Les métiers et le travail sous l’ancien-régime

Le monde du travail sous l’ancien régime.

La société est divisée en ordre.
Chaque ordre a une fonction.
Le Clergé prie.
Il est dévoué à la noblesse des Ames.
Les Nobles doivent se battre.
Le Tiers-Etat, c’est le reste de la population.
Les gens qui composent le Tiers-Etat travaillent pour nourrir les nobles et les religieux.
Il y a une vision égalitaire du travail.
Lorsque l’on fait des cérémonies, dans l’ordre protocolaire, on classera :
– les métiers nobles : C’est-à-dire ceux que l’on apprend à l’université.
Exemple : La médecine, le droit, …
– De l’autre côté, il y a les métiers viles. Le négoce, c’est le beau commerce international.
Il y a également le métier des artisans, des commerçants,…
Ensuite, il y a les petits métiers : Les porteurs d’eau, les chiffonniers,…
Le monde d’autrefois est un mode de « petits boulots ».
Dans chaque métier, il y a une hiérarchie découlant de l’ancienneté et de la compétence.
Il y a le maître, l’employé, puis l’apprenti.
Cependant, il est toujours possible de bouger d’un statut à l’autre.
A la Révolution, il y a eu un blocage :
On ne pouvait plus sortir de son statut, ce qui a entraîné avec d’autres facteurs, la Révolution.
L’Ancien Régime finissant ressemble beaucoup au monde d’aujourd’hui.
Les mutations sociales sont inscrites dans le droit, figées dans le droit.
Ceci donne des privilèges, des droits acquis.
Dans nos sociétés actuelles, il y a des costumes différents pour chaque statut social :
Le cadre homme a, en principe un costume-cravate, la femme active un tailleur, …

On entre dans le capitalisme.
Les gens s’enrichissent.
Dans la hiérarchie sociale, le noble appauvri passe avant le riche commerçant.
Les riches personnages tentent d’acheter des terres et des titres de noblesse.
Louis XVI a par exemple anobli De Dietrich.
Dans la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen (DDHC) de 1789, les seules distinctions admises sont celles du mérite, du talent et du travail.

1er point : Les paysans et les domestiques

Le paysan n’est pas libre, il vit dans le cadre de la seigneurie.
Il doit respecter les règles de la seigneurie.
On ne peut pas utiliser la forêt quand on le souhaite, mais plutôt quand le seigneur le décide.
Les physiocrates préconisent de se moderniser.
Il faut encourager les cultures industrielles.
Cette école moderne veut briser les carcans.
50 % des terres appartiennent à des petits paysans.
L’autre moitié appartient à 10 % des français, « l’élite » :
La Noblesse détient 1/4 des terres, l’Eglise 15 %, et le reste appartient à la Haute Bourgeoisie.
Les paysans sont des petits propriétaires.
A côté de ces propriétaires, il y a les « salariés » (ce terme n’existait pas encore à l’époque).
On loue ces terres quand on en a beaucoup, on loue de la main d’oeuvre, des saisonniers,…

A côté de ces journaliers, il y a les permanents (Les serviteurs, les domestiques, les valets, les cuisiniers, …).

Ces travailleurs et travailleuses louent leur travail.
C’est du louage de service.
Le journalier est un travailleur temporaire.
Il est embauché à temps, à la journée ou à la saison.
Les domestiques sont souvent embauchés à l’année.
Ces travailleurs touchent des gages et non des salaires.
Il s’agit d’un petit salaire plus d’un petit supplément en nature.
Les avantages en nature sont principalement la nourriture et le logement.
Lorsqu’il les renvoie, le maître leur donne leur congé.
Le congé c’est le départ.
Aujourd’hui, on a des appareils ménagers, jadis, on avait du personnel.
Les domestiques sont nourris, logés, embauchés à l’année par reconduction tacite.
On peut les assimiler à la famille.
Les domestiques ont parfois signé un contrat écrit devant notaire mais c’est plutôt rare.
La plupart du temps, il s’agit d’un contrat verbal.
Une infraction commise par un domestique plutôt que par une personne étrangère au domaine est plus sévèrement punie.
Les domestiques sont révocables « ad nutum » (Sur un signe de tête).

