L’Économie monétaire et financière

ÉCONOMIE MONÉTAIRE ET FINANCIÈRE

La finance est une branche de l’économie qui s’intéresse à l’administration de l’argent.

La finance internationale a pour objet l’étude des flux de capitaux entre pays.

Face au phénomène de la globalisation, qui implique la libre circulation de capitaux et la levée de plusieurs types de contraintes (physiques, douanières, tributaires), la finance internationale a acquis une importance particulière. Voici le plan du cours :

  • CHAPITRE 1 : LA MONNAIE ET LA COORDINATION DES ACTIVITÉS HUMAINES
  • SECTION 1 : Un exemple simplifié : le camp de prisonniers de guerre
  • SECTION 2 : La problématique générale de l’économie monétaire
  • CHAPITRE 2 : L’INTÉGRATION DE LA MONNAIE ET CRÉDIT DANS L’ECONOMIE.
  • Section 1 : histoire et logique de la diffusion de la monnaie.
  • § 1 : Les grandes étapes historiques de la diffusion de la monnaie.
  • § 2 : Les enseignements des états historiques.
  • SECTION 2. La problématique de l’échange
  • § 2 : L’unité de compte n’est pas la monnaie
  • A) Le concept d’équilibre général
  • B) De l’impossibilité de réaliser les transactions à l’équilibre
  • § 3 : La nécessaire intégration des couts de transaction
  • Section 3 : L’évolution vers l’économie monétaire
  • § 1 : L’évolution par le troc indirect
  • §2 : L’évolution par le crédit.

  • CHAP 3 : Les aspects conceptuels de la monnaie.
  • SECTION 1 : LA HIÉRARCHIE DES APPROCHES
  • §1 : Les approches institutionnelles.
  • §2 : Approche fonctionnelle
  • §3 : Les approches formelles
  • Section 2 : La fonction d’intermédiaire d’échange : fonction principale
  • §1 : La notion de service de la monnaie.
  • §2 : La notion de « prix de la monnaie ».
  • §3 : La notion de « propriété technique spéciale de la monnaie »
  • Section 3 : La réserve de valeur, fonction connexe de la monnaie
  • § 1 : La notion de gestion de portefeuille
  • § 2 : Les conditions pour que la monnaie soit une bonne réserve de valeur
  • Chapitre 4 : L’ère des monnaies métalliques
  • Section 1 : le système des étalons parallèles
  • § 1 Les principes du système
  • § 2 Le fonctionnement du système
  • Section 2 : le système du bimétallisme
  • § 1 Les principes de la loi de Germinal An XI (mars 1803)
  • § 2 Le fonctionnement du système
  • A – La loi de Gresham
  • B – L’abandon progressif du bimétallisme
  • Section 3 : le système monométalliste
  • § 1 Les principes
  • Chapitre 5 : le billet de banque inconvertible.
  • Section 1. vers un nouvel ordre monétaire.
  • §1. Les raisons de l’apparition du billet de banque.
  • §2. Le billet de banque instrument de crédit.
  • §3. Les implications économiques et juridiques
  • SECTION 2. Les contraintes de l’émission des billets convertibles.
  • §1. Liberté d’émission ou contrôle de l’édition ?
  • A. Débat théorique
  • B. Débat historique
  • §2. Les modalités de l’émission. La réglementation quantitative.Réglementation qualitative.
  • §3. Le degré de convertibilité du billet de banque.
  • SECTION 3. Le rôle des autorités monétaires
  • §1. L’école de la circulation
  • A) La théorie quantitative de la monnaie
  • B) La règle de l’étalon or
  • §2 : La thèse de la banque
  • A) La théorie du crédit réel
  • B) La politique monétaire discrétionnaire
  • GRANDE CONCLUSION : on voit donc s’opposer deux thèses.
  • CHAP6 : le billet de banque inconvertible
  • Section 1 : le pouvoir libératoire du papier monnaie.
  • § 1: le cas de la concurrence.
  • § 2 : Le cas monopolistique.
  • Section 2 : les contreparties de l’émission des billets inconvertibles.
  • § 1 : Bilan simplifié d’une banque centrale.
  • § 2 : Les modalités de refinancement bancaires
  • Section 2 : Les prolongements de la controverse entre école de la banque et école de la circulation
  • § 1 le prolongement du principe de la circulation
  • § 2 : le prolongement du principe de la banque

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Un acte important est l’acte d’échange: il est le noyau dur des activités économiques. Il concerne certes deux individus, il est bilatéral mais au-delà il concerne même tous les individus, la société. Donc, c’est toute la société qui est concernée par les échanges : notion d’ordre social. On utilise aussi le terme de coordination (contient le mot ordre). Ce qui est intéressant c’est de savoir si cet acte d’échange va aboutir à une coordination. Cette coordination s’imposerait d’elle-même elle ne serait pas le résultat d’une planification mais de l’activité humaine.

Cette idée de coordination spontanée par les échanges est une idée défendue par tous les économistes qui exposent les avantages de l’économie de marché qui tendrait vers cette coordination. L’échange débouche-t-il sur le chaos ou la coordination. L’échange procède de l’utilisation de la monnaie, nous sommes dans des éco monétaires et pas dans le troc. Mais la monnaie va prendre un caractère constitutionnel qui va devenir un facteur de coordination des activités humaines. Personne n’a inventé le marché mais personne n’a inventé la monnaie. La monnaie est un peu comme le langage.

CHAPITRE 1 : LA MONNAIE ET LA COORDINATION DES ACTIVITES HUMAINES

Le marché est quelque chose de spontané et universel qui est étroitement lié à la nature humaine. D’ailleurs lorsqu’on essaye de l’empêcher on assiste sa réapparition : un marché noir.

On peut prendre un exemple pour illustrer cela.

SECTION 1 : Un exemple simplifié : le camp de prisonniers de guerre

Un économiste avait publié un article qui analysait une période de sa vie pendant la seconde guerre mondiale lorsqu’il avait été prisonnier. La croix rouge délivrait des rations pour les prisonniers. Ces soldats n’appréciaient pas tous les produits dans les rations de la même façon… Chaque individu va chercher à améliorer sa situation : l’individu rationnel cherche à maximiser son utilité (langage éco). Comment

Plusieurs façons :

Faire de ces rations une sorte de biens collectifs : système de la prise au tas. Radford nous dit que ce système n’a jamais été pratiqué à sa connaissance. Il amènerait le chaos et les disputes entre les soldats.

Dans l’armée il y a une hiérarchie : les plus hauts gradés feront la répartition. Ce système a pu être pratiqué. Mais il a été contesté il ouvre tous les champs du copinage et de l’arbitraire et donc des injustices. Pas retenu.

La plupart du tps dans chaque baraquement chacun a agit seul et a procédé à des échanges. Mais cela à créer une concurrence entre les soldats. Donc à l’intérieur de chaque baraquement se sont formés des prix relatifs (une cigarette pour tant de chocolat). Un prix relatif est un rapport d’échange. Et ces prix se st stabilisés par le jeu de la loi de l’offre et de la demande. Reflet de deux données de la nature : le besoin et la rareté.

Les actes d’échange se st même développés entre les baraquements eux-mêmes et on a apparition d’une activité particulière : l’intermédiation (entre deux baraquement quand différence de prix).

Paradoxe, on peut se dire que l’intermédiaire vit sur le dos des autres mais c’est le contraire. Paradoxe révélé par Adam Smith avec la main invisible : bien que chaque individu agisse dans son propre intérêt il permet aux autres d’améliorer leur bien être. Il dira « Nous ne comptons pas sur la bienveillance du boucher, du brasseur, ou du boulanger pour nous procurer notre repas quotidien mais sur la préoccupation qu’ils ont de leurs intérêts personnels ».

5 Remarques :

– Ce qui déclenche l’intermédiation c’est parce que les gouts diffèrent, les subjectivités sont différentes. Mais au départ il y a une absence de communication par laquelle la différence de prix subsiste. On s’aperçoit des avantages de la liberté de commercer prônée par Smith et de bien d’autres en France notamment.

– Le comportement de l’intermédiaire : il a joué le rôle d’intermédiaire entre deux endroits différents. Mais est-ce qu’il est plus intelligent que les autres ? Non, il a eu l’information et l’a exploité. On voit donc bien le rôle crucial de l’information. Mais, il n’était peut être pas le seul à l’avoir, mais il a su l’exploiter. Il a fait preuve de vigilance, il a eu quelque chose de plus : il a entreprit. Il a déployé le talent de l’entrepreneur qui a pour rémunération le profit. C’est une rémunération résiduelle, on ne peut la programmer, on ne connait pas son ampleur.

– Imaginons que dans le baraquement des français il y a un soldat qui s’aperçoit de l’activité de l’intermédiaire et il l’a comprend. Il va vouloir agir à l’identique, il va vouloir tirer un avantage personnel, il va augmenter le prix de l’intermédiaire premier et va faire du profit que le premier ne fera plus. Donc il y a un mécanisme de concurrence. On va aller vers un prix identique entre les baraquements. C’est la loi de la tendance vers l’unicité du prix appelée aussi loi Jevons. Cette loi traduit un phénomène de coordination. On va effacer les différences de prix et on a exploité toutes les possibilités économiques. On parle aussi de prix d’équilibre. Le terme utilisé pour cette activité d’intermédiaire : opération d’arbitrage (arbitragiste).

Le profit de l’intermédiaire est justifié tant qu’il ne bloque pas l’opération, tant que le commerce est libre. Le comportement de celui-ci n’est pas particulier, lorsqu’on possède un avantage on cherche à le garder le plus longtemps possible.

On a pris en considération l’espace mais on peut produire le même raisonnement avec le tps. L’homme qui a accumulé des cigarettes par exemple, au moment de l’arrivée des nouvelles rations il peut acheter des produits divers aux uns et aux autres. Pourquoi fait-il cela ? Intérêts personnels : cet arrivage signifie que les biens sont plus nombreux c’est-à-dire moins rares et donc moins chers. On dit alors que c’est un spéculateur. Non seulement il pourra réapprovisionner le marché plus tard et il pourra aussi être imité par d’autres. Le prix du bien va alors aussi tendance à se stabiliser dans le temps. Mais il faut apporter quelques précisions. Il est vrai que la spéculation est souvent assortie d’un phénomène d’inquiétude et il arrive que cela mène à un affolement qui de fait traduit une crise et cela peut alors choquer de dire que la spéculation est alors stabilisatrice et pourtant c’est le cas. Ce comportement ne s’enclenche que lorsqu’il y a une anomalie. Et tt va dépendre de l’importance de l’anomalie (dans l’ex pas normal de vivre séparément dans baraquement) donc la spéculation n’est pas la cause de l’anomalie. Et la spéculation va enclencher des inquiétudes d’autant plus fortes que l’anomalie est forte. Le résultat de l’anomalie est la bulle (elle peut être plus ou moins forte) mais celle-ci à un moment éclate. Que faire ? Rectifier l’anomalie donc on a bien un phénomène de stabilisation. Si crise il y a c’est à cause de l’anomalie de départ. Ex : on dit prix immobilier élevé mais pas car spéculation, il va peut être l’entrainer mais ce n’est pas la cause.

Dans ce camps de prisonniers il se trouve que de manière assez spontanée les cigarettes (ex) étaient devenues l’équivalent de la monnaie. En fait, elles étaient utilisées dans les 3 fonctions de la monnaie.

  1. D’abord les soldats évaluaient les biens en termes de cigarettes : unité de compte.
  2. De plus, elle était devenue un intermédiaire d’échange unanimement acceptée.
  3. Les cigarettes pouvaient être mises de coté : réserve de valeur.

En même temps qu’une économie d’échange s’est mise en place, on a vu émerger aussi l’utilisation d’une monnaie sans que personne ne l’est imposée.

Cet exemple permet donc de faire remarques mais de montrer surtout que marché et monnaie sont liés alors qu’ils n’ont été imposés par personne. Smith voulait dire cela : que cette économie était une économie où ces mécanismes s’appliquaient pleinement. Aujourd’hui même à une échelle mondiale.

SECTION 2 : La problématique générale de l’économie monétaire

Quand on parle du mot monnaie dans le langage populaire on appelle cela de l’argent (car à l’époque elle était en argent). Elle est en liaison fondamentale avec les grandeurs économiques significatives qui st le commerce, les prix, le travail (ou facteur travail) et le capital.

Première liaison : La monnaie facilite les échanges et pas seulement d’un point de vue local, ces facilités sont aussi à l’échelle nationale et internationale. La monnaie n’a pas de frontières, si problème il y a c’est un problème politique. Ce que chacun demande c’est une bonne monnaie : et il n’y a rien de plus pratique que la monnaie. Elle s’échange, lorsque ça bloque c’est un problème politique.

Le commerce est mondial alors la monnaie devrait avoir libre cours sur un plan mondial. On a beaucoup évolué on parle aujourd’hui de monnaie électronique qui n’a pas de frontières.

Deuxième liaison : entre la monnaie et les prix. Aujourd’hui chaque bien ou service a un prix monétaire. Mais là se pose quand même un problème important, chaque participant au marché tente de rechercher le bon prix car le prix oriente notre choix et notre action. Le prix est un signal pour chacun (même pour le vendeur du bien) et il est donc important que ces signaux soient le plus vrais possible pour que les ressources ne soient pas mal investis (on parle de mal investissement). C’est pourquoi l’inflation est dangereuse, tous les prix sont touchés. On a du mal à prendre la moindre décision économique. Si la monnaie = bonne qualité = bon marché car bons indices de prix (et le contraire est vrai). Mais qu’est-ce qu’une bonne monnaie ?

Troisième liaison : monnaie et travail. Smith avait essayé de montrer ce qui faisait la richesse d’une nation = capacité à organiser le travail. Et la monnaie permet d’organiser le travail. Car elle permet de le rémunérer. Le travail sera rémunéré en monnaie = salaire. Dans une économie monétaire rémunération n’est pas en nature mais en monnaie. Mais même problème : vérité du prix du travail.

Quatrième liaison : monnaie et capital. Notion très discutée depuis longtemps et elle est très subtile. On a tendance à penser au capital physique ou financier Or, fondamentalement on parle d’autre chose. Pour économiste le capital = le temps. Et le capital se constitue grâce à l’épargne. L’épargne est un effort qui dure plus ou moins longtemps en fonction de notre appréciation du tps. Mais cet effort est rémunéré par l’intérêt (du capitaliste). L’épargne peut être prêtée. Mais là encore l’individu rationnel (non victime d’illusions monétaires) voudra savoir si cette rémunération de l’épargne lui permettra d’acquérir autant de biens qu’il escomptait. Il faut alors estimer (calculer) dans quelle mesure la qualité de la monnaie se maintiendra dans le temps.

Plusieurs questions :

. La monnaie remplit plusieurs fonctions (spécialement 3) mais ces fonctions sont-elles de la même importance.

. La monnaie doit-elle être considérée comme un bien ?

. La liquidité est une affaire de degrés. Ou dresser la ligne de démarcation entre ce qui est monnaie et ce qui ne l’est pas ?

. Mill (gd classique 1848 ouvrage « principe d’économique politique) écrira « Il n’y a rien d’aussi insignifiant que la monnaie ».

La question est de savoir si dans une économie on peut apporter une forme de stimulation aux activités humaines et en particulier productive en utilisant la monnaie. Peut-on stimuler la croissance économique par une politique monétaire appropriée ? Sur ce point il y a une littérature économique abondante mais très controversée. Le point de vue de John Stuart Mill consisté à dire qu’au fond la monnaie n’est pas un facteur de croissance économique. Il y a un fond de vérité dans cette citation. Imaginons un hélicoptère rempli de billets de 20 ou 100 euros qui survole les villages du Burkina-Faso et qui en passant déverse ces quantités d’euros. En injectant autant d’argent ce pays deviendra t-il riche et connaitra t-il une croissance économique ? Certainement pas.

Est-ce que dans un pays riche le fait que l’on manipule la monnaie peut avoir un impact finalement positif sur l’activité économique ?

Quand on regarde la politique mené par la BCE de manière évidente il est assez proche par l’action qu’il mène de l’idée de John Stuart Mill. Beaucoup lui reproche de ne pas assouplir sa gestion monétaire. Lui comme d’autres pensent que ce ne sera pas un point positif.

Quelle peut être la stratégie monétaire adéquate pour un pays quel qu’il soit ? Il y a un questionnement important sur la politique monétaire optimale. Vient se poser aussi la question des autorités monétaires. De qui s’agit-il ? On pense d’abord au prédisent de banque centrale. Ce sont ces autorités qui font partie des pouvoir publique mais dans quelles relations doivent-elles être par rapport aux autres autorités. Doivent-elles être dépendantes ou indépendante du gouvernement ? Aujourd’hui il y a un engouement pour l’indépendance des banques centrales. Mais il n’y a pas de solution unique. La banque centrale jusqu’en 96 était l’une des banques les plus dépendante qui pouvait existée. A la même époque la banque centrale d’Allemagne était extrêmement indépendante du gouvernement fédéral. Dans l’histoire contemporaine il y avait toute une série de statut différente des banques centrales. Chaque solution peut avoir ses avantages et ses inconvénients. L’indépendance n’est pas exempt d’inconvénient.

Certains sont allés plus loin et on dit que quand on a une banque centrale en réalité on a un monopole monétaire. Un et un seul organisme est habilité pour émettre la monnaie sans aucune concurrence et certains considèrent que il y a peut être là une forme d’anomalie à admettre que d’un côté la concurrence est meilleure que le monopole pour tout ce qui concerne les biens et services. Il y a un certains nombre de pays dans le monde où on assiste assez souvent à une forme de concurrence monétaire. Il y a bien une monnaie nationale mais elle n’est pas protéger on a le choix d’utiliser la monnaie nationale ou d’autre monnaie. Ces sujets qui concernent au fond la constitution du système monétaire ont été déjà débattu au 19° siècle.

La science économique ne s’intéresse pas seulement à des problèmes conventionnels comme le chômage, le commerce extérieur etc. … en réalité la science économique s’intéresse beaucoup à la place et au rôle des institutions. Les économistes ont raisonnés un peu en vase clôt. Ils ne s’intéressaient qu’aux comportements à l’intérieur d’une institution donnée. Ils ne montraient qu’un disfonctionnement. Or ces disfonctionnement ne sont pas exclusivement expliqués par le jeu lui-même mais aussi par les institutions qui définissent le jeu. Donc on voit apparaitre l’importance et le rôle que jouent les institutions. Par exemple l’institution de la propriété privée.

CHAPITRE 2 : L’INTEGRATION DE LA MONNAIE ET CREDIT DANS L’ECONOMIE.

Il y a longtemps eu un débat sur le point de savoir si d’un point vue historique la monnaie a précédée le crédit ou si c plutôt l’inverse. Il apparait sue la monnaie et le crédit sont deus forme très voisine d’un même phénomène sui est celui de la confiance. Dans ce chapitre le sujet de fond est celui de la découverte de la véritable nature de la monnaie.

Section 1 : histoire et logique de la diffusion de la monnaie.

  • 1 : Les grandes étapes historiques de la diffusion de la monnaie.

D’emblée se pose la question des origines de la monnaie. Impossible de déterminer une date ou une époque. Les économistes ont de tout temps étaient hypnotisés par ce sujet. Au 19° il y a eu une thèse avancée par un économiste allemand Bruno Hildebrand, qui a avancée une thèse qui a longtemps marqué les esprits et selon sa thèse la monnaie se serait perfectionnée en se dématérialisant de façon progressive. Au départ pour lui l’économie était en nature et la monnaie serait apparue sous forme de marchandise particulière. Donc dans un premier temps elle aurait été substance, puis on serait passé au métal précieux, puis elle c’est dématérialisée sous forme de papier et les opérations de crédits devenaient de plus en plus répandues. Avec cette dématérialisation on serait passé d’une économie monétaire à une économie de crédit. Donc cette thèse laissait et laisse entendre que la monnaie aurait historiquement précédé le crédit. Or il se trouve que cette thèse est très controversée, en particulier comme l’on relevait mainte études anthropologique. Quelques 30 siècles avant JC, on trouve des traces évidentes de crédit et d’opérations de crédit dans cette économie. Les gens avaient une forme de référence qui était le grain d’orge que l’on appelé karu. Il y avait en place un système dans lequel les gens se faisaient des crédits entre eux et donc les gens parvenaient à payer leur dette en karu avec leur créance en karu et on avait au fond un système qu’on a dénommé de plusieurs manières, système de compensation de dette et de créance ou le système des tablettes de kaldé ou des tablettes de comptabilité. On va retrouver ce système aussi dans l’Egypte ancienne, c’est le même système de dette et de créance la seule chose qui diffère c’est l’unité de compte complètement imaginaire que l’on appelé le chât. Et la nous avons deux preuves historiques que le crédit était pratiqué dans des périodes relativement ancienne.

Ce pose une autre question, qui est celle de la méthode historique en économie et sur ce point aussi la thèse a été contesté. La vraie question est de savoir si l’économie est science par rapport à l’histoire ?

