Théorie des Relations Internationales

COURS DE THÉORIE DES RELATIONS INTERNATIONALES

Les relations internationales sont l’étude des affaires étrangères et des grandes questions du système international : rôle des États, des organisations internationales, des organisations non gouvernementales (ONG) ainsi que des entreprises multinationales.

Introduction à la théorie des relations internationales

L’objectif du cours de théories des relations internationale est de familiariser les étudiants avec les approches théoriques des relations internationales

  • LA NÉCESSITÉ DE LA THÉORIE DES RELATIONS INTERNATIONALES

Est-il nécessaire d’élaborer une théorie des relations internationales ?

A cette question certains auteurs répondent par la négative en soutenant l’idée que la nature du domaine considéré ce concilie mal avec tout effort de conceptualisation. En d’autres termes on ne devrait pas réduire la vie internationale à des paradigmes (grille de lecture, grille d’analyse) généralement éloigné de la réalité.

L’action politique ne tient pas compte des sujétions de la théorie, les RI en tant que champ de l’action de l’État sont du ressort politique qui en la matière ne se préoccupe guère de ce qui préconise la théorie.

Une série sont formulée a l’encontre de la théorie aussi bien en dehors du monde académique qu’au sein des spécialises des relations internationales

  • Les critiques extérieures au monde académiques

Deux raisons fondamentales explique la tendance du politique a ignoré les théories dans la conduite de l’action politique.

La première raison existe dans le caractère réducteur de la théorie

Il est indiqué que la théorie ne peut atteindre la globalité c’est-à-dire son objectif ultime sans aller au-delà de la particularité de chacun des faits observés. Dans sa quête d’objectivité le théoricien serait condamné à la subjectivité qui caractérise tout commentateur

Aussi, RICHELIEU met-il en garde contre la partialité de l’analyse en indiquant « qu’il n’y a rien de plus dangereux pour l’État que ceux qui veulent gouverner les royaumes par les maximes qu’ils tiennent de leurs livres »

Il résulte de cette partialité une démultiplication de la théorie, un foisonnement des concepts et paradigmes qui se contredisent

Elle concerne le caractère dogmatique de la théorie

Celle-ci découlerait d’une représentation conservatrice du monde. La théorie aurait une vocation hégémonique car elle récuserait tout changement ne s’inscrivant pas dans son cadre explicatif

A travers son contenu la théorie défend le regard de l’observateur qui devient prisonnier de ces préceptes

droit des relations internationales / théorie des relations internationales

  • Les critiques formulées par les spécialistes des relations internationales

Certains spécialistes ont renoncé à la formulation des théories des relations internationale du faite des difficultés rencontré dans cette entreprise.

HANS MORGENTHAU a, tout comme PASCAL, récusé la possibilité d’élaboré une théorie générale tendant à « érigé de simple observations en assertions générales du devenir du monde »

En d’autre termes il ne peut y avoir une seule théorie des relations internationale il existe plutôt des théories des relations internationales

  • L’IMPORTANCE DES THEORIES DES RELATIONS INTERNATIONALES

La connaissance des théories est essentielle pour la préparation des concours administratif comprenant une épreuve de questions internationales.

Les théories offrent des grilles de lecture de la réalité internationale permettant de structuré rapidement la pensée pour l’exposé ensuite aisément.

Elle repose également sur le caractère éclairant de celle-ci les valeurs sur lesquelles les théories sont fondées permettent de comprendre la mentalité des personnes ou des États qui choisissent telle ou telle théories pour conduire leur action pour analyser celle des autre sur la scène internationale.

Les analyses développer par tel pays ou tel dirigeant nous renseigne surtout sur les tendances les plus fortes de ces pays ou de ces dirigeants, en cela elle sont utile à celui qui cherche à définir une politique étrangère .par exemple le tiers monde a tendance globalement a considère la différence de richesse entre les pays développés et les autres et a estimé que l’insécurité du monde est la conséquence de ce fossé : la paix dans le monde exigerait donc une importante aide au développement des pays les moins avancés.

