LA TVA SUR LA REVENTE DE BIEN D’OCCASION
Un bien d’occasion est un bien meuble corporel, mais surtout un bien usagé. Les immeubles usagés ne relèvent pas la TVA mais des droits d’enregistrement. Cependant, en dépit de l’usage dont il a fait l’objet, il peut encore être utilisé soit en l’état, soit après réparation. Il se distingue d’un bien neuf ou d’un bien rénové ou transformé car le bien transformé ou rénové est assimilé à un bien neuf.
- Droit fiscal : cours et fiches
- L’histoire de la TVA
- TVA : Les opérations imposables par nature
- TVA : les opérations imposables sur option
- Les opérations non soumises à la TVA
- La TVA collectée : Fait générateur et exigibilité
- La TVA collectée : la base imposable
- La TVA déductible : droit à déduction et exceptions
- Les entreprises partiellement soumises à la TVA
- La régularisation de déduction de TVA
- Le paiement de la TVA
- La TVA en cas d’importation et d’exportation
- La TVA intracommunautaire
- La territorialité de la TVA et les prestations de service
- La TVA sur les livraisons à soi-même (LASM)
- La TVA sur la revente de bien d’occasion
- La liberté d’affectation comptable
- Le principe de la comptabilité d’engagement
- La théorie du bilan, un principe comptable
- Le passage du résultat comptable au résultat fiscal
- Les activités et les personnes assujetties aux BIC
- Le régime fiscal des micro-entreprises
- Les produits imposables en IR- BIC- IS
- L’évaluation et la fiscalité des stocks
- Les charges déductibles : les frais généraux
- Les amortissements : définition, déductibilité, calcul
- Le régime des provisions: définition, déduction, reprise
- Les provisions (pour charges, pertes, dépréciations…)
- La fiscalité des plus-values
- Droit fiscal français
Par principe, les opérations portant sur les biens d’occasion sont imposables à la TVA mais on va faire une distinction selon que le bien usagé est revendu par un utilisateur ou par un négociant en biens d’occasion. En effet, pour l’utilisateur le bien d’occasion revendu constitue une immobilisation alors que pour le négociant il s’agit d’un stock.
Section 1 : les reventes faites par un utilisateur
C’est la revente d’un bien d’occasion par un assujetti. Un assujetti a utilisé le bien pour les besoins de son entreprise et il va revendre ce bien. Cette revente est imposable à la TVA puisque, lorsque le bien a été acquis, il a donné lieu à déduction.
Si le vendeur est un assujetti ou redevable partiel, il pourra même prétendre à un complément de déduction si la revente intervient à l’intérieur du délai de régularisation. (5ans pour un meuble, 20 ans pour un immeuble).
Si le bien, lors de son achat, n’avait pas donné lieu à une déduction, sa revente ne sera pas imposable (ex : cas d’une voiture de tourisme. Son achat n’ayant pas permis de déduction, il est donc logique que sa revente ne soit pas imposable).
Section 2 : les reventes faites par un négociant
Ces négociants sont des commerçants, ils sont donc assujettis à la TVA : ils achètent des biens d’occasion pour les revendre. (Ex : un garage qui achète des véhicules usagers en vue de les revendre, après le cas échéant avoir effectué des réparations).
Parce que l’activité des négociants consiste en cet achat / revente, les reventes sont toujours imposables, que l’acquisition ait donné lieu ou non à une déduction de TVA à l’origine. (Ex : un garagiste achète une voiture auprès d’un particulier. Par conséquent, son acquisition n’a pu donner lieu à de la TVA). L’absence de déduction s’explique par le fait que l’achat a été fait auprès d’un particulier ou si le bien n’est pas soumis à la TVA.
Les négociants disposent d’une option pour calculer la TVA collectée sur les seules reventes de biens n’ayant pas donné lieu à déduction lors de leur acquisition. On applique cette option pour permettre au négociant de choisir :
– Le droit commun : la TVA sera collectée sur le prix de vente total du bien mais cela n’a pas beaucoup de sens et on manque à l’esprit même de la TVA…
– L’option avec imposition sur la marge : c’est la marge bénéficiaire dégagée par la revente du bien (différence entre prix d’achat du bien et prix de vente). La base de la TVA collectée est alors constituée par cette marge bénéficiaire. La taxation sur la marge permet de prendre en compte la valeur ajoutée réellement dégagée par le négociant, soit ce qu’il gagne.
Le négociant peut choisir entre le droit commun (sans intérêt) et lever l’option. L’option doit être faite opération par opération, pour chaque bien d’occasion acquit puis cédé, le négociant a le choix.
LISTE DES COURS DU CHAPITRE |
TVA |
2) TVA : les opérations imposables sur option |
5) La TVA collectée ; la base imposable |
LES PRINCIPES COMPTABLES ET FISCAUX |
19) Le principe comptable de liberté d’affectation comptable |
LES BENEFICES IMPOSABLE |
22) Régime fiscal des auto-entrepreneurs et micro-entreprises |
LES CHARGES IMPOSABLES |
25) Les différentes provisions (pour charges, pertes, dépréciations…) |
26) Régime des provisions: définition, déduction, reprise des provisions |
AUTRES COURS SUR COURS-DE-DROIT.NET |