La distinction entre impôt de répartition et impôt de quotité
- Fiches et cours de droit fiscal
- L’impôt : définition, caractéristique, critère de l’impôt
- Les impôts sur les revenus en France
- L’impôt sur la dépense (TIPP, TVA, TVA sociale…)
- La fiscalité du patrimoine et du capital en France
- Impôt réel et impôt personnel : définition, distinction
- Impôt direct et impôt indirect : définition, distinction
- Impôt analytique et synthétique : définition, distinction
- Impôt proportionnel et progressif : définition, distinction
- Impôt de répartition et impôt de quotité : définition, distinction
- La légalité de l’impôt : principe et limites
- L’égalité devant l’impôt et les charges publiques
- Nécessité et annualité de l’impôt, 2 principes constitutionnels
- Les principes généraux du droit fiscal
- L’administration fiscale
- Qui sont les personnes assujetties à l’impôt sur le revenu?
- Les revenus d’une activité professionnelle soumis à l’IR
- Les revenus du patrimoine soumis à l’impôt sur le revenu
- L’imposition par foyer fiscal et ses dérogations
- L’imposition du revenu global net
- La progressivité de l’impôt sur le revenu
- La taxation forfaitaire selon les signes extérieurs de richesse
- Impôt sur les sociétés : champ d’application et territorialité
- La détermination du bénéfice imposable à l’impôt sur les sociétés
- Les opérations soumises à la TVA et la territorialité de la TVA
- Calcul de la TVA nette à payer, TVA collectée et TVA déductible
- IFI : calcul, déclaration et paiement de l’ISF ou de l’IFI
- ISF et IFI : Définition, et champ d’application
- Les frais de notaire ou droits de mutation à titre onéreux (DMTO)
- Les droits de succession
- Les droits de donation
- Les impôts locaux (taxe d’habitation, taxe foncière…)
- Qu’est-ce que la CSG? Contribution Sociale Généralisée
- Comment est calculé la CSG? taux, assiette, assujettis
- CRDS : contribution au remboursement de la dette sociale
- Cours de fiscalité française
Impôt de répartition | Impôt de quotité |
le taux d’imposition n’est pas connu à l’avance mais déterminé en fonction de la somme à percevoir par les pouvoirs publics. Cette somme est ensuite répartie entre les différents contribuables (ex : impôts locaux) | le taux d’imposition est déterminé mais la somme à percevoir n’est pas connue à l’avance |
1) La notion d’impôt de répartition
Elle n’existe plus aujourd’hui dans le système fiscal actuel. Cette notion a disparu en 1981. Jusqu’en 1981, les grands impôts locaux étaient des impôts de répartition.
Un impôt de répartition est un impôt pour lequel il n’existe pas un taux d’imposition fixé à l’avance par la loi. Ce n’est pas un impôt sophistiqué. Dans le système de répartition, le bénéficiaire de l’impôt (les collectivités locales) se contente de fixer chaque année, le montant total de l’impôt dont il avait besoin. Ce produit total fixé et attendu était réparti entre les contribuables concernés par l’administration fiscale. Le bénéficiaire de l’impôt est un donneur d’ordres.
C’est une technique qui existait depuis la fin du XVIIIe siècle, depuis la refondation du système fiscal de l’Etat en 1791. A l’époque, on ne fixait pas un taux d’imposition. Les quatre grandes taxes sont issues de la fin du XVIIIe siècle, ce sont des impôts donnés par l’Etat aux collectivités locales dans les années 1920. Il leur a donc donné des impôts de répartition.
Depuis 1981, les impôts locaux sont devenus des impôts de quotité.
2) La notion d’impôt de quotité
C’est un impôt pour lequel le législateur a fixé un taux d’imposition spécifique à cet impôt. Le taux d’imposition est connu à l’avance. L’avantage de l’impôt de quotité est la visibilité pour le contribuable, il y a un affichage de l’impôt et un tarif de l’impôt (=le montant de l’impôt). Cette visibilité témoigne d’une sécurité juridique. Progrès dans la transparence et la sécurité juridique avec l’impôt de quotité.
Les pouvoirs publics peuvent moduler de faire varier la répartition de la charge fiscale entre différentes catégories de contribuables en déterminant des taux différents. Permet une technique plus fine.
Le produit de l’impôt recouvré est incertain, cela représente une insécurité pour le Trésor public. Cet inconvénient ne se retrouve pas avec la technique de l’impôt de répartition (sécurité pour les caisses du Trésor public puisque l’impôt était réparti entre les contribuables en fonction du montant attendu). En cas d’impôt de répartition, la fraude était inoffensive pour le Trésor parce que les contribuables identifiés payaient pour ceux qui n’étaient pas identifiés.