Pour comprendre la diplomatie d’un État il est important de prendre en considération les valeurs qu’il professe autant que les but qu’il poursuit ceci donne de précieuses indication sur sa manière d’interprété l’environnement internationale et donc d’y réagir.

  • LA DIVERSITÉ DES THÉORIES DES RELATIONS INTERNATIONALES

La théorie des relations internationales est une science humaine c’est ce qui justifie qu’elle soit diversifiée.

Il résulte des travaux des chercheurs que les relations internationales constituent à la fois un espace de confrontation et de coopération, les différentes théories se résument en deux courants doctrinaux qui s’affrontent

L’un affirme que les RI sont conflictuelles et compétitives. Il est dénommé « courant conflictuelle » (première partie).

L’autre met en relief la coopération et l‘intégration internationale qui caractérisent les relations internationales : c’est le courant solidariste (deuxième partie)

A côté de ces deux courant l’on assiste à l’apparition de nouveaux paradigmes des relations internationale (troisième partie)

PREMIÈRE PARTIE : LE COURANT CONFLICTUELLE DES RELATIONS INTERNATIONALES

L’idée général de ce courant est que la société internationale est un ensemble dans lequel la loi du plus fort celle de la jungle, continu malgré les progrès à s’imposer.

Il se subdivise en deux conceptions :

  • La conception réaliste des R.I
  • La conception marxiste des R.I

CHAPITRE 1 : LA CONCEPTION REALISTE DES RELATIONS INTERNATIONALES

Le qualificatif réaliste désigne les auteurs qui prétendent considérés l’Humain et les rapports sociaux, notamment les relations politiques tel qu’ils sont et non tel que l’on voudrait qu’il soit.

C’est conception la plus ancienne et sans doute la plus répandue, elle se subdivise en deux courant : le réalisme classique et le néo réalisme.

SECTION 1 : LE RÉALISME CLASSIQUE

Il peut être appréhendé à travers les principaux concepts et thèse qu’il véhicule mais avant il importe d’étudier les principaux théoriciens du réalisme classique

PARAGRAPHE 1 : les principaux théoriciens du réalisme classique

Ce sont d’une manière générale les auteurs qui pensent que la nature humaine est mauvaise, incliné au mal à la tourmente à l’égocentrisme on peut distinguer les précurseurs du réalisme des auteurs modernes.

  • LES PRECUSSEURS DU RÉALISME

Sur le plan théorique le paradigme réaliste s’inspire d’un ensemble de propositions énoncé par Hobbes, Machiavel et plus en amont durant l’antiquité grec par Thucydide.

  • Thucydide

De l’avis de plusieurs spécialistes le philosophe grec Thucydide (471- 400) avant J.C

Est le premier précurseur du réalisme et de l’analyse des relations internationales

Son ouvrage intitulé HISTOIRE DE LA GUERRE PELOPONNÉSE ENTRE ATHÈNES ET SPARTE est une analyse des fondements de la puissance militaire et politique de ces deux États et des causes de leurs comportement agressif l’un vis-à-vis de l’autre.

La principale conclusion de son enquête est que la guerre est le résultat de la peur et d’un changement dans l’équilibre des puissances.

Sparte a attaqué Athènes parce qu’elle craignait de perdre sa suprématie sur le Péloponnèse.

Dans un premier temps Athènes à riposter pour se défendre mais la dégénérescence de ces institutions démocratique la amené à devenir de plus en plus fanatique et agressive, l’incitant à poursuivre la guerre contre sparte dans le but d’usurper a cette dernière sa position hégémonique. Deux enseignements fondamentaux ont été retenus par les réalistes de l’œuvre de Thucydide:

Chaque États cherche nécessairement à défendre ou à maximiser sa puissance militaire et politique ce qui créer des conditions favorables à la guerre ;

Deuxièmement, la guerre est plus possible entre États autoritaire qu’entre États démocratiques puisse que les second sont moins impérialistes que les Premiers.

