La liste des principales institutions de l’union Européenne :
Les fiches et le cours complet de droit des insitutions européennes :
- Les institutions de l’Union Européenne (cours)LES INSTITUTIONS DE L’UNION EUROPÉENNE Le droit institutionnel de l’Union européenne, est une discipline qui s’attache à dégager tous les traits du droit de l’Union européenne qui s’appliquent de manière générale à tous les secteurs de son action et qui permettent finalement de comprendre ce que sont une organisation et un processus d’intégration. L’originalité première de ...Lire la suite...
- La répartition des compétences dans l’Union Européennela répartition des compétences dans l’Union Les compétences sont définies dans les articles 2 à 6 du TFUE (traité sur le fonctionnement de l’Union européenne ). Il existe quatre types de compétences: les compétences exclusives (article 3 du TFUE): seule l’UE peut agir dans ces domaines comprenant l’union douanière et la politique commerciale; les compétences partagées entre l’UE et les États ...Lire la suite...
- La comitologie, l’exécution des actes européens par la CommissionL’exécution des actes européens par les institutions de l’Union La compétence exécutive de la Commission : la «comitologie» Elle est à la fois déléguée et encadrée. Elle est déléguée car depuis l’origine, les traités prévoient que la Commission exerce les compétences que le Conseil lui confère pour assurer l’exécution du droit communautaire. C’est logique puisque ...Lire la suite...
- L’exécution des actes européens par les États membresLa répartition des compétences d’exécution : l’exécution par les États membres Lorsque des actes juridiques de portée générale sont adoptés sur le fondement du traité, il faut encore que ces actes soient mis en œuvre par des normes d’exécution, jusqu’à l’adoption, si nécessaire, d’actes de portée individuelle. Qui dispose de la compétence d’exécution ? Introduction sur ...Lire la suite...
- Le principe de la compétence d’attribution de l’Union EuropéenneLa définition du principe de la compétence d’attribution Les compétences de l’UE sont les compétences attribuées (d’où le terme « compétence d’attribution« ) par les États membres à l’UE (Union européenne) dans des domaines déterminés. Le traité de Lisbonne précise la répartition des compétences entre l’UE (Union européenne) et les États membres. Il introduit dans les traités fondateurs ...Lire la suite...
- La mise en œuvre de la compétence de l’Union EuropéenneLa mise en œuvre du principe de la compétence d’attribution Qu’est ce que le principe de la compétence d’attribution? L’UE (Union européenne) possède uniquement les compétences qui lui sont attribuées par les traités de l’UE, c’est ce qu’on appelle la compétence d’attribution. En application de ce principe, l’Union Européenne ne peut qu’agir que dans les ...Lire la suite...
- Le principe de subsidiarité en droit de l’Union EuropéenneLe principe de subsidiarité Le principe de subsidiarité est consacré par l’article 5 du traité sur l’UE. Il figure aux côtés de 2 autres principes eux-aussi considérés comme essentiel à la prise de décision européenne: les principes d’attribution et de proportionnalité Le principe de subsidiarité pour objectif de répondre à la question : ...Lire la suite...
- Le principe de proportionnalité et de coopération loyaleQuels sont les principes réglant l’exercice des compétences dans l’Union Européenne (UE) ? Ces principes régissant l’exercice des compétences dans l’Union n’ont pas tous le même champ d’application : le premier d’entre eux, le principe de subsidiarité, commande le déclenchement et l’intensité de l’action de l’Union dans le domaine de ses compétences non-exclusives ; ce ...Lire la suite...
- Les traités de l’Union Européenne, sources du droit primaireLes traités européens, sources du droit primaire européen Le droit primaire est l’ensemble des normes contenues dans les traités. Les institutions adoptent un nombre considérable d’actes qui en dérivent, on parle de droit dérivé. Le droit primaire se compose des clauses expresses contenues dans les traités et des apports considérables de la jurisprudence du fait ...Lire la suite...
- La révision des traités de l’Union EuropéenneLa révision, modification des traités de l’Union Européenne Le droit de l’Union européenne provient de plusieurs sources. Au premier rang se trouvent les traités européens (droit primaire). Les traités de l’Union européenne sont des traités ( un traité est un contrat conclu entre plusieurs sujets de droit international) conclus entre des États européens. Ces textes définissent ...Lire la suite...
