La Constitution de 1958, document fondateur de la Ve République, doit constamment évoluer pour rester en adéquation avec les réalités politiques et sociales. Cette adaptation est cruciale pour maintenir le régime et préserver son bon fonctionnement. La Constitution prévoit un processus de révision formel avec l’article 89, mais l’usage de l’article 11 pour réviser la Constitution a ouvert le débat sur un possible mode parallèle de révision.
On distingue :
La Constitution de 1958 est une constitution rigide, ce qui signifie que sa révision est soumise à des exigences procédurales rigoureuses, distinctes des procédures d’adoption des lois ordinaires. L’article 89 du texte constitutionnel définit la procédure de révision, mais l’usage de l’article 11 pour une modification constitutionnelle a ouvert un débat sur la possibilité d’un mode de révision parallèle.
Points communs et différences entre les deux modes de révision
Bien que les articles 89 et 11 offrent des approches distinctes pour réviser la Constitution, ils partagent certains points communs :
Cependant, ces approches divergent dans leur cadre et leurs implications :
En conclusion, la révision constitutionnelle par l’article 89 reste la voie classique, tandis que l’article 11 offre une procédure parallèle, certes controversée, mais défendable dans certaines conditions. Cette dualité permet d’assurer une adaptabilité de la Constitution de 1958, nécessaire à la longévité et à la résilience de la Ve République.
Dans sa conférence de presse de janvier 1964, Charles de Gaulle expose une vision des institutions de la Ve République, qu’il décrit comme un système ni purement parlementaire ni strictement présidentiel, mais plutôt présidentialiste. De Gaulle voit en effet la présidence comme la clé de voûte du régime, le président étant selon lui le dépositaire unique de la souveraineté nationale. Cette interprétation place le président au centre du pouvoir exécutif et entraîne des conséquences spécifiques :
Cette approche présidentialiste est maintenue par les successeurs de De Gaulle, bien que son application dépende de plusieurs paramètres :
La concentration du pouvoir exécutif dans les mains du président a été largement critiquée, notamment par François Mitterrand dans son essai Le Coup d’État permanent. Mitterrand reprochait aux « majorités godillots » (des parlementaires soutenant inconditionnellement le président) de renoncer à leurs prérogatives au profit de l’Élysée. Cette critique prendra un sens particulier avec l’émergence de la cohabitation, qui rééquilibre les pouvoirs au sein de l’exécutif.
Cette procédure impose un formalisme strict :
L’instauration de la cohabitation apporte une nouvelle lecture des institutions, dans laquelle l’équilibre entre les pouvoirs est redéfini. La cohabitation survient lorsque le président et la majorité parlementaire appartiennent à des camps politiques opposés, limitant l’autorité présidentielle :
Les périodes de cohabitation révèlent la capacité des institutions de la Ve République à s’adapter à des circonstances politiques nouvelles, malgré les tensions. Les présidents en cohabitation, contraints de respecter la Constitution de façon stricte, voient leur rôle limité mais continuent de jouer un rôle d’arbitre. Plusieurs constitutionnalistes jugeaient initialement une telle situation difficilement viable, mais la pratique a démontré que le régime pouvait fonctionner avec cette répartition du pouvoir. L’application rigoureuse du principe « La Constitution, rien que la Constitution, toute la Constitution » permet aux institutions de résister aux changements de majorité, prouvant leur souplesse et leur capacité d’adaptation.
Plusieurs arguments justifient l’utilisation de l’article 11 :
En résumé, la révision constitutionnelle par l’article 11 pourrait être considérée comme une alternative délibérée, permettant d’adapter la Constitution à des circonstances exceptionnelles, tout en s’appuyant sur la souveraineté populaire et la légitimité du référendum.
Dans sa conférence de presse de janvier 1964, Charles de Gaulle expose une vision des institutions de la Ve République, qu’il décrit comme un système ni purement parlementaire ni strictement présidentiel, mais plutôt présidentialiste. De Gaulle voit en effet la présidence comme la clé de voûte du régime, le président étant selon lui le dépositaire unique de la souveraineté nationale. Cette interprétation place le président au centre du pouvoir exécutif et entraîne des conséquences spécifiques :
Cette approche présidentialiste est maintenue par les successeurs de De Gaulle, bien que son application dépende de plusieurs paramètres :
La concentration du pouvoir exécutif dans les mains du président a été largement critiquée, notamment par François Mitterrand dans son essai Le Coup d’État permanent. Mitterrand reprochait aux « majorités godillots » (des parlementaires soutenant inconditionnellement le président) de renoncer à leurs prérogatives au profit de l’Élysée. Cette critique prendra un sens particulier avec l’émergence de la cohabitation, qui rééquilibre les pouvoirs au sein de l’exécutif.
L’instauration de la cohabitation apporte une nouvelle lecture des institutions, dans laquelle l’équilibre entre les pouvoirs est redéfini. La cohabitation survient lorsque le président et la majorité parlementaire appartiennent à des camps politiques opposés, limitant l’autorité présidentielle :
Les périodes de cohabitation révèlent la capacité des institutions de la Ve République à s’adapter à des circonstances politiques nouvelles, malgré les tensions. Les présidents en cohabitation, contraints de respecter la Constitution de façon stricte, voient leur rôle limité mais continuent de jouer un rôle d’arbitre. Plusieurs constitutionnalistes jugeaient initialement une telle situation difficilement viable, mais la pratique a démontré que le régime pouvait fonctionner avec cette répartition du pouvoir. L’application rigoureuse du principe « La Constitution, rien que la Constitution, toute la Constitution » permet aux institutions de résister aux changements de majorité, prouvant leur souplesse et leur capacité d’adaptation.
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