La monnaie en tant que substance on en trouve des traces ancienne avant JC et elle va souvent se matérialisée par du bétail, cependant les bêtes servaient de référence mais le fait est que pour procédé aux échanges c’était peu pratique. Par la suite on est donc passé à des substances divisibles, comme des coquillages, du sel etc. … on retrouve la tête de bétail chez les romains. C’est de manière progressive qu’on en est venu aux métaux précieux, or et argent en particulier. Par nature, ils sont rares et cette rareté naturelle contribue à leur donner de la valeur, ensuite parce qu’ils sont inaltérables et autres qualité, on peut diviser ces métaux sans qu’ils ne perdent de leur valeur. Cette qualité de divisibilité est important cela explique pourquoi le diamant n’a jamais était utilisé comme monnaie car quand on divise ce dernier il perd de la valeur. Plusieurs phases se sont succéder, dans une première phase on a utilisé ces métaux sous forme de lingot, c’est l’époque de la monnaie pesée. Dans la Rome antique il y avait des fonctionnaires, Libripens qui vérifiaient le poids des lingots. On c’est aperçu assez vite que cela ne suffisait pas. Il a fallu assurer la qualité du métal par la suite et donc sur le lingot il a fallu certifier le poids et le titre du métal précieux, c’était l’époque de la monnaie estampée. On se doute que payer avec des ligots peut être pratique pour les gros paiements mais pas pour les petits. C’est alors une troisième phase qui s’ouvre vers 690 avant JC, cela se passe en Lydie, épisode par lequel le roi de Lydie qui s’appelait Gigès décide de frapper des pièces rondes et uniformes, faites d’un alliage naturel d’or et d’argent qui s’appelle l’électrum et pour en assurer officiellement la valeur non seulement il s’arroge le droit exclusif de battre ces pièces mais aussi de les frapper de son sceaux, c’est la phase de l’époque de la monnaie frappée du sceaux du roi. Et on va par la suite retrouver ce principe appliquer un peu partout, chez les romains et autres. Beaucoup d’ouvrages, ont été amenés à considérer que c’était là l’origine de la monnaie. En réalité il faut se garder de porter une conclusion hâtive sur cet épisode parce que certainement Gigès a innové dans l’instrument monétaire. Mais est ce que sa veut dire que Gigès a inventé la monnaie car il a procédé à la fabrication de cette nouvelle pièce mais auparavant l’or et l’argent étaient déjà utilisé. Et des innovations il y en aura d’autres. Cela dit, un certains nombres d’économistes se sont intéressé a cet épisode mais d’après les études faites, il a été observé qu’en faite cette pièce avait une sur-value de 30% comparativement à la valeur des deux métaux dont elle était composée. La valeur de l’électrum était supérieure de 30% par rapport aux métaux qui la composaient. Dans les 30% il y avait le cou de la frappe et le seigneuriage c’est-à-dire le droit du seigneur de battre monnaie. C’est-à-dire que Gigès c’est accordé le monopole de la frappe de monnaie en faisant subir les châtiments les plus sévère à ce qui venaient le concurrencer. Et en économie le seigneuriage s’appelle la rente de monopole. Et ce phénomène que l’on voit apparaitre 7 siècle avant JC et aujourd’hui encore présent.

Puis ultérieurement on ira plus loin car il y aura bien d’autres évaluations. Fin 15° et au 16° on va commencer à faire circuler des droits sur ces pièces des sortes de certificat qui sont des titres de propriété sur ces pièces qui vont devenir les billets de banque. Plus tard on va substituer à la monnaie de papier la monnaie de jeu d’écriture, la monnaie par laquelle des paiements peuvent s’effectuer entre deux individus quelconques par un simple jeu d’écriture. De fait on atteint une phase ou la monnaie devient complètement immatérielle. On considère que depuis 21° nous serions rentrés dans l’époque de la monnaie électronique.

Ainsi il est faux de dire que la monnaie à précédé le crédit. Et de fait il est très difficile de faire apparaitre une date précise de naissance ou d’émergence de la monnaie, les origines sont indéterminées.

  • 2 : Les enseignements des états historiques.

Première enseignement, la monnaie répond à des besoins spécifiques. Elle a connu des formes très variées qui sont en quelque sorte des habillages différents mais quelque soit ces formes, la monnaie répond essentiellement à deux besoins tout a faits évidents. Le premier besoin, c’est le besoin de compter, c’est-à-dire le besoin de dresser une comptabilité mais aussi le besoin de faire des calculs économiques. En ce sens on dit que la monnaie sert d’unité de compte. Le second besoin, c’est le besoin d’échanger des biens et services, et de fait dès que l’on se sert de monnaie on échappe à l’échange par troc, la monnaie devient un moyen de paiement qui a une double qualité. Un moyen de paiement immédiat et en ce sens précisément on peut dire que la monnaie brise le troc dans l’espace. C’est un moyen de paiement généralement voire unanimement accepté. L’immédiateté de l’utilisation de la monnaie a pour corollaire son acceptation généralisé c’est pour ça qu’on dit que la monnaie est un intermédiaire d’échange.

Un moyen de paiement différé, la monnaie brise aussi le troc dans le temps. On peut aujourd’hui vendre un bien contre de la monnaie et garder cette monnaie aussi longtemps qu’on le désire et s’en servir plus tard pour acheter d’autre biens. Mais on s’aperçoit que lorsqu’on aborde ainsi le temps la monnaie a deux fonctions dans le temps. Elle a une fonction rétrospective, si je la garde un certain temps forcément dans mon esprit j’essais de garder de la valeur. La monnaie a une fonction de réserve de valeur. Néanmoins elle a aussi une deuxième fonction dans le temps, une fonction prospective, de fait elle permet de faciliter les anticipations des valeurs futures, comme disait Rist, « la monnaie est un pont entre le présent et le futur ». Cette monnaie que j’ai-je peux la prêter à un entrepreneur par exemple qui propose d’investir dans une activité spécifique et prometteuse. Le prêt en monnaie facilita l’action entrepreneuriale. La monnaie facilite l’élaboration et la mise en œuvre de projets rentables.

Le second enseignement, c’est que la monnaie est une institution sociale. C’est là un point très important que l’on ait tendance à oublier. Dans une économie dite décentralisée, par définition les individus sont libre de leur décisions. Les individus vont vouloir réaliser ces décisions. Généralement pour réaliser ces décisions, ils ce portent sur les marchés et le seul procédé qui leur permettent de réaliser librement et efficacement leur décisions c’est la monnaie et cela avait était très bien vu par un écrivain russe très célèbre, Dostoïevski, qui a écrit des pièces de théâtre très connu et des romans. Il a une phrase très courte mais très forte « la monnaie c’est de la liberté frappée ». Pour voir la dimension sociale de la monnaie il faut partie des économies primitives. Ce qui est certains c’est que les économies primitives ne connaissent pas de monnaie. Pour autant ce ne sont pas des économies de troc. Quand l’économiste pour les besoins de son analyse prend en référence l’économie de troc il faut bien voir qu’il s’agit d’une économie complètement imaginaire, c’est une économie qui ne tient pas compte du nombre d’individu et c’est une économie ou tous les échanges se font bien contre bien. Or quand on regarde les économies primitives, le nombre d’individus est généralement réduit et déterminé et ici dans la société primitive les gens ce connaissent entre eux. Et chacun fait des gestes identifiables pour montrer qu’ils font partis de la société, donc les gens se font confiance entre eux. Et donc d’une certaine façon bien sur il peut y avoir échange de bien contre bien mais parce qu’ils se font confiance le crédit est dans cette société gratuit. Il y a une forme d’altruisme inhérente. Donc ces économies primitives ne sont pas des économies monétaires ni de troc car il y a un la confiance mutuelle.

Il faut parler de ce que les économistes appellent le « problème économique fondamental » qui tourne autour de 3 questions (dans l’ordre)

Que produire (priorité aux besoins)

Comment produire ?

Pour qui produire ?


Ces 3 questions doivent appelés des réponses cohérentes entre elles sinon le système mis en place aura des disfonctionnements. Il faudra donc des réponses logiques (de façon isolée et dans leur ensemble).

Ilse pose un problème : comment résoudre ce système des 3 questions de façon cohérente. Il n’y a eu jusqu’ici que deux catégories de réponses :

Donnée par l’économie centralisée ou économie dirigée du centre: il y a un et un seul centre de décision (pas forcément un seul individu) qui est désigné par la société élargie d’une manière ou d’une autre et ce centre est censé collecter et traiter toute l’information disponible dans la société, et c’est lui qui répondra aux 3 questions de manière logique. En pratique il y a eu bien des applications modernes (URSS) mais aussi ancienne (incas par exemple c’est la classe des prêtres qui répondait aux 3 questions). Les économies de planification impérative ne st pas des économies monétaires, il n’y a pas de vrai monnaie. On parlait de « monnaie jeton ». Mais c’est quand même un système cohérent (on sait que produire pour qui et en quelle quantité) même si ici la monnaie n’a aucun rôle à jouer. Lénine « il n’y a qu’un seul moyen de détruire l’économie capitaliste c’est de détruire sa monnaie »

Economie décentralisée: ici, il y a des millions et des millions de centres de décision et d’entrepreneurs. Ils vont systématiquement faire des choix contradictoires et il y aura alors une confrontation de ce que chacun fait. Où? Sur les marchés. Le marché est à l’économie décentralisée ce que l’urne est à l’économie centralisée. Pour que le marché fonctionne bien il faut que la monnaie soit saine et qu’elle joue pleinement son rôle.

  1. Menger avait fait l’analogie entre la monnaie et la langue. Cette analogie est parlante et forte.

On ne peut pas créer une nouvelle monnaie du jour au lendemain. Mais l’euro ? Pas tt à fait une nouvelle monnaie ! Il a été crée comme émanation de monnaies qui existaient déjà. De même l’ancien français n’set pas le même que celui d’aujourd’hui. Dans toutes les réformes monétaires ne se font jamais sans raccordement au passé. Exemple : USA on va utiliser les cartes mais on continue d’utiliser les billets verts mais on connait de nouveaux instruments mais on a tjrs des éléments de raccordement avec le passé ce qui traduit la dimension institutionnelle de la monnaie.

SECTION 2. La problématique de l’échange

Nous partons d’une théorie importante : celle de Léon Walras qui fut à la fin du 19ème le chef de file de l’école de Lausanne. Il écrivit : «éléments d’économie politique pure» (1876). Walras a marqué la science économique. Il a été confronté dans sa modélisation économique à la question de l’échange et de la monnaie. Mais il n’a pas su la résoudre. Pourquoi ? Il faut pour l’expliquer partir de l’économie d’échange pur : dans cette économie la situation de départ est telle que les individus sont dotés de biens et ils st insatisfaits de leurs dotations initiales et vont donc vouloir échanger ces biens contre d’autres. Au départ, il n’y a pas de monnaie. La question est de savoir comment cette économie peut être monétarisé. Il va alors introduire la notion de « numéraire ».

1. Les notions de numération et d’unité de compte.


A

B

C

A

1

R (A, B)

R (A, C)

B

R (B, A)

1

R (B, C)

C

R(C, A)

R(C, B)

1

On a alors 6 rapports d’échanges à calculer. Walras nous dit que ce n’est qu’une apparence. Si les individus st bien informés, donc deux biens quelconques devraient s’échanger partout selon le même rapport. C’est une hypothèse forte. Il faut penser à la loi de Jevons de la tendance vers le prix unique.

Si les opérations d’arbitrage st toutes effectuées il y aura une forme de simplification dans ce tableau. Si R (A, B) on peut en déduire R (B, A) car c’est l’inverse. Il suffira donc de connaitre 3 rapports d’échange donc 6/2.

Si n= 100 biens et qu’on applique l’hypothèse de Walras on aurait encore 4950 rapports d’échange à calculer c’est-à-dire 9900/2. (100 fois 100 = 10000 moins la diagonale = 9900).

Si on choisit un bien (supposons le C) qui sert de numéraire. Il va servir à évaluer, à dénombrer et bien dans ce cas il suffit d’établir pour 3 biens seulement deux rapports d’échanges R (A, C) et R (B, C).

Si R (A, C) = 10

R (B, C) = 5

R (A, B) = 10/ 5.

Si on a N biens, il nous suffit de connaître (N-1) rapports d’échange pour déduire tous les autres. Le numéraire joue le rôle d’une unité de compte. Dans cette économie, on a un numéraire qui est une unité de compte. Cette économie est telle pour autant une économie monétaire ? Et bien non.

Il y a un certain nombre d’observation spécifique. On peut remarquer d’abord dans ce contexte que n’importe quel bien peut servir de numéraire. Au fond, pour Walras, le numéraire est une sorte d’instrument d’analyse pour l’observateur extérieur. Par exemple, pourquoi est ce que le bien C serait choisi au lieu du bien A ou B ? Il y a dans la démonstration de Walras aucun élément de confiance qui est attaché, et on a vu dans les étapes historiques à quel point la monnaie est un choix de confiance. Le choix du numéraire est complètement indépendant de tout phénomène de confiance. Maintenant, faisons crédit à Walras, et admettons que le C corresponde à un bien qui suscite plus la confiance que les autres.

Il y a une critique qui apparaît assez évidemment. Le choix du numéraire suppose que tous les arbitrages possibles aient été réalisés. Cela reviendrait au même de dire que tous les échanges possibles ont été effectué de la meilleure manière. Mais alors on n’est plus en troc, donc on à plus de problème d’échange, vu que tous les échanges ont été réalisés parfaitement. Hélas, le numéraire ne nous explique pas comment on a pu sortir du troc. En d’autres termes, pour récapituler, dans cette démonstration de Walras, le numéraire est une conséquence des échanges réalisés, mais ce n’est pas une condition suffisante pour que l’échange puisse s’effectuer.

Cela revient à dire que en admettant même que le numéraire corresponde à une unité de compte historiquement choisie et vérifiée, l’unité de compte ne suffit pas pour faire de cette économie une économie monétaire. L’unité de compte, en d’autres termes, n’est pas la monnaie, et là la démonstration va en être faite de manière directe :

  • 2 : L’unité de compte n’est pas la monnaie

Ce paragraphe peut être considéré encore comme une critique adressé à la théorie de Walras, mais il est intéressant de faire un petit détour.

  1. A) Le concept d’équilibre général

C’est là un volet extrêmement de la notion économique. L’ouvrage de Walras de 1876 n’est autre qu’une théorie de l’équilibre général. En fait, Walras est un néo-classique, il était un classique donc comme auparavant Adam Smith, Ricardo…comme tous les grands classiques, il était favorable à ce que l’on appeler à l’époque au laisser faire, à la liberté du commerce et de l’industrie (ce que l’on appellerait aujourd’hui l’économie de marché) : c’était donc un anti mercantiliste. Il formulait néanmoins une critique au classicisme, car il s’opposait à la théorie de la valeur, notamment celle de Ricardo. Les auteurs néoclassiques s’opposaient à cette théorie de la valeur travail, pour proposer une théorie de la valeur fondé sur l’utilité des biens.

Sa démarche part de l’individualisme méthodologique : l’individu a une fonction de satisfaction qui fait apparaître ses besoins. Les économistes appellent cela une fonction d’utilité, et l’individu supposé rationnel va rechercher le maximum de satisfaction, le maximum d’utilité. Le problème, ce n’est pas tellement qu’il a des besoins, mais qu’il y a des contraintes, qui symbolise l’idée de clarté. L’individu va rechercher le maximum de satisfaction sous contrainte de budget. C’est une sorte de calculateur, l’individu. Le raisonnement ne s’arrête pas là.

Les individus vont se rencontrer sur des marchés, et donc s’il y a N biens, il y aura N marché. Les individus peuvent être offreur sur certains marchés, et demandeurs sur d’autres. Evidemment, cela peut se symboliser par des symboles d’offre et de demande. Au fond, c e qui est important sur un marché, certains voudrait acheter le plus possible le moins cher possible et d’autre vendre le plus possible et le plus cher possible. Vont-ils trouver une sorte de compromis ? C’est toute la réponse de la théorie, qui va se traduire par l’émergence d’un prix d’équilibre, qui est un compromis entre les offreurs et les demandeurs.

Derrière les courbes de demande sur les marchés se cachent les satisfactions des individus. Forcément, dans la formation du prix, dans le prix il y a bine cette idée que l’on cherche à satisfaire des individus. L’économie est en équilibre général quand les N marchés sont simultanément équilibré. Cela veut dire que finalement on abouti à une forme de nouvelles situations de l’économie avec un ensemble de prix d’équilibre, et cet ensemble de prix d’équilibre va nous expliciter que une table de telle caractéristique vaut deux chaises et demi, etc. Ce sont ces prix relatifs, fondés sur le critère de l’utilité, qui sont le reflet de la valeur des biens. Les prix nous indiquent les rapports d’échange entre les biens.

  1. B) De l’impossibilité de réaliser les transactions à l’équilibre

Prenons 3 biens. Pour simplifier, on va supposer que dans cette économie imaginaire il y a trois individus (I, II et III).

I II III

A +1 -1 0

B 0 +1 -1

C -1 0 +1

Si on prend le cas de I, il veut se dessaisir d’une unité de C et voudrait à la place une unité du bien A. On suppose que dans cette économie, il y a des prix relatifs, qu’il y a un numéraire, qui est le bien C. On va aussi supposer que tous les biens sont égaux et que leur prix sont aussi égaux.

R (A ; C) = 1

R (B ; C)=1

Il faut admettre qu’aucun individu n’est suffisamment puissant pour faire le prix et l’imposer aux autres. Les individus sont donc « concurrents » entre eux.

On voit que c’est un équilibre général ici. Nous sommes dans le contexte d’une économie décentralisée. Les individus, pour obtenir satisfaction, vont se rencontrer deux à deux pour faire des échanges.

Supposons que les individus I et III se rencontrent pour échanger. III veut beaucoup de C, dont veut se débarrasser I. mais III veut se débarrasser de B, dont A n’en a rien à faire. Ici, aucun échange ne peut s’effectuer alors, si on marche deux par deux. Imaginons que l’on est un acte de nominalisme juridique qui définisse le franc, et cette loi nous dit que un franc se définit de telle manière : un franc= 1/100 de C.

La question fondamentale est de savoir comment on peut échapper à cette situation de blocage pour arriver à un équilibre général. Walras n’a pas pris en considération un élément important lorsque l’on parle d’échange et d’économie d’échange qui est l’acte d’échange lui-même. Le fait est que faire des échanges c’est une activité, et comme toute activité, celle qui consiste à échanger est couteuse. Pour Walras, ces couts de transaction sont nuls. Il a oublié d’en tenir compte hélas, alors que en réalité ils sont très élever.

  • 3 : La nécessaire intégration des couts de transaction

La concurrence parfaite n’a jamais existé, n’existe pas et n’existera jamais. Dans cette hypothèse, on est dans un monde parfait, ce qui n’est évidemment pas le cas dans la réalité. Tous les individus ne sont pas de la même façon informé, ni parfaitement.

Partons toujours d’après l’hypothèse d’une économie de troc. Ici les individus vont se rencontrer deux par deux pour effectuer des échanges. De fait, l’échange se fera bien contre bien. Pourquoi de façon immédiate ? Il n’y a aucune raison d’attendre dans ce genre de situation, car ils ne se connaissent pas, il n’y a pas de confiance entre les individus. De fait, pour que l’échange se fasse, si on analyse les choses de plus près, deux conditions doivent être réunies. La première condition privilégie le critère de l’espace. Cela veut dire que les individus doivent se trouve dans une position telle que l’un des partenaires dans l’échange a exactement ce que l’autre désire, et réciproquement. Il faut que pour que la concomitance des prestations se fasse une double coïncidence des désirs. Dans le cas très simple de ce que l’on avait envisagé, pourquoi n’échangeaient il pas ? Parce qu’il n’y avait pas une double coïncidence des désirs.

Si on prend cette première condition, il y a des coûts de recherche : en effet, il faut rechercher notre partenaire d’échange.

CR=CT+CI. (Coût de transport et coût d’information).

Plus on va passer de temps à chercher, moins on va passer de temps à produire.

Deuxième critère à prendre en considération après l’espace est le temps.

CA=CAO+CAS

CA=Coût d’attente

CAO=Coût d’attente objectif

CAS=Coût d’attente subjectif.

Supposons que l’on est quelques tonnes de pommes de terre et que l’on veuille les échanger contre d’autres biens. Supposons que pour une raison ou une autre je ne parvienne pas à échanger. Le problème est que si je n’arrive pas à les écouler, je suis obligé de les garder, or elles vont un moment germer et je vais devoir les jeter. On a donc un coût de stockage des biens. Le problème est que la durabilité des biens diffère. De fait, plus le bien que je veux échanger sont périssables, plus il faudra que je prenne de précautions pour les stocker. La préservation est donc coûteuse. Tout cela relève des coûts d’attente objectifs.

On a ensuite les CAS. L’homme qui veut échanger des pommes de terre veut consommer autre chose, mais il n’arrive pas à les échanger. Donc il va consommer des pommes de terre, alors qu’il voudrait consommer autre chose.

