Vie politique : Qu’est-ce que la vie politique?

INTRODUCTION A LA VIE POLITIQUE

La politique est proprement l’art de gouverner un État. La vie politique peut donc se définir la vie du gouvernement des États ou l’étude des principes qui constituent les gouvernements et doivent les diriger dans leurs rapports avec les citoyens et avec les autres États. La politique est une activité principalement mise en œuvre par des professionnels : président, ministres, députés, sénateurs, députés européens…

Mais elle s’étend aussi à tous ceux qui vivent autour, dans les champs liés au champ politique (administrations, médias, etc.). Et elle inclut les citoyens qui forment » l’opinion publique mobilisée « , voire le peuple silencieux des urnes et des sondages.

Le cours de « vie politique française », étudié en L1 de droit a pour objet l’étude de ce que l’on appelle la conquête du pouvoir étatique, l’exercice de ce pouvoir, le maintient au pouvoir et éventuellement sa perte. Ce cours relate l’histoire de la vie politique française, de la seconde moitié du dix-huitième siècle jusqu’à nos jours… seront ainsi étudiés la période révolutionnaire et napoléonienne, la monarchie constitutionnelle, la seconde République, le second empire, la troisième République, etc…

vie politique en France : les président de la 5 eme république

C’est un cours de science politique. Il fait appel à des éléments d’histoire et utilise un vocabulaire spécifique (en commun avec les sociologues. Ce cours revient sur l’histoire des républiques en France pour comprendre les phénomènes actuels.

Ni juriste, ni politicien, ni journaliste.

Pour les politistes et les sociologues, seuls les actes, les manières de faire, sont des éléments à étudier. Le droit qui s’intéresse à ce qui est dit a donc une vision très différente de la vie politique. Ici ce qui nous intéresse c’est l’usage du droit par des acteurs spécifiques (hommes politiques, juristes, citoyens, groupes sociaux). Le droit, comme production, comme construction des sociétés nous intéresse ici. Les actes politiques et juridiques, selon les politistes ne sont pas uniquement guidés par la raison politique ou juridique, ils sont influencés par des facteurs sociaux.

Le chercheur en science politique n’aime pas utiliser l’expression « le législateur », car cette formule tend à donner le sentiment que les législateurs parlent d’une même voix, qu’il n’y a pas de conflits d’intérêts et car, les législateurs sont avant tout des élus, donc des individus sélectionnés par des partis, puis choisis par des citoyens.

Si le politiste s’intéresse à ce qui se fait, le juriste pense le droit comme quelque chose de déjà là, d’intangible. Pour le politiste, le droit c’est le produit de négociations, un enjeu de débat.

Nous allons partir à la découverte de faits, d’évènements, de discours et aussi d’usages (notamment du droit).

  • La vie politique en France : un enseignement de Science Politique.

  • Objectifs généraux.

Ce cours doit permettre d’étoffer les connaissances des institutions, historiques, mais aussi de découvrir la science politique.

Analyse précise et argumentée des évolutions de la politique en France, mais aussi sociale.

Il faut réfléchir aussi sur les évolutions des courants de pensées, des modes de participation des citoyens.

On peut identifier plusieurs objectifs outre celui de connaissance :

  • Découvrir une discipline qui a ses propres courants de pensée.
  • Découvrir des thèmes fondamentaux importants pour comprendre et se situer dans la vie politique actuelle

Nous travaillerons sur les partis politiques, sur les régimes, sur les comportements politiques, sur les liens entre citoyens et élus, sur les mobilisations des citoyens dans l’espace public.

Par le détour de l’histoire des clés de compréhension seront données.

Ce cours permet aussi d’acquérir un fond de culture générale.

  1. Objectifs pédagogiques.

Nous allons étudier plus de 2 siècles de vie politique, le fil rouge étant l’installation de la vie politique en France.

Le terme politique, est un terme très complexe qui renvoie à des définitions différentes.