2- Machiavel

Il constitue une autre référence incontournable des auteurs réaliste. C’est un contemporain de la renaissance marquée par la rupture de l’ordre juridique et moral de la chrétienté et le développement des premiers États nations qui ne reconnaissent aucunes autorités supérieures à la leur, n’acceptent de se plier à aucune règle commune et qui, exclusivement préoccupé par le désire d’accroitre leur influence, vivent dans un climat permanent d’hostilité et de rivalité.

Le mérite de machiavel fut d’aborder la pratique gouvernementale indépendamment des considérations morales. Auparavant le discours sur l’art de gouverner était élaboré sur des exigences idéales. On exhorte le souverain à observer certains principe moraux, machiavel c’est quant à lui contenté d’examiner par quel moyens et méthodes les principautés peuvent gouverner et se conserver.

Dans son œuvre intitulé le prince machiavel expose plus clairement sa vision des relations internationales.

Celle-ci est dénuée de toutes préoccupations religieuses et morales, pour lui le désir d’acquérir est une chose naturelle et ordinaire et tout État doit s’efforcer d’étendre ses possessions.

Cette fin justifie l’emploi de tous les moyens. Pour agrandir son territoire et conserver ses conquêtes, le prince doit utiliser la ruse du renard (la diplomatie) et de la force du lion (la force militaire) :« un prince doit savoir combattre en homme et en bête. Un prince doit se faire une réputation de bonté, de clémence, de pitié, de loyauté et de justice. Il doit d’ailleurs avoir toutes ces bonnes qualités, mais rester maître de soit pour en déployer le contraire, lorsque cela est expédiant. Je pose en fait qu’un prince surtout un nouveau prince ne peut exercer impunément toutes les vertus de l’homme moyens parce que l’intérêt de sa conservation l’oblige souvent à violer les lois de l’humanité, de la loyauté »

Machiavel conçoit les États comme des monstre froid qui n’ont ni amis ni ennemis uniquement des intérêts nationaux à défendre. Cette aspiration naturelle à la souveraineté est la noble cause qui justifie l’emploi de tous les moyens pour sauvegarder et agrandir la puissance d’un État.

Mais elle est également la cause des rivalités et des conflits inévitables et permanents entre les États raison pour actuelle la société internationale ne peut être qu’anarchique.

3- Hobbes

Thomas Hobbes par d’un constat selon lequel l’homme est naturellement porté a ce querellé avec ces semblable, soit pour la recherche du profit soit pour la défense de sa sécurité soit pour la gloire.

Cet état naturel de l’homme est lié à l’absence de pouvoir organisé : « aussi longtemps que les hommes libres sans un pouvoir commun qui les tient tous en respect, ils sont dans cette condition qui se nomme guerre et cette guerre est de chacun contre chacun ».

Dès lors le seul moyen pour éviter le recours permanent et généralisé à la violence est d’institué un pouvoir à l’abri duquel les hommes pourront vivre en paix, tel est l’objet du pacte social par lequel chacun abandonne sa liberté en échange de la sécurité que lui offre l’autorité consacré, indifféremment, entre les mains du prince ou d’une assemblée.

Mais si l’état de société a pu être établit à l’intérieur de chaque république l’état de nature subsiste intégralement dans les rapports entre république puisqu’aucun pouvoir n’existe qui puis s’imposer à celle-ci.

La théorie de l’état de nature est critiquable adopté la théorie de l’état de nature c’est introduire une distinction fondamentale entre politique intérieur et politique extérieure, mais c’est aussi privilégié le rôle de l’état entant qu’acteur des relations internationales.

Certes, il est vrai que le recours à la force demeure légitime dans les rapports entre États alors qu’il est réglementé et monopolisé par la puissance publique à l’intérieur des États.

