Géopolitique et histoire de la Russie

  • Histoire et géopolitique : l’empire russe et son effondrement
    • La formation de l’Empire russe
  • Un immense espace

Froid, immense, majorité : climat continental, proximité avec les pôles et terres tout le temps gelées donc difficile de cultiver.

  • Grandes étapes de l’histoire de l’Empire russe

Deux périodes au niveau de la dichotomie dominants/dominés. Russes d’abord dominés par des scandinaves, les Varègues (// Vikings). L’Etat russe a été fondé par ces Varègues. Puis domination mongole mais à partir du 16ème siècle, inversion de ce système de domination et la Russie devient dominante. Colonisation des peuples, extension vers l’Est. Grandes étapes : 1) Période de Kiev entre le 9ème et le 12ème siècle. A l’origine les Russes ressembles à des scandinaves. Au 10ème siècle très forte expansion slave qui a concerné les régions de la future Russie et l’Europe. Au 9ème siècle : domination de princes Varègues scandinaves, christianisation et baptême de leur prince Vladimir en 888. Trois missions : 1) mission musulmane 2) Allemands envoyés de Rome (catholiques) 3) byzantine > Russes séduits par la messe orthodoxe. Seconde période : du 12ème au 15ème siècle > dispersion à la chute de Kiev prise par un autre prince Varègue, par les Polovs. Elément capital : invasions mongoles commencent en 1223 et s’achèvent en 1240. Tactique : encercler la région à conquérir et se resserrer progressivement en massacrant tout le monde. Vont ensuite vers le Sud et s’installent vers la Mer Noire en Crimée. Général KHAN ?. Pendant deux siècles, les Russes vont devoir payer tribut aux mongoles. Troisième période : 1462-1700 > règne moscovite. 1) Règne d’Ivan III (1462-1505) « rassembleur des terres russes ». Bat les mongoles en 1502 et cesse de payer tribut aux mongoles. Héritier de Byzance, épouse la nièce du dernier ? de Byzance. Veut intégrer l’héritage byzantin, l’héritage de Rome. Tsar (russe pour César). 2) Ivan IV (1534-1554), le Terrible, grande poussée vers l’Est avec la prise de Kazan. Dès la fin du 16ème siècle, les Russes arrivent en Sibérie occidentale. Début de la construction d’un Etat autoritaire. Premier Romanov en 1613 > Michel. Quatrième étape : l’Empire russe de 1700 à 1917. Grand personnage : Pierre Legrand de 1700 à 1725, empereur de toutes les Russies. Veut moderniser la Russie par la force. Essaye de quitter la Moscovie et fonde St Petersburg, développer l’économie. Expansion plus ou moins continue dans plusieurs directions à partir du 16ème. D’abord vers le Nord – le grand duché de la Finlande est annexé en 1808 et le tsar devient grand duc de Finlande, ensuite en direction de l’Ouest – Estonie, Lettonie, Lituanie, obtient les Etats Baltes et toute la moitié de la Pologne. Vers le Sud, vers la Mer Noire. Cosaques ont fui le servage de la Russie. Descente vers la Bessarabie, se heurtent à l’Empire Ottoman, conquête difficile du Caucase. Dernière poussée et qui rencontre le moins de résistance vers l’Est. Passent le détroit de Béring et s’installent en Alaska (revendu aux USA en 1876). Vers les années 1880, l’Empire Russe est quasiment à son apogée.