- La jurisprudence des juridictions de l’Union EuropéenneLes aspects jurisprudentiels du droit primaire Le droit de l’Union n’échappe pas au pouvoir créateur de la jurisprudence. La CJCE a trouvé l’occasion de laisser se déployer tout son zèle interprétatif. L’interprétation créatrice vaut tant pour le droit primaire que pour le droit dérivé, mais elle a revêtu ses aspects les plus saillants pour ...Lire la suite...
- Les droits fondamentaux de l’Union EuropéenneL’objet du droit primaire comme “Constitution” matérielle de l’Union Il n’y a pas formellement de Constitution pour deux raisons : la constitution est l’acte fondateur d’un État ; l’Union n’est pas un État ; l’Union n’a donc pas de constitution ; une constitution est un acte unilatéral, alors qu’un traité est un acte multilatéral, il ...Lire la suite...
- Directive, règlement… : les actes unilatéraux du droit dérivé de l’UEle droit dérivé : les actes unilatéraux On distingue en droit de l’Union européenne : Le droit de l’Union Européenne originaire : Le bloc du droit de l’UE dit « originaire » ou « primaire » : il est formé par les Traités (de Paris, de Rome, l’Acte Unique européen, de Maastricht, d’Amsterdam et de Nice), les actes assimilés (protocoles et ...Lire la suite...
- La distinction entre actes unilatéraux législatifs et non législatifsLa distinction entre actes unilatéraux législatifs et non legislatifs Ces actes révèlent-ils l’existence d’un véritable pouvoir législatif dans le droit de l’Union, et méritent-ils donc d’être dénommés lois ? 1. L’émergence progressive d’une distinction entre actes législatifs et non législatifs Pendant très longtemps, le droit positif ne permettait absolument pas de considérer qu’il y avait dans ...Lire la suite...
- Les accords internes à l’Union EuropéenneLes accords internes à l’Union Ils peuvent être soit des accords conclus entre les institutions, soit des accords conclus entre Etats membres. 1. Les accords inter-institutionnels a) Leur existence Les traités communautaires n’ont jamais totalement ignoré cette catégorie particulière d’accords inter-institutionnels, en particulier l’article 193 du traité CE qui prévoyait que les modalités d’exercice du pouvoir ...Lire la suite...
- Les accords internationaux conclus par l’Union EuropéenneLes accords internationaux conclus par l’Union Européenne L’Union européenne peut conclure des accords internationaux car elle possède la personnalité juridique et notamment la personnalité internationale. Sont-ils des actes de droit dérivé ? À priori, on devrait conclure par la négative car ces accords n’ont pas pour auteurs exclusifs les institutions de l’Union, mais en principe, ...Lire la suite...
- L’effectivité normative du droit de l’Union EuropéenneL’effectivité normative du droit de l’Union Européenne L’effectivité normative correspond à la garantie du respect de ces normes. Le célèbre arrêt du Tribunal de première instance du 10 juillet 1990 Tetra Pak c./ Commission est une illustration de ce principe. Il faudrait parler de juridictions de droit commun de l’application du droit de l’Union. Le ...Lire la suite...
- La primauté du droit de l’Union européenneLa consécration du principe de primauté en droit de l’Union Européenne La primauté du droit de l’Union européenne implique que les règles et les actes de droit national ne peuvent contredire les règles de droit européen. En cas de conflit, ce sont ces dernières qui s’appliquent et doivent être respectées. L’application de ce principe ...Lire la suite...
- La garantie assurée de la primauté du droit de l’Union sur la loiLa garantie assurée de la primauté du droit de l’Union sur la loi Le principe de primauté signifie que le droit de l’Union prévaut sur les droits nationaux des États membres. Il bénéficie à toutes les normes de droit européen disposant d’une force obligatoire et s’exerce à l’égard de toutes les normes nationales. Deux ...Lire la suite...
- Le principe discuté de la primauté du droit de l’UE sur la ConstitutionLe principe discuté de la primauté du droit de l’Union sur la Constitution Pendant longtemps, la question des rapports entre l’ordre juridique étatique et l’ordre juridique communautaire n’a pu s’établir que sur le fondement de l’article 55 de la Constitution. Il pose le principe de la primauté des traités régulièrement conclus sur les lois ...Lire la suite...