Toutefois il est excessif de ne retenir dans l’analyse des rapports de travaux que les états de tension ceux-ci alterne comme dans tout autre tout autre type de société avec des phases de solidarité (pendant la création des OI)

Le second rapproche que l’on peut adresser à la théorie de l’état de nature est le suivant :

En identifiant les relations internationales aux rapports de force entre collectivités souveraines les tenant de cette thèse privilégie de manière systématique et abusive le rôle des États ce sont considère comme des acteurs exclusifs de cette création. Le faite que ceux-ci sont tenu de disposer légalement des armes et du droit de recourir à la contrainte n’empêche pas que puisse apparaitre d’autre pôle de décision susceptible d’exercé une influence et de recourir eux aussi a certaines formes de contrainte. C’est le cas des firmes multinationales.

  • Les auteurs modernes

Plusieurs auteurs ont contribué à l’approfondissement et à la systématisation du réalisme classique. Mais trois retiendrons notre attention compte tenu de leur influence particulièrement déterminante il s’agit de :

  • · HANS MORGENTHAU
  • · EDWARD HALLET CARR
  • · HEDLEY BULL

  • HANS MORGENTHAU

Il est considéré comme le principal successeur contemporain de machiavel et Hobbes en raison de sa contribution majeure à la conceptualisation et à la systématisation de la pensée réalisme classique. Le réalisme politique selon lui est basé sur six principes fondamentaux.

La politique comme la société en générale est gouverné par des lois objectives qui ont leur racine dans la nature humaine.

Il est donc possible de développer une théorie rationnelle qui reflète au moins partiellement ces lois objectives.

En d’autres termes il est aussi possible d’établir une distinction entre ce qui est vrai objectivement et rationnellement (c’est-à-dire soutenu par l’évidence et éclairé par la raison) et l’opinion.

La loi objective fondamentale qui gouverne les relations internationale est le faite que les États agissent dans le but de défendre leur intérêt ou leur puissance politique bien qu’ils prétendent souvent agir au nom de motivations morales, humaniste etc.…

Les conditions dans lesquelles s’exerce la politique étrangère peuvent variée mais non la finalité de cette dernière

Le réaliste est conscient de l’inéluctable tension entre l’impératif moral et les exigences de l’action publique mais il considère le respect de ces dernières comme la vertu suprême en politique.

Le réalisme refus d’identifié les aspirations morale particulières d’un État avec la morale universelle

La sphère politique est autonome bien que d’autres sphères ne sont pas moins importantes.

2- EDWARD HALLET CARR

Il a également apporté une contribution majeure au développement de la pensée des précurseurs du réalisme il s’est demander pourquoi la paix établie par le traité de Versailles en 1919 n’a duré que 20 ans selon lui la réponse se trouve chez machiavel Hobbes et Thucydide

Dans cette optique il affirme que la première guerre mondiale a été déclenchée par les puissances européennes (Autriche-Hongrie, Allemagne) qui craignaient un affaiblissement de leur position au profit d’autres puissances rivales (Russie, France et Grande-Bretagne).

Au départ les états victime d’agression ont riposté pour protéger leur sécurité mais progressivement ils sont devenu de plus en plus véhicule et ont cherché à poursuivre la guerre dans le but d’affaiblir leur ennemi et de réalisé de nouvelle conquête.

Suite a leur victoire ils ont imposé à l’Allemagne de très lourdes réparation, inspiré d’un esprit revanchard plutôt que réaliste, ce qui a contribué a alimenté le ressentiment le réarmement et une nouvelle agression de l’Allemagne en 1939.

Selon lui si les puissances victorieuses de la première guerre mondiale avaient adoptées une attitude réaliste et approuvées des traités qui défendaient leur intérêt tout en respectant ceux des puissances vaincues la seconde guerre mondiale n’aurait pas eu lieu.

3- HEDLEY BULL

Il soutient que la société internationale est anarchique dans le sens ou les États qui la composent sont entièrement libre d’agir selon leurs intérêts égoïste, n’étant soumis a aucune autorités supérieure.

Cela ne signifie pas cependant que le fonctionnement de la société internationale soit dénué de toutes formes d’ordres ;

Ces ordres est créé par les États eux même ce sont notamment les rapports de forces (la crainte de subir) et des normes coutumières de comportement établies par les dirigeants politique ainsi que les normes morales communes auxquelles adhère les États.