Donald Trump va infliger de nouvelles sanctions à la Russie - Capital.fr

Les politiques soviétiques envers les nationalités

Empire russe puis l’Empire soviétique = empire colonial mais contrairement à la France, empire d’un seul tenant. Distinction difficile à faire entre « métropole » et colonies. Dans un même ensemble ont été englobé la Pologne, les Pays Baltes ou la Finlande et des peuples qui n’étaient pas politiquement organisés. Plusieurs attitudes des tsars envers les peuples conquis. 1) L’intégration s’adresse essentiellement aux peuples slaves comme les Ukrainiens et les Biélorusses. Russification s’adresse aux Ukrainiens, Biélorusses et a tenté de s’adresser aux Polonais mais échec. « Les polonais pro-russes sont aussi nombreux que les buveurs d’eaux ». Soulèvements polonais de 1830-31, de 1863-64, polonais devient langue étrangère à l’Ecole. 2) Annexion vise les pays à majorité chrétienne mais pas slave. Arménie, Géorgie, Pays Baltes, Finlande. On se contente de leur imposer une administration russe. Les tsars ont conservé les structures politiques existantes cependant. 3) Attitude coloniale : vers les peuples ni slaves ni chrétiens > peuples du Caucase et de l’Asie centrale. Impôt. Ce qui intéresse c’est la défense des frontières. Dans tous les cas, les tsars essayaient de faire échec aux tendances nationalistes. Doctrine : autocratie, orthodoxie, nationalité (idée que la nation dominante c’est la nation russe). Empire multinational avec une nationalité principale, seul le nationalisme russe est toléré. Du coup la propagande bolchévique « Empire = prison des peuples ». Révolution de 1905 et celle de 1917 souvent faite par des non-Russes. Bataille à Petrograd sauvée par un bataillon letton.

  • L’URSS

Formation des républiques soviétiques

A l’origine Russie soviétique = forteresse assiégée. Deux phénomènes > reconquête progressive du territoire et ensuite division en républiques. 1918 : création de la République socialiste soviétique de Russie. 1922 ? Cf. tableau. Rattachement par fois par la force.

Politiques soviétiques envers les nationalités

Ambiguïté. Lénine réprime violemment les nationalistes et même les nationalités. Soljenitsyne parle de premier flot (de déportation). Staline a largement repris la politique impériale de l’Empire russe. Mène une politique de répression envers les nationalités. Déportation massive même après 45. A partir de 1932, tournant et on exalte en URSS le nationalisme russe. A partir de 1941 « grande guerre patriotique » (// guerre patriotique de 1812). Staline mène après la guerre une politique de reconstitution de l’Empire russe. CEPENDANT action des ethnologues, linguistes soviétiques > vont partir en mission à l’intérieur de l’Empire et dès qu’ils vont repérer une ethnie ils vont l’étudier, le pouvoir soviétique va lui attribuer un territoire. Pourquoi ? Ils voulaient se démarquer de la politique de russification de l’époque tsariste. But : enraciner le communisme en faisant appliquer les directives du centre (Moscou) par des représentants des minorités nationales. Création d’institutions nationales plutôt formelles puisque la réalité du pouvoir appartient au parti. Maintien des revendications nationales. Les idées nationales n’ont jamais complètement disparues dans l’URSS.

Effondrement de l’URSS

Espèce de paradoxe dans l’URSS dans ses dernières années > les républiques avaient souvent leurs institutions nationales mais les Russes n’en avaient pas. Paradoxe du centre impérial, difficile à trouver. On pensait que l’Empire soviétique allait avoir des difficultés avec ses nationalités. CarranBlancos ?, l’Empire disloqué : risque de dislocation de l’Empire viendrait des périphéries. 1986 : émeute à Halma-Atta provoquée par le fait que le pouvoir soviétique avait choisi des secrétaires locaux du parti russes. Véritable dislocation quand deux pouvoirs au centre > Gorbatchev & Eltsine. Rivalités internes au sein des autorités soviétiques russes qui provoquent cet effondrement. Il se manifeste par une décomposition du PCUS et des difficultés économiques (course aux armements). En 1991 plusieurs mois de flou, tentative de putsch contre le pouvoir russe, ensemble des républiques fédérées se séparent et le 25 décembre 91, Gorbatchev annonce la fin de l’URSS.