- L’effet direct du droit de l’Union EuropéenneLe principe de l’effet direct du droit de l’Union Européenne : la définition et l’affirmation du principe Le propre d’une norme d’effet direct est de créer directement, dans le chef des particuliers, des droits et des obligations, sans qu’elles aient besoin pour cela de normes complémentaires. La logique veut que ces droits et obligations puissent ...Lire la suite...
- Le domaine de l’effet direct : directive, règlement, décisions…Le domaine du principe de l’effet direct L’effet direct est « le droit pour toute personne de demander à son juge de lui appliquer traités, règlements, directives ou décisions communautaires…(et) l’obligation pour le juge de faire usage de ces textes, quelle que soit la législation du pays dont il relève ». Quelles sont les normes juridiques auxquelles ...Lire la suite...
- Effet direct et invocabilité du droit de l’Union européenneLa dissociation entre l’effet direct et l’invocabilité Le droit communautaire présente trois caractéristiques : il est d’applicabilité immédiate, il est dans certaines conditions d’effet direct et il prévaut sur le droit national. L’invocabilité du droit de l’Union Européenne, c’est-à-dire son aptitude à être invoqué par un particulier à l’appui d’un recours devant le juge ...Lire la suite...
- Le renvoi préjudiciel : définition, conditionsLe renvoi préjudiciel Le renvoi préjudiciel est la procédure qui permet à une juridiction nationale d’interroger la CJUE (Cour de justice de l’Union européenne) sur l’interprétation ou la validité du droit communautaire dans le cadre d’un litige dont cette juridiction est saisie. Le renvoi préjudiciel offre ainsi le moyen de garantir la sécurité juridique par ...Lire la suite...
- La mise en œuvre du renvoi préjudicielLa mise en œuvre du renvoi préjudiciel Le recours préjudiciel serait ainsi « une coopération judiciaire par laquelle juridiction nationale et Cour de justice, dans l’ordre de leurs compétences propres, sont appelés à contribuer au directement et réciproquement à l’élaboration d’une décision en vue d’assurer l’application uniforme du droit communautaire dans l’ensemble des États ...Lire la suite...
- La compétence préjudicielle de la CJUELa compétence de la Cour de justice de l’Union Européenne en matière de renvoi préjudiciel Le juge national applique en principe lui-même le droit de l’Union lorsqu’une affaire l’exige. Toutefois, lorsqu’une question liée à l’interprétation de ce droit est soulevée devant une juridiction nationale, celle-ci peut demander à la CJUE (Cour de Justice de l’Union ...Lire la suite...
- L’arrêt préjudiciel de la CJUEL’arrêt préjudiciel A l’occasion dun litige devant une juridiction nationale, il se peut que l’application d’une règle de droit européen soulève des questions. Il est alors possible d’interroger la CJUE (Cour de justice de l’Union Européenne). C’est ce qu’on appelle le renvoi préjudiciel. La procédure permet la coopération entre le juge national et le ...Lire la suite...
- Les traités de l’Union Européenne, sources du droit primaireLe recours en annulation en droit de l’Union Européenne Le recours en annulation fait parti des recours pouvant être exercés devant la Cour de justice de l’Union européenne. Par ce recours, le requérant demande l’annulation d’un acte adopté par une institution, un organe ou un organisme de l’Union européenne. I) INTRODUCTION Le recours en annulation est un ...Lire la suite...
- Les requérants du recours en annulationLe recours en annulation : Les conditions relatives aux requérants Définition du recours en annulation : Par ce recours, le requérant demande l’annulation d’un acte émanant d’une institution, d’un organe ou d’un organisme de l’Union (notamment règlement, directive, décision). Des voies de droit ont été crées afin d’assurer aux justiciables et aux États membres une liberté d’agir ...Lire la suite...
- Le recours en carenceLe recours en carence Quelle définition pour le recours en carence? Le recours en carence est un recours qui tend à faire constater un manquement des institutions, d’un organe ou d’un organisme de l’Union à leur obligation de statuer, en violation des dispositions des traités. Ils peuvent aussi être introduits par un État membre, ...Lire la suite...
