Le pouvoir exécutif belge

Le pouvoir exécutif en Belgique

  1.       Les organes du pouvoir

a) Le Roi

Le Roi est le chef du pouvoir exécutif.

Le Roi n’exerce toutefois aucun pouvoir à titre personnel, derrière le Roi, il y a toujours un gouvernement ou un ministre (le Roi doit disposer du contreseing du ministre)

 

b) Le gouvernement

Est formé par les ministres et les secrétaires d’Etat.

Le gouvernement doit être formé dans 2 hypothèses

  •    au lendemain des élections législatives
  •    en cas de crise

  

Formation du gouvernement

  • les consultations royales et le rôle de l’informateur
  • le formateur
  • la nominations des ministres et des secrétaires d’Etat
  • la déclaration gouvernementale
  • le vote de confiance

 

  1.      Les fonctions du pouvoir exécutif

Le pouvoir exécutif conduit les affaires du pays. Le premier ministre représente la Belgique dans les grandes réunions internationales.

La conduite des affaires de l’Etat par le gouvernement s’opère de manière collégiale, dans le respect de la procédure du consensus.

Le consensus : accord unanime qui constitue le résultat, non pas d’un vote, mais d’un compromis négocié.

Le consensus concrétise la solidarité gouvernementale dans la direction du pays.

 Le gouvernement mène sa politique en ayant recours à 3 instruments :

  • il dépose des projets de loi au Parlement
  • il dirige les services publics fédéraux
  • il exerce la fonction réglementaire

 

L’exercice de la fonction réglementaire

Le pouvoir exécutif exécute les lois, c-à-d. qu’il adopte les mesures nécessaires à leur mise en œuvre et exerce sa fonction réglementaire par l’adoption d’arrêtés royaux.

 

  1.        Les relations entre les pouvoirs exécutif et législatif

Les relations entre les pouvoirs exécutif et législatif sont basées sur une notion de confiance.

 

a)Les moyens de contrôle du parlement sur le pouvoir exécutif

Le gouvernement doit bénéficier de la confiance du parlement.

 Ce contrôle s’exerce selon différentes modalités

  •     les parlementaires (députés ou sénateurs) peuvent poser des questions écrites ou orales à un ministre qui est tenu d’y répondre.
  •     les parlementaires (députés ou sénateurs) peuvent requérir la présence des ministres dans les assemblées pour obtenir les explications qu’ils souhaitent.
  •     les députés peuvent interpeller un ministre ou le gouvernement sur un point particulier. La  procédure d’interpellation permet de soumettre une position prise par le gouvernement ou par l’un de ses membres à un débat et à un vote.

     Ce vote porte sur un texte de motion

               de confiance : la Chambre renouvelle sa confiance au gouvernement et la vie politique continue.

               de méfiance : la Chambre retire sa confiance au gouvernement.

                     de recommandation : la Chambre se borne à donner un avertissement au gouvernement sans se prononcer sur la confiance ou sur la méfiance.

  •     les députés peuvent rejeter une motion de confiance déposée par le gouvernement.

 

b)Un moyen de pression du pouvoir exécutif sur le parlement

= la dissolution anticipée 

c)Equilibre et parlementarisme rationalisé

Depuis 1995, le constituant a souhaité assurer la stabilité politique en instaurant un parlementarisme rationalisé. Les chambres ne peuvent être dissoutes à chaque crise gouvernementale et le parlement ne peut faire tomber le gouvernement  sans proposer d’alternative. En cas de crise profonde, il revient à l’opinion publique de trancher le différend qui oppose ces 2 pouvoirs.

Laisser un commentaire