Finalement, à la question posée initialement, lorsque les individus sont dans un monde de troc, les hommes sont confrontés à la gamme de tous ces coûts (C= cr +ca). Tous ces coûts se mesurent en temps consacré aux échanges. Plus C est élevé, plus les échanges sont coûteux. De plus, il faut faire ici une remarque : les coûts peuvent être aussi diversement appréciés par les individus pour une raison importante : chaque individu ne donne pas forcément la même valeur au temps.

Comment chaque individu, face à ces données et ces caractéristiques de l’échange par troc, va-t-il se comporter rationnellement ? C’est là que se pose un vrai problème. Imaginons que l’individu qui veut échanger un bien se dise « j’attends que l’on vienne me demander d’autres biens », ces coûts d’attente vont augmenter, ne fusse que parce qu’il faut stocker ces biens, d’autant plus si ils sont périssables. Il va donc réduire les coûts d’attente, par le fait d’aller chercher auprès des uns et des autres s’ils veulent échanger. Mais si on recherche des partenaires, nos coûts de recherche vont augmenter. Donc s’il baisse ses coûts d’attente, il augmente ses coûts de recherche et vis versa.

Donc comment réduire C ?expliquer cela, c’est réussir à expliquer comment on a réussi à évoluer dans une économie monétaire.

Section 3 : L’évolution vers l’économie monétaire

En fait, et on peut dire sur le plan historique, on peut repérer deux processus d’évolution sensiblement différents qu’il faudrait distinguer dans un premier temps, et qui vont faire l’objet de deux paragraphes.

  • 1 : L’évolution par le troc indirect

Notre exemple de départ peut être illustré par notre exemple avec A B C et leur bien I II et III (ou l’inverse). Ce point de départ est un cas de troc direct ou isolé. A partir de là, on peut imaginer toute une série de progrès qui ont un caractère incontestablement institutionnel.

Un premier progrès peut provenir du fait que les individus peuvent décider de se rencontrer en des périodes déterminés et en des endroits déterminés. C’est ce que l’on peut appeler le principe du champ de foire. Il est clair que ce principe à un rôle fondamental : il diminue les coûts de transactions, et aussi plus particulièrement les coûts de recherche.

Si on part de notre exemple à trois individus et trois biens et qu’on introduit ce principe du champ de foire. Est-ce que ce seul ajout permet de débloquer la situation ? Non. Il est tout de même vraisemblable que certains échanges pourront être effectués. Evidemment, le champ de foire c’est bien, mais cela est insuffisant. Il faudrait que les agents économiques puissent se rencontrer plus fréquemment et de manière plus continu. Un deuxième progrès a alors été effectué : le fait que les individus puissent se rencontrer sur un lieu déterminé, comme par exemple la place du village, où l’on se rencontrait pour faire des échanges. Dans notre cas de figure, là encore il est tout à fait clair que là encore les coûts d’informations vont diminuer, tout comme les coûts de recherche. Si dans notre exemple à trois individus et trois biens on imagine ce principe des places d’échanges qui s’ouvrirait tous les jours, on imagine ici trois stands, mais les échanges ne se feront pas pour autant, vu les différentes demandes. Si on imagine un grand nombre d’individus avec un grand nombre de biens, la probabilité qu’il y ait des échanges en plus grand nombre va augmenter, mais on va encore se confronter à l’absence de double coïncidence des désirs. Néanmoins, cette deuxième étape va avoir un effet fondamental, mais il faut encore quelque chose de plus. Ce troc par place d’échange va tout de même jouer un rôle fondamental.

Imaginons que I et III se rencontrent, I cède à III une unité du bien C. cependant, III ne peut donner en contrepartie que du bien B. imaginons alors que I accepte ce bien B. dans le cas où I et II se rencontrent, I a acquis une unité de B lors de la première étape va pouvoir remettre à II cette unité de B. en contrepartie de cela, l’individu II donne à I l’unité de A qu’il désire.

Clairement, dès lors que ces deux premières étapes sont effectuées, on s’aperçoit que chaque individu obtient ce qu’il désirait. De fait, ici, les échanges ont pu s’effectuer avantageusement pour tout un chacun, et au fond, le résultat général de Walras est atteint : les échanges se sont effectués de telle sorte que chacun a pu obtenir ce qu’il souhaitait. Cependant, il faut bien comprendre que si ces deux étapes se sont enclenchées, c’est qu’un certain nombre de conditions ont été réuni.

L’économie monétaire n’est que la généralisation et la banalisation de ce principe de bien intermédiaire d’échange. Mais pour en arriver à ce niveau, il faut encore satisfaire d’autres exigences.

Ici, il y a un individu qui a joué un rôle un peu particulier : l’individu I que l’on retrouve aux deux étapes. Qu’est ce qui a poussé l’individu I à agir de cette façon ? C’est son intérêt personnel. Si I a pu agir ainsi, c’est qu’il savait par avance que II détenait du A et que ce dernier était prêt à lui céder du A à condition qu’il ait en contrepartie du B. au fond, I n’était pas vraiment parti à l’aventure, mais il avait pu capter une information qu’il a exploiter. I a agissent en entrepreneur, et au fond il a avantagé tout le monde. Dans l’évolution des choses, ce rôle entrepreneurial a été un ferment de l’évolution. Evidemment, si nous étions dans une économie à trois individus et trois biens, d’emblée nous pourrions dire que nous sommes dans une économie monétaire. Mais évidemment, c’est un exemple simpliste, et il faut maintenant généraliser ce que nous venons de voir, avec un très grand nombre de biens et un très grand nombre d’individus. Ce qu’il faut comprendre, c’est que si on se plonge dans ce cas réaliste, alors nous sommes dans une économie un peu spéciale : c’est une économie de troc indirect. En réalité, ici, les économistes appellent cela un échange triangulaire. On peut donc imaginer que s’il y a un nombre N de biens, toute une série de ce type d’échange peut prendre vie. Une économie de troc indirect, c’est une économie où on a toute une série d’échanges triangulaires.

Le fait de passer d’un échange triangulaire à un autre coute cher. Grâce aux intermédiaires d’échanges, la courbe C diminue.

Historiquement, cela se fait avec l’expérience, avec des tâtonnements.

Si on considère le cas de la France jusqu’en 1928, on remarquera que le pays était bimétalliste. Il y avait deux intermédiaires d’échanges : l’or et l’argent.

Théorie de Brunner et Meltzer : on ne converge pas toujours vers le choix exclusif d’un seul bien.

Cela a été un processus de découverte, au sens plein du terme, c’est-à-dire qu’il y a eu une progression. Cela dit les traces d’économie monétaires sont essentiels, mais c’est encore la preuve que ce n’est pas le fruit d’une invention.

A partir de là il y a un certain nombre de remarques qui mérite d’être faites. Ces biens qui servent d’intermédiaire d’échange sont amenés à rendre des services supplémentaires aux agents économiques, en particulier puisque ce ou ces biens se retrouvent systématiquement dans tous les échanges, quel qu’ils soient. De plus, l’acte d’échange peut se décomposer dans le temps, alors chaque individu peut aujourd’hui par exemple vendre un bien en contrepartie de l’intermédiaire d’échange (premier acte de l’échange) et il peut garder cet intermédiaire d’échange un certain temps, et deuxième acte de l’échange : se servir de cet intermédiaire pour choisir un autre bien qu’il désire. Si l’économie s’est monétarisé, ce n’est pas parce que l’on a introduit une fonction d’unité de valeur, mais grâce à cette fonction d’unité d’échange.

La deuxième remarque est que l’économie monétaire continuera d’évoluer par la suite, et cela on l’a déjà noté dans les quelques considérations historiques que l’on a pu faire, à savoir qu’ici l’évolution va être telle que le bien intermédiaire d’échange lui-même va se trouver concurrencer par d’autres pratiques d’échange, et ce à quoi on a déjà assisté, c’est un phénomène de dématérialisation de la monnaie.

Evidemment, cela ne veut pas dire que les systèmes que nous connaissons à monnaie immatérielle soit plus monétaire que ne l’était les précédents. Le passage d’une monnaie matérielle à une monnaie immatérielle n’a pas pu se faire de façon instantanée. C’est ce passage, cette évolution dans les technologies qui s’est fait parce que nous tous lui avons trouvé des avantageuses. C’est vrai que pour nous il est plus pratique de faire des paiements en utilisant de la monnaie immatérielle. Faire des échanges en utilisant de la monnaie immatérielle procure des avantages. Lorsque l’on utilise de la monnaie sous forme métallique, il faut produire ces pièces, et il y a un coût en travail et en capital. Si à la place on utilise de la monnaie dématérialisée, on libère du travail et du capital que l’on va utiliser pour produire des biens de consommation.

Reste la question importante : encore faut il que nous ayons confiance en cette monnaie, et c’est là que l’on s’aperçoit que pour les producteurs de monnaie cela pose un problème. De fait, cette monnaie immatérielle nous est proposée à nous, utilisateurs de monnaie. De fait, on s’aperçoit pour ceux qui produisent cette monnaie immatérielle, leur cout de production ne peut pas être nul, car il faut produire de la confiance. Lorsque les monnaies étaient matérielles, pour les producteurs de ces monnaies, il y avait un cout élevé en capital et travail, et pratiquement il n’y avait aucun cout de création de confiance. A l’inverse, plus la monnaie se dématérialise, et plus le cout en travail et capital va baisser, mais en même temps va augmenter pour les créateurs de monnaie les couts de création de confiance et de maintien de la confiance des utilisateurs de la monnaie.

Nous entrerons dans la phase de la monnaie électronique. Cela soulève quelques questions. Qu’est ce que la monnaie électronique. Aujourd’hui il y a des paiements par voie électronique : Il en existe 2 catégories :

L’utilisation de la carte de crédit habituelle. Il y a dans ce cas un ordre de transmission électronique à la banque du détenteur de la carte et du commerçant. Les deux banquiers vont alors rentrer en relation et la banque traditionnelle intervient (crédit-débit). La monnaie elle-même reste quand même scripturale (transfert par le banquier) alors que le paiement est électronique.

Dans ce 2ème cas les banques n’interviennent plus. Pour quelle raison? Pour le commerce électronique. Ici les cyber-échangeurs peuvent acquérir de la monnaie électronique ou e-monnaie auprès d’agents qui peuvent être privés soit en échange d’autre chose (titre, actifs financiers…). Cette monnaie est stockée par eux et elle peut l’être sous 2 formes différentes :

Le porte monnaie électronique : carte rechargeable (smart cards)

Stockage dans des fichiers intégrés dans pc

Dans un cas comme dans l’autre, les individus peuvent effectuer entre eux des paiements en transférant leur e-monnaie. Ces transferts st instantanés, directs et à l’échelle planétaire et de plus il y a une sorte de concurrence qui est en train de se développer entre les émetteurs de ces monnaies électroniques (ou virtuelles). Nous en sommes qu’au balbutiement de cette monnaie. Les obstacles st les problèmes de confidentialité et de sécurité.

Si ce système devait de développer : conséquences è autorité monétaire pour l’instant n’a aucune prise dessus et donc impossibilité d’exercer une politique monétaire.

  • 2 : L’évolution par le crédit.

3 individus, 3 biens :

I.

II.

III.

A

+1

-1

0

B

0

+1

-1

C

-1

0

Les individus 1 et 3 se rencontrent pour échanger :

1 cède à 3 une unité de C et en contrepartie 3 ne lui donne rien ou plus précisément il lui remet un papier où il reconnait devoir la valeur de C.

L’unité de compte : le franc et le prix d’1 unité de C = 100 Fcs

Dans une 2ème étape l’individu 3 rencontre 2 : et lui cède une unité de B et même chose que la 1ere hypothèse.

– 1 est toujours créancier de 100 Fcs

3 avait une dette de 100Fcs mais il a aussi une créance de 100 Fcs et il paye sa dette avec cette créance : il n’est plus en net endetté no créancier.

2 va alors régler sa dette vis-à-vis de 1. Mais il n’a qu’un seul moyen : lui céder l’unité de A qu’il possède et qui vaut 100 Fcs

Conclusion : chacun obtient ce qu’il voulait : équilibre de Walras.

Mais à quelles conditions un tel système peut-il exister? Ici, il n’y a aucune monnaie qui passe de mains en mains.

D’ailleurs certains diront que ce n’est pas une économie monétaire.

3 conditions cumulatives st nécessaires :

Il faut une unité de compte qui va permettre de libeller, d’exprimer les reconnaissances de dette. Et il faut que cette unité soit stable.

Il faut une chambre de compensation : chambre d’enregistrement de chaque étape.

La valeur de la dette doit être validée par une autorité

Ce qu’il faut remarquer c’est que ce système a été pratiqué il y a longtemps malgré son apparente complicité (système des tablettes de Kaldé).

Une autre question peut être posée : pourquoi, en des tps plus proches de nous jusqu’au 19ème, avons-nous utilisé des systèmes plus rudimentaires (lingot, pièces…) ?

Réponse : question de confiance. Quand les échanges se st élargis à travers le monde ils se développaient en même tps que le commerce qui a fait tache d’huile entre des gens qui ne se connaissaient pas bien. Il était donc plus facile de faire confiance à des pièces d’or et d’argent que faire confiance en des personnes.

On peut dire qu’aujourd’hui les systèmes monétaires que nous connaissons, et qui s’appliquent à l’échelle nationale ou internationale, ne st jamais que la combinaison des deux évolutions dont on a parlé dans ces deux paragraphes.

Chapitre 3 : Les aspects conceptuels de la monnaie.

Depuis Aristote on définit la monnaie par les 3 fonctions. Cette présentation est défendable. Mais quelques économistes pensent que cette définition est trop étroite. Certains essayeront de dire quelle est la valeur la plus importante.

Il y a différentes théories qui se confrontent.

SECTION 1 : LA HIERARCHIE DES APPROCHES

La 1ère chose mise en relief : approche institutionnelle, puis approche fonctionnelle, mais aussi formelle.

  • 1 : Les approches institutionnelles.

Ici, on peut citer 3 théories assez représentatives qui st opposées entre elles.

La théorie marxiste : Dans le capital Marx a une approche institutionnelle de la monnaie et va développer une théorie des crises dans le système capitaliste. Il décrit ces crises comme étant monétaires et institutionnelles.

La théorie évolutionniste : qui s’intéresse beaucoup à l’évolution des institutions et à la manière dont elles fonctionnent. 1er auteur : Menger. On utilise souvent la théorie des jeux coopératifs (application à la règle de droit par Ullman-Margalit)

La théorie « contractualiste » : théorie du contrat social mais elle avait plusieurs variantes (Rousseau, Hobbes…). Buchanan expose lui une théorie du contrat social qu’il nomme contrat constitutionnel (règle Constitutionnelle pour la monnaie)

  • 2 : Approche fonctionnelle

Certains ont accordé la prééminence à la fonction d’unité de compte (Yeager par exemple). Le point fort ici c’est qu’il est vrai que l’unité de compte ne peut pas être quelconque (en effet parfois certains ont considéré que cette unité était une préoccupation juridique et non économique) et il faut qu’elle soit stable et qu’elles rendent service aux agents qui l’utilisent. Peu nombreux st les auteurs qui pensent comme Yeager

Fonction d’échange prééminente (Say, Smith… ces auteurs classiques s’opposaient aux mercantilistes.). Les néoclassiques (surtout Walras) ont eu des difficultés à intégrer ce système d’intermédiaire d’échange dans leur modèle. Il faut reconnaitre que Marx a accordé la prééminence à la fonction d’intermédiaire d’échange (chaîne M-M : marchandises par marchandises qui se transforment dans économies monétaires en chaîne M-A-M le A signifiant argent qui sert d’intermédiaire. Mais il ajoutait que le capitalisme transformerait cette chaîne de telle sorte à ce que nous aurions une chaîne A1-M-A2 : plus-value récupérée sur le dos du travailleur entre A1 et A2). Aujourd’hui, beaucoup d’auteurs (même les nouveaux keynésiens : Robert Clower par exemple) st tous enclins à reconnaitre cette fonction.

D’autres donneront la plus grande place à la fonction de réserve de valeur. c’est le cas de Keynes (1936). Pourquoi ? notamment car il exprime son réticence face à la thésaurisation qui n’étant pas injectée sur le marché, cause selon lui des troubles économiques.

  • 3 : Les approches formelles

Distinction entre aspects techniques et conceptuels.

Techniquement, la monnaie scripturale témoigne de grandes différences formelles avec l’époque. Mais, accompagnant cette différence de forme il y a des phénomènes monétaires qui eux-mêmes s’analyseront de façon différentes.

La thésaurisation par exemple : c’est mettre de coté la monnaie.

A l’époque des monnaies métalliques, quand il existait des craintes, les gens prenaient des pièces et les mettaient de coté (les cacher).

Aujourd’hui, les gens ont parfois encore des craintes. Mais, concrètement, au lieu de cacher cet argent ils les gardent à la banque à titre de précaution. Mais, la banque fait travailler l’argent. L’individu croit être tranquille et thésauriser mais l’argent travaille tjrs et la banque l’utilise.

Il y a aussi les aspects conceptuels : ici la théorie économique est extrêmement variée. Il y a deux voies d’analyse qui st identifiables dans la littérature économique.

1ère voie : des économistes donnent à la monnaie le statut de bien économique même si ce bien est immatériel. Dans cette voie on trouve les économistes qui ont essayé de prouver que la monnaie a de la valeur.

2 exemples : Marx considère que la monnaie = bien. Marx a développé une théorie de la valeur précise qui est la valeur travail (un bien vaut plus que l’autre s’il exige plus d’heures de travail). Quand il a voulu prouver la valeur de la monnaie il a essayé d’utiliser cette théorie. Quand c’était la monnaie en or et argent, il fallait les réaliser et cela demandait du travail, la théorie pouvait s’appliquer. Mais le problème c’est l’arrivée de la monnaie en papier qui exige peu de travail. Il y a cette volonté chez Marx de considérer la monnaie comme un bien dont il faut expliquer la valeur travail.

On retrouve un problème analogue chez les néo-classiques qui se sont opposés au marxisme et à se théorie de la valeur travail. Eux, ont développé une théorie de la valeur utilité. Pour eux c’est le critère de l’utilité qui explique la valeur des biens. Problème on peut appliquer cette théorie aux biens classiques (oranges, pommes, poires, abricots…) car ces biens procurent une utilité directe. Si on passe à la monnaie : qu’est ce que la monnaie ? C’est l’utilité des biens qu’elle permet d’acheter : fonction d’intermédiaire d’échange. Ce n’est pas un bien d’utilité direct. Certains ont essayé de faire comme si cette monnaie était un bien de consommation mais le fait est que ce n’est pas le cas et surement encore moins lorsqu’on parle de la fonction d’intermédiaire d’échange (Don Patinkin donnait au bien le statut de bien de consommation mais est-ce vraiment pertinent ?)

2ème voie : Eux considèrent plutôt la monnaie non pas comme un bien mais comme un actif financier. Comme si elle était un bon du trésor qui ne serait pas rémunéré. C’est le cas de Keynes, des monétaristes…

Une théorie peut adopter les 3 approches de manière simultanée. Il n’y a pas tjrs de contradiction entre ces approches elles se complètent. En revanche il y a des différences et des oppositions entre les théories.

Section 2 : La fonction d’intermédiaire d’échange : fonction principale

Il y a 3 notions à avoir en tête :

  • 1 : La notion de service de la monnaie.

La question certes théorique mais significative est de savoir si on peut assimiler la monnaie à un bien de consommation classique auquel cas on lui attribuerait une fonction d’utilité directe comme les oranges.

On l’assimile plus souvent à un bien de production. A l’instar des biens de production la monnaie rendrait des services aux individus (preuve : service dans les échanges dans l’espace et dans le tps). L’idée est que la monnaie a une forme de productivité dans les échanges. Elle nous permet de libérer du tps qui au lieu d’être consacré à l’activité d’échange peut être consacré à d’autres activités productives.

  • 2 : La notion de « prix de la monnaie ».

Quand on parle de prix de la monnaie, cette notion peut paraitre curieuse d’autant plus que généralement on parle du prix monétaire d’un bien mais pas du prix de la monnaie. Mais elle est fondée, c’est la notion de valeur de la monnaie.

La question posée ici n’est pas de savoir, pour l’instant, d’où vient la valeur de la monnaie mais comment l’exprimer.

Nous allons partir d’un cas simple pour généraliser ensuite.

Dans le cas simple on imagine 3 biens A, B (biens ordinaires), Monnaie (monnaie au sens d’intermédiaire d’échange). Dans cette économie monétaire :

On à le prix monétaire de :

A — rapport d’échange entre 1 unité de A (c’est-à-dire par exemple 1kg d’orange) et une unité de monnaie = 5

B– prix monétaire R (B, M) = 8

Comment exprimer la valeur de la monnaie?

A, B, M

R (A, M)=Pa

R (B, M)=Pb

La monnaie est confrontée aux biens existants. Ici, il est facile (car seulement deux biens) d’avoir une idée de la valeur du prix de la monnaie.

Pm = 1/Pa

Pm = 1/Pb

On peut déjà tirer un principe : le px de la monnaie (Pm) ou la valeur de la monnaie en termes d’un bien (A) est l’inverse du px monétaire de ce bien è 1/Pa.

Cas général : plus complexe. Economie réelle.