- Le recours en responsabilité de l’Union européenneLe contentieux de la responsabilité contractuelle et extracontractuelle de l’Union Européenne Le recours en responsabilité est un des recours qui être exercés devant la CJUE (Cour de justice de l’Union européenne). Ce recours permet aux États membres et aux particuliers qui ont subi un dommage d’obtenir réparation de la part de l’institution qui en ...Lire la suite...
- Droit des institutions européennes : cours et fichesLa liste des principales institutions de l’union Européenne : Les fiches et le cours complet de droit des insitutions européennes : CONSEIL DE L’UNION EUROPÉENNE Le Conseil de l’Union européenne (UE) fonctionne sur la base du principe intergouvernemental, ce qui signifie qu’il représente les intérêts des États membres. Chaque État membre est représenté au Conseil au niveau ...Lire la suite...
CONSEIL DE L’UNION EUROPÉENNE
Le Conseil de l’Union européenne (UE) fonctionne sur la base du principe intergouvernemental, ce qui signifie qu’il représente les intérêts des États membres. Chaque État membre est représenté au Conseil au niveau ministériel. Le Conseil se réunit en « formations » définies en fonction du sujet qu’elles traitent.Les ministres de l’Agriculture des États membres par exemple se réunissent ainsi régulièrement au Conseil « Agriculture », les ministres des Finances au conseil pour les « Affaires économiques et financières », etc. Au total existent neuf formations :
- Affaires générales et relations extérieures
- Affaires économiques et financières
- Coopération dans le domaine de la Justice et des Affaires intérieures (JAI)
- Emploi, politique sociale, santé et consommateurs
- Compétitivité
- Transports, télécommunications et énergie
- Agriculture et pêche
- Environnement
- Éducation, jeunesse et culture
Le Conseil de l’UE représente les intérêts des États membres de l’UE ; il exerce un pouvoir législatif, généralement en codécision avec le Parlement européen. Il coordonne la politique économique générale des États membres. Il définit et gère la politique étrangère et de sécurité commune basée sur les principes généraux dégagés par le Conseil européen et ratifie au nom de l’Union les traités internationaux entre celle-ci et des États ou des organisations internationales. Il coordonne l’action des États membres et adopte les mesures dans le domaine de la coopération policière et judiciaire en matière pénale. Le Conseil et le Parlement européen forment ensemble l’organe budgétaire qui adopte le budget de l’UE.
Les sessions du Conseil sont dirigées par l’État en charge de la présidence de l’Union. Les États membres se succèdent dans l’exercice de la présidence selon un ordre préétabli. L’État en charge de la présidence a le pouvoir de déterminer l’ordre du jour et les priorités du Conseil et peut ainsi influencer les orientations de l’Union.
Le siège principal du Conseil pendant les sessions formelles est à Bruxelles. Aux mois d’avril, de juin et d’octobre, les représentants des États membres se réunissent à Luxembourg. Les réunions informelles du Conseil quant à elles se déroulent traditionnellement sur le territoire de l’État en charge de la présidence.
Les aspects technique et administratif des sessions du Conseil sont assurés par le Secrétariat général. À sa tête se trouve le Secrétaire général.
CONSEIL EUROPÉEN
Le Conseil européen définit les orientations politiques générales et les priorités de l’Union européenne. Avec l’entrée en vigueur du Traité de Lisbonne, le premier décembre 2009, le Conseil européen est devenu une des sept institutions officielles de l’Union. Le Conseil européen se réunit deux fois par semestre, d’ordinaire à Bruxelles.
Le président actuel du Conseil européen est Herman Van Rompuy. Il a un mandat de deux ans et demi renouvelable.
Conformément à l’article 15 du Traité de l’Union Européenne, le Conseil européen fournit à l’Union l’impulsion nécessaire à son développement mais n’exerce pas de fonction législative.
Le Conseil européen est composé des chefs d’Etat ou de gouvernement des pays membres de l’UE et du président de la Commission. Depuis l’entrée en vigueur du Traité de Lisbonne, le président du Conseil européen ainsi que le Haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité participent également à ses travaux.
Le Conseil européen se prononce normalement par consensus. Dans certains cas, il adopte ses décisions à l’unanimité ou à la majorité qualifiée, selon ce que prévoit le traité.
