La Monarchie de Juillet (1830-1848)

L’Echec de la Monarchie Libérale 1830-1848

La monarchie de Juillet est le régime politique du royaume de France entre 1830 et 1848. Instaurée le 9 août 1830 après les émeutes dites des « Trois Glorieuses », elle succède à la Restauration. Louis-Philippe Ier n’est pas sacré roi de France mais intronisé roi des Français. Son règne, commencé avec les barricades de la révolution de 1830, s’achève en 1848 par d’autres barricades, qui le chassent pour instaurer la 2èmeRépublique.

Rappel chronologique :

Le premier empire (1804-1815) :L’empereur est Napoléon I . Le Premier Empire est la suite du Consulat, c’est un régime politique très autoritaire dont l’objet est d’instaurer définitivement en France les conditions de la domination politique et économique de la bourgeoisie. Le Premier Empire est en guerre contre les monarchies traditionnelles d’Europe qui souhaitent voir disparaitre les idées de la Révolution française de 1789.

La restauration (1815-1830) : elle inaugure un régime de monarchie constitutionnelle. Le roi, rétabli, n’est pas un souverain absolu, puisque ses pouvoirs sont définis par un texte écrit qui les encadre : la Constitution.
Pendant la Restauration, ces pouvoirs, exercés par les deux derniers Bourbons, Louis XVIII et Charles X, sont toutefois considérables : ils refusent toute souveraineté du peuple, ils s’arrogent tout le pouvoir exécutif et s’attribuent l’initiative des lois. Pour en discuter, deux assemblées sont élues au suffrage censitaire très restreint. La politique très conservatrice de Charles X, sa volonté de contrôler la presse provoquent les » Trois Glorieuses « , les trois journées révolutionnaires de juillet 1830.


La monarchie de juillet (1830-1848) : La Révolution de 1830 voit l’apparition des barricades dans les quartiers populaires de l’Est parisien. Depuis le directoire, on avait plus eu de révoltes à paris, la bourgeoisie n’est pas prête pour la république, alors qui va succéder à Charles X ?

Elle va chercher la branche cadette des bourbons en la personne de Louis Philippe devenu lieutenant du Royaume. Les républicains sont résignés face à une nouvelle amitié entre Lafayette et Louis Philippe. Les républicains auront l’impression de l’on a volé leur révolution.

La révolution porte donc au pouvoir un cousin du roi, le duc d’Orléans, sous le nom de Louis-Philippe ler. Mais pourquoi Louis Philippe ?

Il a un esprit libéral, il s’est enfui dans différents pays, de cet épisodes douloureux, il en gardera un considération toute particulière envers les bourgeois. Il mène une vie simple loin de tous les fastes. Il est intelligent, à l’esprit ouvert mais prend conscience de ses origines.

La bourgeoisie est satisfaite.

La Monarchie de juillet (1830-1848) consacre les conquêtes libérales de 1789 : la souveraineté nationale est rétablie, avec deux assemblées disposant du pouvoir législatif et élues au suffrage universel restreint.
Le drapeau tricolore des orléanistes succède au drapeau blanc des légitimistes. Louis-Philippe, » le roi-citoyen « , s’appuie sur une bourgeoisie qui triomphe politiquement de l’aristocratie et du clergé (comme le banquier Casimir Périer ou l’historien Guizot) et sur la garde nationale, une milice bourgeoise qui réprime durement troubles sociaux et émeutes ouvrières (révolte des canuts de Lyon en 1831).
La condition ouvrière est terrible : en 1841, la première loi sociale interdit le travail des enfants de moins de 8 ans, la journée de travail étant limitée à 8 heures jusqu’à 12 ans, à 12 heures jusqu’à 16…

  • I ) La Charte Modifiée, la Rupture avec 1814

Elle est modifiée par la déclaration du 7 Aout 1830, ainsi la chambre des députés déclare le trône vacant. La chambre estime être dépositaire de la souveraineté nationale, elle estime donc être habiliter à écarter l’héritier du trône.

A) Une Monarchie Contractuelle et Nationale

  • La Suppression du Préambule

Celui-ci est supprimé, car il blesse la dignité nationale, on réintègre la révolution dans l’histoire de France. En 1830, on estime la révolution terminé, celle-ci ne fait plus peur.

  • Un Texte émané de la Nation

Les Chambre écartent le principe de l’légitimité, au nom duquel Louis XVIII avait régné, la charte n’est plus octroyée par le roi. Louis Philippe règne en vertu d’un contrat entre le roi et la nation, celui-ci doit donc prêter serment sur la charte révisé.

  • La Fin de la Souveraineté Monarchique

En 1930, la souveraineté redevient nationale, Louis Philippe règne donc en tant que roi des français.