Les travailleuses de la maisonnée :

dans beaucoup de pays, les femmes travaillent.
Aujourd’hui, les femmes font de plus en plus de métiers d’homme.

Les travailleurs de l’industrie.

Un ouvrier, c’est quelqu’un qui vit de sa force de travail, de ses bras.
C’est celui qui subsiste au jour le jour avec un salaire.
C’est une personne qui est dépendante.
L’ouvrier du XVIIIème siècle n’est pas encore bien détaché du monde du travail.
Il y a très peu d’ouvriers à 100 %.
Ils ont souvent une double activité
Les travailleurs à domicile travaillent plus dans l’industrie.
C’est le « Verlag system » ou le « Domestic system ».
Le « Verlag system » ralentit l’exode rural.
La mutation industrielle n’a lieu qu’au XIXème siècle,
le travail à la maison se fera à la ville.
Dans la société industrielle, ce sont les travailleurs qui vont à l’usine.
Dans la société agricole, c’est l’usine qui vient à la campagne.
On a appelé le « Verlag system » le système de la manufacture ouverte.
Ceci s’oppose à la manufacture fermée, c’est-à-dire un lieu clos.
Dans ces manufactures, il y a 2 types d’ouvriers :
– Les ouvriers internes et,
– les ouvriers externes (les intérimaires, les saisonniers, …)
Le rythme industriel est régi par le régime des eaux (Exemple : moulins).
Il y a un droit de marchandage ou d’équipe.
C’est-à-dire que le maître de forge donne une enveloppe à plusieurs chefs d’équipe qui font un peu ce qu’ils veulent en tant qu’ouvriers.
Le droit de marchandage est aboli en 1848.
Dans les ouvriers externes, on trouve souvent des enfants (13-14 ans par exemple).
La main-d’oeuvre enfantine, c’est de la main d’oeuvre auxiliaire, c’est-à-dire d’aide.
Parmi les ouvriers externes, il peut également y avoir des spécialistes (ouvriers souffleurs).
Les sidérurgistes allemands et autrichiens sont très disputés.
Ce sont eux qui permettent d’introduire de nouvelles techniques.
L’autre main-d’oeuvre, c’est la main d’oeuvre interne.
Comme ils sont permanents, cela signifie que les ouvriers internes sont des ouvriers qualifiés.
Eux ont droit à un contrat de travail souvent notarié.
Plus le métier est qualifié, plus on utilise l’écrit notarié.
Ces ouvriers très qualifiés ont des contrats à long terme et ont un bon salaire.
Il s’agit d’un salaire fixe avec un supplément à la pièce.
Souvent, ces suppléments à la pièce sont des avantages en nature.
Souvent le contrat va prévoir des secours si par exemple le conjoint décède.
C’est une façon pour les patrons d’attirer les ouvriers.
Le milieu des ouvriers qualifiés est très fermé.
Les gens de ce milieu sont endogames.
Il s’agit d’une véritable aristocratie ouvrière avec ses usages et ses traditions.
C’est ce milieu qui va subir le choc de l’industrialisation puisqu’ils vont être remplacés par les machines.
En fait, dans ce milieu, on reste en famille.
Le patron mange avec ses ouvriers, c’est le paternalisme.
On estime à 1 500 000 (au sens large) le nombre d’ouvriers à la Révolution.
Il y a déjà quelques villes ouvrières.
A Lyon, il y a 100 000 ouvriers.
A Lille, il y a 7000 dentellières.
A Sedan, il y a beaucoup d’ouvriers.
Le nombre d’ouvriers est un danger puisqu’ils peuvent manifester.
On voit donc apparaître les premières réglementations policières.
A l’époque, on envoie la troupe et on n’hésite pas à tirer.
A partir de 1770, il y a de mauvaise récoltes, ce qui entraîne la disette, la famine.
La guerre enlève une partie du chômage.