Il y a une multitude de biens. « On » est obligé de procéder à des simplifications pour avoir une idée de la valeur de la monnaie.

On va essayer de prendre un échantillon représentatif de cette multitude de biens avec un nombre N de biens (choisi pour être représentatif). Ces biens seront choisis avec soin et non pas aléatoirement.

A, B, C………N-1, N

On peut alors désigner le px monétaire de chaque bien.

Pa, Pb, Pc……. Pn-1, Pn

Les besoins à l’égard de ces biens ne sont pas tous identiques. C’est-à-dire que l’on va introduire un coefficient de pondération (un poids) à chacun de ces biens :

Wa, Wb, Wc…………Wn-1, Wn

Considérons que ces N(300) biens entre dans le panier de la ménagère. Il n’ont pas la même importance, c’est-à-dire pas le même poids.

La somme des poids de ces N biens = 100%

A chacun des px monétaires (Pa, Pb) on va accrocher le poids :

WaPa+ WbPb……………. Wn-1Pn-1, WnPn = P

Ce P = niveau général des px monétaires. Cette variable est souvent utilisée. C’est un px en en euros, c’est le prix d’une unité d’une marchandise imaginaire qui serait composée de fragments de ces N biens, lesquels fragments ont des poids différents.

C’est une moyenne des px monétaires

On peut alors définir le cas de la monnaie en appliquant le principe général trouvé dans économie simple.

Pm = 1/P

On l’appelle le pouvoir d’achat de la monnaie ou pour être précis le pouvoir d’achat de 1 unité de monnaie (de 1euro ici).

Concrètement c’est-à-dire que 1/P indique le nombre d’unité de ce bien imaginaire que l’on peut acquérir avec un euro.

Cette notion est très importante, elle se rattache à la fonction d’échange. Elle est importante en théorie mais aussi en pratique. En effet, elle permet déjà de distinguer les variables nominales et les variables réelles.

Supposons qu’on perçoive un revenu R= 4000€. Le plus important est de savoir ce que l’on peut acheter avec :

R x 1/P = c’est-à-dire le revenu réel.

Quand on a un compte en banque en euros (en caisse nominale) le plus important est de savoir l’en caisse réelle.

Cela permet d’aborder un sujet qui concerne l’inflation.

Qui fabrique cette moyenne pondérée (le « on ») en France c’est L’INSEE. Aujourd’hui, on calcule même ce niveau non pas pour un pays comme la France mais pour l’Europe toute entière. Il y a un I (indice des px) C (a la consommation) H (harmonisée)= IPCH

Personne ne connait ce P, ce qu’on nous donne c’est son niveau de variation.

Pourquoi ce point est-il important en pratique.

Exemple : notre employeur nous augmente notre revenu (4000) de 10% (4400). On pourrait dire que le pouvoir d’achat va augmenter. Mais il faut savoir le taux d’inflation. Si celui-ci est aussi de 10% notre pouvoir d’achat n’a pas alors du tt augmenté.

Pour maintenir le pouvoir d’achat on essaye d’assurer que les salaires augmentent autant que les px. Avant, il y avait une procédure d’indexation automatique. Maintenant on ajuste les salaires après coup (sinon on nourrit l’inflation).

Mais, il y a un dernier point qui mérite considération : notion d’inflation elle même. P peut varier de façons très différentes :

Les coefficients W peuvent changer (même si pas du jour au lendemain, mais en fonction du progrès technique par exemple). Ce n’est pas de l’inflation. L’augmentation de P= évolution des technologies, des gouts, de la mode…

Un ou quelques px se modifient et augmentent qui font augmenter P. Si on est dans une économie fortement agricole et relativement peu industrialisée. Il y a alors une année avec une mauvaise récolte à cause de climats défavorables des céréales qui va amener une augmentation des prix des céréales, mais aussi de la farine… Mais ce n’est pas de l’inflation c’est un problème climatique.

L’inflation est une hausse généralisée et continue des px des biens de consommation. Attention ce la ne signifie pas que tous les prix sont touchés de la même manière, ni au même rythme. Cela signifie que tous les px augmentent plus ou moins. Mais, ce n’est pas une hausse en un seul coup, c’est en continue. C’est une hausse durable des px. Expliquer l’inflation c’est expliquer les raisons pour lesquelles ce phénomène est durable. Dans cette situation la valeur de la monnaie s’effrite.

1/P pendant inflation P augmente alors 1/P diminue.

La question importante est comment se forme en réalité la valeur de la monnaie ? D’où vient-elle ?
Elle ne se décrète pas. Elle est le plus souvent le résultat en partie de deux chose importantes.

— De la manière dont elle est gérée coté offre (plus ou moins rigoureuse)

— Du coté demande. Liée à l’activité économique elle-même, la façon dont nous utilisons la monnaie.

Elle est donc le résultat de la confrontation de l’offre et de la demande.

  • 3 : La notion de « propriété technique spéciale de la monnaie »

C’est une conséquence du pouvoir d’achat de la monnaie et une conséquence du fait que la monnaie est assimilable à un bien de production qui rend des services. La monnaie peut rendre des services comme un bien ordinaire de consommation : propriété technique ordinaire de la monnaie. Mais elle peut faire aussi quelque chose de spécial d’où cette propriété technique spéciale de la monnaie.

Section 3 : La réserve de valeur, fonction connexe de la monnaie

Encore une fois, la monnaie est une réserve de valeur parmi d’autres, alors qu’elle est le seul intermédiaire d’échange. Elle va être en concurrence avec d‘autres réserves de valeur. Le fait est que en général, les agents économiques ont l’habitude de détenir un certain montant d’encaisse monétaire de manière quasiment permanente, un peu comme si on le dirait pour des entreprises qui ont des stocks de matière première ou de produits semi fini, il y a pour les entreprises un problème qui est celui de la gestion des stocks. L’entreprise bien gérée doit déterminée le montant optimale de ce stock : gérer un stock, c’est rechercher le stock optimal.

Le problème est que si elle a trop de stock, certes elle pourra faire face à la demande, mais avec trop de stock, on ne peut pas tout stocker, et le stockage ne se faire pas gratuitement. Il faut en avoir suffisamment pour ne pas avoir de rupture de stock mais ne pas avoir trop de dépense.

C’est pareil pour la monnaie. Avoir trop de monnaie, on y perd et ne pas en avoir assez, on risque de se retrouver dans le besoin. De fait, un peu comme une entreprise qui gère son stock de matière première, un ménage doit avoir un stock optimal de monnaie. Le constat est que les agents économiques gardent toujours un certain stock de monnaie, c’est pourquoi l’on parle de demande de monnaie.

La vraie question qui se pose est de savoir ce qui incite les individus à détenir de la monnaie qui ne leur rapporte rien. Pour avoir une réponse plus précise à cette question, il faut expliciter un acte économique important qui est celui qui est de gérer un portefeuille, et de voir précisément quels sont les critères qui amènent les agents économiques à gérer leur portefeuille de manière optimale.

Nous allons répondre à cette question en deux paragraphes :

  • 1 : La notion de gestion de portefeuille

Il faut définir ce qu’est un portefeuille pour un économiste ou un financier.

Imaginons un individu qui dispose d’un revenu R. l’individu va être tout de suite confronté à une série de choix, que l’on va présenter de manière chronologique. Le premier choix auquel il est confronté consiste à se demander combien va-t-il consommer de son revenu, et combien va-t-il consacrer à l’épargne. Sur ce point il y a de grands débats théoriques.

Les théoriciens keynésiens considèrent que ce qui fait qu’un individu épargnera plus ou moins, c’est le montant même de son revenu. Cela veut dire au fond que si on reçoit 10 000par mois, en pourcentage j’épargnerais plus que si je recevais 1000par an. Pour Keynes, c’est le montant de revenu qui est la clé, non pas en valeur absolue, mais en question de pourcentage. Les auteurs classiques ou néoclassiques considèrent que ce qui fait la répartition est le taux d’intérêt, et qu’un individu n’est incité à épargner que si le taux d’intérêt est avantageux.

Quoiqu’il en soit, tout le monde convient qu’une fois que l’on reçoit le revenu, va se poser la question de la répartition entre la consommation et l’épargne. Il y a une deuxième question : quelle forme vais-je donner à mon épargne ? Il y a ici une multiplicité de forme possible. On comprend clairement qu’ici, constituer une épargne, c’est en même temps constituer un capital. De fait, tout acte d’épargne est un acte de constitution du capital. Cela dit, ce capital peut prendre des formes diverses. En réalité, on dit que le capital est un ensemble d’actifs, et ces actifs sont divers et variés.

Il y a deux formes d’actifs : AH (actif humain) et ANH (actif non humain). S’agissant des ANH, on peut dire qu’ils sont eux-mêmes de deux catégories : les Actifs physiques et les actifs financiers. Enfin, ces actifs financiers eux-mêmes peuvent se décomposer en deux catégories : les AFNM (actifs financier non monétaire) et les AFM (actifs financiers monétaires). Voilà toutes les formes possibles d’épargne.

Les actifs financiers : c’est ceux là que les économistes entendent par portefeuille, qui est un ensemble d’actifs financiers. Faut-il loger tous ces actifs financiers à la même enseigne ? La réponse est non, encore qu’il y ait des débats entre ces questions. Néanmoins, il est courant de distinguer les actifs financiers monétaires et non monétaires. Monétaires, c’est la monnaie elle-même qui va trouver une place dans les portefeuilles, et les actifs financiers non monétaires sont extrêmement divers, comme une police d’assurance, une obligation, un livret de caisse d’épargne, une action…

A dire vrai, la ligne de démarcation entre les AFNM et les AFM n’ait jamais bien net. En principe, ce qui fait la démarcation, c’est la rémunération. Pourquoi détiendrait-on dans le portefeuille de la monnaie qui ne rapporterait rien ?

Le problème est que malgré tout est que dans la réalité, cela est beaucoup plus complexe que cela. A partir de la fin des années 70 et début des années 80, dans les pays industrialisés, on a eu à faire à une vague déferlante d’innovations financières, et aujourd’hui on les a toujours. Parmi les innovations, on en a vu de plus en plus qui propose des actifs financiers qui sont à la fois très liquide (pas à 100%, comme le billet de banque) et qui sont relativement rentable. En d’autres termes, il faut comprendre que la liquidité est une affaire de degré. La monnaie au sens strict du terme est la liquidité à 100%, mais à côté de la monnaie, on a d’autres actifs qui ont une liquidité très élevé.

Quand les autorités monétaires s’assignent pour objectif de défendre la valeur de la monnaie, et que dans ce but les autorités monétaires veulent vérifier la quantité de monnaie en circulation, on comprend que encore faut il ce que l’on contrôle exactement. Où s’arrêtent les éléments que l’on peut qualifier de monnaie et ce que l’on ne peut pas appeler monnaie ?

Cela a introduit une certaine complexité dans le contrôle de l’offre de monnaie.

Si on élargit les catégories d’actifs, il y a à côté des actifs financiers des actifs physiques et aussi des actifs humains. Cela s’appelle le patrimoine de l’individu, qui est un ensemble d’actifs qui s’étend au-delà du portefeuille : il y a le portefeuille, mais aussi les actifs physiques et les actifs humains.

Les actifs physiques sont précisément tous les biens immeubles que l’on définit en Droit. Les actifs humains sont quelque chose qui peut paraître curieux. Pour l’économiste, en fait, il y a deux formes d’investissement en capital humain : il y a l’éducation et la santé. De fait, l’économiste part du principe que un étudiant qui vient d’avoir son bac peut envisager de faire des études plus ou moins longues, avec l’espoir que plus longues seront les études, plus long est l’investissement en capital humain et plus la rémunération devrait être importante. De fait, dans certains pays, il y a des systèmes de prêt en fonction de la durée prévue des études. Cela peut être aussi un investissement en santé. De fait, l’économiste à tendance à considérer que dans la définition complète du patrimoine se situe le capital humain.

Tous ces actifs financiers ne sont pas homogènes : ils se différencient de différentes manières. Une obligation qui est émise par Disney n’a rien à voir avec une obligation émise par GM. De fiat, les actifs financiers sont très hétérogènes, et sont liés forcément à l’activité menait par l’entreprise ou l’organisme qui émettent ces actifs. On comprend qu’il y a deux critères qui apparaissent. Le premier est évidemment le rendement de cet actif, et on peut raisonnablement comprendre que plus le rendement est élevé, et plus l’actif est intéressant, mais très généralement, plus le rendement d’un actif est élevé, plus il est risqué. On peut dire que donc le rendement est plus ou moins aléatoire, et c’est là tout le problème.

Ex : imaginons un individu qui achète une obligation. Cette obligation, supposons, qu’elle vienne à échéance au bout d’un an. L’entreprise qui a émis cette obligation s’engage à payer un intérêt de 8% sur l’année. Le problème est que cette obligation, que l’on a acheté 100€, rien n’indique que l’on va la garder un an. Quelque soit la raison, au bout de six mois, on a besoin de récupérer des fonds, donc on s’adresse au marché boursier pour revendre cette obligation. Le problème est que rien n’indique que je vais la revendre 100€, car je peux la revendre 90 ou 105€. Par conséquent, lorsque l’on parle du rendement d’une obligation, son rendement pécuniaire n’est pas seulement le taux d’intérêt.

Rp=i +ou- g

Le problème est que ce g est aléatoire. Il faut dire qu’il y a des actifs qui sont plus risqués que d’autres, et donc on peut raisonnablement penser que dans le cas général, l’individu qui craint le risque va rechercher un certain degré de sécurité, tout en étant intéressé par le rendement. On comprend que ceux qui offre des actifs vont eux aussi chercher à convaincre les acquéreurs de ces actifs garantissent une certaine sécurité. Forcément, si un actif est plus sûr qu’un autre, il est aussi moins rentable. Cette perte de rendement pécuniaire est pour ainsi dire le prix que l’individu accepte de payer pour avoir de la sécurité.

Le rendement non pécuniaire serait le rendement en sécurité. Par conséquent, on peut dire qu’un actif à un taux de rendement total R, qui se décompose en taux de rendement pécuniaire et non pécuniaire.

Chaque actif, quel qu’il soit, à un taux de rendement qui se décompose ainsi : Rp + Rnp. Seulement, ils n’ont pas tous le même rendement pécuniaire et le même rendement non pécuniaire. Plus le rendement pécuniaire est élevé, plus il est risqué mais plus cela risque d’être le jackpot. Un taux de rendement non pécuniaire très élevé est également très peu risqué, mais qui ne risque pas de rapporter beaucoup.

Gérer un portefeuille, c’est constitué un certain nombre d’actifs qui donnerait un réel degré optimal de sécurité mais aussi un rendement pécuniaire optimal. Un individu qui craint le risque va diversifier son portefeuille dans le but de trouver le degré de sécurité recherché. Diversifié le portefeuille, on peut le faire de différentes façons.

Pour trouver un portefeuille optimal, il faut tenir compte du rendement pécuniaire et de la sécurité.

Supposons un portefeuille représenté par A. sur le schéma, B et C sont également optimaux (penser à le recopier). Le choix entre B et C dépendra de l’individu et de sa subjectivité. Si on est un individu qui craint un peu plus particulièrement le risque, subjectivement on va plutôt pencher vers la sécurité, donc vers le C, sinon ce sera plutôt vers le B.

En fait, la monnaie ne peut être l’actif le plus sûr, donc l’actif ne peut être une bonne réserve de valeur du point de vue de la sécurité que sous certaines conditions.

  • 2 : Les conditions pour que la monnaie soit une bonne réserve de valeur

En fait, il y a deux conditions pour que la monnaie soit une bonne réserve de valeur. La première condition est acquise d’emblée, le second est plus nuancée.

La première condition est que lorsqu’un individu détient des actifs financiers, c’est généralement dans le but de le revendre plus tard. Ce qu’il faut comprendre, c’est que lorsqu’un individu achète et vend des actifs financiers, il se porte donc sur le marché boursier, il doit supporter des coûts : ce sont des frais de courtage, des commissions, qui ne sont pas des frais anodins. Après, il faut qu’il fasse en sorte que ces coûts soit le plus faible possible. Comme nous l’avons vu, en réalité, la monnaie est le seul actif négociable dont les coûts de transaction sont nuls. De ce point de vue, incontestablement, la monnaie est une bonne réserve de valeur.

Deuxième condition : encore faut il que la monnaie puisse conserver son pouvoir d’achat. Il est clair que la monnaie perd la qualité de bonne réserve de valeur à partir du moment où les individus qui l’utilise anticipe de l’inflation, une hausse des prix, ce qui est généralement le cas lorsque on est dans des périodes dites d’inflation déclarée.

La monnaie est une bonne réserve de valeur que si le pouvoir d’achat anticipé de cette monnaie n’a pas tendance à s’effriter.

Pour conclure, qu’est-ce qu’une bonne monnaie ? On voit de suite que une bonne monnaie doit avoir des qualités qui sont parfois complémentaire et d’autrefois contradictoires. On a beaucoup parlé ici de la stabilité de l’unité de compte. On a parlé aussi de la stabilité du pouvoir d’achat. On comprend bien que la stabilité nourrit la confiance que l’on a à l’égard de la monnaie. Confiance et stabilité s’épaule mutuellement. Seulement, imaginons que comme certains économistes le préconise si fortement que l’on fasse de la stabilité l’objectif majeur, suprême, exclusif. Et bien, le problème est qu’on s’aperçoit que la monnaie doit être aussi dotée d’une certaine souplesse. Au fond, un entrepreneur qui a un projet intéressant mais qui n’a pas les moyens de le développer tout seul va demander de l’aider à sa famille, à ses amis…souvent, le même entrepreneur ne va pas rentrer de suite sur le marché financier et va taper à la porte d’une banque pour qu’elle l’épaule, et la banque peut, après étude du dossier, lui prêté de la monnaie dont il a besoin pour l’aider à financer son projet, ce qui va susciter une création de monnaie supplémentaire. Le problème, c’est que cette monnaie supplémentaire va être amené à circulé alors même que l’on n’a pas produit d’avantage, ce qui peut avoir évidemment des effets inflationnistes, et si il y a des effets inflationnistes, on érode un peu la confiance à l’égard de la monnaie. On comprend toutefois que la souplesse est nécessaire, et donc on s’aperçoit que la monnaie doit avoir parfois des qualités contradictoires : elle doit avoir de la stabilité mais aussi une certaine souplesse pour faciliter les activités économiques.

Au fond, il y a un grand débat chez les économistes entre certains qu’ils disent qu’il y a priorité à la stabilité, en comprenant que cela peut se faire au détriment d’une certaine souplesse, et d’autres qui donnent la priorité à la souplesse, mais au détriment de la stabilité. Voilà tout l’art de la gestion de la monnaie. Au fond, définir un système monétaire, c’est essayer de trouver une solution à ce problème : quel est le bon système monétaire ?

Lorsque l’on parcourt l’histoire monétaire, on verra qu’il y a eu plusieurs solutions, avec des avantages et des inconvénients divers et variés.

Chapitre 4 : L’ère des monnaies métalliques

Section 1 : le système des étalons parallèles

Lorsque le grand commerce avec l’orient se rétablira, on verra réapparaître en Europe la circulation de pièces d’or. On peut dire qu’à partir du 13ème s. en Europe, on voit circuler dans la plupart des pays diverses monnaies métalliques.

Le premier système qui fut mis en œuvre est le système des étalons parallèles.

  • 1 Les principes du système

(1) Les paiements sont effectués en métaux différents, généralement l’or et l’argent. En France par ex, on utilisait le Louis d’or et l’Ecu d’argent. Ces pièces servaient pour des paiements importants. Pour les petits paiements, on utilisait des pièces de bronze ou de cuivre.

(2) La distinction entre monnaie de paiement et monnaie de compte : on retrouve la distinction entre intermédiaire d’échange et unité de compte. Les deux fonctions étaient dissociées. L’unité de compte, la monnaie de compte, était abstraite (« la monnaie imaginaire », Montesquieu). Pendant longtemps en France il y avait deux unités de compte : la livre parisiste (Paris) et la livre tournois (Tours). Avec l’œuvre de St Louis, on a convergé vers une seule unité, la livre tournois. Les étiquettes des produits étaient exprimées en livres tournois. Mais on payait avec des pièces d’or ou des pièces d’argent. Sur le Louis d’or ou sur l’Ecu d’argent n’était pas mentionné le nombre correspondant de livres tournois. Il y avait une dissociation complète entre les deux unités.

(3) Un rapport légal entre monnaie de compte et monnaie de paiement : c’était un édit royal qui fixait le montant de livres tournois que valait un écu d’argent ou un louis d’or. Par exemple, un édit royal de 1726 établissait qu’un Louis d’or valait 24 livres tournois. Un Ecu d’argent valait 6 livres tournois. La conséquence est que d’un point de vu légal, cela revenait à fixer un rapport entre l’or et l’argent. Si on s’en tient à l’édit royal, compte tenu des poids respectifs en or et en argent de ces deux pièces, on pouvait déduire qu’1 gramme d’or valait 14,5 grammes d’argent.