  • Situation postsoviétique

1.2.1 Politiques intérieures

Constitution russe de décembre 93

Référendum, 54% de vote, 58 de oui. Création de la fédération de Russie > 15 républiques deviennent indépendantes. Composée d’un certain nombre de sujets (différentes unités politiques : les républiques, les territoires, les régions, les districts, deux villes fédérales). Système théoriquement fédéral. Du point de vue de la constitution, quels sont les différents pouvoirs ? Le pouvoir exécutif c’est celui du Président élu au suffrage universel pour quatre ans, ne peut être rééligible qu’une fois. Dispose de moyens d’actions importants. Pouvoirs issus de trois traditions : tradition russe soviétique, éléments américains, éléments français. Eléments américains : élection pour 4 ans, droit de veto sur les lois, nomme et révoque les membres du gouvernement et hauts fonctionnaires, présente chaque année à l’UL. Eléments français : exécutif bicéphale, président nomme les ministres sur proposition du premier ministre, droit de dissolution de la chambre basse (douma), initiative des lois avec le législatif, possibilité de pleins pouvoirs. Tradition russe : droit de légiférer par décret, pratique autoritaire du pouvoir.

Bicaméralisme > chambre haute (conseil de la fédération) : deux conseillers par sujet (un représentant du pouvoir législatif du sujet et un représentant du pouvoir exécutif du sujet). La Chambre basse (douma) a l’essentiel du pouvoir législatif. Vote le budget, compte 450 députés élus pour quatre ans selon un système particulier, la moitié sont élus à un scrutin majoritaire uninominal à un tour et une autre moitié par un scrutin proportionnel. Parlement a des pouvoirs assez largement théoriques car réalité du pouvoir lui échappe.

Qui dirige véritablement la Russie ? On pourrait imaginer un losange. Aux quatre coins : pouvoir exécutif, forces armées (les organes), sujets, les pouvoirs parallèles. Pouvoirs parallèles : « mafia ». De manière paradoxale, le pouvoir soviétique n’est jamais venu à bout du crime organisé pourtant système totalitaire mais il y a toujours eu du crime organisé. De temps en temps, déportations de mafieux. A l’époque poststalinienne on voit se développer deux types de mafias : mafias « ethniques » (ouzbèk, tchétchène ou géorgienne par exemple) et territoriales (de Kazan par exemple). A l’époque de Brejnev, vice ministre de l’Intérieur, condamné parce que mafieux. Mafia classique criminelle : racket, meurtres commandités, trafics d’armes, trafics de matières premières, trafics de drogue, prostitution. Apparition de l’oligarchie politico-économico-financière = pas criminelle, font des fortunes très rapidement, mettent la main sur des banques, constitution d’empires – à l’époque de Eltsine, sept principaux, sept « samouraïs », contrôlaient au moins 50% de l’économie russe. Mafias ethniques et territoriales continuent. Mais aussi mafias des juges, du KGB.

Affaiblissement des pouvoirs locaux. Recul des pouvoirs des sujets. Pouvoir central a créé un certain nombre de régions qui se superposent à ces sujets. Retour certain à la centralisation. Organes de la sécurité créées dès 1918 et qui se sont renforcés. Peuvent gagner en autonomie à l’époque de Beria.

Période Poutine puis Poutine-Medvedev caractérisée par un renforcement de l’exécutif. Création d’un parti présidentiel « Russie Unie » qui n’existait pas à l’époque de Eltsine. Réapparition du bureau des poisons. Prééminence sur les médias et sur la mise au pas des associations, des ONG. Pouvoir exécutif a disposé de moyens grâce à la montée des prix des matières premières (notamment des hydrocarbures). On a actuellement plutôt un pouvoir exécutif fort déjà d’un point de vue constitutionnel. Les Américains ont dit que dans le couple le mâle dominant reste Poutine.

Dans la plupart des anciennes républiques fédérées de l’URSS situation assez semblable, domination des pouvoirs exécutifs. Mafias. Parfois situations quasi dictatoriales comme au Turkménistan.

  • Démographie, économie, société : une conjecture complexe.