PARAGRAPHE 2 : les principaux concepts et thèse du réalisme

Malgré les nuances qui existent entre les différents courants qui se rattachent à la conception réalisme des Relations Internationales, on peut cependant dégager quelque grand trait structurant cette conception :

L’approche réalisme est fondée sur la problématique de l’état de nature, sur le rôle central de l’État et sur le paradigme de l’intérêt.

  • L’état de nature

Se référé à la pensée de Thomas Hobbes

  • Le paradigme de l’intérêt

Se réfère à Morgenthau

  • La centralité de l’état

Pour la théorie réalisme tout est politique l’État joue un rôle centrale pour garantie l’ordre et la sécurité tant sur le plan interne que sur le plan des relations internationales.

Sur le plan de la politique étrangère c’est la souveraineté qui confie aux États sa légitimité. En effet en vertu de sa souveraineté ils disposent de moyens militaires autonomes qui leurs permettent d’envisager leurs destruction mutuelle ce qui les rend par nature dangereux les uns pour les autres.

SECTION 2 : LE NEO-REALISME

Le néo réalisme peut être appréhendé à travers ses principes fondamentaux et ses auteurs.

Paragraphe 1 : Les thèses du néo réalisme

Le néo réalisme ou réalisme structurel est également désigné sous le vocable de structuro réalisme. Fondé par Kenneth WALTZ en 1979 le néo réalisme constitue une relecture, une reformulation du réalisme classique. Le néo réalisme a été formulé pour voler au secours rn déclin avec la mise en place et la création d’organisation internationales. Le néo réalisme considère que l’anarchie du système internationale est le seul déterminant du comportement des Etats. Ainsi le néo réalisme estime que l’analyse des relations internationales doit privilégier les rapports entre les Etas au détriment du jeu politique interne (succession des gouvernements, division interne) qui n’a qu’une faible incidence sur la politique étrangère. Le néo réalisme rejette l’idée centrale du réalisme classique selon laquelle l’anarchie de la société internationale s’explique par une nature humaine profondément égoïste. Il affirme quant à lui que l’anarchie du jeu internationale résulte de la structure de l’ordre internationale de pourvu de toute autorité souveraine au-dessus des Etats. Leurs analyses enracinent don non pas sur les motivations des acteurs mais sur les contraintes structurelles de l’ordre internationale. Contrairement au réalisme classique qui considère la recherche de la puissance comme la 1ère motivation des Etats, les néo réalistes estiment que la préoccupation fondamentale des Etas est plutôt leur sécurité. On peut retenir 3 auteurs important dans la reformulation du réalisme: il s’agit de Kenneth WALTZ, de Robert GILPIN, Robert KEOHANE.

Paragraphe 2 : les tenants du néo réalisme

  • Kenneth WALTZ

L’idée de base proposée par WALTZ est le système international où la structure des interactions entre Etats. A partir de ce point de départ son but est d’évaluer à quel point la structure établie par la distribution inégale des capacités dans le système internationale détermine les tendances du comportement des Etats. Pour notre auteur le système internationale contemporain est anarchique étatique hiérarchisé et dirigé par 2 grandes puissances et peut. L’expérience de la compétition détermine les objectifs des Etats. Les comportements des Etats ne peuvent donc pas être expliqués simplement aux motivations. Toutes tentatives d’expliquer les comportements internationaux à partir de variante est qualifié par WALTZ de réductionniste.

  • B- Robert GILPIN

GILPIN perçoit la nature du système internationale comme essentiellement inchangé depuis l’époque de THUCYDIDE. Il définit les relations internationales comme la lutte renouvelée pour la richesse et la puissance entre acteurs indépendants dans un état d’anarchie. Malgré la pérennité de cette situation d’anarchie, reconnait la possibilité de certains changements correspondants à la nature des acteurs de la société internationale (cité, empire, Etat). Selon GILPIN le changement du système se rapporte à la modification de la gouverne du système (changement de puissance dominante). GILPIN perçoit les changements d’interaction comme une évolution des rapports entre les acteurs du (degré de coopération). A travers l’histoire les changements de situation se sont accompagnés de guerres généralisées. En particulier les transitions entre les règnes hégémoniques se traduisent en conflits systémique.