B) Une Monarchie Libérale

1) Le Libéralisme dans la Charte

  • La Reconnaissance de la liberté de culte, la religion catholique redevient celle de la majorité des français
  • L’Abolition de la Censure, donc le rétablissement de la liberté de la Presse
  • Elargissement de l’électorat, avoir 25 au lieu de 30 pour voter et 30 ans au lieu de 40 pour être éligible.

2) Le Libéralisme dans les Lois Ultérieurs

La loi d’Avril 1831 abolit la loi du double vote, une réforme sur le cens, abaissé désormais à 200 Fr et 500 Fr pour pouvoir être éligible. Le pays légal s’élargit.

Jusqu’en 1848, le nombre d’électeurs augmente considérablement et régulièrement, car le pays s’enrichit.

La loi de Décembre 1831, supprime l’hérédité de la Pairie, ce qui permet d’ouvrir la chambre haute aux bourgeois.

Cette libéralisation politique favorise le processus initié sous la restauration qui est la parlementarisation du régime.

  • II) Le Renouveau et Affirmation du Parlementarisme

A) Le Caractère Parlementaire de la Monarchie de Juillet

Le roi et les chambres sont placés sur un pied d’égalité, c’est un parlementarisme de principe. La monarchie de juillet est un parlementarisme Orléaniste ou Dualiste, les ministres sont non seulement responsables devant les chambres mais aussi devant le roi.

La charte énonce que l’initiative de la loi est partagé entre le roi et les chambres. L’art.14 est modifié, le roi perd le droit de suspendre l’application des lois. La chambre des députés élit son propre président, le mandat législatif des députés est ramené de 7 à 5 ans. Les séances des deux chambres deviennent publiques.

B) Le Développement du Parlementarisme, jusqu’en 1848

Entre 1830 et 1848, s’accumule 17 ministères. Guizot travaillera le perfectionnement du système parlementaire :

  • L’Interpellation, la possibilité d’un blâme sur un ministre concerné
  • La Question de Confiance
  • La Dissolution de la Chambre

La monarchie de juillet est un rapport de force entre un roi autoritaire et un parlement jaloux de ses prérogatives.

Le roi doit-il gouverner ou non ?

Jusqu’en 1840, l’idée qui l’emporte est celle de Thiers, « Le Roi règne mais ne gouverne pas». A partir de 1840, c’est la théorie de Guizot qui prend place, « Le trône n’est pas un fauteuil vide ».

  • III ) Des Aménagements Institutionnels et Juridiques pour une France de Notables

Il y eut peu de changements sous la restauration, toutefois sous la monarchie de juillet, on assiste à un peu plus de décentralisation et en 1831, les conseils municipaux deviennent électifs, en juin 1833 c’est autour des conseils généraux, ils sont toutefois maintenus par une tutelle stricte de l’Etat.

La fonction publique dot on commence à voir se dessiner les traits principaux, l’obligation de résidence sur le lieu de travail ou de fonction, c’est donc la montée de la bureaucratie.

  • L’Evolution du Droit Privé

Peu d’évolution dans l’ensemble, la France reste dirigée par la code civil et l’essentiel des structures est maintenu comme le principe de pater familias, toutefois la structure de la famille se modifie, la mère prend plus n plus de place en effet les revenus familiaux dépendent du mari et de la femme.

La seule véritable innovation est l’abolition du divorce par la loi de 1816. La loi de mars 1821, interdit le travail des enfant de moins de 8 ans et limitation a 8h par jour du travail des enfants de 8 à 12 ans et à 12h les enfants de 12 et plus. Les ouvriers mineurs ne peuvent plus travailler la nuit, des inspecteurs du travail sont mis en place dans le but de vérifier l’application de la loi au sein d’une entreprise.

  • La Toute Puissance des Notables

La France est divisée en deux, d’un côté les parties prenantes ou dominantes, bourgeois, et d’un autre côté les parties souffrantes, ouvriers et paysans. Les dominants vivants bien dans leur idéologie libérale font face aux prolétariats vivant dans des conditions précaires.

De nombreuses réformes sont tentés, l’idéologie socialiste de Karl Marx va amorcer une volonté de changement idéologique toutefois ses revendications se perdent face à un gouvernement qui les ignorent plus une crise économique sans pareille secoue le pays. Celle-ci se greffe sur une crise sociale, l’ouvrier prend conscience de sa situation précaire.

Le gouvernement refuse l’élargissement du cens électoral, comme le droit de réunion est interdit, a partir de l’été 1847 va se mettre en place la campagne des banquets au sein de ceux-ci va s’exprime la parole politique. Le banquet prévus, le 22 Février 1848, est interdit des manifestations éclatent. Le lendemain la garde nationale fraternise avec la foule, lebagarre éclate 52 morts.

C’est l’appel à la Révolution, le 24 Février, les tuileries sont attaquées et la monarchie est obligée de capituler, le roi Louis Philippe abdique en faveur de son petit-fils, le comte de Paris.

Un gouvernement provisoire est créé et le même jour la république es proclamé, la France devient la première puissance à devenir une république.