Pour les politistes, on distingue :

  • Le politique : on peut l’entendre comme l’instance préposée au maintien de la cohésion sociale. Renvoie au terme Anglais « Polity». Il se présente comme un ensemble de forces institutionnalisées qui inter agissent (les assemblées, le président, le 1er ministre), elles peuvent renvoyer à l’expression « champ politique » selon. C’est une régulation sociale qui se traduit par la mise en place de politiques
  • La politique : cela renvoie à la scène politique, sur laquelle vont s’affronter une série d’acteurs, qui ont comme caractéristique d’être en compétition pour la conquête et l’exercice du pouvoir. Il y a donc possiblement des spectateurs de cette scène, les citoyens, qui selon certaines conditions, deviennent acteurs de la vie politique, quand ils votent, quand ils se mobilisent, quand parfois, ils font basculer des régimes. Il y a donc des relations codifiées entre la scène et les spectateurs, mais elles peuvent à tout moment être remises en cause. En France, les grandes évolutions correspondent au moment où les spectateurs se mobilisent. Cf. Citation Philippe Braud : « Le pouvoir c’est la capacité de mobiliser la violence légitime, seul le pouvoir peut utiliser la violence». En Anglais, c’est le terme de «Politics». La politique, fait appel des mécanismes de compétition, qui dit politique, dit concurrence (également entre représentants et représentés, parfois les citoyens ont envie de prendre possession du pouvoir). Qui dit politique, dit lutte de pouvoir.
  •  Les politiques : ce sont les actions, les décisions prises, les programmes appliqués qui assurent la régulation sociale à l’intérieur des sociétés. Expression « politiques publiques » (de défense, économiques, de lutte contre le chômage…). Renvoie au terme Anglais « Policy».

Nous allons éviter la personnification de la vie politique. On tente de poser un regard sociologique.

La compétition politique débute à compter du XIXème siècle.

Les règles de la compétition ont évoluées au cours des siècles, et leurs usages se sont aussi modifiés au cours des différents régimes.

Les évolutions de la vie sociologique ne sont pas liées au hasard, ce sont des processus, qui permettent d’identifier les éléments contemporains. C’est par exemple la professionnalisation de la vie politique. De nos jours, la vie de leur activité politique.

Le phénomène de nationalisation de la vie politique, révèle que les enjeux sont pratiquement identiques qu’il s’agisse d’élection municipale ou nationale.

On s’intéressera aussi à la médiatisation de la vie politique. Il y a des acteurs très importants, comme les instituts de sondage (apparus au milieu du XXème).

Ces phénomènes (professionnalisation, nationalisation et médiatisation) sont processuels, ils vont se développer à la suite de soubresauts sociaux et politiques.

  • Passer de la chronique politique à la « vie Politique en France » : la question de la politique.

Brigitte Gaïti souligne que le politiste choisit de faire un cours entre chronique et concept.

La vie politique relève donc d’un récit historique.

Elle utilise le terme « concept », nous allons donc mobiliser des concepts, faire appel à une grille de lecture.

Concept: catégorie d’analyse construite par le chercheur, et ces catégories sont issues de l’observation de cas et la tentative de représentation de ces cas, l’objectif est d’atteindre une généralisation. Cela signifie aussi qu’on porte un regard critique, pour mener un examen objectif, raisonné des phénomènes et des situations politiques. C’est par ce travail, que ce détour historique nous permet de comprendre la vie politique actuelle.

Il faut rompre avec un sentiment d’incompétence par rapport à la politique, échapper à une vision fataliste, qui nous amènerait à penser que les citoyens ne peuvent pas agir sur la vie politique.

La vie politique française est marquée par les irruptions successives des citoyens sur la vie politique.

La vie politique Française est bien un cours qui consiste à faire un travail d’hybridation entre sociologie et histoire.

Le terme politique est complexe et difficile à appréhender. Plus complexe est d’enseigner la science politique.

  1. Que nommer comme politique : une première difficulté ?

Qu’est-ce que la politique pour moi, qu’est-ce que j’en perçois ?

Les enquêtes sur cette question sont révélatrices et nous indiquent qu’entre 10 et 20% de la population déclare s’intéresser beaucoup à la politique. Il faut comprendre si cet intérêt est réparti de manière égale dans l’ensemble des groupes sociaux.