Le Conseil européen a été créé en 1974 avec l’intention d’établir une enceinte informelle de discussion entre chefs d’État ou de gouvernement. Il a acquis un statut officiel avec le traité de Maastricht de 1992, qui lui attribuait pour fonction de donner les impulsions et de définir les orientations politiques générales nécessaires au développement de l’Union.
LE PARLEMENT EUROPÉEN
L’Assemblée parlementaire existe depuis le début de l’intégration européenne et son importance n’a cessé d’augmenter. Le tournant le plus important a été l’année 1979, lorsque les premières élections au suffrage direct ont eu lieu. Celles-ci ont apporté au Parlement européen la légitimité politique nécessaire et cette assemblée, à l’origine consultative, a ainsi vu son influence grandir progressivement.
Dans les années 1990, les traités de Maastricht et d’Amsterdam ont fait du Parlement européen un organe législatif. Le Parlement est la seule institution de l’Union européenne (UE) à se réunir et débattre en public. L’interprétation simultanée des discussions du Parlement et des commissions est assurée dans les 23 langues officielles de l’UE.
Le Parlement européen est l’unique institution supranationale dont les membres sont élus démocratiquement au suffrage universel direct. Il représente les peuples des Etats membres. Elu tous les cinq ans, le Parlement européen établit de multiples lois (directives, règlements,…) qui influencent la vie quotidienne de chaque citoyen.
Le Parlement européen dispose de trois lieux de travail, situés chacun dans un État membre différent : en France, en Belgique et au Luxembourg. Le siège officiel se trouve à Strasbourg, où les eurodéputés se rassemblent une semaine par mois en séance plénière. Le reste du temps les eurodéputés se réunissent également dans le cadre des vingts commission parlementaires permanentes à Bruxelles. Le siège de la présidence du Parlement européen et du Secrétariat général est Luxembourg.
Les députés du Parlement sont réunis en groupes politiques en fonction de leur affiliation politique et non de leur nationalité. Ils exercent leur mandat de façon indépendante : ils ne sont pas liés aux instructions du parti politique sous l’insigne duquel ils ont été élus, ni du groupe politique au Parlement européen dont ils sont devenus membres. Le mandat de député européen n’est compatible avec l’exercice d’aucunes fonctions dans aucune autre institution de l’UE.
Le Parlement européen a trois pouvoirs fondamentaux : législatif, budgétaire et de contrôle. À la différence des parlements nationaux des États membres, le Parlement européen ne dispose que de pouvoirs législatifs limités. Actuellement il peut prendre part à la création des actes de l’Union dans le cadre des procédures de consultation, de coopération, de codécision et d’avis conforme. L’adoption du budget de l’Union, qui intervient au terme d’une procédure spéciale, requiert l’accord du Parlement. Le pouvoir de contrôle du Parlement consiste en la surveillance des activités de l’Union, l’approbation de la composition de la Commission européenne et des autres organes. Il peut constituer des commissions d’enquête temporaires pour l’exercice de ce pouvoir. Le Parlement européen peut également interpeller le Conseil de l’UE et la Commission européenne.
COMMISSION EUROPÉENNE
La Commission européenne est un organe exécutif indépendant supranational et l’institution clé au centre du processus de décision de l’Union européenne (UE). Elle est souvent comparée au gouvernement européen ou au moteur de l’intégration européenne. Elle siège à Bruxelles et comprend un grand nombre de bureaux et d’agences situés dans tous les États membres. La Commission est formée de vingt-sept commissaires. Les commissaires sont nommés pour cinq ans dans les six mois suivant les élections au Parlement européen. Ils sont choisis sur la base d’un accord entre les premiers ministres et les chefs d’État des États membres. Chaque ministre se voit attribuer la gestion de l’un ou de plusieurs domaines d’activité de l’Union (dits portfolios), dont il est responsable. Les commissaires sont totalement indépendants : ils ne représentent aucun État ni groupe de pression et travaillent exclusivement au profit de l’Union européenne.
La Commission européenne a une fonction exécutive, législative et de contrôle.
