Les débuts du socialisme

LES PREMIERS SOCIALISTES

 

 

Ils apparaissent entre 1830 et 1850 et ils sont intéressants car ils montrent l’origine du socialisme mais aussi les questions auxquels le socialisme essaye de répondre et qui font l’objet d’un débat entre eux. Les socialistes ne sont pas unis comme les libéraux. Au XXe siècle, en dehors de Lénine, il n’y a pas beaucoup de nouvelles théories socialistes qui apparaissent.

 

Le mot a été créé par Pierre Leroux en 1833 par antinomie avec individualisme donc contre le libéralisme triomphant. Le socialisme est donc le frère jumeau du libéralisme car il apparaît au lendemain de la victoire du libéralisme.

 

Quand le socialisme s’installe et commence à triompher dans certains Etats à la fin du XIXe siècle, il s’est cherché des ancêtres et donc il a relu des personnes parfois oubliées. La vérité est qu’on les a appelé des réformateurs sociaux et donc ils ne se sont pas contenté de relancer des idées. Notamment, Marx a classé les ancêtres dans l’utopie pour les faire disparaître. Ce sont des gens qui vont partager en commun un certain nombre de choses mais vont aussi se diviser sur d’autres. Des clivages ont perduré à travers tout le socialisme du XXe siècle et certains sont encore présents à l’heure actuelle.

 

Section 1- Une commune réaction à la Révolution industrielle

 

Premier élément, il y a la critique de la misère prolétarienne. Elle est très ancienne chez l’un des plus anciens socialistes : Robert Owen qui est anglais. En France, elle apparaît dans les grandes villes en 1830, notamment dans les usines du textile. Cette critique n’est as seulement socialiste d’ailleurs car il y a toute une école en France en particulier qui a dénoncé aussi la misère prolétarienne liée à la première industrialisation : comte Villeneuve-Bargemont et compte Albert de Melun.

 

Second aspect, il y a une critique de l’individualisme social qui est mené par le libéralisme. Le socialiste dénonce un désordre social dans l’individualisme. Le mot socialisme est intéressant car c’est l’idée du social et donc la société n’est pas une collection d’individus mais un tout social.

 

Troisième élément, c’est l’esprit de 1848 qui est un phénomène européen. Ce qui est typique dans cet esprit est d’abord un très fort lien avec le romantisme. Pour caractériser ce romantisme, deux idées sont à retenir. C’est d’abord une très forte religiosité avec notamment Pierre Leroux qui croit à la religion de l’humanité. Ensuite, il s’agit de décrire des cités idéales qui sont un modèle expérimenté que tout le monde voudra copier.

 

Section 2- Les clivages fondamentaux

 

Ces clivages se produisent autour d’une série de questions fondamentales qui restent les même. Elles peuvent d’ailleurs redevenir d’actualités. Ces clivages expliquent la multitude des écoles socialistes.

 

Le premier terrain est : socialisme ou communisme ? Le communisme est une idéologie plus ancienne. Le socialisme ne veut pas de ce communisme. Ils se séparent sur le type d’égalité que chacun entend promouvoir dans la société mais aussi sur les limites de cette égalité. Dans le socialisme, l’Etat pose des règles dans la gestion économique mais la laisse faire, ce n’est pas le cas dans le communisme.

 

Le second terrain est : révolution ou perfectionnisme ? Ce clivage rejoint celui de : révolution sociale ou révolution politique ? La figure caractéristique ici est Proudhon qui dit que la révolution sociale ne s’intéresse pas aux structures politiques de l’Etat car ces dernières ne sont pas le vrai problème. Les hommes veulent se mobiliser pour changer les règles de la vie sociale. Le socialisme va donner priorité à une réflexion sur la société plutôt qu’à une réflexion sur l’Etat et son fonctionnement. La réflexion est donc très peu tournée vers le Droit.

 

Le quatrième clivage est : organisation ou liberté ? Il y a toute une partie du socialiste qui se conçoit comme une science de l’organisation sociale car tous ces gens se dressent aux vues de la misère prolétarienne. On retrouve ici St Simon qui considère que la société fonctionne si elle est bien organisée. Le jacobinisme de la Révolution française se retrouve aussi par le biais de l’organisation forte de la société et une forte centralisation du pouvoir politique. Ce débat se poursuit en permanence avec des hauts et des bas dans le socialisme français mais aussi européen.

 

Le dernier clivage est : communauté ou individualisme ? Le modèle communautaire a été important chez tous les socialistes qui ont présenté des modèles de communauté idéale contre l’anarchie individuelle. Ces cites harmonieuses sont fondamentalement communautaires car elles reposent sur une vie communautaire. Proudhon fait ne citrique féroce du communisme qui contraint l’homme. Marx n’est pas très claire sur cette question car il rêve certainement dans la société communiste d’une individualité épanouie. Mais, il ne dit rien que la communauté.

 

 

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