Le néoréalisme dans les relations internationales

LE NEOREALISME DANS LES RELATIONS INTERNATIONALES (WALTZ, GILPIN, KEOHANE)

La conception réaliste est la plus ancienne et sans doute la plus répandue, elle se subdivise en deux courant :

  • Le réalisme classique : cette approche consiste à étudier la réalité telle qu’elle est. C’est donc une théorie explicative qui ne cherche pas à influencer les cours des événements, mais à en analyser les causes. Inspirée de la lecture de la guerre du Péloponnèse par Thucydide, elle l’est également par des philosophes comme Hobbes, qui décrit l’état de nature comme une guerre de chacun contre chacun.
  • néo réalisme : Le néoréalisme ou réalisme structurel est une théorie des relations internationales qui dit que le pouvoir est le facteur le plus important dans les relations internationales. Avec le néolibéralisme, le néoréalisme est l’une des deux approches contemporaines les plus influentes en matière de relations internationales ; les deux perspectives ont dominé la théorie des relations internationales au cours des trois dernières décennies. Le néoréalisme est issu de la discipline nord-américaine des sciences politiques et reformule la tradition réaliste classique de E. H. Carr, Hans Morgenthau et Reinhold Niebuhr. 

Le néoréalisme est une rupture idéologique avec les écrits de Hans Morgenthau sur le réalisme classique. Le réalisme classique expliquait à l’origine les machinations de la politique internationale comme étant fondées sur la nature humaine, et donc soumises à l’ego et à l’émotion des dirigeants mondiaux. Les penseurs néoréalistes proposent plutôt que les contraintes structurelles – et non la stratégie, l’égoïsme ou la motivation – vont déterminer le comportement dans les relations internationales. John Mearsheimer a fait des distinctions significatives entre sa version du néoréalisme offensif et Morgenthau dans son livre intitulé The Tragedy of Great Power Politics.

Le néo réalisme peut être appréhendé à travers ses principes fondamentaux et ses auteurs.

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Paragraphe 1 : Les thèses du néo réalisme

Le néo réalisme ou réalisme structurel est également désigné sous le vocable de structuro réalisme. Fondé par Kenneth WALTZ en 1979 le néo réalisme constitue une relecture, une reformulation du réalisme classique. Le néo réalisme a été formulé pour voler au secours rn déclin avec la mise en place et la création d’organisation internationales. Le néo réalisme considère que l’anarchie du système internationale est le seul déterminant du comportement des Etats. Ainsi le néo réalisme estime que l’analyse des relations internationales doit privilégier les rapports entre les Etas au détriment du jeu politique interne (succession des gouvernements, division interne) qui n’a qu’une faible incidence sur la politique étrangère. Le néo réalisme rejette l’idée centrale du réalisme classique selon laquelle l’anarchie de la société internationale s’explique par une nature humaine profondément égoïste. Il affirme quant à lui que l’anarchie du jeu internationale résulte de la structure de l’ordre internationale de pourvu de toute autorité souveraine au-dessus des Etats. Leurs analyses enracinent don non pas sur les motivations des acteurs mais sur les contraintes structurelles de l’ordre internationale. Contrairement au réalisme classique qui considère la recherche de la puissance comme la 1ère motivation des Etats, les néo réalistes estiment que la préoccupation fondamentale des Etas est plutôt leur sécurité.

Le néoréalisme se subdivise en néoréalisme défensif et néoréalisme offensif : Le réalisme structurel s’est divisé en deux branches, le réalisme défensif et le réalisme offensif, à la suite de la publication, en 2001, du livre de Mearsheimer intitulé The Tragedy of Great Power Politics.

  • Réalisme défensif : La formulation originale du néoréalisme de Waltz est maintenant parfois appelée réalisme défensif, tandis que la modification de la théorie de Mearsheimer est appelée réalisme offensif. Les deux branches s’accordent à dire que la structure du système est la cause de la concurrence entre les États, mais le réalisme défensif veut que la plupart des États se concentrent sur le maintien de leur sécurité (c’est-à-dire que les États maximisent la sécurité), tandis que le réalisme offensif prétend que tous les États cherchent à obtenir autant de pouvoir que possible (c’est-à-dire que les États maximisent la puissance).
  • Réalisme offensif : Le réalisme offensif, développé par Mearsheimer diffère dans la quantité de pouvoir que les États désirent. Mearsheimer propose que les États maximisent leur pouvoir relatif en vue d’une hégémonie régionale.

On peut retenir 3 auteurs important dans la reformulation du réalisme: il s’agit de Kenneth WALTZ, de Robert GILPIN, Robert KEOHANE.

Paragraphe 2 : les tenants du néo réalisme

A- Kenneth WALTZ

L’idée de base proposée par WALTZ est le système international où la structure des interactions entre Etats. A partir de ce point de départ son but est d’évaluer à quel point la structure établie par la distribution inégale des capacités dans le système internationale détermine les tendances du comportement des Etats. Pour notre auteur le système internationale contemporain est anarchique étatique hiérarchisé et dirigé par 2 grandes puissances et peut. L’expérience de la compétition détermine les objectifs des Etats. Les comportements des Etats ne peuvent donc pas être expliqués simplement aux motivations. Toutes tentatives d’expliquer les comportements internationaux à partir de variante est qualifié par WALTZ de réductionniste.

B- Robert GILPIN

GILPIN perçoit la nature du système internationale comme essentiellement inchangé depuis l’époque de THUCYDIDE. Il définit les relations internationales comme la lutte renouvelée pour la richesse et la puissance entre acteurs indépendants dans un état d’anarchie. Malgré la pérennité de cette situation d’anarchie, reconnait la possibilité de certains changements correspondants à la nature des acteurs de la société internationale (cité, empire, Etat). Selon GILPIN le changement du système se rapporte à la modification de la gouverne du système (changement de puissance dominante). GILPIN perçoit les changements d’interaction comme une évolution des rapports entre les acteurs du (degré de coopération). A travers l’histoire les changements de situation se sont accompagnés de guerres généralisées. En particulier les transitions entre les règnes hégémoniques se traduisent en conflits systémique.

C- Robert KEOHANE

Dans son ouvrage, KEOHANE tente de démontrer que l’interaction des Etats peut être coopérative car même si l’harmonie naturelle n’existe pas il est dans l’intérêt des Etats de former des régimes internationaux, c’est à dire des ensembles de règles qui limitent leurs capacité d’agir unilatéralement. Selon KEOHANE en dépit de divergence, l’économie internationale se caractérise par la coopération parce qu’il est dans l’intérêt des Etats à long terme d’établir une telle coopération. Il estime que les Etas restent. En d’autres termes l’intérêt national conduit à l’établissement d’une structure internationale contraignante c’est l’idée de pacte sociale internationale.