- elle est chargée de la direction, de l’exécution et de la mise en œuvre de la politique de l’Union et de la gestion du budget ;
- elle propose et discute les propositions législatives ;
- elle contrôle la création des traités primaires (comprenant tous les traités internationaux conclus par les États membres) et des actes publiés sur la base de ceux-ci ;
- elle représente l’Union européenne au niveau international, elle propose et conclut les traités avec les États tiers.
Les missions de la Commission sont remplies par les Directions générales et les bureaux des services spécialisés. Le Secrétariat général s’occupe de l’ensemble du fonctionnement général de la Commission. Quelque 25 000 agents travaillent dans l’administration de la Commission : fonctionnaires, agents du secrétariat, experts, les traducteurs et interprètes.
COUR DE JUSTICE
La Cour de justice des Communautés européennes (CJCE) est l’organe de justice suprême. Elle a notamment pour tâche d’assurer l’interprétation uniforme du droit des Communautés européennes (CE) et de décider de sa validité. Les langues de travail de la CJCE sont toutes les langues officielles de l’Union européenne. La CJCE siège à Luxembourg.
La Cour de justice, le Tribunal de première instance et le Tribunal de la fonction publique sont les principales juridictions européennes. La Cour de justice est responsable de l’interprétation et de l’application uniformes du droit communautaire, elle contrôle la légalité des décisions du Conseil de l’UE et de la Commission européenne, décide sur les actions et questions relevant du droit communautaire introduits par les tribunaux des États membres. Elle résout les contentieux entre les organes de l’Union européenne, entre ces organes et les États membres ou entre les États membres eux-mêmes. Le Tribunal de première instance traite les recours déposés par les États membres contre la Commission et contre certains actes du Conseil, les recours des personnes physiques ou morales contre les décisions ou abstentions de statuer des organes communautaires, et les recours en matière de marque communautaire. Le Tribunal de la fonction publique est la juridiction spécialisée dans le domaine du contentieux de la fonction publique de l’Union européenne : il connaît en première instance des litiges entre les Communautés et leurs agents.
COUR DES COMPTES EUROPÉENNE
La Cour des comptes contrôle la gestion financière de l’Union européenne (UE) – recettes et dépenses. Elle passe en revue les documents de comptes de toutes les institutions de l’UE, des États membres et d’autres sujets destinataires de moyens financiers de l’UE. Toutes les opérations financières doivent être passées en accord avec le droit européen. La Cour des comptes n’a pas de pouvoir exécutif. Si elle découvre que l’un des acteurs mentionnés ci-dessus a utilisé de façon illégale les moyens financiers de l’UE, elle peut en informer les institutions concernées.
La Cour des comptes publie une fois par an son rapport annuel pour les autres institutions. Dans ce rapport elle étudie en détail le contrôle des recettes et des dépenses. Son jugement peut ainsi servir de base pour les recours formés à l’encontre des organes dont la gestion financière au cours de l’année écoulée n’était pas conforme aux règles prescrites. La Cour des comptes est obligée de répondre aux questions des autres institutions portant sur son rapport annuel.
La Cour des comptes est composée de 27 membres. Elle est dirigée par un président. Les membres de la Cour des comptes – les auditeurs – sont nommés par le Conseil de l’UE (après consultation avec le Parlement européen) pour une durée de six ans. Ils doivent être qualifiés et indépendants et ne peuvent exercer d’autres fonctions.
Le siège est à Luxembourg.
AUTRES ORGANES IMORTANTS DE L’UE
COMITÉ ÉCONOMIQUE ET SOCIAL EUROPÉEN
Le Comité économique et social européen est un organe consultatif aux services des autres institutions de l’Union européenne (UE). Il a été institué par le Traité de Rome en 1957. Il met à disposition des connaissances techniques à l’occasion de la formulation de la législation européenne et assure le lien entre la société civile organisée et les institutions de l’Union. Par son activité, il contribue à la recherche de compromis entre différents groupes d’opinion et à la familiarisation des citoyens européens avec le fonctionnement des institutions de l’Union.