(4) La frappe des monnaies : pendant longtemps, le droit de frappe est resté morcelé. Un très grand nombre de pièces pouvaient circuler sur un même territoire ; mais peu à peu, la frappe métallique va être centralisée aux mains du Roi et St Louis éliminera ainsi un grand nombre de pièces régionales. Néanmoins, certaines pièces pouvaient circuler en France alors même qu’elles avaient pu être frappées en Espagne ou au Royaume-Uni.

  • 2 Le fonctionnement du système

Le système faisait apparaître un grand nombre d’inconvénients :

Complexité

Problème de la coexistence entre un rapport légal fixe et un rapport commercial qui par définition est fluctuant (par exemple en cas de découverte de mine d’or ou d’argent).

Instabilité chronique de la monnaie

Séparation qui permettait au Roi de mettre en pratique des opérations frauduleuses. Les gens considéraient que c’était le Roi ou le Prince qui donnait la valeur de l’or ou de l’argent. Il y avait plusieurs pratiques appelées les « mutations monétaires ».

Plusieurs types de mutations monétaires :

(1) Imaginons que le Roi pour financer la guerre par exemple, veuille emprunter de l’argent. Il lancerait un emprunt qui est exprimé en livres tournois. Supposons qu’il ait besoin de 30 000 livres tournois. Supposons qu’au moment de l’emprunt, 1écu vaut 6livres tournois. Il faudra alors 5 000 écus d’argent. Ultérieurement viendra le remboursement de l’emprunt. Un nouvel édit royal est prononcé qui stipule qu’un écu vaut 8livres tournois. Il va rembourser 30 000 livres, mais ça correspond maintenant à 3750 écus.

(2) Consiste à tricher sur le poids ou la qualité des pièces. Sous une fine couche d’or, on fourrait du métal autre que de l’or : technique du fourrage des pièces. Il existait la technique du rognage d’argent.

Ces pratiques ont été courantes : « d’ailleurs, le Roi de France est un grand magicien. Il exerce son empire sur l’esprit de ses sujets il les fait penser comme il veut. S’il n’a qu’un million d’écus dans son trésor et s’il en a besoin de deux, il n’a qu’à les persuader qu’un écu en vaut deux (…) » Montesquieu.

Si on fait le bilan sur 10 siècles, la livre d’argent a perdu 99% de sa valeur c’est-à-dire 9% Par siècle. Mais incontestablement, on peut dire qu’en raison de tous ces inconvénients, il y avait une instabilité chronique.

Section 2 : le système du bimétallisme

Après la période très troublée des assignats et de la révolution, un nouveau système est instauré en France avec une loi de mars 1803, la loi de Germinal An XI. En même temps que ce système est mis en place apparaît une nouvelle monnaie, le franc, qu’on appellera le franc germinal.

  • 1 Les principes de la loi de Germinal An XI (mars 1803)

3 principes :

(1) La confusion des monnaies de compte et de paiement : en effet, la loi de Germinal An XI veut mettre fin au système de l’ancien régime et aux décisions arbitraires des souverains. La monnaie va se libérer, elle va être désacralisée. Cette loi définit une nouvelle monnaie, le franc, par un poids de 5 grammes d’argent au titre de 900 millièmes. Sur la pièce de 5 grammes, à 900/1000 c’est du vrai argent. Néanmoins, par tradition et par principe, on a voulu garder une relation avec l’or et cette même loi avait établi qu’avec 1 kilo d’or au titre de 900 millièmes, on pouvait confectionner 155 pièces de 20 francs. 1 kilo d’or valait 3100 francs. Il y avait la pièce de 1 franc en argent, la pièce de 20 franc en or, la pièce de 5 francs et de 50 centimes en argent.

(2) Un rapport d’égal entre les deux métaux : ce deuxième principe découle immédiatement du précédent. Il y a un rapport d’échange légal de 1 à 15,5. 1 gramme d’or s’échange contre 15,5 grammes d’argent.

(3) Frappe libre et pouvoir libératoire illimité. La frappe libre signifie qu’à tout moment, les particuliers qui disposent de métal précieux sous forme de bijoux, de lingots, … peuvent aller à l’hôtel des monnaies et convertir ce métal en pièces. A l’intérieur du territoire national, tout citoyen peut se libérer de ses dettes avec ses pièces d’or ou d’argent et nul ne peut refuser d’être payer avec ces pièces.

  • 2 Le fonctionnement du système

Ce système, au moins sur une grande partie du XIX s., connaît un grand succès à travers l’Europe et le monde.

Aux Etats-Unis : jusqu’à la fin du XVIII s. circulait un grand nombre de pièces qui venaient souvent d’Europe. C’est une loi d’avril 1792 qui va instaurer pour l’ensemble des EU une monnaie unique, le $. Dès 1792, elle a une définition bimétallique.

Au Japon : plus tard, en 1867, c’est le rétablissement de l’empire et on crée une monnaie impériale, le ¥. Par la même occasion, on élimine toutes les monnaies qui existaient jusqu’alors. Il est défini aussi comme bimétallique. 1¥ = 1$.

En Europe : pratiquement tous les pays vont adhérer au bimétallisme sauf l’Angleterre parce que l’Angleterre est déjà monométalliste or.

Ce système va néanmoins se disloquer peu à peu, en particulier sous l’effet de deux crises qui ont fait apparaître une anomalie propre à ce système, « la loi de Gresham ». Cette loi fait apparaître une forme de dysfonctionnement.

A – La loi de Gresham

Gresham était le chancelier de l’échiquier en Angleterre et il avait remarqué un dysfonctionnement. Cette loi s’énonce ainsi: « la mauvaise monnaie chasse la bonne ». De fait, ce système bimétalliste va rencontrer le même inconvénient que connaissait le système des étalons parallèles : la coexistence d’un rapport d’égal fixé par la loi et d’un rapport commercial fluctuant. Imaginons que dans un pays bimétalliste, à la suite d’une découverte d’un nouveau filon d’argent, il y ait plus d’argent dans le commerce, alors le cours de l’argent va se déprécier, comparativement à l’or en tout cas. Dans ce contexte-là, la mauvaise monnaie (ici l’argent) est celle pour laquelle le rapport commercial est moins favorable que le rapport légal. Dans ce cas, tout le monde va chercher à se dessaisir de la mauvaise monnaie. On va voir de plus en plus circuler ma mauvaise monnaie tandis que la bonne monnaie va être mise de coté et va avoir tendance à disparaître.

Il y a trois raisons qui expliquent ce comportement :

  • La thésaurisation de la bonne monnaie
  • Si on importe des produits de l’étranger, le créancier étranger exigera d’être payé en bonne monnaie. Il y a une fuite de la bonne monnaie vers l’extérieur.
  • Spéculation : supposons en effet que l’or fasse prime sur l’argent. Pourtant, le rapport légal sur le territoire national est de 1 à 15,5. Mais supposons que le rapport commercial soit de 1 à 17. Le cambiste est avisé très rapidement du cours commercial. Le cambiste qui est à Paris et avisé, avec 15,5 grammes d’argent, il va acheter un gramme d’or (application de la loi). Ce gramme d’or, il l’exporte à Londres et sur la place de Londres, il vendra ce gramme d’or contre 17 grammes d’argent. Il aura récupéré plus d’argent.

Cependant, l’exercice de cette loi comporte des limites. Bien sur, la thésaurisation peut s’exercer mais elle a des limites puisque les transactions ordinaires doivent être assurées et pour effectuer de gros paiements, on utilisera le plus souvent le métal or même s’il s’apprécie.

De même, s’agissant du commerce international, la bonne monnaie va fuir tant que nous serons débiteurs, tant que notre balance commerciale sera déficitaire. Mais si X > I, on aura plus de bonne monnaie.

Enfin, la spéculation elle-même a des limites car elle n’est pas du tout gratuite. Il y a des frais de transport et d’assurance. L’écart entre le cours commercial et le cours légal doit être supérieur aux frais de transport et d’assurance pour rapporter de l’argent.

Il y a une condition pour mettre en œuvre la loi de Gresham. Longtemps on a dit que cette loi s’appliquait dès lors que les gens utiliseraient plus d’une monnaie. C’est le cas avec le bimétallisme (or et argent). En réalité, il n’y a pas d’automatisme par lequel l’existence de deux monnaies génère cette loi de façon systématique. En effet, si on regarde les choses attentivement, on s’aperçoit que cette loi a une anomalie. En quelque sorte on dit « Le mauvais produit chasse le bon produit ». Cela signifie que l’on choisirait le mauvais produit pour faire nos échanges. Il y a bien une anomalie. D’où vient cette anomalie ? Elle provient de la coexistence d’un rapport fixe et d’un rapport variable. S’il n’y avait qu’un taux de change fixe, il n’y aurait pas de problème sauf que c’est inconcevable car le marché existe. Le marché de l’or et de l’argent n’a pas de frontières.

Le contre-exemple nous est donné par la Chine. Elle était bimétalliste mais à sa manière. Il n’y avait pas de loi qui fixait un rapport entre les deux métaux. Seul prévalait le cours commercial. Dans ce cas, il y avait une « anti-loi de Gresham » : « la bonne monnaie chasse la mauvaise ».

Malgré les succès, ce système va être progressivement abandonné en raison de deux crises.

B – L’abandon progressif du bimétallisme

Jusqu’en 1850, il n’y a pas de problème majeur, le système fonctionne relativement bien en Europe et un peu partout mais en 1850, on découvre des mines d’or en Californie ainsi qu’en Australie et donc la production d’or augmente alors que celle de l’argent ne bouge pas. L’or va se déprécier. L’or va devenir en quelque sorte une « mauvaise monnaie ». Incontestablement, la loi de Gresham va ici jouer. On assiste à une véritable hémorragie d’or. Il fallait absolument défendre l’or. C’est là que l’on a assisté au premier rapport monétaire européen puisque 5 pays européens bimétallistes, la Belgique, la Suisse, l’Italie, la Grèce et la France, vont créer une union monétaire, l’« union latine». Ces pays vont communément adopter deux dispositions pour déprécier l’argent :

Abaisser de 900 millièmes à 835 millièmes le titre des pièces d’argent

Supprimer la circulation des pièces d’argent au maximum et en France on a supprimé la circulation de la pièce de 1 franc et de 50 centimes.

Entre 1870 et 1875, le système va subir une deuxième secousse. Cette fois-ci la situation est inverse car on va découvrir des mines d’argent et non plus d’or notamment au Canada ainsi qu’aux EU et là, à nouveau la loi de Gresham va entrer en action et d’une manière extrêmement violente : en 1870, sur la place de Londres, le rapport commercial était de 1 à 31 (double du rapport légal à paris). La spéculation a battu son plein. Les 5 pays de l’union latine ont décidé d’arrêter la frappe de toutes les pièces d’argent (1878).

On va entrer en France dans une période assez bizarre : pendant 50 ans, jusqu’en 1928, la loi de Gresham (système bimétalliste) va continuer de s’appliquer alors même qu’il n’y avait plus qu’un seul métal qui constituait la référence monétaire, l’or. On a appelé cette période le « bimétallisme boiteux ». La France était bimétalliste en droit et en fait elle était monométalliste or. La France ne renoncera officiellement au bimétallisme qu’en 1928 avec la mise en place de la réforme Poincaré.

Section 3 : le système monométalliste

  • 1 Les principes

L’unité monétaire est définie officiellement par le poids d’un seul métal, l’or ou l’argent. Le monométallisme argent a surtout existé dans les pays d’Extrême-Orient (Indochine, Inde, Chine, …). Le monométallisme or se généralisera en particulier dans le monde occidental à la fin du XIX s. même si l’Angleterre l’était déjà depuis el début du XIX s. en France, ce système a été institué en 1928 en même temps que le franc va être redéfini. ce n’est plus le franc Germinal mais le franc Poincaré.

Il se définit par un poids de 65,5 milligrammes d’or au titre de 900 millièmes. Le franc germinal tel qu’il était défini par la loi faisait 322,5 milligrammes d’or. En d’autres termes, le franc Poincaré est dévalué de 80% par rapport à l’or et comparativement au franc germinal.

Dans les faits, il y avait en réalité qu’une seule pièce fabriquée en or, la pièce de 100 francs. La frappe de cette pièce était limitée. Il faut bien comprendre que ce monométallisme or n’a jamais été un système qui a fonctionné à l’état pur. Lorsque cette réforme Poincaré est appliquée, à côté de l’or, on utilisait d’autres instruments monétaires, comme la monnaie divisionnaire pour faire l’appoint (mélange d’alliages de mauvaise qualité) et on utilisait déjà des billets de banque. Même au XIX s. on était déjà familiarisé avec des billets de banque.

Dans les faits, le monométallisme or ne représentait pas grand-chose, mais c’était quelque chose d’absolument essentiel malgré tout car l’or restait et demeurait la référence ultime. Même si les gens utilisaient massivement des billets, ces billets étaient rattachés à l’or. Les billets étaient gagés sur l’or.

La réforme Poincaré a réussi a redonner confiance aux gens dans la monnaie après la première guerre mondiale.

On a continué en France et à travers le monde à rattacher la monnaie à l’or. Après la seconde guerre mondiale, le franc a été rattaché à l’or de manière indirecte, par l’intermédiaire du $ et ce rattachement était aussi important du point de vue de la confiance monétaire. Mais après une décision adoptée par le président Wilson le 15 Août 1971, la convertibilité du $ en or fut supprimée et à partir de cette date, plus aucune monnaie dans le monde n’a été rattachée à l’or ni de manière directe, ni de manière indirecte de sorte que l’or a perdu depuis cette date tout rôle monétaire. L’or est devenu une marchandise comme une autre, dépourvue de tout rôle monétaire et aujourd’hui, nous sommes complètement dans une monnaie artificielle.

Depuis le XIX siècle, il a été particulièrement difficile de gérer les relations entre le billet de banque et le métal précieux. Les systèmes monétaires ont eux même évolué en raison même de l’apparition croissante des billets de banque.

Chapitre 5 : le billet de banque inconvertible.

La monnaie papier c’est le papier convertible en métal précieux, il suffit pour cela que la personne qui détient le billet aille au guichet le banque qui a émis le billet de faire la conversion en métal précieux.

Le papier monnaie est le billet de banque inconvertible dans ce cas il n’y a plus de lien entre le billet le métal précieux et de faite la valeur de la monnaie devient disons une forme de fiction à laquelle le public que nous sommes peut se plier accepter ou peut ne pas accepter. Souvent cette fiction a revêtu un caractère légal au sens ou c’est la loi qui nous a imposé d’utiliser se billet inconvertible, le public a accepté cette fiction légale, il est arrivé que le public refuse d’accorder cette confiance, ce qui a engendre quelque faillit célèbre. Il est incontestable qu’avec l’apparition des billets de banque, va s’instauré un nouvelle ordre monétaire, un ordre monétaire qui reposera sur un certain nombre de contrainte concernant tout autant que l’émission de billet que les modalités de convertibilité des billets.

Section 1. vers un nouvel ordre monétaire.

  • 1. Les raisons de l’apparition du billet de banque.

L’un des inconvénient majeurs des pièces métalliques était la difficulté du transport de ses pièces notamment pour les gros paiements et sur une longue distance, de fait ce qui était les plus gênés dans leur quotidien dans leur domaine monétaire, c’était les commerçants. Et de fait se posait un problème de sécurité. Un moyen pour les commerçants de placer les pièces métalliques qu’il recevait en lieu sur constituer à les remettre en dépôt auprès de maison d’orfèvre et fait, le déposant se voyait délivrait en contre parti un certificat un reçu nominatif et ultérieurement moyennant un droit de garde, le déposant pouvait récupérer les pièces déposaient, en remettant le reçu. En fait on a admis que ce sont ces pratiques des maisons d’orfèvre qui ont été à l’origine des banques et commerces de banques. Et la il y a eu quelque innovation importante. La première innovation date de 1587, en fait certains orfèvres se sont spécialisés en banque, leur activité ne constituait plus qu’à rendre service au commerçant. Il percevait le droit de garde correspondant.

Elle date en 1587 émanant de la banque de Venise qui va transformer ses reçus nominatifs en certificat translatif de propriété par endossement. Cela veut dire que le commerçant A qui avait un dépôt auprès de la banque et qui avait un reçu à son nom pouvait effectuer un paiement a un commerçant B en lui transférant le reçu. La propriété des pièces passait de A à B, il suffisait que les deux mettent leur signature au dos. À partir de ce moment, on imagine qu’on a pu avoir des reçus chargé de signature et donc le tout dernier endossataire qui était le propriétaire. Ils ont commencé à circuler à passer de main en main.

Innovation émanant de la banque d’Amsterdam et cela se passe en 1809 apparaît le billet de banque tel que l’on le connaît aujourd’hui, il devient anonyme, ce reçu va indiquer un équivalent en or ou, en argent, il sera d’un montant d’or ou d’argent spécifier. Il perd son caractère nominatif. Il n’y a plus qu’un chiffre ou une valeur. Ce reçu va circuler beaucoup plus facilement, n’importe qui va pouvoir l’endosser. Ce reçu anonyme c’est le billet de banque et il va faciliter la situation et ce reçu va se substituer à l’utilisation des pièces elle-même et elle va remplace la circulation des pièces métalliques. Cette apparition de la circulation de billet est une véritable révolution, révolution monétaire, financière. Monétaire parce qu’on va imprimé ce que l’on appelle des petites coupures. Mais il y aura des petites coupures qui vont se substituer au pièce et les commerçants vont trouver avantageux , l’usage de ses billets plus facile à transporter manipuler dissimuler, et en plus de cela ils savent que ce morceau de papier est rattaché a l’or, ad lutum a tout moment ils peuvent aller chercher de l’or à la banque. il y aussi le volet financier car le billet, va devenir un véritable signe de crédit et ainsi un pouvoir nouveau va apparaître aux mains des banques qui vont être amener à créer des billets de banque produire de la monnaie en contre partie de crédit.

  • 2. Le billet de banque instrument de crédit.

C’est sous l’influence de la reforme et du capitalisme commerciale que les banques hollandaise, anglaise italienne vont être amené à financer les expéditions maritimes et le commerce international et c’est dans cette évolution que le billet de banque va devenir un véritable instrument de crédit et de fait il va y avoir une innovation majeure, réalisé par un banquier suédois, PALMSTRUCH. Pour décrire ce système.

Il faut partir d’un bilan du type banque d’Amsterdam,

Avec l’actif et le passif.

Actif

Passif

1)Encaisse métallique de 1000 florins, couronnes.

1)Émission de billet pour 1000 florins couronnes.

1). La banque est débitrice du porteur du billet.

Le maximum de retrait se situe à 60%.

Sil Le banquier peut faire fasse a ses retraits maximums il est tranquille, il faut qu’il puisse répondre immédiatement. Et par expérience on ne lui demande jamais la totalité. Les 40% restant ne servent a rien puis que jamais on lui demandera un retrait de 100% il lui suffit de garder un encaisse de précaution.

Si il garde 60% d’encaisse métallique, pour 100% il est tranquille.

600 vont servir à faire face au demande de retrait, les 400 autres dorment dans les coffres, le banquier cherche a maximiser sont profit.

Son profit vient des droits de garde sur les encaisses.

Une fois que le client a reçu ses encaisses et émis la contrepartie en billet. S’il garde 60 pour 100 et donc de 40 il va faire des prêts et accorder des crédits le banquier va faire des prêts pour 400. Le banquier ne va mettre en œuvre ce bilan qu’en étant sûr de faire face au retrait.

Dans ce bilan, numéro 2, les prêts effectuer par le banquier sont effectués en pièce métallique.

En réalité palmstruch va faire plus encore.

L’essentielle est de respecter le ratio de précaution E/B. tant que le banquier respecte le ratio il est tranquille. Le ratio E/B, ici il est de 600/1000, 60%, 3/5, donc en fait le banquier peut très bien émettre plus de billet que mille, il peut en émettre plus mais il doit respecter le ratio de 3/5. Le banquier peut faire plus et mieux, lorsqu’il reçoit une encaisse métallique de 1000, il va immédiatement émettre des billets pour un montant de 1000. Il peut faire mieux, au lieu de puiser 400 dans son encaisse pour faire des prêts il garde tout dedans, il va émettre des billets en plus des mille, il va en émettre pour un montant de 666, il va les émettre en contre parti de prêt pour un montant équivalent à 666. Au total il aura émis 1666 de billets. Le ratio est respecté, il est de 1000 sur 1666, ce qui 60%. Le montant de prêt est supérieur à 400, il va faire des profits plus élever, le montant de prêt est supérieur.

Les pièces métalliques sont conservées dans le but pour faire face au point de retrait le plus forte.

Le banquier encourt deux risques, il n’est pas à l’abri d’un rush bancaire. Ou que le banquier fasse de mauvaise affaire, le risque est fort que les entreprises fassent elle- même de mauvaise affaire, comment il peut faire fasse ?

  • 3. Les implications économiques et juridiques

Le problème économique se ramène à deux observations c’est-à-dire deux risques que le banquier court :

Tous les porteurs viennent en même tps à la banque pour récupérer leurs apports. Comment y faire face : par enquête de précaution. Mais on peut aussi admettre que les utilisateurs trouvent de nombreux avantages d’utiliser les billets de banque car plus pratique mais aussi parce que ces prêts en monnaie revient à une souplesse économique. On va créer des emplois, favorise la croissance économique…

Risque lié à son activité de prêt : va consentir des prêts à des entreprises et si celles-ci sont incapables de rembourser alors le banquier fera lui-même de mauvaises affaires.