On constate que les hommes s’y intéressent plus que les femmes. On constate aussi que l’intérêt croit avec l’âge, on s’y intéresse réellement après 35 ans.

Les classes supérieures s’y intéressent plus que les classes populaires, et plus on s’élève en niveau de diplôme aussi. La variable la plus importante est la variable diplômée.

Cette observation révèle que ce n’est pas parce qu’on ne s’intéresse pas à la politique qu’on est incompétent. On constate que cet intérêt est tout d’abord intermittent et varie en fonction des contextes, des situations, de la publication de tel ou tel article.

Sans s’en rendre compte, les citoyens dans leurs discussions quotidiennes font appel à des référents politiques, ils prennent des positions politiques régulièrement.

Il ne s’agit pas de dire que tout est politique, mais il faut garder à l’esprit que la politique n’est pas exclusivement le fait des institutions ou des hommes politiques.

  1. La politique, des activités spécialisées…

Il y a des activités qui ne semblent pas poser de difficultés en termes de codage politique.

Exemple : les débats entre candidats à des élections ; les débats au sein du parlement ; les meetings politiques ; les élections (cette années 3 élections : municipales en mars, communautaire en mars et Européennes juin).

Cela signifie que la politique peut se décrire comme un ensemble d’activités spécialisées se déroulant dans des lieux spécifiques (assemblées, mairies, bureau de vote, rue parfois) qui implique certains types d’acteurs, qui se comportent suivant des codes, ils mobilisent certaines manières d’être et d’agir (le maire avec son écharpe tricolore).

Jacques Lagroye : «en ce sens, cette spécialisation tend à différencier l’ordre des activités politiques d’autres ordres objectivés (observables) – c’est-à-dire dotés d’une consistance propre, crédités de caractéristiques durables et spécifiques».

Frédéric Bon signale qu’en travaillant sur la politique, on peut dire que c’est un espace qui relève du sacré au sens où l’espace politique est séparé des autres activités de la vie quotidienne et au sens que dans les sociétés, la politique est valorisée. Il signale que les citoyens, qu’on peut considérer comme des profanes (hors espace sacré), ne vont pénétrer dans l’espace politique que de manière codifiée et ponctuelle, en respectant une liturgie et des calendrier spécifiques : «la vie quotidienne maintient le citoyen à distance du pouvoir et le place en relation d’altérité. Au contraire, le moment de l’élection autorise un contact direct, mais celui-ci n’est possible qu’à échéance régulière selon les règles que fixent les institutions».

Ainsi, même en démocratie, le citoyen n’est pas maitre à priori de son activité politique, il est invité à participer, à pénétrer dans l’espace politique, à condition qu’il respecte les règles et les codes qui lui sont imposées par ceux qui détiennent le monopole de la coercition.

C’est peut-être pour cela qu’il est difficile pour le citoyen de « s’inviter » dans les débats politique. Parler, s’informer, participer demande des connaissances, la maitrise de certaines catégories d’analyse, la maitrise d’un langage spécifique (mode de scrutin, mode de découpage).

La politique est un élément fondamental de la vie en société (vie de la cité), c’est le médiateur de l’organisation des rapports sociaux. Elle joue un rôle de médiation, de collaboration.

Le paradoxe est que, bien que la politique soit omniprésente, se développe une image négative de la politique et surtout de ses acteurs. Cette image négative tient beaucoup aux attentes des citoyens. S’il y a des attentes importantes à l’endroit des hommes politiques, il y a aussi d’importantes attentes à l’égard des citoyens (des commentaires réguliers viennent pointer les soient disant mauvais citoyens).

Cette image négative de la politique, les commentaires récurrents sur l’abstentionnisme amènent les penseurs à penser que nous serions entrés dans une crise de la démocratie. Les politistes refusent ce type d’expression pour 3 raisons :

  • Ceux qui statuent sur une crise de la démocratie en général oublient de nous donner leur définition de la démocratie et utilisent des indicateurs de celle-ci qui sont compilés sans réfléchir sur la qualité des catégories référentielles.
  • Si on parle de crise c’est qu’on est capable d’identifier un âge d’or de la démocratie, qu’y est pourtant difficile à vraiment dater.
  • Il faudrait être capable de comparer termes à termes des époques de la démocratie qui sont pourtant fondamentalement différentes.