Les 90’s ont été pour la Russie des années économiques difficiles. Phénomène de la transition en grande parti partiel puisque consiste surtout à privatiser un certain nombre d’entreprises dans les domaines sidérurgiques. Caractère obsolète donc difficultés de reconversion. Choix de l’industrie lourde depuis 1929. Substrat économique pas vraiment moderne. Redressement partiel dans les années 2000. Situation économique s’améliore mais il faut la nuancer. C’est surtout grâce à la montée des prix des matières premières que la Russie a retrouvé un certain développement économique. Industrie encore obsolète.

Différenciation sociale depuis 91 : société à deux voire trois vitesses. Une partie de la société profite du développement économique, une autre partie qui a pâtie du changement, paupérisation d’une partie de la population (ouvriers, retraités). Nostalgie de l’époque soviétique voire stalinienne.

Corruption à différents niveaux

  • Politique extérieure russe

Théoriquement le cadre institutionnel = CEI née en décembre 91 en Biélorussie. A l’origine, communauté à trois. On a d’abord pensé qu’allait se créer une communauté slave (Russie, Ukraine, Biélorussie). Mais assez rapidement d’autres anciennes républiques soviétiques l’ont rejoint. Huit le 21 décembre 91 puis toutes les républiques fédérées sauf la Géorgie (adhésion en 94 et se retire en 2008) + les trois Etats Baltes. CEI comprend 11 républiques aujourd’hui.

Est-ce que la CEI existe vraiment ? Capitale : Minsk. Pas d’armée commune. Quand c’est au nom de la CEI que l’armée intervient c’est en fait au nom de la Russie. Pas de politique monétaire commune. Pas d’idées fortes. Traités bilatéraux.

Doctrines officielles : retour des grandes tendances traditionnelles de la politique extérieure russe. Nationalisme russe (transfert des problèmes). A l’intérieur du parti présidentiel, tendances nationalistes fortes, et d’autant plus à l’extérieur. On a vu aussi revenir la question de la flotte de la Mer Noire. A l’occasion des guerres de Yougoslavie, protection des slaves des Balkans. On a vu réapparaitre la question du Caucase et de la Transcaucasie. Relations avec la Chine aussi. Première doctrine : celle de l’étranger proche. Idée : il y a deux étrangers par rapport à la Russie. Etrangers en dehors de l’ex Urss et étranger proche : Etats de l’ex URSS pour lesquels la Russie s’est donné un droit de regard voire d’intervention (armée). Tutelle sur les anciennes républiques fédérées. Opposition à l’OTAN et à son élargissement vers l’Est. Cette politique se poursuit aujourd’hui. Partenariat entre la Russie et l’OTAN : pourparlers.

Retour de l’idée de puissance de la Russie. Sous Eltsine, déclin de l’idée de la puissance russe, dépendait des USA. Quand Poutine arrive au pouvoir, réapparition de l’idée de puissance.

Russie a perdu une grande partie de son hard power (pouvoir militaire) car difficultés financières de l’Etat. Les soviétiques avaient un armement stratégique extrêmement important alors qu’aujourd’hui. Arrêt du service militaire. Armée russe reste assez puissante pour exercer des pressions dans les anciennes républiques fédérées.

II) Grand jeu et petits jeux : conflits géopolitiques en Russie et en ex-URSS.

  • Les conflits à propos du territoire

Dans les 90’s périodes de conflits ouverts. Aujourd’hui encore des conflits. On peut dire que la période 2000 est une période de conflits beaucoup moins ouverts.

  1. A propos des frontières
  • Arménie-Azerbaïdjan : « Merci Joseph Vissarionovitch ! »

Caucase: chaîne montagneuse qui va de la mer noire à la mer caspienne. Montagne d’altitude élevée. Très difficile à pénétrer. A chaque invasion, les populations se réfugient dans les montagnes. Mosaïque ethnolinguistique. L’Empire Russe a eu beaucoup de mal à dominer cette région. Cis-Caucasie, Caucase, Transcaucasie. Rattachement de la Transcaucasie a été plus facile que le rattachement du Caucase. Côté stratégique. Réserve en hydrocarbures notamment en Azerbaïdjan. On connaissait le pétrole déjà dans l’Antiquité. Médicament. Utilisation des roches avec du pétrole comme matériau de construction. Arme de guerre aussi. Dès fin 19ème, pétrole utilisé d’abord dans les lampes puis dans les moteurs à explosion. Région d’exploitation pétrolière. Doublement stratégique.