La consultation du Comité est obligatoire ou facultative. Le Comité émet des avis dont la Commission européenne, le Conseil de l’UE et le Parlement européen peuvent bénéficier. Dans certains domaines (marché intérieur, éducation, défense des consommateurs, environnement, développement régional, affaires sociales), ces institutions sont obligées de consulter le Comité économique et social européen sur les propositions d’actes législatifs avant leur adoption. La direction du Comité se compose du président, de deux vice-présidents et d’un Bureau de trente-quatre personnes, tous élus pour deux ans.
Il siège à Bruxelles.
COMITÉ DES RÉGIONS
Le Comité des régions a été constitué en 1994 par le traité sur l’Union européenne afin de représenter les régions de l’UE. Sa création s’inscrit dans un effort pour respecter les entités locales, et les impliquer dans la création et la mise en œuvre de la politique de l’UE dans divers domaines.
Le Comité des régions est un organe consultatif qui peut influencer les autres institutions de l’UE. La Commission européenne et le Conseil de l’UE sont dans certains cas tenus de discuter avec lui de leurs positions. Dans les autres domaines, le Comité peut aussi, de sa propre initiative, faire connaître ses positions.
Le Comité des régions siège à Bruxelles.
BANQUE CENTRALE EUROPÉENNE
La Banque centrale européenne est responsable de la politique monétaire dans la zone euro. Bien qu’intégrée dans la structure des institutions de l’Union européenne (UE), elle est indépendante tant des institutions et des organes de l’UE que des gouvernements des États membres ou d’autres entités.
La Banque centrale européenne forme la base du Système européen de banques centrales (SEBC) et de l’Eurosystème. Le SEBC délimite et dirige la politique monétaire de la zone euro ; il est chargé de réaliser les opérations sur devises, il détient et gère les réserves de devises des États de la zone euro et soutient le fonctionnement des systèmes de paiement. L’Eurosystème réunit la Banque centrale européenne et les banques centrales nationales de la zone euro. L’Eurosystème et le SEBC fonctionneront en parallèle jusqu’à ce que tous les États membres de l’Union adoptent l’euro.
La Banque centrale européenne siège à Francfort-sur-le-Main.
BANQUE EUROPÉENNE D’INVESTISSEMENT
La Banque européenne d’investissement (BEI) a été instituée par le Traité de Rome en 1958 afin de cofinancer les investissements à moyen et long terme contribuant au développement équilibré des Communautés européennes. La BEI est un organe autonome dans le cadre de la structure de l’Union européenne (UE).
Les principales missions de la Banque européenne d’investissement sont notamment l’aide aux régions sous-développées, le développement des réseaux de transport, de télécommunication et d’énergie, la protection de l’environnement et de la qualité de vie, l’aide au développement des villes et la protection de l’héritage architectonique de l’UE, le développement de la compétitivité de l’industrie et l’intégration de cette dernière au niveau européen, ainsi que le soutien aux petites et moyennes entreprises.
L’organe suprême de la Banque est le Conseil des gouverneurs, composé des ministres (en règle générale ministres des Finances) des États membres.
Elle siège à Luxembourg.
Institution |
Fonction |
Composition |
Explication |
La Commission Européenne |
La Commission a une place centrale dans les institutions. Elle est gardienne des traités : il lui appartient de veiller à leur application. Elle propose également les « lois européennes » (directives, règlements) mais est tenue de mettre en œuvre la politique adoptée par le Conseil européen ainsi que les résolutions adoptées par le Parlement. Elle prépare enfin le budget prévisionnel de l’Union. |
1 président et 20 commissaires |
Ses 20 commissaires sont nommés pour 5 ans par les Etats membres. Ils passeront à 25 dès le 1er novembre 2004. Son président est nommé pour 5 ans et est choisi par les chefs d’Etat. Ils s’y réunissent une fois par semaine et sont habilités à tenir des sessions spéciales. |
Le comité des régions de l’Union Européenne |
Le Comité des régions doit obligatoirement être consulté sur les sujets se rapportant à l’éducation, la santé publique, les réseaux transeuropéens, la culture et la cohésion économique et sociale. Il peut également agir de sa propre initiative et donner son avis sur d’autres questions politiques. |
222 membres |
