La religion chrétienne face aux libertés fondamentales

La religion chrétienne et les libertés fondamentales

Les libertés publiques peuvent être définies comme des droits de l’homme reconnus et consacrés par le droit positif.

Les origines bibliques.

> Dans ancien testament. Idée que l’homme étant créé à l’image de dieu, sa destiné est universelle et éternelle. Pour accomplir cette destiné, chacun doit disposer d’une sphère d’autonomie, qui peut le pousser à se révolter contre dieu.

> Quiconque sauve un homme sauve un monde. Quiconque tue un homme tue un monde.

> Notion de droit et de JURISPRUDENCE : non bis in idem. Modération de la peine de mort.

> Emergence dans la tradition Taludique d’un rationalisme juridique. Interprétation de la loi est une manière à la fois de la respecter, et à la fois de s’en libérer.

> Dans le nouveau testament, on y développe une idée sacrée de l’homme. Christianisme va apporter une dimension révolutionnaire : Ce testament est dominé par l’idée de la vanité du pouvoir.

→ Ce pouvoir pourrait conduire à la fin du politique. Cela va conduire les adeptes du christianisme à une renonciation de toute revendication de richesse ou de bonheur sur terre, puisque l’essentiel vient après la mort.

> « Serviteurs, obéissez en toute chose à vos maitres qui au royaume éternelle auront la mauvaise place » => les premiers seront les derniers.

> Idée d’égalité et de solidarité qui va constituer un des messages essentiel du nouveau testament.

> Limitation du droit de propriété, ne bénéficiant que d’une validation conditionnelle. Il n’est justifié qu’à condition d’en distribuer les bénéfices.

> Toute l’élite européenne sera imprégnée d’éducation religieuse. Certains papes ont revendiqué la paternité des droits de l’homme.

> Un certain nombre d’auteurs a vu dans la DDHC une laïcisation de la doctrine chrétienne. Laïcisation modérée car la doctrine révolutionnaire place les droits de l’homme sous les hospices de l’être suprême.

> On trouve les bases d’une doctrine que l’on trouve dans plusieurs constitutions modernes : le principe de subsidiarité.

→ La religion n’est que spirituelle, et pour le reste il faut obéir aux lois de la cité.

2 – Le cheminement en Europe.

Paragraphe1 – Les premiers penseurs chrétiens.

> Font la synthèse entre l’antiquité paillenne et le christianisme. 1Er penseur chrétien est St Augustin (354-430 APJC). C’est un érudit qui va introduire la pensée de Platon dans la pensée chrétienne.

→ Il va être à l’origine de l’autonomie de la pensée politique par rapport au spirituel. Il va développer l’idéal de charité, la distinguer de la justice, qui est l’affaire des hommes.

→ Il présente une réflexion sur la place de l’individu face à la société. Prise de conscience que l’individu peut être mis à mal par la société.

> St Thomas d’Aquin (1225-1274) écrira un ouvrage majeur « la somme théologique » dans lequel il introduit la pensée d’Aristote dans la doctrine chrétienne. Il relais la distinction entre la cité de dieu et la cité des hommes en développant la théorie de la société civile. Il va développer l’idée d’une sociabilité naturelle de l’homme. Va affirmer qu’il existe un droit antérieur à l’Etat. Le droit est un corps de règle que la raison peut découvrir en analysant la nature de l’homme tel que dieu l’a créé. Il en déduit que le pouvoir de l’Etat doit respecter le droit puisque le droit lui est antérieur et supérieur.

> Le Christianisme va se transformer et progressivement perdre de son originalité car un certain nombre d’empereurs romains vont devenir chrétiens. L’édit de Milan va autoriser le culte chrétien. Cela va donc devenir une religion officielle.

→ C’est en sapant le pouvoir des Rois et des Empereurs que le christianisme va conduire à l’émergence des droits de l’homme.

> L’histoire de l’Europe va être celle de la lutte ininterrompue entre le pouvoir temporel et le pouvoir spirituel.

→ An 800 : début, avec Charlemagne couronné par le Pape.

Conflit va devenir particulièrement aigu entre l’empereur Frédérick Barbe Rousse et le Pape Alexandre 3. Tt le 12eme S. va être dominé par la querelle entre le sacerdoce et l’empire.

> Ce conflit va créer l’idée selon laquelle il existe une limite au pouvoir du roi : cette limite est le respect des règles posées par la religion.

→ Même si ces revendications du pouvoir du roi ne sont pas fondées sur les droits de l’homme, elles constituent un coup de butoir à leur toute puissance.

Paragraphe2 – La réforme.

> Va contribuer à l’émergence des Droits de l’Homme. De deux manières : par son contenu & surtout par le séisme qu’elle va provoquer.

→ Luther (1483-1546) se révolte contre l’emprise du pape, contre l’idée d’une doctrine officielle imposée d’une manière uniforme et universelle. Pour lui, puisque l’homme est doté de raison, il n’a pas besoin qu’on pense & interprète la bible pour lui.

→ Calvin (1509-1564) va poursuivre cette émancipation. Pour lui, l’autorité n’est légitime que si elle rempli sa mission spirituelle.

> Ces deux auteurs prônent l’obéissance au pouvoir, mais le libre examen prôné par la réforme peut dans un 2eme temps amener l’individu à la conclusion que le pouvoir dans l’absolu est légitime, mais pas celui de cette personne là.

→ Plusieurs princes luthériens vont se révolter contre les empereurs successeurs.

> La réforme va fissurer cette unité de la foi catholique et susciter des remises en cause à la fois du pouvoir du pape et du pouvoir des empereurs.

→ C’est aux hommes de choisir s’ils respectent ou non le pouvoir (doctrine protestante)

→ Puisque le pouvoir vient de dieu, si le roi ne le défend pas suffisamment, il n’est plus justifié : idée d’un contrat social va apparaître (doctrine catholique).

> Monarchomaques est la forme la plus déterminée à l’opposition au pouvoir royal. François Hotman prêche la révolte des protestants contre un pouvoir qui ne respecte pas la liberté individuelle. Citation d’un ouvrage d’Hotman : « La prescription contre les droits des peuples est invalide ». Théodore de Beze : « Les magistrats ont été créé pour le peuple, et non le peuple pour les magistrats ». La rébellion contre le tyran est de droit divin.

> Chez les Chrétiens, Louis Molina va parler d’une république chrétienne dans laquelle la souveraineté appartient au peuple pour justifier qu’il puisse, sous l’ordre du Pape, déposer le Roi.

Théorie du Tyrannicide : lorsque le roi se montre trop faible dans la défense de la religion, il rompt le contrat social passé avec Dieu. Il du devoir de tout chrétien de le mettre à mort.