  • Robert KEOHANE

Dans son ouvrage, KEOHANE tente de démontrer que l’interaction des Etats peut être coopérative car même si l’harmonie naturelle n’existe pas il est dans l’intérêt des Etats de former des régimes internationaux, c’est à dire des ensembles de règles qui limitent leurs capacité d’agir unilatéralement. Selon KEOHANE en dépit de divergence, l’économie internationale se caractérise par la coopération parce qu’il est dans l’intérêt des Etats à long terme d’établir une telle coopération. Il estime que les Etas restent. En d’autres termes l’intérêt national conduit à l’établissement d’une structure internationale contraignante c’est l’idée de pacte sociale internationale.

Section 3 : Examen critique du réalisme

D’une manière générale, les théories considèrent la société internationale comme une société anarchique pêche à la fois par excès par défaut.

Paragraphe 1 : les excès du réalisme

Ces excès peuvent être :

  • · Idéalisation des sociétés nationales
  • · La confusion entre fonction et
  • · La non-prise en considération de l’intégration.

  • Idéalisation des sociétés nationales

La question se pose de savoir si les sociétés nationales sont des sociétés aussi intégrés qu’on le dit. Une réponse négative doit être donnée à cette question. En effet, il y a un nombre considérable d’Etats, les Etats nouveaux, ceux du tiers monde issus de la décolonisation, qui ne sont pas des sociétés intégrés. Le colonisateur avait fait coexister au besoin par la force dans le cadre des frontières classées au gré des intérêts ou selon les hasards de la conquête des populations qui antérieurement appartenait à des sociétés rurales différentes. Certaines de ces sociétés avaient d’ailleurs atteint le stade d’Etat de sorte qu’on a vu coexister à l’intérieur d’un même territoire des Etats tout à fait différents les uns des autres aussi bien par l’histoire que par la culture la civilisation et la langue. Aujourd’hui les Etats nouveaux issus de la colonisation sont placés devant un problème celui de l’intégration. Les problèmes de la question nationale sont à l’ordre du jour. Si ces problèmes existent cela veut dire que ces Etas ne sont pas des sociétés nationales intégrées. Une 2eme observation consterne la violence. Sans doute il est e caractérise la société internationale toutefois on peut se demander si elles ne se retrouvent pas dans les sociétés internationales. Si l’Etat dispose du monopole de la violence on est obligé de constater que le monopole de la violence au profit de l’autorité publique n’empêche pas le citoyen eux de recourir à la violence lorsqu’ils estiment qu’ils sont victime d’une politique contraire soit aux intérêts de tel ou tel classe ou catégories sociales. En les Etats ne sont pas des sociétés aussi policées qu’on voudrait le faire croire. Inversement la société internationale n’est pas aussi désordonnée aussi anarchique qu’on le croit. Un usage abusif des moyens d’information moderne conduit à polariser la tension de l’opinion publique sur ces conflits internationaux parce que c’est souvent le moyen de mieux vendre la marchandise information. Enfin une observation des montre que les relations internationales sont aussi des relations pacifiques et dans un grand nombre de cas les rapports entre Etats se déroulent de façon satisfaisante sur la base de l’observation scrupuleuse du droit internationale. Si cet aspect n’est perçu s’il n’est pas ressenti au niveau des consciences individuelles c’est parce que dans une grande mesure les moyens de communications modernes et les théories développées par des auteurs comme Raymond contribue à faire pénétrer dans les esprits une représentation exagérément pessimiste de la société internationale.