Ses 222 représentants sont, en grande majorité, des élus locaux. Le traité de Nice limite leur nombre à 350. Ils se réunissent en Assemblée plénière cinq fois par an. Ils sont élus à la majorité qualifiée, pour 4 ans, par le Conseil de l’Union européenne sur proposition des gouvernements. |
Le Conseil Européen |
Le Conseil européen réunit tous les chefs d’Etat ou de gouvernement des pays membres, qui définissent ensemble les grandes lignes de la politique européenne. |
15 chefs d’Etat |
Les chefs d’Etat ou de gouvernement des pays membres se réunissent pour le former au moins deux fois par an. Sa présidence est assurée à tour de rôle par chaque Etat membre, pendant 6 mois, selon un système de rotation. |
Le Comité Economique et Social des Communautés Européennes |
Le Comité économique et social est habilité à prendre l’initiative et à donner son avis sur les questions de son choix. Il est consulté obligatoirement dans certains cas prévus par les traités. |
222 membres |
Ses 222 membres se répartissent en trois groupes : le groupe des employeurs, le groupe des travailleurs et le groupe des activités diverses. Le traité de Nice limite leur nombre à 350. Ils sont proposés par les gouvernements des Etats membres et nommés par le Conseil de l’Union européenne pour 4 ans. |
Le Conseil de l’Union Européenne |
Le Conseil de l’Union, anciennement Conseil des ministres, examine les propositions formulées par la Commission et peut également agir de sa propre initiative. C’est l’instance décisionnaire : il décide de l’adoption des « lois européennes » (directives, règlements). |
Ministres |
Les ministres composant cette institution varient selon le sujet à l’ordre du jour. Si le sujet traité relève de l’agriculture, les ministres de l’agriculture seront mobilisés. Sa présidence est assurée par chaque Etat membre à tour de rôle pour une période de six mois, selon un ordre de rotation préétabli. |
La Cour des Comptes Européenne |
La Cour des comptes européenne contrôle les comptes et les finances de l’Union et des organismes créés par celle-ci. Elle épluche la totalité des recettes et des dépenses et contrôle la gestion financière des ressources communautaires. |
1 président et 15 membres |
Ses 15 membres sont désignés pour 6 ans à l’unanimité par le Conseil de l’Union, après consultation du Parlement. Son président est élu en son sein pour une durée de 3 ans renouvelable. |
La Cour de Justice des Communautés Européennes |
La CJCE a autorité pour juger en matière d’application des traités et des « lois européennes » (directives, règlements). Elle règle les litiges qui opposent un Etat membre à la Communauté, ou les Etats membres entre eux ou encore les conflits qui peuvent survenir entre différentes instances de l’Union. Ses décisions prennent le dessus sur celles des Etats membres. |
15 juges et 1 président |
Ses 15 juges (un par Etat membre) et ses 8 avocats généraux sont nommés d’un commun accord par les Etats membres pour un mandat de six ans renouvelable. Son président est désigné parmi les juges pour une période de trois ans renouvelable. |
La Banque Européenne d’Investissement (B.E.I.) |
La Banque européenne d’investissement accorde des prêts qui permettent la réalisation de la politique européenne. |
Ministres, membres et président |
Un conseil des gouverneurs, composé des ministres des finances des 15 Etats membres, un conseil d’administration, composé de 24 membres, et un comité de direction constituent cette institution. |
Le Parlement Européen |
Le Parlement est le garant de la démocratie européenne et le défenseur des droits des citoyens. Il exerce son contrôle en posant des questions écrites ou orales à la Commission ou au Conseil de l’Union. Il contrôle également le budget de l’Union. Enfin, c’est au Parlement de nommer le Médiateur. |
626 députés |
Ses 626 députés européens sont élus pour 5 ans au suffrage universel direct. |
Le médiateur Européen |
Le Médiateur reçoit les plaintes des citoyens en cas de litiges avec les institutions et organes communautaires. |
1 personne |
Il est élu par le Parlement européen pour 5 ans. Son mandat prend fin avec la législature, mais il est renouvelable. Il est assisté par 30 personnes : juristes, administrateurs, secrétaires… |
La Banque Centrale Européenne |
La Banque centrale européenne a pour mission fondamentale le maintien de la stabilité des prix. Elle définit et met en œuvre la politique monétaire unique en euros, gère les réserves et conduit les opérations de change. |
40 membres |
Un conseil des gouverneurs, un conseil d’administration et un comité de direction constituent cette institution. |