Il faut se déprendre d’une logique normative, c’est le but de la discipline qui s’interdit de distribuer des bons ou des mauvais points.

Statuer sur une crise de la démocratie ou de la représentation, ne relève pas du projet de cette discipline.

On part du constat suivant, que les citoyens le souhaitent ou pas, la politique est un domaine central de la vie en société et est en relation directe avec le monde social.

  1. La politique, entre transversalité et autonomie…

La politique est dans le même temps une activité transversale, c’est une activité relativement spécialisée. Toutes nos activités ne sont pas à priori politiques. A un moment donné ces activités sont saisies pour être régulées par la politique.

Parallèlement c’est une pratique, une activité qu’on peut endosser en tant que citoyen. On peut faire et parler de politique. On peut entrer en politique. On peut même s’immoler par le feu (révolution arabes où se fut un mode d’expression).

C’est aussi une instance, dont le citoyen peut subir les effets. Il y a des phénomènes de spécialisation et de professionnalisation. Ces phénomènes même s’ils ne sont pas continus dans le temps, participent de l’autonomisation du politique sur les autres sphères (religieuse, culturelle, économique). Elle serait donc indépendante et repérable, par des bâtiments, des lieux de mémoire, des institutions, et des individus.

Max Weber (« Le savant et le politique ») explique que certains individus sont devenus des professionnels de la politique au sens où ils vivent pour la politique et de la politique. Elle leur rapporte de véritables rémunérations.

Ce sont ces professionnels de la politique qui sont une minorité (explique les termes d’élite et de classe), qui s’occupent de la politique du pays. Elle est une activité autonome spécialisée, mais elle reste très largement en lien avec les évolutions sociales.

Elle est en lien et très dépendante de la mobilisation des groupes sociaux, en lien avec les techniques de connaissance de l’opinion publique et est impactée par l’évolution des communications. La politique est aussi très modifiée par le développement des échanges entre sociétés et par les contraintes internationales et communautaires.

Analyser la politique c’est donc comprendre les grands évènements de la vie politique, identifier et étudier ses acteurs, analyser les luttes structurantes qui agitent les sociétés. Elle ne peut s’analyser si on ne réfléchit pas aux évolutions des sociétés.

Crises et luttes sont ici utilisés, car quand on analyse la politique on ne peut passer à côté des mots compétition et concurrence, donc à côté de la logique de l’affrontement.

  1. La politique, une activité concurrentielle

Le politiste travaille à partir de la grille de lecture basée sur la compétition. La vie politique est une succession de moment où on observe l’affrontement entre les professionnels de la politique, qui lutte pour la conquête et l’exercice du pouvoir. Cette lutte se fait sous les yeux des citoyens et parfois avec leur soutien et se déroule parfois aussi contre les citoyens.

Joseph Schumpeterquand il tente de donner une définition de la démocratie explique que c’est : «le système institutionnel aboutissant à des décisions politiques, dans lequel des individus acquièrent le pouvoir de statuer, à l’issue d’une lutte concurrentielle portant sur les votes du peuple».

Cette définition est limitée et datée, car il restreint le pouvoir du peuple à s’exprimer par le vote. Hors les modes de participation politiques sont bien plus divers et étendus.

Bien que limitée et élitiste, dans cette définition, ce qui est intéressant c’est que l’auteur insiste sur le fait que la démocratie est un lieu d’expression concurrentielle. Ici se développent des logiques de compétition, qui dans certains cas peuvent se passer des électeurs (élections sénatoriales par exemple).

Lorsqu’on regarde l’actualité politique, toute mise en œuvre de programme implique une prise de décision et des luttes concurrentielles entre des équipes. Le débat politique nous apprend parfois que cette concurrence s’exprime entre équipes opposées, mais aussi au sein d’une même équipe.