  • La négligence de la distinction entre fonction et structure

On ne peut pas dire comme le au sein de la société internationale les fonctions propres à toutes sociétés ne sont pas remplis. Il faut en effet établir une distinction entre le problème des structures et celui des fonctions. Sous l’influence de MONTESQUEU et des juristes attachés au formalisme nous sommes accoutumés à ce qu’à des fonctions précises notamment les fonctions juridiques de l’Etats (exécutive juridictionnelle, législative) corresponde à des structures c’est-à-dire un parlement, un gouvernement, les tribunaux. Cette loi de correspondance n’a pas toujours existée notamment au niveau des communautés primitifs et il n’est pas non plus certains qu’elle existera encore dans quelques siècles. Elle n’existe pas non plus dans la société internationale en d’autres termes il n’y a de corrélation entre les structures et les fonctions tel que nous le voyons. Ce pendant comme le soutient G. SCELLE les fonctions sociales sont remplies dans la société internationale : « ces fonctions s’accomplissent par la collaboration et par l’action concurrente des gouvernements et agents Etatiques agissant comme gouvernements et agents internationaux. ». Il est produit de la sorte le concept de dédoublement fonctionnel. L’idée mis en avant pour soutenir ce concept est que les gouvernants internationaux agissent tant tôt des sociétés internationales à la tête desquelles ils se font placés tant tôt pour le compte de la société internationale dont ils font partis. Pour lui la fonction législative est parfaitement remplie sur le plan international alors que cette fonction est concurremment par le parlement (loi) et par le gouvernement (règlement décret) ou par le seule pouvoir exécutif ( dictature monarchie absolue), sur le plan internationale elle n’est pas rempli par une sorte d’autorité supra nationale mais par les Etats eux même.

On peut donc convenir avec que les fonctions propres à la société internationale peuvent être rempli par des moyens différents de ceux qui existent dans le cadre des sociétés nationales.

  • C- L’oubli de l’intégration

Si l’on va au-delà de la société internationale globale pour prendre en considération des sociétés particulières, on voit alors se manifester des mouvements d’intégrations politiques externes qui conduisent des Etats jusqu’à lors séparés distincts à se rapprocher les uns des autres à faire abondant d’une partie de leur souveraineté. C’est le cas de l’union européenne. Il ne faut donc pas négliger qu’au niveau régional où l’on voit se manifester des phénomènes d’intégration comparable à ceux qui se sont manifesté dans le cadre des Etats.

En définitive, la théorie selon laquelle la société internationale serait anarchique présente un tableau exagérément noircit de la société internationale. La tendance perverse des auteurs réalistes est de mettre en lumière les situations conflictuelles tandis que les situations de coopération pacifique et même des situations d’intégration sont volontairement laissées dans l’ombre.

Paragraphe 2 : Les silences du réalisme

La conception des R.I réduit de façon abusive la société internationale sinon aux seuls Etats qui ma compose du moins à certain d’entre eux. En réalité la société internationale est beaucoup plus qu’une simple société d’Etats souverains. Les silences du réalisme portent sur les individus et sur la nature sociale de l’Etat.

  • Les organisations internationales

Les partisans de la thèse laissent volontairement de côté ou minimise le fait que la novation de la période contemporaine est l’apparition d’ORGANISATIONS INTERNATIONALES de plus en plus nombreuses et diversifiées. Des organisations capables d’agir au même titre que les Etats dans l’ordre international. Il est vrai que ces ORGANISATIONS INTERNATIONALES ne sont que des créatures des Etats et les membres de ces organisations uniquement des Etats. Toute organisation a dans une certaine mesure à tendance à acquérir une certaine indépendance tout au moins une certaine autonomie de pensée et d’action ainsi comme le souligne Michel VIRALLY à côté des Etats il y a aussi des ORGANISATIONS INTERNATIONALES qui peuvent être des acteurs de la vie internationale.

  • B- Les individus

Il ne faut pas oublier que la société internationale set composée d’individus et de groupement d’individus. On peut même dire que la réalité 1ere de la société internationale et des sociétés nationales c’est l’individu : les hommes qui la composent. Les peuples, par opposition au gouvernants, sont capables de secréter une opinion publique internationale susceptible d’influencer les R.I. les groupements privés particulièrement ceux qui ont une dimension internationale sont susceptible de constituer les acteurs internationaux plus ou moins indépendant à l’égard des Etats.