On touche ici la question de la garantie des dépôts bancaires. Il ne s’agit pas de nier ces risques la vraie question est celle de cette garantie offerte aux déposants.

Problème juridique un peu plus conceptuel. Certains pensent que le comportement du banquier est en fait un acte frauduleux ou illégitime. Pourquoi ? Cars selon eux, l’obligation traditionnelle de garde n’est pas respectée par le banquier c’est-à-dire que le banquier porterait atteinte au droit de propriété des dépôts.

Au fond, cela revient à considérer que ces défenseurs de la propriété privée voient le billet de banque comme une sorte de contrat de consigne. Pour eux le banquier doit être dans l’obligation de maintenir à tt moment 100% de la quantité de métal qu’il a reçu en dépôt.

C’est un sujet de réflexion pour un juriste. L’économiste le plus souvent ne s’est pas trop préoccupé de ces considérations. D’un point de vue juridique il est difficile de classer ce contrat de dépôt de fonds dans une des catégories du droit civil.

Si on se place du coté du déposant ce n’est pas vraiment un dépôt, les déposants demandent quand même au banquier quelque chose de spécifique : facilité de paiement avec les billets.

On ne peut pas dire non plus que l’on prête ce dépôt puisqu’on a la libre disposition de cette somme. On ne la laisse pas pour tant ou tant de tps. On peut la retirer quand on veut.

Si on se place du coté de la banque : il est clair que la banque va chercher à rentabiliser son actif et donc les fonds qu’elle reçoit et donc l’obligation de garde n’est pas le motif déterminant du contrat ou du quasi-contrat. Il y a bel et bien une question de droit.

Y-a-t-il atteinte au droit de propriété ?

Ce débat est vraiment juridique mais les économistes ont aussi intégré cette question.

Aujourd’hui il y a toute une école : école des droits de propriété. C’est une question majeure.

Il est à craindre que dans la version restrictive (ceux qui disent que oui) qui ne tolère que la couverture à 100% des billets par les en caisse, on ne puisse comprendre l’activité du banquier.

Le banquier est un entrepreneur qui prend tjrs des risques et son profit a tjrs un caractère aléatoire.

On ne voit pas pourquoi l’activité du banquier devrait se limiter à conclure des contrats de consigne. Le banquier dispose d’un savoir, comme tt entrepreneur, et de fait il va rendre des services à ces clients (en particulier des services de paiement) qui leur permettront de réaliser leurs propres projets.

Le principe de la libre entreprise bancaire ne réduit pas la banque à un simple entrepôt d’encaisse métallique.

Bien sûr un banquier peut faire une erreur mais comme tt entrepreneur.

La question est de savoir ce que représentent les billets. C’est une forme de droit pour les utilisateurs.

Est-ce un vrai ou un faux droit ?

La réponse ne peut être donnée qu’en considérant l’activité de banquier

Si le banquier est en mesure de répondre à toutes les demandes de remboursement formulées par ses clients, ses affaires marchent alors convenablement et il suscite la confiance de ses clients è les billets st alors de vrais droits de créance. La propriété est préservée.

Les droits de propriété des déposants ne st pas réduits par l’activité du banquier même si celui-ci n’observe pas une couverture intégrale.

Ce débat est tjrs actuel chez les économistes è Opposition entre ceux qui prônent une réserve totale et ceux qui prônent une réserve fractionnelle (tant que le banquier est en mesure de faire face aux demandes de tous ses clients cela révèle qu’il gère bien son affaire et donc ce n’est pas une atteinte au droit de propriété).

SECTION 2. Les contraintes de l’émission des billets convertibles.

Il y a eu plusieurs controverses et plusieurs systèmes mis en œuvre.

Toute cette controverse est liée aux risques de l’activité bancaire.

1ere question (chronologiquement) : faut-il laisser la totale liberté d’emission des billets ou fallait-il la contrôler.

  • 1. Liberté d’émission ou contrôle de l’édition ?

Toujours actuel.

Revenons sur l’histoire.

Question posée revient à se demander si dans le domaine de l’émission est-il nécessaire d’avoir un monopole réglementé (voire public) ou de faire jouer la concurrence monétaire.

Il y a deux réponses :

  1. Débat théorique

Beaucoup d’économistes ont tenté de montré que la substitution des billets de banques aux encaisses métalliques (pièces de métal) était avantageuse du point de vue de la facilité des échanges mais que par ailleurs elle était risquée et que plus précisément encore le risque pouvait être si grand, de ce fait il y a donc des dangers à voir s’exercer ce nouveau pouvoir de créer de la monnaie immatérielle ou pliante au lieu de la monnaie métallique (véritable déluge de billets tellement il est facile de la créer).

C’est pourquoi beaucoup ont soutenu le point de vue (même économistes libéraux) que la concurrence était favorable aux consommateurs sauf dans le domaine monétaire. C’est-à-dire que s’agissant de la monnaie métallique il y a une rareté naturelle qui pratiquement assure la valeur de cette monnaie. Mais le problème avec la monnaie de papier c’est qu’il y a une abondance naturelle du papier. Il faut donc appliquer à ce papier une rareté artificielle qui serait en quelques sortes garantie par un monopole et a fortiori public c’est-à-dire protégé.

Cette idée a longtemps prévalu. Cependant quelques économistes ont contesté cette démo.

Au début 19ème (fin 18ème) école en écosse : école du free «…» (chercher) qui ont été les défenseurs de la concurrence et les français ont repris les thèses des écossais. Pourquoi en France (vers milieu 19ème) ? Car se posait la question du monopole national de la banque de France et ces auteurs s’y été opposés.

En réalité ces auteurs pensent que les démos du camp adverse ne s’appuient que sur le critère du cout de production stricto sensu en travail et capital è fabriqué une pièce de 100 francs en or coute plus que le billet. Cependant ces auteurs disent que quand on a affaire à de la monnaie pliante, il y a quand même un autre cout lié à l’émission qui est le cout de création de confiance des utilisateurs de billets. Cette confiance à l’égard des billets elle ne se décrète pas elle se produit. Il y a donc un cout de création de la confiance mais aussi de maintien de celle-ci.

Comment le banquier s’y prend-t-il pour créer cette confiance ?

Si on examine les bilans : si le banquier cherchait vraiment le max de profits, il garderait très peu d’encaisses métalliques voire pas du tt mais il garde de l’encaisse pour avoir la confiance de ses clients è c’est un cout d’opportunité pour le banquier c’est-à-dire un manque à gagner.

Il y a donc un cout positif et élevé de ce court de confiance et donc rien ne permet de conclure qu’il y aurait un déluge de papier et que la concurrence permettrait une meilleure qualité de monnaie et permettrait de limiter la création des monnaies.

  1. Débat historique

Il faut comprendre qu’à partir du moment où les activités de banque vont naitre, de manière générale ces activités ont tjrs émané du commerce.

Quand on a vu naitre ces activités de banque émanant du comportement des commerçants et des marchands eux-mêmes, il y a donc une forme de nouveau pouvoir monétaire. E st des marchands qui vont se grouper pour créer ces activités. Mais qui va être courroucé par ce nouveau pouvoir ? Celui ou ceux qui détenant l’ancien pouvoir (souverain et roi souvent)

Automatiquement un conflit allait apparaitre entre les deux pouvoirs. Dans un très grand nombre de cas il a fallu trouver un compromis pratique entre Etat et le secteur privé (entre politique et économique) et souvent ce compromis a consisté à établir des privilèges en faveur d’une banque d’émission mais en contrepartie d’avantages financiers procurés par cette banque au pouvoir politique.

Progressivement, ces privilèges ont augmenté de sorte que l’on a assisté à une sorte de marche vers le monopole monétaire public.

2 exemples pour illustrer cela. Mais historiquement il y a eu des contre-exemples :

– Angleterre : en 1694. Les orfèvres (droit de garde) avaient mauvaise presse chez les marchands londoniens car on les accusé d’avoir des activités frauduleuses. Des marchands ont donc voulu court-circuiter la corpo des orfèvres et ils se st regroupés pour former banque : banque d’Angleterre. Le roi a alors réagi et avec compromis : privilège d’émission pour la banque d’Angleterre sur Londres et la région londonienne è privilège locale mais en contrepartie le roi pouvait avoir de la banque des prêts à des conditions avantageuses.

On a donc une forme de monopole local mais dans les autres régions il y avait d’autres banques d’émission qui émettaient leurs propres billets. Mais dans les fais on a de plus en plus protégé la banque d’Angleterre (loi 1848 qui a apporté un peu plus de protection). Néanmoins au début du 20ème il y avait encore une trentaine de banques d’émission. La dernière concurrence va disparaitre avec la crise de 1909 et la banque d’Angleterre sera nationalisée en 1946.

– France : BDF elle est créée par une loi de 1800 avec Bonaparte comme 1er consul. Il a dit « Je veux qu’elle soit entre les mains de l’Etat mais qu’elle n’y soit pas trop) ècompromis. Elle est créée sous forme d’une SA et la majorité est à Bonaparte et des amis de celui-ci (200 plus grands actionnaires, les 200 familles).

Au départ rôle assez modeste et en 1803 (loi germinal an XI) è charte officielle de la BDF et on va lui accorder le privilège sur la ville de paris et pour une durée de 15 ans. Et il sera reconduit plusieurs fois jusqu’en 1848 et là il y a un grand débat sur la question du monopole (doit-il être limité à la ville de paris).

Et de fait en 1848 une loi est adoptée qui confère à la BDF le pouvoir exclu d’émettre des billets sur le territoire national.

La banque de France est créée par une loi de février 1800, par Bonaparte 1Er consul, à l’occasion de cette création de la banque de France, il avait énoncé une phrase, « je veux qu’elle soit entre les mains de l’état mais qu’elle n’y soit pas trop ». De fait et de droit créé sous une SA, les actions sont détenu par Bonaparte et ses amis, les 200 plus grand actionnaires qui formeront l’assemblée générale, sont les 200 familles, les plus riches. Au départ le rôle de cette banque était assez modeste en 1803, par une loi de germinal an XI, la banque de France se voit remettre la chartre officielle et le privilège exclusif d’émission de billet, sur la ville de paris, pour une durée de 15 ans. En fait ce privilège, va être reconduit, plusieurs fois jusqu’en 1848, et là en 1848, il y a un grand débat sur le point de savoir si le monopole d’émission de billet doit être étendu au national ou limité à paris. De faits en 1848 une loi est adoptée qui confère, à la banque de France le pouvoir exclusif d’émettre des billets sur le territoire national, un monopole privé, avec son assemblée de 200 familles. Mais en réalité 3 censeurs désignés par l’état, il s’agit d’un monopole privé, à l’arrivé du front populaire, en 1936, on va donner au pouvoir public des moyens directs d’intervention dans la gestion de la banque, auparavant c’était une quinzaine de régents qui dirigeaient la banque. En fait, ces 15 régents étaient désignés par la rangée générale des actionnaires, le front populaire va leur retirer leur pouvoir se seront donc des personnes désignées par le pouvoir politique qui dirigeront la banque. Le front populaire retire tout pouvoir à l’assemblée, est au lendemain de la guerre, par une loi du 2 décembre 1945, la banque de France est nationalisée est devenue un monopole monétaire public. Rachat des actions sur 50 ans de fait et de droit un monopole monétaire public. Le monopole n’est pas un phénomène extrêmement ancien, cette marche, on la retrouve un peu partout, chaque pays à ses caractéristiques historique sur le plan monétaire.

Néanmoins des contre exemple.

Disons que lorsque l’on regarde le cas de la banque d’Angleterre et la banque de France, on aurait tendance à dire que le monopole est inéluctable, et c’est le cas partout dans le monde, finalement on ne pourrait pas concevoir autre chose, ça ne fonctionnerait pas. Le premier concerne les États-Unis, il est assez typique que le dollar est créé en 1792, aux États-Unis au moins. Dans la deuxième partie du 18 s il y a eu beaucoup de débat sur la question monétaire, mais une question a été posée assez vite savoir si, aux fonds, on ne pouvait pas créer à l’échelle des États-Unis une banque d’Angleterre, certains hommes politique souhaité avoir une grande banque d’Angleterre aux États-Unis. Cela souhaitait un monopole monétaire, les pour et les contre.

Évidemment ces débats étaient courants sur la scène politique et malgré tout à la fin du 18e s en 1796, sur le plan politique ce sont les partisans du monopole qui l’emporte, et qui part une loi est créé ce que l’on appelait la première banque des États-Unis. Mais cette loi rendait donc la banque habilitée à des billets de banque en dollar Mais on ne savait si cela allait fonctionner ou pas, le monopole a été concéder sur un monopole de 20 ans arrive 1816 et la encore le débat ressurgit on s’est posé de savoir si cette expérience était réussi ou pas, pour certains oui et d’autres non. Une nouvelle loi a été adoptée favorable au partisan du monopole comme la controverse était forte, cette loi a reconduit le monopole sur une durée de 20 ans ce que l’on appelait la deuxième banque, chronologiquement car accordait l’émission de billet.

Et en 1833, c’est une année électorale, à l’occasion de la campagne présidentielle. Il y a un président, Jackson qui est candidat et dans son programme, il propose la suppression pure et simple du monopole. Jackson est élue et quand on arrive en 1836 il exécute sa promesse le monopole d’émission de billet est supprimé et une loi est adoptée en 1838, la loi de la banque libre, free banking act, c’est ouvert une période chaotique, cette époque a été assez curieuse, on a vu circuler un trait grand nombre de billet de banque dont beaucoup avait un caractère frauduleux. Mais il faut reconnaître que dans certains états, des États-Unis, cette banque libre a bien fonctionné et dans d’autres ça à très mal fonctionné. Évidemment à partir du moment où cela a fonctionné très mal les hommes politiques hostiles à la banque libre et l’on a rétabli le monopole en 1862, est adoptée une nouvelle loi, la loi de la banque nationale, loi par laquelle on va habiliter un certain nombre de banque à émettre le billet de banque nationale c’est une forme d’homogénéisation monétaire. Le système bancaire américain va encore évoluer dans la mesure où une loi va être adopté en 1913, la loi de la réserve fédérale, qui va instaurer un système bancaire assez typique, connu sous le nom de système de réserve fédérale, et que généralement on comprime sous un signe la FED.

Au états unis il y a 12 banques centrales aux états unis, chacune émet les même types de billets que les autres ne sont pas en concurrence entre elle et il y a à leur sommet un conseil, le feral reasort board, ce conseil qui fait la politique monétaire au état unis et les 12 banques agissent de manière coordonné et exécuter ce que le conseil a exécuter. Le président la fed des États-Unis jusqu’il y a peu de temps Alan Green spam, remplacer par un économiste qui s’appelle Bernanke. Ces personnes représentent le pouvoir monétaire et il est réputé indépendant du pouvoir politique du gouvernement tout autant de l’exécutif que de l’administratif. On a donc un système centralisé, au sens juridique du terme, il est centralisé mais déconcentré, les12 banques agissant au pas cadencé.

Pour système de la réserve fédéral comme il y a 12 banques chacune a un domaine territorial, peut regrouper plus qu’un état. au fond, chaque banque commerciale elles n’ont pas le pouvoir d’émettre le pouvoir d’émettre de billet, mais elle font du crédit au entreprise en contre parti de monnaie, monnaie scriptural. Chaque banque est en relation avec une banque centrale sur un territoire central, par un dépôt de réserve, ayant un dépôt un lien entre la banque centrale et la banque commerciale. Si on regarde aujourd’hui la manière dont fonctionne le système européen de banque central, les 12 banques centrales sont remplacées dans l’euro land par la banque nationale. Ces banques centrales nationales en Europe sont coordonnées dans leur action par la BCE. Monsieur Trichet est l’homologue de Bernanke.

Il y avait donc un contre exemple cette épisode entre 1836 et 1862, aux états unis, épisode de la banque libre, il y a là un contre exemple comparativement au monopole monétaire, dans certain état ça à très mal fonctionner et dans d’autres très bien fonctionner, un travail d’historien honnête eu exiger que l’on essaye d’expliquer pour ça a bien fonctionner chez les uns et mal chez les autres.

Dans l’histoire, on a retenu que cela à mal fonctionné et jamais on ne sait pas vraiment interrogé pourquoi ça a bien fonctionner. Il a fallu attendre pratiquement la deuxième moitié des années 1970, une période très turbulente. Les études sont allées bon train pourquoi ses turbulences, et là on est revenu sur l’étude de cette période, travail d’autant plus à faire que l’on avait tout les donnes, beaucoup d’étude qui ont essayé d’expliquer pourquoi cela avait mal marché ou pas. Cela est confirmé par un deuxième contre-exemple, et qui certainement notoire, le cas des banques d’écosse.

Sur plus d’un siècle de 1715 jusqu’à 1844, on a vu en écosse, s’exercer justement un système de concurrence bancaire. C’est un exemple tout a fait remarquable d’institution bancaire qui ont fonctionné complètement en dehors de la tutelle de l’état pour donner une idée, au 18e siècle il y avait à l’époque une vingtaine de banque d’émission chacune émettant des billets de banque, sans contrôle et sans contrainte légale, tout les économistes les plus célèbres considèrent que ce système a assurer la prospérité économique du pays. Aucun historien ne peut démentir ce système.

Si ce système a si bien fonctionné pourquoi il a disparu ? il a disparu pour les mêmes raisons qu’ils l’aient fait naître, pour des raisons politiques. C’est la banque d’Angleterre, en 1692. L’écosse a été placé dans des relations un peu tumultueuses, dans l’Angleterre, lorsque l’écosse sort du girond de l’Angleterre, la loi anglaise ne s’appliquera pas en Écosse, et les banques d’écosse pourront se déployer librement plus tard il pourront se placer sous la loi anglaise. La loi de 1844 va s’appliquer à l’écosse et le système des banques d’écosse va basculer. Au moins de fait la banque d’Angleterre va s’installer de plus en plus dedans.

Cela dit, tous les pays a travers le monde ont tôt ou tard basculer vers le monopole monétaire publique. On ne peut vraiment pas conclure en disant que la concurrence monétaire est quelque chose d’invivable, d’irréalisable, historiquement la concurrence monétaire a pu fonctionner et même très bien. Le monopole monétaire s’est imposé partout. Les raisons qui ont fait que les monopoles se sont imposés ont plutôt été des raisons politiques qu’économiques. A partir du moment où l’émission de billet a été placé sous contrôle, reste a savoir qu’elle type de réglementation on a pu utilisé.

  • 2. Les modalités de l’émission.

En fait et en droit dès lors que l’émission de billet a été placée sous contrôle deux types de réglementation ont pu être mis en œuvre une réglementation quantitative et qualitative.

  1. La réglementation quantitative.

Dès lors que l’émission de billet est contrôlée sur un plan quantitatif plusieurs systèmes ont été adoptés selon les pays et selon les époques.

Par ordre décroissant des contrôles, le premier système le plus contraignant est connu sous le nom de système de la couverture intégrale, cela veut dire autant de billets que d’encaisse. 1000 d’encaisse et 1000 de billet. Ce système est très contraignant dans le sens que le billet ne joue plus de rôle qu’en tant qu’instrument de crédit il n’est pas émis en tant que contre parti de crédit, on ne peut pas avoir 666 de création de billet. Système très contraignant. On l’a desserré dans le système de limitation du découvert. Ici B=E+X(montant du découvert tolérer) il autorise qu’une certain fraction du billet puisse être émise, en contre parti d’autre chose, de prêt ou d’avant à l’état. Ce système fut mis en œuvre en Angleterre, la loi de 1844, act de peel ( chancelier de l’échiquier de l’époque) avec ce système, le billet de banque a un rôle limité en tant qu’instrument de crédit. Limitation du découvert.

Troisième système mis en œuvre. Dans ce système connu sous le nom du système du plafond maximum, on ne fait plus aucune référence à l’encaisse métallique, le montant de billet émis par la banque ne doit pas dépasser un montant certain. Mais cela est établie indépendant de la réserve en encaisse métallique. Système adopté dans les périodes difficiles, de guerre, de crise approfondie. Dans ces périodes de paniques, les gens peuvent assez spontanément se ruer vers les banques pour récupérer leur métal précieux. On risque d’avoir une forme de retrait monétaire que la crise elle-même risque de s’amplifier ont garanti un certain montant, en autorisant la banque a émettre des billets indépendamment du risque d’avoir trop billet. On a adopté le système dit du plafond maximum, le système français en vigueur de 1870 jusqu’à 1928.

Système dit de la réserve proportionnelle, la loi fixe un pourcentage, c’est un ratio d’encaisse qui est décidé par la loi que la banque doit respecter. Instaurer en France, en 1928 avec la réforme Poincaré, à l’actif, on avait 35% qui devait correspondre à une réserve métallique en or.

De fait ce qui explique le succès le rattachement du nouveau franc, le franc Poincaré qui figurait sur les billets de banque convertible en or, mais de fait un rattachement au billet de banque à l’or, cela veut dire que dans le cas de la France si les petits R égale à 35% que les 65% autres c’était des prêts, de surcroît quantitatif.

