Qu’est-ce qu’une obligation ?
Les obligations sont des instruments financiers qui jouent un rôle ans le financement des entreprises, des gouvernements et d’autres entités. Elles permettent aux émetteurs de se financer en empruntant directement auprès des investisseurs sous forme de dette, offrant en retour un intérêt annuel jusqu’à l’échéance de l’obligation, moment auquel le principal est censé être remboursé.
L’investissement en obligations, bien qu’étant généralement considéré comme moins risqué que l’investissement en actions, comporte tout de même des risques spécifiques que les investisseurs doivent prendre en compte.
Lorsqu’un investisseur achète une obligation, il prête essentiellement de l’argent à l’émetteur. En échange, l’émetteur s’engage à payer à l’investisseur des intérêts à des intervalles réguliers (généralement annuels ou semestriels) jusqu’à la date d’échéance de l’obligation, moment auquel le montant principal doit être remboursé. Les obligations peuvent être achetées ou vendues sur le marché secondaire, ce qui offre une certaine liquidité à l’investisseur avant la date d’échéance.
Les 3 principaux types d’obligations :
- Obligations d’entreprise : Émises par des entreprises pour financer divers besoins tels que l’expansion, l’acquisition ou la R&D. Ces obligations offrent généralement un rendement plus élevé pour compenser le risque accru par rapport aux obligations gouvernementales.
- Obligations du trésor ou obligations étatiques : Émises par les gouvernements nationaux, elles sont considérées comme l’une des formes d’investissement les plus sûres, car elles sont soutenues par la garantie de l’État. En France, par exemple, les OATs sont des obligations d’État à long terme. Émises par des gouvernements locaux ou régionaux pour financer des projets d’infrastructure publics comme des écoles ou des routes. Aux États-Unis, les intérêts de ces obligations peuvent être exonérés d’impôts, ce qui les rend attrayantes pour certains investisseurs.
- Obligations à taux fixes : Elles offrent un coupon (intérêt) fixe, déterminé lors de l’émission de l’obligation, qui ne varie pas durant toute la durée de vie de l’obligation. Ce type d’obligation est privilégié pour sa prévisibilité des revenus.
- Obligations à taux variables : Contrairement aux obligations à taux fixe, le taux d’intérêt de ces obligations est réajusté périodiquement en fonction d’un taux de référence, comme l’Euribor. Cela permet aux investisseurs de bénéficier des augmentations potentielles des taux d’intérêt.
- Obligations convertibles : Ces obligations offrent la possibilité d’être converties en un nombre prédéfini d’actions de l’émetteur à certaines conditions, combinant ainsi les caractéristiques de la dette et de l’équité. Un instrument financier hybride qui combine les caractéristiques des obligations et des actions. Elles offrent au détenteur la possibilité, pendant une période donnée, de convertir ses obligations en un nombre déterminé d’actions de l’entreprise émettrice. Cela permet à l’investisseur de bénéficier d’une sécurité relative grâce aux paiements d’intérêts fixes de l’obligation, tout en lui donnant la possibilité de participer à l’appréciation potentielle du cours des actions de l’entreprise. Cette flexibilité fait des obligations convertibles un choix attrayant pour les investisseurs qui cherchent à combiner le potentiel de croissance des actions avec la sécurité relative des obligations.
- Obligations à bons de souscription : Elles incluent des bons qui permettent au détenteur d’acheter de futures obligations ou actions à un prix fixé, offrant un potentiel de gain supplémentaire.
- Obligations Assimilables du Trésor (OAT) : Émises par l’État français, ces obligations sont considérées comme des investissements à faible risque, servant de référence pour les taux sans risque sur le marché français.
Avantage et inconvénient de l’obligation
Avantages de l’investissement en obligations :
- Rémunération stable : Les obligations offrent une source de revenus prévisible grâce à leurs paiements d’intérêts réguliers, indépendamment des performances de l’émetteur.
- Priorité en cas de liquidation : En cas de faillite de l’émetteur, les détenteurs d’obligations sont généralement remboursés avant les actionnaires, offrant ainsi un niveau de sécurité plus élevé.
Risques associés aux obligations :
- Risque de crédit (ou risque émetteur) : Ce risque concerne la capacité de l’émetteur (que ce soit une entreprise, une collectivité locale, ou l’État) à honorer ses engagements de paiement des intérêts et du remboursement du principal. Le « rating » ou notation financière, attribué par des agences spécialisées, est un indicateur clé de la solvabilité d’un émetteur. Plus la note est élevée, plus l’émetteur est considéré comme solvable et moins le risque de défaut de paiement est grand. Pour les obligations d’État, le risque de crédit est souvent perçu comme très faible, mais pas inexistant.
- Risque de marché : Il s’agit de la variation du cours des obligations sur le marché secondaire, principalement due aux fluctuations des taux d’intérêt. Si les taux d’intérêt augmentent après l’achat d’une obligation, la valeur de marché de cette dernière peut diminuer, puisque de nouvelles obligations seraient émises avec des taux d’intérêt plus attractifs.
Caractéristiques clés des obligations :
- Prix d’émission : C’est le montant initial auquel l’obligation est vendue, qui peut différer de sa valeur nominale basée sur les conditions du marché au moment de l’émission.
- Revenu (Intérêt) : Les obligations génèrent un revenu pour l’investisseur sous forme d’intérêts, généralement payés annuellement ou semestriellement.
- Prix de remboursement : À l’échéance, l’émetteur rembourse l’investisseur, souvent au prix nominal de l’obligation, bien que certaines obligations puissent être remboursées à un prix différent.
- Modalités d’amortissement : Les conditions de remboursement de l’obligation, y compris le calendrier et la méthode de paiement.
- Taux réel de rentabilité : Le rendement effectif de l’obligation pour l’investisseur, calculé en tenant compte du prix d’achat, du taux d’intérêt, et de la durée jusqu’à l’échéance.
Les obligations sont considérées comme moins risquées que les actions, car elles offrent un revenu fixe et sont prioritaires lors du remboursement en cas de liquidation de l’émetteur. Toutefois, elles comportent toujours un certain niveau de risque, notamment le risque de crédit (si l’émetteur fait défaut sur ses paiements) et le risque de taux d’intérêt (la valeur des obligations fluctuant inversement aux taux d’intérêt).