Raisons culturelles : chrétiens en Géorgie et en Arménie et régions musulmanes comme Azerbaïdjan et une partie de la Tchétchénie. Arménie médiévale : Etat structuré. Raisons historiques : opposition traditionnelle entre Arméniens et Azéries. Massacre de 1815 et de 1915 d’arméniens : au moins un million et demi de morts.

Diaspora arménienne dans le monde entier. Aussi en Azerbaïdjan. Premiers incidents entre Azéries et Arméniens dans les 80’s. Oppositions se cristallisent à propos du Nakitchevak (peuplé d’Azéries), séparé de l’Azerbaïdjan par l’Arménie. Et Haut-Karabagh région peuplée d’arméniens enclavées dans l’Azerbaïdjan. Conflit dans les 90’s entre les Arméniens et les Azéries dans le Haut-Karabagh. Aboutit à la création de couloirs territoriaux qui ont rattachés le Haut-Karabagh à l’Arménie.

Est-ce que les républiques fédérées peuvent quitter l’URSS ? Pose un problème aux Américains. Depuis la guerre de sécession on estime qu’un Etat ne peut pas quitter l’union donc pareil pour l’URSS. Conflit gelé.

Conflits armées entre 88 et 2008

Lieux

Dates

Protagonistes

Fin du conflit / Intervention de la Russie

Résultats

Haut Karabakh

91-94

Arménie et Arméniens du HK

Azerbaïdjan

1994

Intervention indirecte

Epuisement des protagonistes

Renforcement du caractère autoritaire des régimes

Tchétchénie

94-96

99-2007

Russie

Tchétchènes

2007 ?

Direct

Ruine de la Tchétchénie

Reconstruction

Moldavie

92-96

Moldavie

Transnistrie

96

Direct

Statu quo

Tadjikistan

92-97

Guerre civile

97

Direct

Statu quo

Géorgie

2008

Russie

Géorgie

2008

Direct

Indépendance de l’Abkhazie et de l’Ossétie

Moldavie : une des principautés de la Roumanie. Sous l’influence russe à partir de 1812. « Bessarabie ». Province de l’Empire Russe avec pour capitale Kichinev (actuelle Chisinau). 1918-1919. Roumanie récupère la Bessarabie. Retour ? Après 1940, récupère la Bessarabie. 1945 : Constitution de la Moldavie soviétique avec les frontières que nous lui connaissons aujourd’hui. Indépendante en 91. Admise à l’ONU en 92. Deux problèmes : 1) Transnistrie. De l’autre côté du Dniestr. Staline fait de cette région une région rattachée à la Moldavie. MAIS Indépendance de la Transnistrie avant celle de la Moldavie. Conflits entre Moldaves et transnitriens. Appuyés par une armée soviétique. Russie s’en mêle. Aujourd’hui Transnistrie = région la plus industrielle. Donc Moldavie a besoin d’elle. De plus Moldavie sous l’URSS était spécialisée dans l’agriculture > n’a que cette activité après 92 > problème éco.

Moldavie tiraillée entre le grand voisin russe mais aussi l’Ukraine. Influence Roumaine. Langue et culture moldave se rattachent à la langue et à la culture roumaine. Nationalisme roumain. Problème identitaire de la Moldavie.

Autre problème : problème de minorités les Gagaouzes. Peuple d’origine turc mais chrétien. Environ 200 000 personnes installées dans la Gobrushtcha à la suite des guerres russo-turques. Pas de guerre ouverte cependant. La Moldavie leur reconnait un certain nombre de droits.