  1. Réglementation qualitative.

En fait cette réglementation va concerner la qualité de l’actif ou des actifs que la banque d’émission doit posséder pour les 65% la banque ne pouvait émettre un billet que prévu par la loi. Dans les autres 65% les avances à l’état, la banque état autorisé a effectuer une création de billet, ces avances à l’état était nécessairement plafonné pour éviter tout risque inflationniste, la deuxième occasion, c’était la remise de papier bancable. Le papier bancable, ce sont des papiers qui sont tirés sur des débiteurs surs. En d’autres termes ce papier bancable se traduit par le fait qu’il comporte, au minimum 3 signatures. En dehors du premier débiteur, il y a deux autres personnes qui se porte caution en cas de défaillance du débiteur de sorte que le créancier qui a fait crédit peut se tourner vers une première caution si le débiteur est défaillant et vers l’autre en cas de besoin.

Enfin dernière occasion c’était ce que l’on appelle le crédit garanti ou le crédit gagé alors le gage pouvait être constitué soit par des marchandises qui était déposées dans des magasins généraux voir des titres des actions ou des obligations de sorte que le bénéficiaire, en cas de défaillance, se voit privé de ses marchandises ou ses titres mis en gage c’est-à-dire que la banque va faire voir que les marchandises sont en gage.

On va combiner les deux qualitatifs et quantitatifs. Se pose le problème du degré de convertibilité.

  • 3. Le degré de convertibilité du billet de banque.

On a eu affaire à plusieurs systèmes,

Le premier système est un système de convertibilité totale c’est que l’on appelait le système de l’étalon or, le système du gold specie standard, dans ce système, le billet était convertible directement en espèces métallique, c’est le cas de convertibilité total, extrême.

Un deuxième cas, la convertibilité partielle, gold billion standard, le billet de banque ne peut plus être converti en pièce, mais simplement en lingot d’or, il faut posséder une certaine masse de billets pour opérer la conversion en or. En 1928 c’est ce système a été instauré avec Poincaré, en lingot de 12kg d’or.

3ème système mis en œuvre (de convertibilité partiel) : le Gold exchange standard. C’est un étalon de change or. La liaison avec l’or devient indirecte et elle passe par une devise étrangère.

Ce système a été mis en œuvre pour la 1ère fois en 1922 à l’instigation de l’Angleterre. De fait, au lendemain de la 1ère GM, les blanques européennes avaient perdu beaucoup de leur réserve en or et donc toutes les devises auraient dû dévaluer. Mais les Anglais étaient tellement fiers de leur monnaie (à l’époque la plus prestigieuse) et ils ne voulaient pas dévaluer alors que le monde considérait qu’elle était surévaluée.

Les anglais sont allés très loin. Conférence de Gemmes : les anglais ont dit que si l’on compare l’expansion du commerce international (croit de façon exponentielle) et la production d’or (augmente petit à petit) dans le monde la clause est que l’on n’aura pas assez d’or pour assurer le commerce mondial et son expansion. Il faut alors selon eux utiliser une devise : « as good as gold » et pour eux c’était la livre sterling.

Cette monnaie restant elle-même convertible en or. Cette proposition a très fortement été combattue en particulier par les français et les USA. Seuls des pays d’extrême orient (pauvres en or comme l’indépendant) ont accepté la proposition.

Malgré tt ce système à été intenable pour le RU. Pourquoi ?

D’abord parce que la France en 1928 rétablit le système de l’étalon or.

Puis, comme en Allemagne on reconstruisait après la 1ère GM, les banques européennes comme la BDF avaient beaucoup prêté aux banques Allemandes.

Le fait est que s’est déroulé un événement important : faillite retentissante d’une banque autrichienne et cette faillite a entrainé en cascade la faillite d’autres banques allemandes.

Donc les banques allemandes devenaient incapables de rembourser les prêts qui leur avaient été accordés.

Les autorités britanniques ont donc fini par dévaluer leur monnaie et elle fut même rendue en 1931 inconvertible.

Cette dévaluation a été difficile à supporter pour les autres pays européens. Quand un pays dévalue sa monnaie cela favorise ses exportations. Cette dévaluation forte s’est beaucoup répercutée sur le commerce extérieur des autres pays européens. Les 5 pays ont alors formé le « bloc or » qui s’engageait à ne pas laisser tomber le système d’étalon or.

En 1934, le coup de grâce a été donné. C’est le dollar américain qui est dévalué.

Période qui devient très difficile pour la France. On rentre dans une période troublée au niveau monétaire.

La mesure de référence sera plus tard le dollar : « accords de Bretton Woods »

Savoir si on ne pouvait pas utiliser ce monopole monétaire pour jouer sur la politique économique. Cela nous amène à nous interroger sur ce que pouvait être le comportement même des autorités monétaires.

SECTION 3. Le rôle des autorités monétaires

Controverse célèbre qui en réalité démarre en Angleterre fin XIII et qui bat son plein dans la 1ère moitié de XIX : Elle va voir s’affronter deux thèses :

o Currency school : école de la circulation. Animée par plusieurs économistes célèbres. Le plus célèbres Ricardo.

o Banking school: le plus célèbre Tooke.

  • 1. L’école de la circulation

A l’époque à la fin XIII il y avait déjà un combat entre deux thèses qui inspireront les thèses de plus tard :

  1. A) La théorie quantitative de la monnaie

C’est un sujet très important cette théorie a fait souvent l’objet de remarques et de critiques.

Raisonnement (pas aussi superficiel que cela) : tous ces auteurs classiques s’intéressaient aux lois de long terme de l’évolution économique. Leur grande question était de savoir qu’est ce qui fait qu’un état devient riche. Pour eux se st les ressources réelles mais pas seulement cela. C’est aussi le capital humain, de l’éducation, de la santé, des institutions… De sorte qu’au fond ces auteurs faisaient la distinction entre secteur réel et monétaire.

Pour eux la source de la richesse était dans le secteur réel. Aujourd’hui quand on parle de ce secteur on évoque le marché des biens et des services ainsi que le marché de l’emploi.

Qu’est-ce qui émane de ce secteur ? LE PIB (appelons le Y)

On comprend bien que ce volume produit (Y) va donner naissance à un certain niveau ou volume de transaction (T)

Plus Y augmente plus T augmente

On a besoin de la monnaie pour assurer le volume des transactions. Masse monétaire= M (quantité de monnaie produite)

A partir de là étant donné que les deux secteurs sont séparés ils ne sont pas intégrés l’un à l’autre ils seront superposés.

M/T = valeur moyenne d’une transaction

C’est-à-dire prix moyen d’une transaction = P

Say parlait « de voile monétaire ». Cela traduit bien cette idée d’approche dichotomique.

De la formule M / T= P on déduira

M= P x T

Si on doublait la quantité de monnaie on aurait alors 2xM = 2x(PxT) mais le seul résultat que l’on aura c’est un doublement des prix. Mais T ne bougera pas. On dira que la monnaie est un phénomène neutre. Neutre vis-à-vis des phénomènes réels donc de T et de Y

Ricardo développe alors une théorie des causes monétaires de l’inflation. Mais aucun effet sur T, alors aucun problème ?

Mais va se poser le problème dans les économies ouvertes. SI le pays connait de l’inflation nos prix vont augmenter et les autres achèteront de moins en moins dans ce pays. Les exportations vont diminuer.

Comment faire ? Comment régler nos dettes ?

Par exemple : Les convaincre de les payer en devise nationale mais le problème c’est que si l’inflation bat son plein la valeur réelle de la monnaie va diminuer.

On exportait alors de l’or pour payer le créancier.

Donc, il fallait éviter le plus possible la dévaluation de la monnaie.

  1. B) La règle de l’étalon or

Contrôler M c’est contrôler ses composantes.

Quand Ricardo écrit il y avait de la monnaie métallique et il ne risquait pas d’y avoir un déluge de pièces d’or. Le problème n’était pas la quantité de pièces mais de billet qui est facile à produire.

A l’époque en Angleterre il y avait environ 350 banques d’émission mais en plus il y a la monnaie scripturale.

Pour lui il faut et il suffit de contrôler les billets de la Banque d’Angleterre.

Chacune émettait ses propres billets mais il faut voir que la Banque fait du profit. Mais dans les faits la banque d’Angleterre se comportait déjà comme une banque centrale.

Quand ces banques d’émission avaient des problèmes de trésorerie elles se tournaient vers la BA. Elles étaient donc un peu dépendantes d’elle.

Donc en contrôlant la BA les autres banques devront s’aligner sur sa politique.

De plus il y a une relation entre l’émission des billets et la monnaie scripturale. Depuis l’apparition de cette monnaie les banques commerciales ne pouvaient créer de la monnaie scripturale qu’en se procurant au préalable une certaine quantité de billets de banque (ingrédient ou matière 1ère pour elles).

Conclusion de Ricardo : il faut et il suffit de contrôler l’émission des billets de la BA.

Il reste à traiter la question de la modalité du contrôle. Ricardo va alors proposer une règle qui comporte deux volets solidaires et complémentaires :

la convertibilité du billet de banque en métal précieux

la couverture intégrale (e/b=1) des billets par le métal précieux c’est-à-dire que pour lui aucune place ne devait être laissée aux billets de banque comme instruments de crédit (système de palm truck).

En réalité cette règle peut se ramener à une et une seule expression : la règle de l’étalon or et Ricardo souhaitait la mise en œuvre de ce système

A (pays)

Augmentation de la production d’or qui trouve deux destinations

— Or industriel (bijoux…)

— Or monétaire (vers coffres forts de banque)

Quand cette M (masse monétaire) il va y avoir création de billets

Augmentation de M

Donc augmentation des prix

Augmentation de P

Si trop d’augmentation de P

Inflation

— Sorties D’or (dans les coffres de la banque)

Les importateurs vont donc demander à la banque de convertir les billets en or (principe sortie d’or)

–Destruction de billets è moins de circulation de billets

–Baisse de M — Baisse de P

1ère conséquence :

La baisse du P tend à rétablir un équilibre

Le déficit du commerce extérieur va se combler = réajustement= rééquilibrage automatique

2ème conséquence :

Force de rappel = les prix avaient tendance à augmenter et ils reviennent vers le bas = stabilité des prix.

C’est ce que Ricardo voulait, quand crise il voulait que suive une stabilité de prix et le rééquilibrage du commerce extérieur.

Ces automatismes sont le fruit de cette règle à deux volets.

1er volet : Le fait que le billet soit convertible en or permet la réduction de M.

Et la couverture intégrale ?

Ricardo ne voulait pas que le billet puisse servir d’instrument de crédit. Pourquoi ?

Raisonnons a contrario :

Supposons qu’on n’ait pas E/B=1(pas de couverture intégrale).

Supposons que se soit possible que le billet soit émis en contrepartie de crédit.

On va avoir alors

Augmentation de M

— Augmentation de P

— Conversion de billet ****

— Equilibre (baisse de M et de P)

****Mais si pendant le temps où l’on veut convertir la banque continue de faire des crédits :

On aura en même temps des billets entrants (pour convertir) et sortants (pour crédit) et les sortants prennent le dessus ou bien au mieux il y a compensation. Donc il n’y a pas de rééquilibre puisque plus de baisse de M.

Le système a fonctionné jusqu’au 20ème mais l’inflation dans les pays occidentaux a battu son plein et l’on n’a plus revu ce système.

Ricardo voulait discipliner les autorités monétaires qui selon lui devaient être soumises à la règle de l’étalon or qui était une sorte de verrou et qui garantissait une stabilité des prix dans le long terme.

Son argumentation a été contrecarrée par la 2ème thèse.

  • 2 : La thèse de la banque

Différente en tous points sauf 1 : favorables à l’émission des billets par la BA mais pour différentes raisons

Ricardo voulait contrôler M et plus facile si c’est la BA qui les émet.

Tooke va développer une autre théorie

  1. A) La théorie du crédit réel

Pou T. Le gage du billet ne devait pas être l’or mais le potentiel de croissance de l’économie ou autrement dit le taux de croissance du PIB.

S’il y a croissance (réelle) pour lui cela signifie que les entreprises produisent de façon satisfaisante et pour cela elles investissent, elles ont donc besoin de moyens financiers et donc besoin de crédits. Pour obtenir cela elles peuvent se tourner vers les épargnants mais aussi vers les banques qui vont leur accorder des prêts qui sont des effets de commerce.

Au fond, quand les banques achètent ces effets de commerce elles font donc crédit mais c’est du crédit réel c’est-à-dire qu’il est censé représenter une croissance économique réelle.

Pour Took la contrepartie de l’émission du billet devait être constituée de ces effets de commerce qui sont des signes représentatifs de crédits mais aussi des signes représentatifs de croissance économique.

Mais d’emblée ce raisonnement vient à rejeter la théorie quantitative de la monnaie.

Cette théorie se formule :

M = P x T

Took est ok avec cette égalité qui ressemble selon lui à une identité ou égalité comptable. Mais le problème est celui de la théorie qui se cache derrière.

Son idée est de réfuter cette relation causale de M/P.

Si on suit la doctrine du crédit réel = les banques ont un rôle à jouer = favoriser la croissance économique en concédant des prêts.

Pour Tooke la monnaie suit les impulsions qui lui sont dictées par l’activité économique réelle.

Plus tard on opposera ceux partisans d’une croissance exogène (pour Ricardo mais pas utilisée à l’époque). et endogène (suit les impulsions du marché. Les entrepreneurs se tournent vers les banques pour la monnaie= Took)

On voit donc pourquoi Tooke n’était pas favorable à la théorie quantitative de la monnaie. Pour lui on peut avoir des augmentations de M sans avoir variations de P.

Il continuait son propos en disant qu’il n’y avait pas lieu de craindre des emissions excessives de billets pour au moins 2 raisons

les banques veulent du profit mais quand elles consentent un crédit elles procèdent à des études de dossier donc elles ne prennent pas vraiment trop de risques

Loi du reflux : le crédit a tjrs une échéance et à tt moment on a deux sortes de flux qui concernent l’activité de la banque. Un flux sortant de billets (quand crédits) mais au même moment des crédits sont remboursés.

Tooke invoquait le fait que dans la réalité il n’y avait pas de proportions fixes entre les composantes de la masse monétaire et entre les billets et la monnaie scripturales.

En effet, Tooke avait repérer que l’activité économique ne s’effectuait jamais de façon linéaire avec des phases ascendantes (a l’époque de prospérité) et des phases descendantes (dépression).

Il avait observé que dans les phases ascendantes, la part de la monnaie scripturale avait tendance à croitre tandis que dans les phases descendantes il y avait une augmentation des billets.

Donc, pour lui il était faux de dire qu’en contrôlant les billets on contrôler tt le reste.

Conclusion : il faut laisser jouer pleinement le rôle d’instrument de crédit au billet puisque sinon les agents économiques et les banques substitueront aux billets de la monnaie scripturale.

Ce que va préconiser l’école de la banque c’est une politique monétaire discrétionnaire.

  1. B) La politique monétaire discrétionnaire

Pour Tooke il fallait que le système de palm struch joue pleinement mais des difficultés pouvaient apparaitre.

Il peut y avoir des pressions sur les couts (de matières 1ere, de salaires…) si les entreprises n’arrivent pas à s’approvisionner. Cela va donc pousser sur P (raison de l’inflation pour lui).

Comment réprimer l’inflation ?

S’il n’y a pas de cause monétaire on ne peut pas jouer sur cela selon lui.

Pour lui contrôler la monnaie comme le veut Ricardo ne sert à rien.

La base est le crédit. C’est cela qu’il faut contrôler selon lui. Mais il n’y a pas seulement les crédits des banques (autres organismes, crédits des particuliers entre eux…) trop complexe.

Comment faire ?

Pour Tooke il faut jouer sur le prix du crédit : moyen indirect : le taux d’intérêt.

Ici, la BA pourrait relever le taux d’intérêt qu’elle fait pratiquer à toutes les autres banques. Et en faisant cela, ces mêmes autres banques qui font du crédit sont obligées de faire payer aussi à leurs clients des taux d’intérêt plus élevés.

C’est une politique monétaire appelée politique de réescompte (ou du taux d’escompte) de la banque d’émission.

On pourrait alors satisfaire les objectifs internes et externes de l’activité économique.

L’objectif interne est de retrouver une croissance économique normale. En relevant le prix du crédit d’une certaine façon on va être amené à sélectionner les entreprises les plus rentables, les plus productives qui seront en mesure de payer ces taux plus élevés et cela va se traduire par licenciement et chômage mais l’idée est de faire en sorte que les ressources en travail et capital puissent passer des branches les moins rentables aux plus rentables.

Cependant quand la situation peut être considérée comme assainie on peut baisser les taux d’intérêt pour stimuler la croissance et repartir sur une phase ascendante.

Mais il y a aussi un objectif externe : la balance extérieure.

Quand on est endettée mais si on augmente le taux d’intérêt cela peut attirer des capitaux de l’étranger. Cette entrée de devises va se retrouver entre les mains des banques et vont permettre de payer le déficit commercial, on va pouvoir payer nos créanciers étrangers (pas besoin d’aller puiser dans les coffres).

Conclusion : cette thèse converge vers une politique monétaire discrétionnaire c’est-à-dire laissée à la discrétion des pouvoirs publics qui vont juger du caractère opportun ou non d’intervenir dans l’activité économique en agissant sur le taux d’intérêt.

Cette thèse est une thèse très favorable à l’interventionnisme économique des autorités monétaires dans le but de corriger et de faciliter l’activité économique.

GRANDE CONCLUSION : on voit donc s’opposer deux thèses.

L’une qui veut ligoter les mains des autorités monétaires = Ricardo par la règle de l’étalon d’or. Cette thèse met l’accent de manière extrêmement forte sur la stabilité de la monnaie. Pour cette thèse orthodoxe cette stabilité à la fois une garantie économique et sociale. Pour lui il faut juste que l’état donne à sa dette monétaire une contrepartie solide (métaux). Pour cette thèse le taux d’intérêt est un px comme les autres qui doit se former normalement selon la loi de l’offre et de la demande.

L’autre est plutôt « réformatrice ». Elle prétend que l’activité économique se déroule en présentant des périodes d’accélération et de ralentissement et donc il faut accompagner ce déroulement de l’activité économique. En L’occurrence la stabilité de la valeur de la monnaie n’est pas du tt un objectif prioritaire. L’accent est plus mis sur la souplesse de la monnaie comme instrument de crédit. Pour Tooke les autorités monétaires devraient disposer de la marge de manœuvre requise pour utiliser cette souplesse de la monnaie. Cette marge de manœuvre se traduit par des actions sur le taux d’intérêt.

La première remarque est d’ordre historique est révèle qu’à l’issue de cette contre verse qui a lieu à Londres, c’est la thèse de l’école de la circulation de Ricardo qui l’a emportait, car une loi fut adoptée de 1844, connue sous le nom d’acte de peel, qui vient d’une certaine façon couronner la thèse favorable à la théorie quantitative. Elle va dans le sens de Ricardo c’est-à-dire de la fameuse règle à deux volets. Il faut savoir que même si cette disposition fut adoptée en réalité cet acte de Peel, n’a jamais été pleinement respectée, en ce sens que par la suite et à l’occasion de multiple crises qui ont pu avoir lieu, cela n’a jamais empêché la banque d’Angleterre d’agir de la manière préconisé par Tooke en infléchissant le taux d’intérêt.

Cet acte de Peel de juillet 1844, d’une certaine façon renforce le monopole d’émission de billet par la banque d’Angleterre. Ce n’est pas encore la consécration d’un monopole public d’émission sur le territoire nationale, mais les dispositions sont extrêmement contraignante pour toute les banques d’émission ce qui avantage tout particulièrement la banque d’Angleterre.

La dernière concerne plus l’histoire des idées que l’histoire des faits, car en réalité il y avait une troisième école mais qui n’était pas en Angleterre, elle était typiquement écossaise, la free Banking School, elle développé une argumentation intermédiaire, comparativement aux deux autres écoles. Cette école était assez sensible aux arguments de Tooke, c’est-à-dire au fait que le billet de banque est un rôle à jouer en tant qu’instrument de crédit mais cette école était contre le monopole d’émission de la banque d’Angleterre et cela n’est pas étonnant car en fait ces auteurs, comme Parnell s’inspirait beaucoup du système bancaire écossais qui a vécu pendant près d’un siècle sans monopole d’émission des billets. Ces auteurs n’étaient d’accord ni avec Ricardo ni avec Took, car ils voulaient voir s’exercer une concurrence bancaire et monétaire plutôt qu’un monopole. Néanmoins, cette école a eu relativement peu d’écho finalement à travers le monde même si en France, aux alentours de 1848 un certain nombres d’économistes français ne souhaité pas voir s’étendre le monopole de la banque de France. En réalité cette école était relativement peu connue. Les thèses de cette école ont été reprises au 20eme siècle, à cette époque là les économistes et les spécialistes de problème monétaire se sont pausé la question de savoir quel pouvait être un système bancaire satisfaisant. C’est une période ou l’on à beaucoup parler de la crise de la science économique.

chapitre 6 : le billet de banque inconvertible

Nous sommes face aux systèmes actuels où depuis la décision de Nickson de 1971, aujourd’hui plus aucune monnaie n’est rattachée à l’or. Quand les billets étaient convertibles en or et quand une monnaie se dépréciée il y avait une sorte de limite inférieure à cette dépréciation.

