’aliénation se construisent. Marx considère donc qu’il faut d’abord toucher l’aliénation économique. Le socialiste scientifique doit donc d’abord s’intéresser au capitalisme. Cela va lui permettre de prévoir la fin de cette aliénation et donc la fin du capitalisme.

Il y a aliénation d’une personne lorsque le travailleur vend sur le marché sa force de travail. Il y a donc aliénation quand il y a salariat. Lorsque le travailleur vend sa force de travail, le produit de son travail ne lui appartient plus et donc quand il travail il prend une existence qui est devenue indépendante de lui même car elle dépend de l’industriel. Le capital et la valeur d’échange de son produit deviennent des réalités séparées de son travail. Ce sont des fétiches selon lui donc des êtres abstraits mais actifs. Il dit que ce monde de l’aliénation économique est faux mais en même temps il joue un rôle dans l’histoire.

L’aliénation signifie ici la perte de soi même c’est-à-dire la privation et la vie dans le mensonge venant d’ailleurs. C’est donc une privation de la réflexion.

2- La lutte de classes

C’est le résultat de l’appropriation privée des moyens de production. « Homme libre et esclave, patricien et plébéien, baron et serre, maitre de jurant des compagnons, bref oppresseurs et opprimés ». Il considèrent qu’ils ont mené une lutte interrompue qui finissaient toujours par une transformation révolutionnaire de la société ou alors la disparition de lutte en classes.

Ce que dit Marx est que la société bourgeoise moderne ne peut pas prétendre avoir émancipé l’homme. La bourgeoisie continue en devant elle même une classer opprimante selon lui et donc la révolution de 1789 n’a fait que remplacer la société opprimante par une autre. Mais il s’arrête tout de même longtemps sur la bourgeoisie de son époque. D’une certaine manière, la bourgeoisie ne fait que faire continuer l’histoire de la lutte des classes. Marx va insister sur les particularités de cette classe sociale. La bourgeoisie a simplifié la lutte des classes. Marx dit qu’il n’y a plus que deux classes face à face : bourgeoisie et prolétariat. C’est donc une classe puissance et simplificatrice mais qui met à nul l’histoire. Dans cette bourgeoisie, il y a autre chose car elle a fait faire un formidable progrès à l’histoire par sa puissance exceptionnelle. Elle a réussi à mobilier le capital et développer une économie industrielle jamais vie. Marx est donc fasciné par la bourgeoisie. La bourgeoisie a révélé à l’humanité une capacité de puissance de fabrication inimaginable. Elle a donc permis de développer des forces productrices immenses qui seront encore plus grandes une fois l’aliénation économique libérée.

Le résultat est que cette clarification fait que la bourgeoisie accroit les luttes de classes, les contradictions entre les forces productrices et les rapports de production. Il y a contradiction quand les rapports de production ne peuvent plus permettre le développement. Dans ce cas, il faut donc réformer la propriété privée qui est entrain de devenir une forme qui bloque le développement économique de la société moderne selon Marx.