Question des autonomies et indépendances

Questions des minorités russes : au moment de l’éclatement des républiques, minorités russes. Beaucoup installées au Kazakhstan par exemple. Environ 25 à 30 millions en 91. Réaction des minorités face à l’indépendance ? Ont d’abord joué le jeu des indépendances. Russes de Crimée se sont prononcés pour l’indépendance de l’Ukraine. Dans un deuxième temps, ébauche de mouvements séparatistes. Enfin, depuis une dizaine d’années, double tendance : certaines communautés russes sont parties (majorité), et d’autres restent.

Pays Baltes : deux langues : langues baltes assez archaïques. Lituanie & Lettonie. Pays de langue finno-ougrienne : Estonie. Langue turco-finno-ougrienne : Lettonie. Protestants : Estonie & Lettonie. Catholiques : Lituanie. Pays à l’histoire étatique riche : Lituanie (liée à la Pologne au Moyen Âge : grand duché de Pologne Lituanie). Connaissent tous une influence germanique forte. Peuplée à un moment d’allemands surtout par l’influence de Kaliningrad. Eaux russes. Indépendance en 1918 à la suite des défaites russes et du traité de Brest-Litovsk entre Russie et Allemagne. Jusqu’en 1940. Pacte germano soviétique entre 39 et 41 > officiellement, non agression mais en secret, partage des pays baltes. Occupation par l’Armée Rouge. Exactions. Vision de Staline : identité d’un pays se manifeste dans ses élites culturelles. Déportation des élites. En 41 soviétiques envahissent les pays Baltes. Collaboration avec des nazis pour certains baltes. Il y a dans ces pays des minorités importantes. Après 45, politique d’immigration russe vers cette ville. Selon les pays, les pourcentages de ces minorités plus ou moins forts. En Lituanie, 10% de russophones, 7% de polonais. A peu près 80% de Lituaniens. En Estonie, 30% de russes, 3% d’ukrainiens = 1/3 d’étrangers. En Lettonie, 33,5% de Russes, plus de 40% de la population qui n’est pas lettonne. Discrimination par les lettons car privé de nationalités jusqu’en 91. Naturalisation des russes est difficiles, conditions très strictes. 2004 : entrent dans l’UE et OTAN, avaient refusé la CEI. Kaliningrad est restée russe alors que séparée de la Russie.

Ukraine : question de la Crimée. Identité ? Langue, culture, etc. : originalité par rapport à la Russie. Ukrainien = langue slave différente du Russe. Histoire de l’Ukraine : premier Etat russe = principauté de Kiev. Ukraine a bien porté son nom puisque marche de la part des polonais et de la part des russes. Longtemps zone ? mais où ne s’est pas développé. Cosaques fuient le servage et se regroupent dans des organisations politico-militaires autour d’un Hetman. Au service des russes. Devient une province russe au 18ème. Russification de l’Ukraine au moment de la soviétisation par un phénomène d’industrialisation, à l’Est, région aux mines de charbon. Autre phénomène : collectivisation des terres difficiles. Nikita fait cadeau de la Crimée à l’Ukraine. L’URSS avait 3 sièges à l’ONU> URSS, Ukraine, Biélorussie. Collaboration de certains ukrainiens. Aujourd’hui mémoire nationale, famine mise en avant par les Ukrainiens mais les pays occidentaux ne veulent pas la paix et fâcher les russes avec qui relations gaz, pétrole.

A l’époque de Staline, les tatars de Crimée s’étaient installés dans la région ? Déportés sous Staline et contrairement aux Tchétchènes ils n’avaient pas le droit de revenir.

Géorgie : ethnies diverses > celles de l’Ossétie du Sud et Abkhazie posent problème. Dès l’indépendance de la Géorgie, volonté indépendantiste. Volonté de réunion avec l’Ossétie du Nord.

Russie a une attitude ? Depuis 2008, les nouveaux oléoducs passent par la Géorgie. En 2008, Géorgiens ont voulu reprendre par la force l’Ossétie, troupes russes sont intervenues. Intervention amphibie sur la côte abkhaze.