  • C- La nature sociale de l’Etat

Il est utile de s’interroger sur la nature et les caractéristiques fondamentales des sociales. En d’autres termes la base économique set déterminante dans l’analyse des relations internationales. Un Etat socialiste n’a pas la même vision qu’un Etat capitaliste or les réalistes ne prennent pas en compte ces données dans leur analyse.

Chapitre 2 : LA CONCEPTION MARXISTE DES RELATIONS INTERNATIONALES

Il convient d’exposer la théorie marxiste avant de l’apprécier.

Section 1 : L’exposé de la théorie marxiste

Paragraphe 1 : le fondement de la théorie

L’histoire des sociétés est commandée par des rapports et des antagonismes de classe qui en découlent automatiquement. C’est au niveau de ces affrontements pour le contrôle que se situe la réalité sociale. Les institutions y compris l’Etat et les joutes politiques qui se déroulent à leur sujet entre elles ne sont que les éléments d’une « super structure » qui n’a aucune existence et qui se contente de reproduire, en les masquant les conflits de classe. La super structure désigne l’ensemble des idées d’une société c’est-à-dire ses productions non matérielles : les institutions, les lois, la religion, la pensée, la philosophie, la morale. Cela ne signifie pas cependant que les phénomènes politiques et institutionnels soient dépourvu de tout intérêts il ne être compris qu’à la lumière pour la lutte et le contrôle des moyens de productions. Dans cette perspective, les institutions sont des instruments au service de la classe dominante qui par leur intermédiaire renforce son pouvoir et opprime son adversaire.

Paragraphe 2 : l’aspect international de la théorie

La position de MARX à l’égard des problèmes internationaux peut être résumée en 3 propositions :

En 1er lieu MARX refuse de considérer la société internationale comme la simple juxtaposition d’Etat souverain. L’Etat n’étant pour lui qu’une sure structure il ne peut constituer la cellule des R.I. ceux-ci ne peut être fondé sur des antagonismes de classe à l’échelle mondiale. Tout au plus on peut admettre que la compétition entre Etat constitue l’une des formes de la rivalité entre des bourgeoisies nationales qui se dispute le contrôle de marché de matière première et des débouchés. La lutte entre les Etats est en partie fictive car ce sont les acteurs économiques, autrement dit les détenteurs du capital qui interviennent derrière le paravent des gouvernements pour dicter en fonction de leur seul intérêt la paix ou la guerre. Quiconque veut donc les phénomènes internationaux doit analyser plutôt que les initiatives du gouvernement les calculs des détenteurs des pouvoirs économiques.

Or ceux-ci tendent, c’est la seconde proposition, non pas à consolider mais à détruire les barrières que le découpage arbitraire d’espace en multiple entité indépendantes oppose à la libre expansion du capitalisme. La lutte pour l’amélioration de l’ordre mondial sur le terrain des compétitions entre Etat représente donc un anachronisme dérisoire. C’est au nœud des rapports de productions qu’il convient de se situer pour découvrir à la fois la cause essentielle des conflits et les remèdes du désordre.

Selon lui c’est du système capitaliste lui-même que viendrons successivement le mal et le remède. Le capitalisme entrainé par la loi de la recherche du profit, ne pourra continuer à se développer. C’est lorsqu’il aura assuré son emprise sur tout l’espace habité et mobiliser en vue de leur exploitation toute les ressources disponibles qu’il se heurtera fatalement à des contradictions insurmontables parce que non susceptible d’être exporté. A partir du moment où le système capitalisme est universellement étendu, les conflits qu’il engendre entre détenteur de la force de production et ceux de la force de travail devienne forcement insoluble. Il aura une révolution qui va surgir non pas de la reforme ou de l’abolition de tel ou telle société bourgeoise mais de l’autodestruction