La confiance des utilisateurs de monnaie devient plus fragile et plus difficile à obtenir. D’une manière ou d’une autre il faut trouver cette limite inférieure.

Comment se détermine le pouvoir libératoire du papier monnaie ?

Section 1 : le pouvoir libératoire du papier monnaie.

On va retrouver ici l’opposition entre les partisans de la concurrence et les partisans du monopole.

  • 1: le cas de la concurrence.

Ici même à l’intérieur de la problématique de la concurrence bancaire et monétaire il n’y a pas homogénéité des propos. Certains disent que si vraiment il y avait eu concurrence monétaire à l’époque des billets convertibles, jamais l’inconvertibilité n’aurait vu le jour. L’inconvertibilité ne peut être due qu’à la coercition de l’état.

D’autres considèrent que même si les faits historiques tendent à prouver que l’inconvertibilité à toujours était imposée de l’extérieur, rien ne permet de penser qu’avec l’évolution de l’activité économique des banques en concurrences puissent proposer des monnaies inconvertibles.

Pour ces auteurs, la question importante est celle de la liberté de choix des utilisateurs de monnaie. Si de fait il ont le choix, alors forcément, ils seront portés vers l’utilisation de bonnes monnaies, vers les monnaies qu’ils estiment les meilleures, ce qui au fond inciterait les producteurs de monnaie eux même à produire de la bonne monnaie. En d’autres termes, ces auteurs considèrent que c’est le jeu de la concurrence lui-même qui donnerait aux billets de banques leurs pouvoirs libératoire. Pour ces auteurs la concurrence monétaire est essentiellement une concurrence par la qualité des monnaie et c’est ce jeu de la concurrence qui au fond désinciterait chaque producteurs à être laxiste. Cette thèse a été plus particulièrement défendue dans la seconde partie des années 70, par Hayeck qui est dans la continuité de Karl Mayer de l’école de vienne mais c’est aussi d’une certaine manière un continuateur des thèses de l’école écossaise, free Banking School. Historiquement ce qui a prédominé c’est non pas la concurrence mais le monopole. Si on regarde bien ce qui ce passe aujourd’hui à l’échelle internationale, que l’on parle du yen, du dollar, du franc suisse, de l’euro etc aucune de ces devise n’est rattachées à l’autre, chacune est certes utilisée dans son territoire légal et aussi très largement à l’étranger.

  • 2 : Le cas monopolistique.

De fait et de droit déjà à l’époque du billet convertible, on c’était orienté assez nettement vers un système qui privilégie le billet de banque national et cette évolution va s’accentuer avec le billet inconvertible. On peut même dire qu’il y a eu deux évolution parallèle, la première ce passage de la convertibilité vers l’inconvertibilité, puis une centralisation toujours plus grande de l’émission de billet. Les monopoles d’émission se sont étendus aux territoires nationaux de sorte que finalement à la confluence de ces deux évolutions les billets de banques sont devenus des billets d’états, considéré comme des dettes de l’état. Le billet pouvant être assimilé à un bon du trésor un peu particulier, il ne porte pas d’intérêts. Ce monopole d’émission est devenu public, ce monopole est devenu la banque centrale. Le monopole public est là pour garantir le pouvoir d’achat du billet, le monopole public est en quelque sorte censé garantir la limite inférieure. C’est comme cela que les systèmes ont été conçus progressivement. Le danger est que ce monopole peut émettre soit trop peu de billet, soit à l’inverse abondance de billet et ce ne sont pas du tout des hypothèses d’écoles.

On a palier le manque de billet, par la création de monnaie scripturale.

Le monopole peut aussi émettre abondance de billet, une hyperinflation. Entre ces deux cas extrêmes, il est difficile pour un monopole de gérer la monnaie de manière approprier afin justement de garantir ce pouvoir libératoire ou ce pouvoir d’achat. La marge de manœuvre est très large c’est pourquoi on va entourer l’émission de billet inconvertible d’un certain nombre de précautions.

Section 2 : les contreparties de l’émission des billets inconvertibles.

Le principe général qui va être retenu est un principe de nature macroéconomique, pour l’exprimer en des termes très généraux ce principe consiste a énoncé que le volume d’émissions des billets doit correspondre aux besoins des pouvoirs publics entre autre. Ce monopole est censé être guidé par le mobile de l’intérêt général. L’application de ce principe peut varier selon les nations.

Article 105 du traité de Maastricht va assigner au monopole de l’émission de billet qui est la banque centrale européenne un objectif bien précis, selon cet article l’objectif principal, est le maintien de la stabilité des prix , mais sous réserves que cette objectifs soit rempli, la banque centrale européenne doit apporter son soutien à d’autre objectifs tels que, la croissance, l’emploi, et la cohésion économique et sociale. Il y a une forme de hiérarchie dans les objectifs, la stabilité des prix est prioritaire. Cela dit, pour atteindre ces objectifs, la banque d’émission ne pourra émettre des billets de banque qu’en contrepartie de certaines opérations bien déterminé et fixées par la loi.

  • 1 : Bilan simplifié d’une banque centrale.

La première catégorie de créance, ce sont les créances sur les restes du monde, détenir des devises étrangères c’est détenir des créances sur le reste du monde. Lorsque la banque reçoit certaines devises, comme le dollar par exemple elle est autorisée à émettre des euros par exemple.

La deuxième catégorie de créances sont des créances que la banque détient sur le trésor public.

Troisièmement créance provenant du refinancement des banques commerciales. Aujourd’hui, ce que nous utilisons le plus couramment dans nos paiements c’est de la monnaie scripturale. Cette monnaie scripturale est créée par les banques commerciales, elles font commerce de crédit. La banque centrale n’est pas une banque commerciale. Ces banques créées de la monnaie scripturale, elles ouvrent des comptes, comptes courant ou compte de dépôts à vue. Imaginons qu’une ou plusieurs entreprises s’adressent aux banques commerciales en demandant des prêts bancaires. Ici la banque commerciale va simplement alimenter le compte courant de l’entreprise, elle va en quelques sorte créer de la monnaie scripturale, admettons 100 euros. Donc 100 de plus de monnaie scripturale veut dire que l’entreprise a un droit de tirage a vue pour une marge supplémentaire de plus. La banque commerciale détient un portefeuille d’effet de commerce. Il y a à la fois création de monnaie scripturale et endettement de l’entreprise par rapport à la banque. Si l’entreprise demande un tel prêt c’est parce qu’elle en a besoin, elle ne va surement pas les mettre de côté car ça lui coûte. Elle va s’en servir, de fait cette monnaie va circuler pour rémunérer d’autres personnes qui ont des comptes en banques. Les dépôts à vue des entreprises vont diminuer mais en même temps se sont les dépôts à vues d’autres agents économiques qui vont augmenter. C’est un jeu d’écriture de compte à compte. Dans les systèmes que nous connaissons les agents économiques utilisent de la monnaie scripturale et des billets de banques. Le problème est justement que nous utilisons les deux monnaies. Mais il y a une préférence du public pour le billet de banque. Nous jugeons plus pratique d’utiliser des billets pour certaines opérations et inversement nous préférons la monnaie scripturale pour d’autres. Nous avons des préférences en termes d’utilisation, qui exprime la commodité que nous avons à utiliser tel instrument plutôt qu’un autre.

La banque commerciale doit se comporter par anticipation.

Il faut faire la distinction entre la notion de distribution du crédit et de financement du crédit.

Le crédit est intégralement distribué par les banques commerciales mais il n’est pas intégralement financer ces banques.

Les banques commerciales ont besoins de liquidité. Les banques commerciales sont obliger de faire le change entre la monnaie qu’elle créer et la monnaie de banque centrale. Mais la banque centrale de fais pas de change.

Tant qu’il y a une forte préférence du public, nous avons une main mise très forte de la banque centrale sur les banques commerciales. C’est dans les années 1960 en France que l’on a enregistré que ce pourcentage baissé de façon difficile pour la banque centrale qui perdait de sa main mise donc on a créer le système des réserves obligatoire. Et par ce système on oblige les banques commerciales a détenir un compte ouvert à la banques centrale et alimenter à raison d’un plancher calculer suivant un taux de réserve obligatoire. Puisque le public, demande proportionnellement moins de monnaie banque centrale alors on va tout de même obliger les banques à ce tourner vers nous en les obligeant à ouvrir un compte.

  • 2 : Les modalités de refinancement bancaires

Il y en a deux :

Escompte : les effets de commerces ont été escomptés une première fois par les banques commerciales. Dans un deuxième temps, ils vont être escomptés une deuxième fois par la banque centrale, et donc c’est pourquoi on parle de réescompte.

Cette technique du réescompte est apparue la première fois. Dans ce cas la banque centrale annonce à l’avance la liste des effets de commerce qu’elle acceptera de mobiliser (en l’occurrence on retrouve là la notion de papier bancable), et aussi le prix qu’elle fera payer aux banques commerciales. Ce prix traditionnellement s’appelle « le taux de réescompte », mais aussi sous le nom de taux d’escompte de al banque centrale. Dans le langage plus moderne, on parle de taux de base bancaire. Néanmoins, dans le temps, dans la logique de cette modalité de refinancement, ce taux d’escompte de la banque centrale est accompagné de taux de pénalisation : en d’autres termes, ce que la banque affiche, c’est tout un barème de taux, le taux le plus bas étant le taux de réescompte. C’est pourquoi d’ailleurs que dans un langage technique.

L’idée consiste à dire que finalement cette monnaie est artificielle, ces billets de banque sont inconvertibles, mais les banques commerciales en ont besoin pour créer leur propre monnaie, alors on va leur imposer un coût marginal croissant. Cela veut dire en gros que plus les banques commerciales demanderont des billets, plus elles les paieront cher aux banques centrales. Dans ce contexte là, les banques commerciales sont obligées de faire un calcul, car quand elles font du crédit aux entreprises, elles sont en concurrence avec d’autres banques commerciales. En réalité, pour conclure sur ce point, s’agissant de cette modalité de refinancement, le principe de base est que les autorités monétaires ont les pleins pouvoirs. C’est ce qui va donner naissance à la politique de réescompte, qui est une arme de la politique monétaire. Quand les autorités monétaires font de la politique de réescompte, cela veut dire qu’elle modifie tout le barème dans le sens qu’elle souhaite.

Deuxième modalité : l’intervention de la banque centrale sur le marché monétaire. Là il y a une notion clé qui est celle de marché monétaire. Le marché monétaire est de manière générale le marché des écarts de trésorerie. En réalité, le marché monétaire peut être défini soit de façon restrictive soit de façon extensive.

Le marché monétaire au sens strict est le marché des écarts de trésorerie bancaire. Cela veut dire que chaque jour il y a des banques qui sont en excédent de liquidité. Au même moment, d’autres banques ont des déficits de liquidité, donc des besoins. Ce sont des questions de trésorerie. Le marché monétaire au sens strict, que l’on appelle le marché interbancaire, est le fait que les banques qui sont en excès vont prêter aux banques en déficit. C’est pour cela que le taux le plus bas s’appelle le « taux de l’argent au jour le jour ».

Au sens plus large, les américains parlent « d’open market ». Ici, non seulement sont concernés les écarts de trésorerie bancaires, mais aussi certaines institutions, comme les caisses de retraites, voire des entreprises industrielles qui ont des volants de liquidité importants. Tous ces autres établissements peuvent aussi échanger entre eux des liquidités.

Tous les jours, va se former un taux, et la banque centrale peut intervenir sur ce marché monétaire aussi bien au sens étroit qu’au sens large en fonction précisément de la liquidité ou des volumes de liquidité qui s’échange sur le marché. La banque centrale peut intervenir sur ce marché monétaire en injectant des liquidités. Le prix qui prévaut est le prix du marché qui se forme à la confrontation de l’offre et de la demande. La seule chose fixée par la banque centrale est la quantité de monnaie qu’elle va injecter.

La banque centrale communique avec les banques commerciales en disant qu’elles demanderont autant de monnaie qu’elles veulent, mais plus elles en demanderont plus elles paieront cher. Dans l’open market, c’est l’inverse : elle va injecter un certain nombre de monnaie. Cette technique de l’open market va être aussi une arme pour la politique monétaire. Ici, la banque centrale a le choix entre deux stratégies. Elle intervient au coup par coup sur le marché monétaire, c’est-à-dire qu’en fonction des circonstances, elle injecte ou elle retire des liquidités, mais on voit bien que malgré tout même si elle ne fixe pas le prix de la liquidité, la banque centrale néanmoins peut infléchir ce prix.

Ex : si elle estime qu’aujourd’hui le prix de la liquidité sur le marché est trop faible, elle va néanmoins agir sur le marché pour l’infléchir.

La deuxième stratégie, complètement différente, est qu’elle fixe simplement un taux de croissance des liquidités qu’elle injecte sur le marché. Par exemple, elle dira que sur le mois, elle n’injectera pas plus que 3% supplémentaires du volume de liquidité.

Imaginons que les banques commerciales consentent du crédit et que l’une de ces banques commerciales fasse quelques crédits aventureux. Cela veut dire qu’à un moment donné qu’elle a consenti des crédits pas vraiment fiables. Dans un premier temps, la banque commerciale est alertée. En gros, ses difficultés vont commencer par se répercuter sur sa trésorerie. Elle va alors se tourner vers les autres banques sur le marché interbancaire, pour se faire prêter des liquidités. Si ce n’est pas le cas, cette banque va se tourner vers le marché ouvert en espérant pouvoir trouver les établissements susceptibles de l’aider. Si personne ne peut l’aider, la banque va avoir des difficultés sérieuses, et dans ce cas il ne lui reste plus qu’une chose à faire : à taper à la fenêtre de la banque centrale, pour lui demander des liquidités. Ou bien la banque centrale n’a pas encore atteint son maximum de création monétaire, et alors elle prêtera à notre banque, mais en lui faisant payer relativement cher. Ou la banque centrale a déjà atteint sa limite en quantité, et là elle ne pourra rien faire. La banque aventureuse rentre alors en faillite.

De fait, la logique de ce système est la faillite bancaire. Le réescompte et l’open market nous font rentrer dans le domaine de la politique monétaire au sens propre du terme. Ce sont les deux instruments fondamentaux de la politique monétaire. En France, si on part de l’après deuxième guerre, pendant très longtemps a prévalu la politique de réescompte. Jusqu’en 1986, c’est la politique de réescompte qui a prévalu, alors que dans d’autres pays, c’est celle d’open market qui a prévalu. Il a été prouvé que la politique d’open market s’est toujours révélée plus efficace en période d’inflation. C’est la raison pour laquelle finalement dans pratiquement tous les pays industrialisés cette politique a fini par s’imposer. Néanmoins, même avec le billet inconvertible, on va se trouver confronté à la fameuse controverse concernant la stratégie des autorités monétaires. Cette controverse va être modernisé et décliné d’une autre façon. Néanmoins, le débat de fond reste le même. Ce sont ces prolongements qui mérité d’être examiné.

Section 2 : Les prolongements de la controverse entre école de la banque et école de la circulation

D’un côté la thèse de Ricardo va trouver un prolongement au 20ème siècle à travers l’école des monétariste (école de Chicago), qui a eu pour chef de file Milton Friedman. Il a mis en place un nouveau principe de la circulation.

De l’autre côté, l’école de la banque à trouver dans l’argumentation keynésienne telle que keynes la exprimé dans son ouvrage un prolongement évident, et on peut à ce propos énoncer qu’est présenter en cette occasion un nouveau principe de la banque.

  • 1 le prolongement du principe de la circulation

Aujourd’hui il y a une école connu scientifiquement sous le nom d’école des monétaristes, ou encore école de Chicago.

MV = PY

Y c’est le PIB en volume et PY c’est en valeur. Il n’y a pas une innovation importante, à l’inverse ce qui est significatif c’est le concept de vitesse de circulation de la monnaie qui est désigné par la lettre V qui est un indice de la rapidité. Ce qu’il faut retenir c’est le fait qu’il y a une relation inverse entre V et la demande de monnaie et cette relation inverse est facile a comprendre plus la monnaie circule vite et moins les gens cherchent à la garder. Plus V augmente plus la demande baisse. Au fond derrière cette notion V se cache nos comportements comme utilisateur de monnaie. Friedman nous dit qu’en fait il y a quelque chose qui est toujours vrai c’est cette expression MP = PY, cela est toujours vrai, ça sera toujours vérifié. La vrai question est celle de savoir si derrière cette formule se cache une relation causale, de cause à effet. C’est ce que prétendait Ricardo, il disait que toute augmentation de M déclenche une augmentation de P et seulement de P.

Friedman dit que cette formule est toujours vrai mais cache t-elle une relation causale si oui laquelle ?

Deux constatations sont faites. A priori tout est possible. Si on a des augmentations de M on pourrait avoir a priori un doublement de P mais on pourrait avoir aussi une diminution par 2 de V. Il faut faire la différence entre la longue période et la courte période. L’évolution de l’activité économique n’est pas linéaire, elle procède par des fluctuations. Cette distinction étant posé, Friedman observe qu’en longue période il y a des augmentations de masse monétaire M, il constate que ces augmentations sont accompagnées d’une augmentation de Y, et de P (prix) et une baisse de la vitesse de circulation de la monnaie V. c’est ad ire que sur la longue période on s’enrichie avec la croissance économique Y, et plus un pays s’enrichie avec la croissance de son PIB, plus ils ont tendance à garder de la monnaie.

En courte période, donc sur une phase du cycle économique, si on regarde la période de prospérité, celle ou Y augmente dans ce cas la il y a aussi une augmentation des prix et de la vitesse de circulation de la monnaie. Mais une forme de paradoxe est relevée, comment se fait-il que ici dans les deux cas nous avons des augmentations de Y ? Dans les deux cas ils sont associés aux augmentations de M et de P mais il y a une différence dans le comportement des utilisateurs de monnaie, une différence par rapport à la demande de monnaie. Friedman va élaborer une théorie pour exprimer la demande de monnaie à l’échelle macroéconomique, il va expliquer une fonction de demande de monnaie. Et alors, pour expliquer cela Friedman va s’appuyer sur la théorie microéconomique, il va prendre en compte un concept important qui est celui de patrimoine des agents économiques et va mettre en relation la demande de monnaie avec le rendement que procure cet ensemble d’actifs et ce rendement il va lui donner un nom c’est le revenu permanent. Pour un individu le revenu permanent est le revenu que celui-ci peut consommer sans perte de richesse. En fait, l’individu que nous supposons a tout moments peut percevoir son revenu permanent mais il peut aussi ne pas le percevoir, il peut percevoir plus comme il peut percevoir moins. Ce revenu transitoire peut être positif ou négatif et de fait ce revenu transitoire positif s’ajoute au revenu permanent et négatif se retire mais il n’est pas prévisible. Quand un individu ménage, entreprise gère sont budget il va le faire de façon rationnelle. Ce concept ayant été précisé alors Friedman va exprimer une fonction de demande de monnaie Md et dit que les agents économiques lorsqu’ils demandent de la monnaie est une fonction (f) du revenu permanent (PY) et donc il dit que cette fonction de demande dépend essentiellement du revenu permanent. D’une certaine façon, cette notion de revenu permanent est valable pour un individu et pour une nation. Lorsqu’en fait on est en courte période et que en particulier en période de prospérité on a des augmentation de Y voire l’économie qui s’emballent, ici ces augmentations de Y sont perçus comme des revenus transitoires positifs. Au contraire sur la longue période, l’évolution moyenne de Y correspondrait à l’évolution du revenu permanent. de fait lorsque l’économie s’emballe que l’on a en quelques sortes des revenus transitoires positifs, alors ici la demande de monnaie va croître moins vite que le PIB, il y a de plus en plus de biens à échanger mais la monnaie circule moins vite. Pour Freidman la demande de monnaie s’explique par le revenu permanent, pour lui c’est la variable clef qui explique la demande de monnaie, il va identifier, paramétrer cette demande de monnaie. Il considère que cette fonction f est une fonction très stable donc on peut véritablement prendre appuis sur elle. On peut la paramétrer, la chiffrer et dire qu’elle est solide en tout temps.

Si cette fonction est stable on peut essayer de prévoir ce que peut être la demande de monnaie pour 2007. Il faut voir ce que sera le revenu permanent en 2007, le taux de croissance, c’est le PIB potentiel.

Supposons qu’à un moment la conjoncture économique s’emballe, le PIB va augmenter plus que sa tendance de longue période et à un certain moment sa ce déclencher l’inflation. Friedman dit que l’essentiel c’est qu’on garde le cap de cette phase.

Manque cours

  • 2 : le prolongement du principe de la banque

Keynes va développer la théorie de la préférence pour la liquidité. Il va essayer d’expliquer aussi le comportement des utilisateurs de monnaie. Ce raisonnement est essentiellement macroéconomique. Il n’y a pas de fondement microéconomique. Cette préférence pour la liquidité des agents économiques