Tchétchénie : incluse dans la fédération de Russie, musulmans qui ont résisté au 19ème à l’impérialisme russe (imam Tchamil = héros) mais défaite, exode des tchétchènes vers empire ottoman. A leur place, colons russes et ukrainiens. TROU

1957 : Krouchtchev accorde aux Tchétchènes le droit de revenir. Dès novembre 91, la Tchétchénie dans le mouvement général de l’indépendance a réclamé l’indépendance. Mais les autres étaient des républiques fédérés alors Tchétchénie fait partie de la République fédérale. Elisent le président Doudayiev. Développe un régime autoritaire et refuse la déclaration d’indépendance. En 94, les troupes russes franchissent les frontières de la Tchétchénie, interviennent brutalement. Résistance d’une partie de la population tchétchène sous Eltsine. Première guerre a des caractéristiques particulières : provoque un certain malaise dans l’armée, syndrome afghan –accord : cessez le feu, départ des troupes russes et en 2001 autodétermination des tchétchènes. En 99, nouvelle guerre provoquée par des attentats « tchétchènes ». Troupes envoyées vont être des contractuels, troupe du ministère de la guerre. En Tchétchénie, pouvoir favorable à la Russie. Conséquences de la guerre : une grande partie de la guerre de Grozny détruite. La Russie ne voulait pas son indépendance puisque ca entrainerait des demandes d’autres Etats. Lieux de passage des oléoducs.

Questions de conflits et de puissance

Premier courant : ? Deuxième courant favorable ? appuyé par la Russie elle-même. Dans certains pays on a vu réapparaitre au cours de ces luttes des phénomènes comme le retour aux traditions claniques. Dans le cas de la Tchétchénie, partisans et adversaires de la Russie se recrutaient parmi des groupes particuliers. Réapparition des partis politiques. Cas des anciens apparatchiks qui passent de sous dirigeants soviétiques à la situation de dirigeants de leurs pays. C’est le cas du Tatjikistan. Inversement, apparition d’hommes politiques formés à l’étranger, certains aux US. Certains prennent la forme de conflits armés : cas du Tadjikistan. Cadre général de l’Asie centrale ex-soviétique : formée de cinq républiques > le Kazakhstan, le Kirghizstan, l’Ouzbékistan, le Tadjikistan et le Turkménistan. Grande partie de ? passe par la Russie. Russie utilise le gaz du Kazakhstan et du Turkménistan. Les autres pays de la région n’ont pas de telles ressources. Tadjikistan créé en 1924, pas seulement peuplé de Tadjiks, minorité ouzbèk (Ouzbékistan est la république qui a le plus de population expatriée). Opposition de type religieux : majorité sunnite, minorité ismaélienne. Opposition traditionnelle de type clanique. Accession au pouvoir des islamo-démocrates en 92. Guerre civile oppose ceux-ci à ce qu’on a appelé les « néo-communistes » appuyés par les ouzbèks. Russes finissent par intervenir, près de 25000 soldats. But : rapprocher les factions tadjiks. Russie intervient en demandant à être sous l’égide de l’ONU. Décembre 96 : processus de paix, accord de cessez le feu, accord final >> « réconciliation ».

En 91, armements nucléaires divisés en quatre : on en trouve en Russie majoritairement mais aussi en Biélorussie, en Ukraine et au Kazakhstan. Arsenaux tactiques (utilisés sur le champ de batailles) et stratégiques (capable de porter l’arme nucléaire à des milliers de kms). Voie biélorusse : abandon rapide de tout l’arsenal. Voie ukrainienne : traine les pieds pour faire monter les enchères. Kazakhstan : voie moyenne. Polygone de tir. Signe le TNP, démantèle et expédie tout l’arsenal tactique en Russie. Arsenal stratégique monnayé.

