Les commerçants sont définis par la loi comme « ceux qui exercent des actes qualifiés commerciaux et qui en font leur profession habituelle ».
Plus simplement, on peut donc définir le commerçant comme celui qui exploite une entreprise commerciale à titre professionnel.
Cette qualité entraîne une série de conséquences :
– la tenue de la comptabilité
– respecter par exemple le droit de la consommation s’ils vendent des biens ou services à des consommateurs
– l’obligation de posséder un compte en banque
Le commerçant dispose également de droits sortant de l’ordinaire :
– la faculté d’être jugé par le Tribunal de commerce
– le droit de faire admettre sa comptabilité comme moyen de preuve
– le droit de disposer d’une enseigne ou d’une marque et de poursuivre ceux qui l’utilise sans son autorisation …
Comment acquérir la qualité de commerçant? En principe, tout le monde peut acquérir la qualité de commerçant. Cette règle souffre toutefois plusieurs exceptions.
Dans certains pays l’inscription au registre du commerce et des sociétés suffit pour qu’elle soit considérée comme commerçante.
En France, une telle conception n’est pas admise, ce qui complique les choses. Le registre sert uniquement à inscrire les commerçants (personnes physiques morales) dans un but administratif. Sont également inscrites les sociétés civiles (qui ne sont pas commerçantes, donc non lucratives). D’autres personnes commerçantes dans les faits n’y sont pas inscrites, les associations notamment à but lucratif car non visées par les articles relatifs aux personnes habilités à s’inscrire.
Par conséquent on peut dire que l’inscription au RCS n’est pas révélatrice d’une activité commerciale. Afin d’étudier le domaine du droit des affaires mieux vaut donc partir de la détermination des opérations auxquels il accorde la qualification d’acte de commerce.
Le commerçant sera donc la personne physique ou morale qui réalise un type d’opérations visées par le code de commerce et qui réalise ses opérations de manière habituelles et indépendantes. Le caractère commercial d’un acte influe sur la situation juridique de son auteur.
Il s’agit des actes de commerces énumérés par les articles L-110-1 du code de commerce. Cet article est décevant. Pourquoi ?
Il ne contient aucune théorie générale de l’acte de commerce, il ne fait que dresser un inventaire qu’il envisage comme étant commercial. Pour Thaller, grand commercialiste du 19ème siècle, « les actes de commerces sont des actes de circulation ». Un acte juridique serait un acte de commerce dès lors qu’il s’interpose dans la circulation des richesses entre producteurs et consommateurs.
Cette théorie appelle un certain nombre d’objections :
D’autres professeurs comme Lyon-Caen et Renault ont trouvés une autre définition : c’est un acte spéculatif, c’est-à-dire produisant un bénéfice. Ce critère présente des avantages :
4 critiques :
Aucun des deux critères n’est satisfaisant. Cependant on peut les réunir et permet d’expliquer ce qu’est un acte de commerce :
— L’acte de commerce, est l’acte qui réalise une entremise dans la circulation des richesses effectuée avec l’intention de réaliser un profit pécuniaire. Article L 110-1 ainsi que les actes ajoutés par la jurisprudence :
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