On peut mobiliser une métaphore, celle du jeu, au sens où on peut considérer que la politique est une forme de compétition, de concurrence pour obtenir une victoire, un trophée. Ce trophée peut être un poste électif, un mandat, une investiture. On insiste ici sur le fait que la politique est une pratique organisée par des règles connues de tous à priori. Pratique dans laquelle les acteurs sont en situation d’interdépendance.

On insiste alors sur 3 points :

  • La politique est un jeu relationnel : on se rend compte que les actions de tous les acteurs sont influencées par les actions des autres acteurs de la vie politique. En parallèle avec les échecs, chacun des coups d’un joueur a des répercussions sur les anticipations et actions de ses adversaires. On va s’affronter sur des idées sur des visions du monde, sur des intérêts divergents, appelés intérêt général pour se donner bonne conscience. L’espace politique peut ainsi être aussi considéré comme un espace de contraintes, qui détermine les prises de position.
  • La politique est un jeu collectif : la compétition politique moderne voit s’affronter non pas seulement des individus mais aussi des entités collectives et des partis politiques, qui sont des entreprises collectives de conquêtes du pouvoir. Les partis sont des formes particulières de relation sociale, qui rassemblent de façon périodique ou continue des acteurs qui forment une équipe. Le terme équipe nous renseigne sur la spécialisation à l’œuvre dans les activités politique ; cela signifie des moyens matériels et humains, on va associer des compétences diverses ; on va élaborer des tactiques et des stratégies. Qui dit équipe signifie qu’il y a des contraintes économiques et budgétaires. Pour autant toutes les équipes ne sont pas équivalentes. En politique comme dans les grandes équipes de jeu, il y a aussi de la compétition au sein même des équipes (primaires du parti socialiste ou la sélection du responsable de l’UMP).
  • La politique est un jeu qui comporte des règles (comment peut-on les contourner, c’est ce qui nous intéresse) : Si les différentes équipes s’affrontent, elle s’accorde sur plusieurs point, notamment, sur la façon d’organiser la compétition. Ces règles nous sont données par la constitution notamment, par les lois électorales, et les lois sur le financement des partis politiques. Ces règles sont des marqueurs juridiques, des orientations. Elles ne sont intéressantes que parce qu’on peut les contourner (élection des conseillers communautaire au suffrage universel direct pour la 1ère fois en 2014). Elles sont contournées ou parfois oubliées (montant de la campagne présidentielle de Sarkozy). La loi sur la parité, fort laxiste surtout pour les élections au scrutin majoritaire à 2 tours des législatives : on va envoyer les femmes dans des circonscriptions où on est sûr qu’elles ne seront jamais élues. Le non-respect, vaut amende, mais ceux qui votent les amendes sont ceux-là même qui ne respectent pas cette loi. Pour parler de la vie politique on peut utiliser le terme de configuration (Norbert Elias), comme dans un jeu, dans la vie politique, chaque action d’un acteur produit des effets sur les partenaires de jeu, ce qui modifie la situation initiale : «comme au jeu d’échec, toute action accomplie dans une relative indépendance, représente un coût sur l’échiquier social, qui déclenche un autre coup… il s’agit de beaucoup de contrecoups, limitant la liberté d’action du 1er joueur.». On utilise donc l’expression de « système partisan » qui indique que les partis sont interdépendants les uns des autres.

En démocratie, cette compétition prend des formes particulières qui vont s’affiner au fil du temps. Ici, la compétition est ouverte. Ainsi, idéalement, chacun peut potentiellement prétendre exercer le pouvoir, candidater aux positions suprêmes. Cet idéal entre en conflit avec une réalité qui témoigne de la spécialisation politique. Quand on observe les candidats aux élections et surtout les élus, on constate qu’ils ne correspondent pas aux citoyens lambda. La démocratie telle qu’on l’imagine, reste très largement un idéal au sens où l’activité politique reste une activité spécialisée réservée à une certaine catégorie d’individus.

Mais le citoyen reste central dans l’évolution des régimes, car il ne se contente pas des espaces qu’on lui impose.