Ukraine : objet d’une négociation très longue entre russes et nouveau gouvernement ukrainien. N’aboutit qu’en 97. D’une part question de la flotte de la mer noire : à qui doit-elle revenir ? Partage inégal. D’autre part, question des bases : pendant 20 ans Russie loue ?

Lutte ? entre la puissance russe et l’empire britannique. Aujourd’hui, retour du grand jeu, rôle des USA. Intervention de l’OTAN en Afghanistan et les USA installent un certain nombre de bases en Ouzbékistan et au Kirdhistan. Crainte d’encerclement de la part des Russes. Surtout manifestée à l’époque de BUSH. Ce grand jeu s’est beaucoup attenué surtout par le fait que les pays concernés ont manifesté des velléités de ne plus accorder ces bases aux USA. Retour de l’Etat en Russie, politique extérieure russe plus musclée.

CCL : Nombres de conflits parfois armés n’ont pas été résolus (cas de la Tchétchénie par exemple). Gelés. Retour de la puissance russe. S’est effectué grâce au renforcement du pouvoir de l’Etat de l’époque Poutine. S’est appuyé sur l’amélioration des conditions économiques, notamment sur l’arme des hydrocarbures. Dans les négociations avec les anciennes républiques soviétiques, utilise l’arme du gaz. En touchant l’Ukraine et la Biélorussie il touche également l’Europe. Retour de la puissance donc mais encore fragile. Russie n’a pas suffisamment de ressources ou ne peut pas les exploiter seule, fait appel à des sous-traitants (Kazakhstan, Turkménistan). Question militaire : Russie n’a pas encore fait totalement sa mutation vers une armée professionnelle. D’autre part, déficit en ce qui concerne l’armement. La Russie doit essayer de reconstituer l’arsenal classique.

Guerre du Dombas

La guerre de Donbas ou guerre de Donbas est un conflit armé dans la région de Donbas en Ukraine, faisant partie de la crise ukrainienne et de la guerre russo-ukrainienne plus large. À partir du début du mois de mars 2014, dans le sillage de la révolution ukrainienne de 2014 et du mouvement Euromaidan, des manifestations de groupes séparatistes antigouvernementaux soutenus par la Russie ont eu lieu dans les oblasts de Donetsk et de Louhansk en Ukraine, collectivement appelés la région de Donbas. Ces manifestations, qui ont fait suite à l’annexion de la Crimée par la Fédération de Russie en février-mars 2014 et qui faisaient partie d’un groupe plus large de protestations simultanées dans le sud et l’est de l’Ukraine, se sont transformées en un conflit armé entre les forces séparatistes des républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de Louhansk (respectivement RPD et RPL) et le gouvernement ukrainien. Des citoyens russes ont dirigé le mouvement séparatiste à Donetsk d’avril à août 2014, et ont été soutenus par des volontaires et du matériel provenant de Russie. Lorsque le conflit s’est intensifié en mai 2014, la Russie a utilisé une « approche hybride », déployant une combinaison de tactiques de désinformation, de combattants irréguliers, de troupes russes régulières et de soutien militaire conventionnel pour déstabiliser la région de Donbas. Selon le gouvernement ukrainien, au plus fort du conflit, à l’été 2014, les paramilitaires russes représenteraient entre 15 et 80 % des combattants.

 

Deuxième guerre d’Ossétie du Sud

Une crise diplomatique internationale entre la Géorgie et la Russie a débuté en 2008, lorsque la Russie a annoncé qu’elle ne participerait plus aux sanctions économiques de la Communauté des États indépendants imposées à l’Abkhazie en 1996 et a établi des relations directes avec les autorités séparatistes d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud. La crise est liée à la pression exercée sur la Géorgie pour qu’elle bénéficie d’un plan d’action pour l’adhésion à l’OTAN et, indirectement, à la déclaration unilatérale d’indépendance du Kosovo.

Les tensions croissantes ont conduit au déclenchement de la guerre russo-géorgienne en 2008. Après la guerre, un certain nombre d’incidents se sont produits dans les deux zones de conflit, et les tensions entre les belligérants sont restées élevées.