La société de consommation

LES CONSÉQUENCES DE LA CROISSANCE: L’EXISTENCE D’UNE SOCIÉTÉ DITE DE CONSOMMATION : l’analyse du comportement des consommateurs)

La société de consommation est un organisation économique et sociale dans laquelle un système productif produit une offre en biens de consommation très vaste et une demande solvable constituée d’individus qui ont assez d’argent pour acheter ces produits. Définition de la consommation telle qu’on l’entend cri économie = définition de 1 ‘INSEE: “la consommation, c’est une opération qui consiste à utiliser les produits de l’activité humaine pour satisfaire les besoins des individus

Commentaire: cette définition est plus restrictive que l’idée générale de la consommation (exemple : la consommation de l’air que nous respirons = besoin biologique = ce n est- pas une consommation économique – or, l’air n’est pas un produit de l’activité humaine).

La notion de consommation fait appel à la notion de production par les hommes.


1 – La notion du calcul économique individuel:

Raisonnement datant du 1 8ème siècle (école libérale). Par hypothèse, la théorie néoclassique (voir introduction) admet que le consommateur est rationnel. A ce moment là, le calcul économique individuel peut être défini comme un ensemble d’options auxquelles l’individu est amené à se livrer dans l’objectif d’adapter les moyens dont il dispose aux besoins qu’il ressent (moyens limités – besoins immenses – on doit se limiter : on doit être rationnel).

On tire deux enseignements de cette théorie du calcul économique individuel:

— le consommateur rationnel doit choisir la combinaison de biens et de services lui procurant une satisfaction (de satisfaire un besoin) optimum, pour un coût minimum.

— le consommateur rationnel devra tenir compte d’un phénomène, qualifié de psychologique, appelé la loi de l’utilité marginale décroissante. Cette loi a été énoncée pour la première fois par un anglais en 1871 (Stanley JEVONS – voir page 23 du plan de cours). Loi de l’utilité marginale décroissante : lorsqu’un consommateur dispose de plusieurs exemplaires d’un même bien, il attribue à ces exemplaires, au fur et à mesure de leur consommation, des utilités décroissantes. L’utilité “marginale “est elle qui est procurée par la consommation d’une unité supplémentaire (l’utilisation du deuxième bien est inférieure à celle du premier. C’est un ordre décroissant. L’utilisation du troisième bien est encore inférieure…).

Plusieurs auteurs se posent des questions sur l’utilité de la -consommation: réponse au point 20.

2 – Les facteurs de la consommation:

a – facteurs économiques:

le revenu (l’ensemble des ressources),

– le prix.

Ce sont les deux seuls éléments strictement économiques qui

entrent en ligne de compte.

* ier élément économique : le revenu l’idée majeure àl’époque consiste à dire que, lorsque le revenu augmente, la consommation a tendance àaugmenter. Est ce que la consommation de tous les produits augmentent de la même façon? Etude statistique de Ernst ENGEL: on lui avait confié l’observation de trois catégories de familles

  • familles nécessiteuses,
  • familles moyennes,
  • familles aisées.

Cette étude a été faite au Nord de l’Allemagne à une époque où, globalement, les ménages quelqu’ils soient s’enrichissent (c’était à la fin de la révolution industrielle). Réponse de ENGEL: la consommation évolue différemment selon leur nature. L’auteur propose trois lois relatives à l’évolution des consommations

  • 1~ loi: les dépenses consacrées à l’alimentation augmentent moins vite que les revenus,
  • 2~ loi: la proportion des dépenses consacrées à l’habillement et au logement reste approximativement la même quelque soit la variation du revenu (exemple: si le revenu augmente de 30 %, les dépenses augmentent de 30 %),
  • 3Cme loi: lorsque le revenu augmente, la proportion des dépenses consacrées aux autres consommations augmente plus rapidement (exemple: le revenu augmente de 30 % – les dépenses des autres consommations augmentent de 50 % par exemple).

* 2C~C élément économique : le prix: la demande de biens et de services par les ménages est en principe une fonction inverse du prix, c’est à dire que lorsque les prix baissent la demande augmente et inversement. Ce n’est pas vrai dans tous les cas : un auteur, Thorstein VEBLEN (norvégien), a montré une tendance qui existerait dans certaines catégories sociales sociales, qui consiste à acheter d’autant plus de biens qu’ils sont chers (il l’a démontré preuves à l’appui). Cette tendance est” l’effet VEBLEN “ou “l’effet de snobisme” (ceci est vrai par exemple aujourd’hui pour tout ce qui est lié à la technologie : la dernière télévision etc….).

On ne peut donc pas dissocier les facteurs économiques des facteurs sociologiques.

b – facteurs sociologiques:

* ier facteur: “l’héritage culturel. Un auteur, Pierre BOURDIEU, a démontré l’importance du patrimoine culturel des individus sur leur consommation et en particulier sur la consommation alimentaire et la consommation de loisirs (soit on reproduit ce qu’on a connu, soit, par opposition, on ne fait surtout pas ce que nos parents ont fait – Exemple : BOURDIEU parle de la viande rouge : certains milieux ont reproduit = manger de la viande rouge tous les jours Aussi, la consommation d’alcool:

pastis = famille modeste, whisky = famille plus aisée – ou on fait une opposition: mes parents buvaient du pastis, moi je bois du whisky…).

* 2eme facteur: “l’appartenance à un groupe social “. La consommation va permettre, soit d’affirmer son appartenance à un groupe social, soit d’imiter un groupe social considéré comme supérieur, soit de se différencier d’un groupe social considéré comme inférieur (exemple: sports – les enfants des voisins considérés comme vulgaires font du basket – on inscrit ses propres enfants au golf…).

* 3eme facteur: “la notion de filière inversée “. Un économiste américain, John-Kenneth GALBRAITH dit que, en principe, ce sont les besoins des individus qui déterminent la production. Mais, les entreprises s’efforcent d’agir sur le comportement des consommateurs et en particulier par la publicité. Par conséquent, pour l’auteur, cette évolution conduit à un système dans lequel la production détermine les besoins (exemple: avons-nous besoin d’un téléphone portable ?).

* Autres facteurs pouvant influencer la consommation:

le vieillissement de la population,

la modification de la structure socioprofessionnelle (exemple: le fait qu’il y ait moins d’agriculteurs et de plus en plus de cadres : ça se ressent sur la consommation alimentaire),

l’accroissement du taux d’activité féminin (cuisine rapide, garde des enfants, plats cuisinés, deuxième voiture …).

Liste des thématiques relatives à l’économie politique :

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